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Full text of "La Cinématographie Française (Jun 1946)"

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THE  MUëEUAfl 
OF  MODïSiVi  ART 


Receivod: 


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Digitized  by  the  Internet  Archive 
in  2017  with  funding  from 
Media  History  Digital  Library 


https://archive.org/details/lacinmatographie1138pari 


SERVICE  DE  L’INDUSTRIE 


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Voir  à l'intérieur 
ies  détails  sur 
nos  nouveaux 
k films 


Un  film  policier  passionnant  et  humoristique... 

LOUISE  CARLETTI 
FRANK  VILLARD 

(Uns  le  rôle  de  1 Inspecteur  Wens) 

ROGER  KARL 


JEAN  T1SSIER 

dans 

L’Ennemi  sans  Visage 

(Une  En  quête  de  l’Inspecteur  WENS) 
d’après  le  roman  de 

STANISLAS- ANDRÉ- STEEMAN 

(Grand  Prix  du  Roman  d’Aventures) 

paru  aux  Editions  ‘‘  Le  Masque  ’’ 

Adaptation  et  dialogues  de  RENÉ  WHEELER  Réalisation  de  MAURICE  CAMMAGE 

avec 

JEAN  TEMERSON 
MAURICE  LAGRENÉE 

et 

ANDRÉ  FOUCHÉ 

et 

JIM  G É R A L D 

UN  FILM  A RECETTES... 


Distribution  Région  parisienne  : 

Ventes  : 

CINELDE 

STELLA -PRODUCTIONS 

lbls,  Rue  Gounod  — PARIS  (17e) 

WAG.  47-30 

■ 

\\ 

78,  Av.  des  Champs-Elysées  — PARIS  (8e) 

BAL.  01-29 

Cinjo  {(£*»* 


Une  comédie  d une  étincelante  gaieté  où  s'enchevêtrent  les  situations  les  plus 
amusantes,  les  plus  comiques  quiproquos...  Une  interprétation  de  premier  ordre. 

GINGER  ROGERS 


dans  UNIFORMES 


RAY  MILLAND 

ET  JUPON  COURT 


(The  Major  and  the  Minor) 


PARAMOU 
UN  CHOIX 
FILMS  DO 
ARTISTIQUE 
VOUS  A 
RECETT 


avec  Rita  Johnson 

Mise  en  scène  de  Billy  Wilder 


Robert  Benchley  Diana  Lynn 

Scénario  de  Charles  Brackett  et  Billy  Wilder 


C'est  un  film  romanesque  d'un  charme  exquis,  plein  de  nuances  et  de  discrète  émotion. 
Mis  en  scène  avec  un  soin  infini,  il  est  joué  à la  perfection. 


dans 


ALAN  LADD  LORETTA  YOUNG 

LE  BONHEUR  EST  POUR  DEMAIN 


avec  Susan  Hayward 

Mise  en  scène  de  Irving  Piche 


(And  Now  To-Morrow) 

Barry  Sullivan  Beulah  Bondi  Cecil  Kellaway 


Scénario  de  Frank  Partos  et  Raymond  Chandler 


avec  Doris  Nolan  Albert 

Scénario  de  Frank  Wead,  W.  P. 


Deuxhommessontépris  de  la  mêm 
décor  de  la  jungle  birmane.  Tout 

DOROTHY  LAMOUR 


rnmÊk 


PRESENTE 
ONNEL  DE 
VALEUR 
AMERCIALE 
A DES 
ORDS 


Un  éclat  de  rire  de  la  première  à la  dernière  scène  ! Un  tourbillon  de  folles  aventures 
et  d’invraisemblables  cocasseries  ! Une  merveille  de  fantaisie  et  d entiain  , 

CLAUDETTE  COLBERT  FRED  Mac  MURRAY 

dans  LA  DANGEREUSE  AVENTURE 

(No  Time  for  Love) 

avec  llka  Chase  Richard  Haydn 

Production  et  réalisa^^^çjde  Mitchell  Leisen 


Scénario  de  Claude  Binyon 


ie  d'amourse  déroule  dans  l’étrange 
e la  flore  et  de  la  faune  exotiques. 

TON  PRESTON  FOSTER 

\NES 


Tiré  du  roman  de  Dorothy  Mac  Ardle  dont  plus  de  3 millions  d'exemplaires  ont  été 
vendus,  ce  film  narre  la  naissance  d'un  étrange  amour  dans  une  maison  hantée. 

RAY  MILLAND  RUTH  HUSSEY  DONALD  CRISP 

dans  LA  FALAISE  MYSTÉRIEUSE 

(The  Uninvited) 

avec  Cornelia  Otis  Skinner 

Mise  en  scène  de  Lewis  Allen 


Mise  en  scène  de  Louis  King 
« d’après  le  roman  de  Wilson  Collison 


WflS  *"**'**/(>* 

ffl  PASSIONNERONT  VOTRE  PUBLIÉ 


i-.  ülâs^^ 


ILS  SONT  LE  COMPLÉMENT 
INDISPENSABLE  DE  VOTRE  PROGRAMME 


MEMPHIS  BELLE 

Réalisé  en  Technicolor,  avec  le  concours  de  I Aviation 
Américaine,  retrace,  en  images  poignantes,  le  raid  d’une 
forteresse  volante  sur  l’Allemagne, 

PRODUIRE  POUR  VAINCRE 
LA  CONQUÊTE  DU  CIEL 
U.  S.  A.  N°  5 U.  S.  A.  N 
LE  DROIT  DE  S’INSTRUIRE 

Ces  films,  confiés  à Paramount  par  l’Office  of  War  Infor- 
mation, illustrent  de  façon  saisissante  le  prodigieux  effort 
de  production  et  de  guerre  des  Etats-Unis  qui  ont  tant 
contribué  à la  victoire  du  monde  libre. 

BATAILLON  DE  CHOC 
A L’ASSAUT  DE  LA  TERRE 

Films  réalisés  avec  le  concoursdel’ArméeFrançaiseetqui 
montrent,  pris  sur  le  vif,  l’entraînement  des  troupes,  les 
écoles  de  parachutage,  tous  les  secrets  du  aiel  et  de  la  terre. 

INDISCRETIONS  SOUS-MARINES 


Le  mystère  de  la  flore  des  océans  et  des  mers  ! La  vie 
passionnante  des  poissons!  Un  reportage  sensationnel 
sur  le  fameux  Musée  Océanographique  de  Monaco  ! 

LONDRES  EN  FLAMMES 

Une  vue  bouleversante  de  la  tragique  période  du  "blitz" 
à Londres,  un  spectacle  que  personne  n’oubiiera  jamais! 

Et,  très  prochainement,  de  nouveaux  courts-sujets,  des  documentaires 
attrayants,  des  dessins  animés  en  Technicolor  d’une  folle  drôlerie, 
l’inénarrable  Mathurin  dont  l’apparition  suffit  à susciter  le  rire  de  toutes 

les  salles...  etc...  etc... 


c ♦ 


ajlllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllë 

H 28”»  ANNÉE  = 

| PRIX  t 10  Francs  | 

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiii 


CINE 


LE  CINÉMA  FRANÇAIS 


e Syndicat  des  Produc- 
eurs  reporte  au  Ier  mars 
a décision  d’arrêter 
toute  activité  si... 

Au  cours  de  l’Assemblée  Générale  du  Syndicat 
rançais  des  Producteurs  de  Films  du  28  dé- 
■mbre,  il  a été  décidé  de  reporter  au  1"  mars 
146  l’application  de  la  résolution  de  la  précé- 
ente  Assemblée. 

Les  producteurs  faisant  preuve  de  la  mes- 
ure volonté  et  désirant  ne  créer  aucune  dif- 
culté  nouvelle  à nos  dirigeants,  reconnaissant 
î outre  que  le  nouveau  Ministre  de  l’Informa- 
on  est  en  tous  points  qualifié  pour  résoudre 
s difficiles  problèmes  concernant  le  cinéma, 
lit  pris  la  résolution  suivante  : 

Les  membres  du  Syndicat  Français  des  Pro- 
ucteurs  de  Films. 

Après  avoir  entendu  les  explications  qu> 
,ur  ont  été  fournies  par  leur  Comité  Directeur 
t compte  tenu  dete  déclarations  formulées 
ar  écrit  par  le  Directeur  général  de  la  Ciné- 
atographie  dans  sa  lettre  du  28  décembre 
945,  décident  : 

De  reporter  au  lor  mars  1946  l’apo'icatirr 
e la  résolution  prise  dans  leur  dernière  As- 
mblée  générale  du  13  novembre  1945. 

De  considérer  cette  date  comme  la  date 
éfinitive  à partir  de  laquelle  l’arrêt  de  la 
roducPion  deviendra  effective,  au  cas  où  sa- 
sfaction  n’aurait  pas  été  donnée  aux  divers 
oints  spéciaux  dans  leur  cahier  de  reven- 
ications. 

S’engagent  à ne  plus  signer  aucun  contrat 
. ui  ne  comporterait  pas  ur,e  clause  prévoyant 
éventualité  d’un  arrêt  de  la  production,  sous 
eine  d’exclusion  du  Svnd'cat. 

Mandatent  leur  Comité  Directeur  pour  atti- 
er  à nouveau  et  de  façon  pressante  l’attention 
e M.  le  Ministre  de  l’Information  et  des  Pou- 
oirs  Publics  sur  Ta  situation  actuelle  de  la 
réduction  française  et  sur  l’urgence  des  ré- 
ormes proposées  par  elle. 

Le  mandatent  également  d’une  façon  impé- 
ative  pour  étudier  et  faire  adopter  toute" 
îesures  susceptibles  d’abaisser  lç  coût  trop 
levé  de  la  production  et,  en  particulier,  pour 
gir  d’une  façon  pressante  auprès  de  la  Direc- 
ion  Générale  pour  que  celle-ci,  à l’avenir,  ne 
renne  auciAie  mesure  susceptible  d’aller  à 
'encontre  de  ce  but,  poursuivi  dans  l’intérêt 
énéral  de  l’industrie  cinématographique  fran- 
aise. 


RAPIIIF 


gjlIlllllllllllllllllillllllllllllllllllllllMlë 
| N°  1138  | 

5 Janvier  1946  = 

^llllllllllllllilllllllllllllllllllllllllllllllr 


revue  Hrpn""»"».»r rTTTIIIXIXXXXXXXXXlH 

TM.  : DID.  85-35  (3  lignes)  Chèques  Postaux 

~ -w-v  • va  _ _ 1 . . Cnino  nO  91  b . 1 1 1 T 4 


Tél.  : uiu.  o j-jü  vu 
n°  700-90,  Paris.  -Reg.  du  Coin.,  Seine  n»  216.468  B. 
Rédacteur  en  Chef  : M.  COLIN  - REVAI, 
Rédacteur  en  Chef  par  intérim  : A.  TOE 
REDACTION  ET  ADMINISTRATION  : 

29,  rue  Marsoulan,  Paris  (12e) 

Adr.  Télégr.  : LACIFRAL,  Paris. 
Abonnements  : France  et  Colonies  : 300  fr.  — 
Union  Postale  : 450  fr.  — Autres  Pays  : 600  fr. 
Pour  tous  changements  d’adresse,  nous  envoyer 
l’ancienne  bande  et  1 0 francs  en  timbres-poste. 
Membre  du  Syndicat  National  de  la  Presse 
Périodique.  Technique  et  ProfessionnePe 


Périodique.  Technique  et  Professionnel  e. 

gXXXXXXXXXXlXIXXXXXXX 

Nouvel  accord  de  Rpnk  avec 
un  groupe  américain 

Londres.  M.  J.  A.  Rank  vient  de  conclure 
un  nouvel  accord  de  réciprocité  pour  la  distri- 
bution  de  ses  films  aux  Etats-Unis  avec  M. 
Robert  Young.  Président  des  Chemins  de  Fer 
de  Chesapeake  et  de  l’Ohio,  oui  contrôle  égale- 
ment les  Pathé  Industries  (US.A.). 

Les  deux  groupes  commenceront  en  septembre 
1946  la  distribution  mondiale  d’un  minimum 
de  20  films  — 10  films  britanniques  produits 
par  Rank  et  10  films  américains  produits  par  le 
groune  Young.  Ces  films  seront  distribués  par 
la  société  existante  Eagle  Lion  de  M.  Rank. 


“Nous  les  Gosses’*  à Londres 

Londres.  — Le  film  français  de  Louis  Daquin 
iroduit  en  1941  pour  Pathé-Cinéma  Nous  les 
losses,  vient  de  sortir  en  exclusivité  à Londres 
e 22  décembre  à 1’  « Academy  Cinéma  » sous 
e titre  Us  Kids.  Lin  grand  succès  a accueilli 
e film  qui  est  la  première  des  productions 
rançaises  réalisées  depuis  1940  à être  projetée 
n Angleterre. 

D’autre  part,  la  « Studio  One  » a repris  de- 
mis le  26  décembre  La  Mort  du  Cygne. 


.es  Ingénieurs  du  Son  seront 
désormais  “Chefs  Opérateurs 
du  Son  ” 

Ainsi  en  a décidé  le  Syndicat  des  Techniciens 
ur  la  demande  des  ingénieurs.  Le  titre  d’ingé- 
îieur  créant  dans  les  déclarations  fiscales  une 
onfusion  parfois  préjudiciable  aux  ingénieurs 
lu  son,  ceux-ci  ont  demandé  à changer  de  ti  re 
tfin  d’éviter  à l’avenir  toute  confusion  possible, 
ls  seront  donc,  dès  à présent,  chefs  opérateurs 
lu  son. 


Ginger  Rogers* et  Ray  Milland  dans 

Uniformes  et  Jupon  court 


( Paramounl .) 


EN  L’ABSENCE  DE  TOUTE  COMMÉMORATION 
OFFICIELLE,  LA  CORPORATION  DU  CINÉMA 
A CÉLÉBRÉ  ELLE-MÊME  SON  CINQUANTENAIRE 


Le  Cinéma  a eu  cinquante  ans  et  ses  amis, 
en  rangs,  bien  sages,  sous  ure  pluie  fine  et 
persistante  sont  venus  le  féliciter  et  lui 
souhaiter  malgré  tout  une  longue  existence. 

Nous  disions  « malgré  tout  »,  car  les  dif- 
férents orateurs  qui  se  sont  succédés  à la 
tribune  érigée  devant  l’Hôtel  Scribe  le  28 
décembre  au  matin  nous  ont  quelque  peu 
refroidis. 

Berthomieu  pour  les  techniciens,  Jean  Sefert 
nour  les  producteurs,  Raymond  Lebourre.  pour 
les  employés  du  spectacle,  Charles  Cbézeau. 
secrétaire  du  Syndicat  des  travailleurs,  du  film 
et  André  Luguet  président  du  ^ syndicat  des 
artistes  nous  ont  fait  savoir  qu’en. fêtant  les 
cinquante  ans  de  L’ Arroseur  arrosé,  l’on  res- 
semblait fort,  en  ce  triste  jour  de  pluie,  à 
des  amis  et  parents  au  chevet  d’un  moribond 
victime  d’un  éiboulement...  de  taxes  et 
d’impôts.  . . 

Nous  n’avons  pas  à rappeler  ici  le  sombre 
avenir  qui  se  précise  pour  cette  indutrie  que  . 
l’on  classe  comme  la  seconde  en  France  pour 
le  rapport  monétaire  ou’elle  fournit  à l’Etat. 

Après  ces  tristes  discours,  l’excellent  cri- 
tique Georges  Sadoul  préluda  à la  conférence 
qu’il  fit  le  soir  à la  Maison  de  la  Chimie  en 
nous  rappelant  les  travaux  concernant  les 
différentes  inventions  du  principe  même  de 
la  cinématographie  : Marey,  Reynaud,  Demeny 
et  Lumière. 

Parmi  les  cjuelques  300  « purs  »,  membres 
de  la  corporation,  qui  ont  osé  bravée  l’élé- 
ment humide  l’on  remarouait,  en  plus  de  ceux 
déjà  nommés,  Jean  Delanrnv.  Léon  M'athot, 
Chritian  Stengel,  J.  Daniel-Norman,  Robert 
Florat,  Pierre  Blancbar,  Jacques  Lemare. 


Ensuite  fut  dévoilée  une  plaque  commé- 
morant le  cinquantenaire  de  la  naissance  du 
Cinéma  sur  l’immeuble  même  qui  vit  sa 
naissance. 


A Reynaud,  Marey,  Demeny, 
Lumière  et  Méliès 
pionniers  du  cinéma 
Hommage  des  professionnels 
à l’occasion 

du  CINOi JANTF.N AIRE 
28  DECEMBRE  1945 


|Kotre  Numéro  Spécial  d’Expor- 
taiion,  retardé  par  les  Fêtes,  est 
en  cours  de  tirage. 


Le  soir,  se  trouvaient  réunis,  dans  le  cadre 
luxueux  de  la  Maison  de  la  Chimie,  ces  mêmes 
Kamenka,  Jean  Cods,  Jean  Painlevé,  le  fils 
et  le  neveu  d’Emile  Reynaud  et  la  petite 
fille  de  G.  Méliès. 

Au  début  de  la  séance,  Berthomieu  expli- 
qua en  quelques  mots  les  raisons  qui  .ont 
poussé  les  techriciens  du  Cinéma  a organiser 
cette  midnifestatioin  devant  l’incapacité  des 
Pouvoirs  Publics.  Il  rappelle  brièvement  le 
le  rôle  joué  dans  le  monde,  par  le  cinéma,  de- 
puis son  invention.  Puis  il  déplora  qu  aucune 
manifestation  officielle  ne  vint  courorner  ce 
demi-siècle  d’activité  ininterrompue.  Ces  re- 
grets seront  d’ailleurs  exprimés  par  chacun 
des  conférenciers  qui  se  succéderont  sur  la 
scène. 

Pour  terminer  Berthomieu  lut  un  télé- 
gramme adressé  par  Louis  Lumière  . : 

« Infiniment  touché  de  votre  manifestation 
en  l’honneur  de  la  première  séance  de.  ciné- 
matographe au  Grand  Café,  exprime  à tous 
mes  plus  chaleureux  remerciements  et  vœux 
les  plus  cordiaux  ». 

Georges  Sadoul,  ensuite,  paracheva  son  ex- 
posé sur  les  précurseurs  du  cinématographe  : 
Emile  Revnaud.  Etienne  Marey  et  Demeny. 

J“an  Painlevé  qui  lui  succéda  exalta  l’œuvre 
de  Reynaud. 

Léon  Moussinac  prit  la  parole  pour  rap- 
peler le  rôle  des  pionniers  du  7e  art  et  çita 


lü 


»#»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


les  œuvres  qui  ont  rendu  célèbre  Louis  Delluc, 
Abel  Gance,  Germaine  Dulac,  Jean  Vigo,  René 
C.air  etc. 

« Je  déplore,  dit-il,  aue  le  public  ne  mani- 
feste plus  son  opinion  comme  aux  temps  hé- 
roïques des  salles  spécialisées.  On  n’applaudit 
plus  on  ne  siffle  plus.  Il  semble  que  le  film 
parlant  ait  rendu  muet  le  spectateur  ».  Puis, 
parlant  de  l’exode  des  techniciens  : « Clair, 
Duvivier,  Feyder,  Renoir  à l’étranger,  c’est 
excellent  pour  le  prestige  français.  Mais  ces 
mêmes  réalisateurs  en  France,  c’est  encore 
meilleur  pour  le  cinéma  frarçais  ». 

Enfin,  pour  illustrer  ces  conférences  fut  pro- 
jeté le  film  réalisé  en  1927  par  Raoul  Gri- 
moin-Samson  retraçant  la  route  de  la  volonté 
et  de  l’espoir  qui  des  lanternes  magiques  de 
1850  nous  conduit  par  de  nombreux  détours 
au  14  boulevard  des  Capucines. 

Entr’autre  documents  d’un  immense  intérêt, 
ce  film  nous  permet  de  voir  Pauvre  Pierrot 
l’une  des  bandes  du  praxinoscope  Reyn=ud, 
coloriée  à la  main  et  l’un  des  films  du  kiné- 
toscope  d’Edison  pour  s’achever  sur  le  célèbre 
Arroseur  arrosé. 

Après  ce  document  uniaue  prêté  par  le 
Conservatoire  des  Arts  et  Métiers,  Berthomieu 
revint  pour  nous  lire  un©  lettre  pleine 
d’amers  regrets  envoyée  par  Jean  Grémillon, 
absent  de  Paris. 

Pierre  Blanchar,  ensuite,  rappela  les  noms 
des  grand  acteurs  de  cinéma  muet  : Onésime, 


Cocantin,  Léonce,  Rigadin,  Max  Linder,  George 
Vague,  Severin,  Simone  Grandais,  Eve  Fran- 
cis etc.  et  leur  jeu  ruancé  et  spécifiquement 
cinégiaphique  aux  noms  moins  célèbres  que 
Sarah-Bernard,  Mounet-Sully,  Coquelin,  Le 
Bargy  etc.,  etc.,  héros  et  héroïnes  des  films 
« d’art  i»  (!). 

Enfin  NoëJ-Noël  présenta  les  vétérans  de 
cette  époque  que  nous  /ivons  la  joie  de  comp- 
ter encore  parmi  nous  : Max  Borjiet  et  Polon, 
héros  des  films  de  Méliès,  Bataille,  dit  Zigotto, 
Bourbon,  Onésime,  Marcel  Levesque,  le  cé- 
lèbre Cocantin,  Menenieu  et  Polty  respecti- 
vement décorateur  et  régisseur. 

La  soirée  se  termina  par  la  projection  de 
trois  films  de  la  Cinémathèque  : A la  conquête 
du  pôle  de  Méliès,  un  vieux  Pathé  Macbeth  et 
Boireau  domestique. 

Ainsi  s’acheva  la  commémoration  du  cin- 
quartenai*-e  de  la  première  projection  ciné- 
matographique. 

Celle-ci  avait  rapporté  35  francs  à l’inven- 
teu".  L.’ir  dust-ie  cinématographiaue  fournit 
maintenant  à l’Etat  1 milliard  et  demi  par  an. 

Mais  il  fut  impossîb'e  de  trouver  les  quel- 
ques millions  nécessaires  pour  célébrer  offi- 
ciellement et  digrement  ce  jubilé  que  le  monde 
entier  a fêté. 

A»ssi  convient-il  de  fé'iciter  les  syndicats 
de  l’industrie  cinématographiaue  qui  nous  ont 
permis  malgré  tout  d’assister  à une  si  intéres- 
sant© manifestation.  P.  Robin. 


DISCOURS  PRONONCÉ  LE  28  DÉCEMBRE  1945  PAR  M.  JEAN  SEFERT 
PRÉSIDENT  DU  SYNDICAT  FRANÇAIS  DES  PRODUCTEURS  DE  FILMS 


Paris,  le  28  décembre  1945. 

Mesdames,  Messieurs, 

Personne,  mieux  que  les  Producteurs  fran- 
çais, n’est  à même  de  mesurer  la  gravité  du 
péril  oui  menace  le  Cinéma  français. 

Combien  sont  réels  les  dangers  qui  pèsent 
sur  lui  et  oui  viennent  de  vous  être  si  .claire- 
ment exnosés.  De  toutes  les  branches  qui  cons- 
tituent l’activité  cinématographique,  la  produc- 
tion est.  en  effet,  la  première  et  la  plus  direc- 
tement menacée. 

Dormis  un  an,  ses  représentants  n’ont  nas 
cessé  d’attirer  l’attention  des  Pouvoirs  Publics 
sur  la  situation  de  plus  en  plus  critioue  oui 
est  la  sienne.  Ils  ont  présenté  au  Gouvernement 
un  ensemble  de  mesures  susceptibles  de  remé- 
die' à cet  état  de  fait.  Hélas!  rien,  ou  presque 
n’a  été  fait,  et  l’état  dans  lenuel  se  trouve  la 
production  a continué  à empirer. 

Pourtant  la  production  française  ne  veut  pas 
mourir  et  puise  dans  son  passé  les  raisons 
d’espérer  contre  toute  espérance.  La  France,  en 
effet,  a été  le  pays  oui  non  seulement  a vu 
naître  le  Cinéma,  mais  encore  le  pays  qui,  le 
premie-,  a vu  se  créer  une  industrie  pour  ex- 
ploiter cette  découverte. 

Charles  Pathé  et  Léon  Gaumont  ont  été 
parmi  les  pionniers  de  cette  industrie  nou- 
velle. L’essor  pris  en  France  par  la  prédiction 
cinématographiaue  a été  tel,  qu’en  1914  90  % 
des  films  projetés  dans  le  monde  étaient  des 
films  français. 

Avec  la  première  guer~e  mondiale  sont  ve- 
nues, nour  le  Cinéma  français,  les  premières 
d:ffi"ultés.  Alors  que  chez  nous  la*  production 
d°  films  devenait  extrêmement  faible,  le  cinéma 
étranger  connaissait  un  développement  cons;- 
dérable,  et  mettait  à profit  les  creonstanre* 
pour  concurrence”  notre  production  sur  les 
écrans  internationaux. 

Ainsi  handicapée,  la  France  eut  beaucoup  de 
mal.  après  la  guerre,  à faire  repart:r  sa  pro- 
duction cinématographique.  Elle  v réussît  ce- 
pendant. de  sorte  que  le  nombre  de  film'  p”o- 
d'i’ts  annuellement,  nui  n’était  nue  de  55  en 
1926,  réussit  à atteindre  157  en  1932. 

La  crise  économique,  l’accroissement  de  la 
production  nationale  dans  de  nombreux  pays, 
et  partant  l’augmentation  considérable  de  la 
concurrence,  ont  à nouveau  entraîné  une  dimi- 
nution du  nombre  de  nos  productions  qui 
n’était  n'us,  en  1935,  nue  de  115  films. 

Dès  1936,  la  situation  était  à ce  point  alar- 
mante qu’un  plan  de  redressement  de  not'e 
industrie  avait  été  proposé  au  Gouvernement, 
comportant  un  certain  nombre  de  mesures 


exceptionnelles.  Mais  déjà,  à cette  époque,  les 
Pouvoirs  Publics  se  désintéressaient  du  Cinéma. 
Aucune  des  mesures  préconisées  ne  fut  mise  en 
vigueur,  tout  au  contraire,  un  traité  de  com- 
merce fut  conclu  qui  fixait  à 188  pa”-  an  le 
nomb’-e  minimum  de  films  doublés  oue  l’étran- 
ger était  autorisé  à importer  en  France. 

Malgré  tout,  les  Producteurs  français,  grâce 
à leurs  efforts  persévérants,  purent  a "ri  ver  à 
tourner  130  films  en  1936,  mais  la  production 
tombait  à 105  films  en  1937  et.  iusqu’à  la 
guerre,  elle  n’a  plus  dépassé  120  films  par  an. 
Ce  chiffre  nous  permettait  cependant  de  garder 
la  d“uxième  place  mondiale  dans  la  production 
cinématographique  et  plaçait  notre  industrie 
au  deuxième  rang  des  industries  nationales. 

On  aura’t  pu  craindre  que  l’armistice  et  l’oc- 
eunat'on  ne  po-tent  un  coup  mortel  à notre 
industrie.  Tl  n’en  a rien  été.  Malgré  les  dif- 
ficultés innombrables  nue  nous  n’avons  pas  be- 
soin de  vous  énumérer,  la  production  fran- 
çaise faite  par  les  Producteurs  purement  fran- 
çais. a réussi  à tourner  une  moyenne  de  60  fi’ms 
par  an  jusqu’en  1944,  et  nous  crovons  utî'e  de 
souligne”  que  malgré  les  pressions  de  toutes 
sortes  dont  el'e  a été  l’obiet.  la  production 
française  n’a  jamais  réalisé  un  film  qui  put 


Pierre  Fresnav  et  Andrée  Laurem 
dans  La  Fille  du  Diable, 
film  réalisé  par  Henri  Decoin. 

( Pathé-Safia .) 


servir,  de  près  ou  de  loin,  la  propagande  en- 


nemie. 

Les  films  sortis  au  cours  de  cette  période, 
non  seulement  n’ont  pas  été  inférieurs  à ceux 
de  l’époque  précédente,  mais  au  contraire,  cer- 
taines des  productions  ainsi  réalisées  sont  en 
tous  points  remarquables  et  témoignent  de  la 
vitalité  de  notre  industrie. 

Nous  pouvions  penser  que  la  Libération  ver- 
rait, sinon  la  fin  de  toutes  nos  difficultés,  tout 
au  moins  leur  allègement. 

Il  n’en  a,  hélas!  rien  été,  bien  au  contraire, 
puisque  notre  cadeau  de  Nouvel  An  pour  1945 
a été  une  augmentation  des  taxes  et  que  nous 
nous  sommes  trouvés  en  but  à une  concurrence 
étrangère  de  plus  en  plus  intense,  sous  la- 
quelle nous  risquons  de  succomber. 

Pour  reprendre  les  termes  mêmes  de  Bertho- 
mieu, la  production  française  est  très  malade. 
Elle  se  trouve  dans  la  situation  d’un  homme  à 
qui  on  ferait  porter  des  charges  de  plus  en 
plus  écrasantes  sans  même  lui  donner  de  quoi 
s’alimenter. 


1 


La  Production  française  qui  ne  veut  pas 
mourir  demande  donc  que  le  fardeau  qu’elle 
porte,  à savoir  les  charges  fiscales,  soit  allégé 
et  que  le  minimum  vital  lui  soit  assuré,  c’est-à- 
dire  une  juste  part  des  recettes  réalisées  par 
les  salles  de  spectacles  cinématographiques. 

C’est  pour  obtenir  ce  minimum  vital  que  la 
production  française  déclare  indispensable  la 
mise  en  vigueur  d’un  quota  à l’écran,  seule 
mesure  équitable  pour  permettre  d’obtenir  les 
ressources  qui  lui  sont  nécessaires. 

Nous  tenons  à souligner  que  notre  attitude, 
en  l’espèce,  n’est  empreinte  d’aucun  chauvi- 
nisme et  que  le  quota  à l’écran,  tel  que  nous 
le  préconisons,  n’a  aucunement  pour  but  d’in- 
terdire l’entrée  en  France  de  films  étrangers 
qui  continueront  à bénéficier  chez  nous  d’une 
large  diffusion. 

Le  quota  à l’écran  n’a  d’autre  but  que  de 
permettre  à la  Production  française  de  vivre. 
S’y  opposer,  serait  la  condamner  à mort,  et 


nous  ne  pouvons  croire  que  nos  grands’  Alliés 
envers  lesquels  nous  avons  une  immense  dette 


de  reconnaissance,  veuillent  volontairement 
ne  us  la  faire  payer  d’un  tel  prix. 

11  faut  que  les  Pouvoirs  Publics  prennent 
conscience  de  l’extrême  gravité  de  la  situation 
actuelle  et  fassent  aboutir  sans  délai  les  me- 
sures indispensables  à l’existence  même  du 
du  pays. 


Vive  le  Cinéma  français  ! 
Vive  la  France! 


M.  GASTON  .CAVAL 
DIRECTEUR  COMMERCIAL 
D’E.S.E.C.- DISTRIBUTION 


Nous  apprenons  avec  plaisir  que  M.  Gavai, 
contrairement  aux  bruits  qui  avaient  couru 
de  sa  retraite  prématurée,  vient  de  prendre 
la  Direction  Commerciale  d’E.^E.C. -Distri- 
bution, qui  fait  sa  réouverture,  4,  rue  de 
Castellane.  Tél.  : ANJ.  89-78. 


CONDAMNATION  D’UN  EXPLOITANT 
AYANT  COMMIS 
UNE  FAUTE  PROFESSIONNELLE 
SUR  LES  RECETTES 


L’O.P.C.  communique  : 

Un  exploitant  avait  minoré  les  recettes  dé- 
clarées à l’ex-C.O.I.C.  et  aux  Distributcu.  s de 
films,  en  faisant  entrer  des  spectateurs  sans 
billets  ou  en  leur  délivrant  des  billets  à un 
tarif  inférieur  au  prix  réellement  payé  par 
eux. 

Le  Service  de  la  Statistique  du  C.O.I.C.  avait 
établi  sur  un  an  un  redressement  des  recettes, 
en  se  basant  sur  la  minoration  constatée  par 
les  inspecteurs  du  C.O.I.C.  le  jour  du  contrôle. 

L’exploitant  s’étant  refusé  à rembourser  la 
d’fférence  entre  les  recettes  déclarées  et  celles 
déterminées  par  le  Service  de  la  Statistique,  le 
C.O.I.C.  et  les  Distributeurs  l’assignèrent  en 
paiement  et  lç  Tribunal  de  Comme  ce  de  V... 
a fait  entièrement  droit  à leur  demande  et  vient 
de  condamner  cet  exploitant  à payer  l’inté- 
gralité du  redressement  déterminé  ainsi  qu’il 
est  indiqué  ci-dessus. 

Le  Commissaire  Provisoire  : 

Philippe  Acoulon. 


\ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


1 1 


Après  six  années  d interruption  les  Actualités 
Fox-Movietone,  Pathé  Journal  et  Eclair-Jcurr  a) 
ont  reparu  Jeudi  3 Janvier 


Depuis  jeudi  dernier  3 janvier,  après  pres- 
que six  ans  d’interruption,  trois  journaux 
i’actualités  filmées  ont  fait  leur  réapparition 
sur  les  écrans  des  salles  de  cinéma  : Fathé- 
llournal,  Eclair-Journal,  et  Actualités  Fox-Mo- 
| détone. 

Les  difficultés  d’ordre  général  qui  paralysent 
si  complètement  les  différentes  branchies  de 
'industrie  cinématographique  n’ont  pas  été 
étrangères  aux  retards  apportés  à la  réappa- 
rition des  anciens  journaux  filmés.  En  effet, 
jse  procurer  la  pellicule,  les  voitures  automo- 
biles nécessaires  aux  reporters,  l’essence,  s'assu- 
rer les  laboratoires  de  développement  et  de 
irage  des  copies  a été  pour  tous  les  éditeurs, 
it  notamment  pour  la  Fox  dont  les  labo  atoires 
)nt  été  complètement  détruits  par  le  bombar- 


Le Syndicat  des  Directeurs  refuse 
]es  conditions  de  location  des  Actualités 


Le  Syndicat  Français  des  Directeurs  de  Théâ 
res  Cinématographiques,  constatant  que  l’ac- 
;ord  pris  le  30  août  1945  entre  les  représen- 
ants  de  la  Chambre  Syndicale  de  la  Frçsse 
: filmée  et  de  la  Fédération  Nationale  des  Ciné- 
nas  Français  et  qui  prévoyait  de  laisser  aux 
Maisons  d’Actualités  le  choix  de  fixer  le  prix 
les  journaux  filmés,  se  trouve  rompu  du  fait 
jue  ces  Maisons  ont  pris  une  décision  fédérale 
le  ne  traiter  les  journaux  filmés  qu’aux  condi- 
ions  uniformes  fixées  par  leur  Chambre  Syn- 
licale  .minimum  imposé  et  pourcentage)  et  ont 
ait  homologuer  ces  prix,  confirme  les  directives 
léjà  données  à ses  adhérents  à savoir  : 

— Ne  signer  aucun  contrat  de  location  d’ac- 
ualités  dont  les  conditions  ne  respecteraient 
pas  les  prescriptions  de  la  loi  du  26  octobre  1940 
jui  prévoit  que  la  location  des  films  doit 
se  faire  au  pourcentage  avec  ou  sans  minimum 
garanti. 


“La  Vraie  Gloire”  meilleur  film  aux  Etats-Unis 
.et  Bing  Crosby  vedette  la  plus  commerciale 


dement  des  usines  Renault  à Billancourt,  un 
véritable  tour  de  force. 

Il  faut  féliciter  de  leur  dynamisme  Pathé, 
Eclair-Journal  et  Fox  qui  permettra,  grâce  à 
la  concurrence  courtoise  qui  ne  manquera  pas 
de  s’établir  entre  eux  et  France  Libre  Actua- 
lités, aux  spectateurs  d’assister  à plusieurs 
séances  de  cinéma  par  semaine  sans  revoir  à 
chaque  fois  les  mêmes  images  sur  l’écran. 

Actuellement  donc  quatre  éditeurs  sont  sur 
les  rangs  : Actualités  Françaises,  Pathé-Jour- 
nal,  Eclair-Journal  et  les  Actualités  Fox-Mo- 
viétone. 

Les  Actualités  Gaumont  attendront  encore 
quoique  temps  avant  d’entrer  dans  la  lice  ainsi 
que  Paramount  qui,  toutefois,  assure  d’ores 
et  déjà  la  correspondance  avec  son  bureau  de 
New  York.  L.  O. 


La  Chambre  Syndicale  de  la  Presse  Filmée 
reprend  son  activité 


La  Chambre  Syndicale  de  la  Presse  Filmée, 
reprenant  son  activité  avec  la  réapparition  des 
journaux  d’actualités  vient  d’établir  son  sièg 1 
92  Champs-Elysées.  Téléphone  : BALzac  59-00 
et  ligne  directe  : ELYsées  86-98. 

Elle  est  représentée  par  M.  Weil-Lorach, 
comme  Délégué  Général,  et  M.  Daniel  Raverdy. 
comme  Secrétaire  Général. 


PHILIPPE  ESTE  RÉDACTEUR  EN  CHEF 
DES  ACTUALITÉS  FRANÇAISES 

Nous  apprenons  que  M.  Philippe  Este,  à qui 
la  Presse  Filmée  doit  certains  de  ses  succès 
les  plus  marquants,  vient  d’être  nommé  Ré- 
dacteur en  Chef  des  Actualités  Françaises.  Tous 
nos  compliments. 


j 

New  York.  — L’  « United  States  National 
Board  of  Review  of  Motion  Pictures  » (Bureau 
national  américain  de  Revues  des  Films),  orga- 
nisation américaine  officielle  importante,  vient 
de  décerner  ses  récompenses  pour  l’année  1945. 

Le  litre  de  « meilleur  film  de  l’année  » a été 
donné  au  film  américain  The  True  Glory  (La 
vraie  Gloire),  distribuée  par  Columbia,  qui  est 
composé  d’une  compilation  des  actualités  alliées 
depuis  le  débarquement  en  France-  du  6 juin 
1944  jusqu’au  jour  de  la  Victoire,  réalisée  par 
le  metteur  eu  scène  anglais  iCarol  Reed  et  ie 
metteur  en  scène  américain  Garson  Kanin. 

Les  autres  films  remarquables  de  l’année  re- 
tenus par  le  Comité  du  National  Board  of 
Itcview  sont  : 

Films  américains  : The  Souiherner  L’Homme 
du  Sud)  réalisé  par  Jean  Renoir  (Art.  Associés); 
The  Lost  Week-end  (Le  Week-end  perdu)  (Para- 
;mount);  A Tree  Groins  in  Bnadwaq  (Un  arlro 
pousse  à Broadway)  ; The  Fighting  Lady  (Le 
Combattant)  film  documentaire  en  couleurs 
(Fox). 

Films  britanniques  : La  Vie  et  la  Mort  du 
Colonel  Rlimp,  version  intégrale  qui  a été  in- 
terdite aux  Etats-Unis  comme  non  conforme 
au  Code  de  Décence  Hays  et  The  way  ' Ahead 
(La  Route  montante). 

Fl'm  suisse  : La  dernière  Chance  de  Léopold 
Lindtberg. 

D’autre  part  le  titre  de  « meilleur  réalisa- 
teur de  l’année  » a été  donné  à Jean  Renoi" 
pour  son  film  The  Southerner  (L’Homme  du 
Sud),  qu’interprètent  Zacealirv  Scott  et  Pettv 
Field  et  qui  narre  la  lutte  contre  la  misère  et. 
les  éléments  d’un  jeune  planteur  de  coton  des 
Etats  du  Sud. 

Le  meilleur  acteur  choisi  a été  Rt"  "HHand. 
interprète  anglais,  pour  snp  interprétation  du 
Lost  Week-end  de  Bill  Wilder  et  la  meü’eurc 
actrice  .Toan  Crawford  pour  son  interprétation 


de  Mildred  Tierce. 

De  leurs  côtés  les  exploitants  américains  ont 
désigné  dans  un  référendum  les  vedettes  les 
plus  commerciales.  Ce  sont  par  ordre  Bing 
Crosby  l’interprète  des  films  Paramount  La 


Bing  Crosby  et  Pa'rv  Fitzgerald 
clans  le  film  Paramar.nl  La  Route  semée  d’Etoiles 
( Got.ig  my  way.) 


Route  semée  d’Etodes  (Going  mv  way)  et  Les 
Cloches  de  Sainte-Marie.  Van  Johnson  que  l’on 
a vu  dans  30  secondes  sur  Tokio)  G eer  Garson, 
Bettv  Grable,  Spencer  Tracv,  Humphrev  Bogart 
et  Garv  Cooper  (ex  æquo).  Bob  Hope,  Judy 
Garland. 

Les  exploitants  britanniques  ont  désigné 
également  Bing  Crosbv  comme  vedette  la  plus 
commerciale  suivi  de  Bette  Davis,  Greer  Garson 
,Ju'Tinhre''  Rogo't.  Bob  Fone,  Pettv  Grable 
Spencer  Tracv,  l’acteur  anglais  James  Mason, 
Abbott  et  Costello. 


L’arrivée  à Paris  de  M.  Dave  Lewis,  Directeur  régional 
de  M.G.M.  pour  l’Europe.  De  gauche  à droite  : 
M.  I)ave  Lewis,  M.  Henry  Lartigue, 
Directeur  de  M.G.M.  en  France,  Mme  Lewis. 


Retour  à Paris  de 

SIMONE  SIMON 

Simone  Simon  est  de  nouveau  parmi  nous. 

Arrivée  au  Havre  le  24  décembre,  Simone 
Simon  à sa  descente  du  paquebot  « Argent  in  a » 
prit  une  voiture  de  la  Société  Impéria-Films, 
qui  l’attendait  et  fut  conduite  à Paris. 

C’est  à l’Hôtel  Claridge  qu'elle  reçut  la  presse 
à laquelle  elle  confia  ses  projets. 

Elle  annonça  que  son  prochain  film  serait 
Pétrus  tiré  de  la  pièce  de  Marcel  Achard  que 
mettra  en  scène  .Marc  Allégret.  Les  prises  de 
vues  seront  réalisées  en  Suisse.  Fernandcl  et 
Pierre  Brasseur  seront  les  partenaires  de  Si- 
mone Simon. 

Interrogée  sur  son  activité  en  Amérique,  elle 
apprit  aux  journalistes  qu’elle  avait  tourné, 
pendant  ses  dix  années  d’absence,  six  films 
parmi  lesquels  Cat  People,  Le  Retour  de  Cal 
I copie,  mis  en  scène  par  Jack  Tourneur,  Ce 
nue  l’argent  ne  peut  acheter  et  Mam’zelle  Fifi, 
d’après  Guy  de  Maupassant.  Elle  a fait  encore 
Un  tour  de  chant  à New  York  et  a joué  Les 
Jours  heureux  au  Canada. 

Simone  Simon  dit  ensuite  toute  sa  joie  de  se 
retrouver  en  France,  d’y  revoir  ses  amis,  et  son 
désir  de  tourner  de  nouveaux  films  pour  la 
production  française. 

...et  de  Paul  Mi«raki 

Revenant  d’Hollywood  où  il  a passé  quelques 
mois,  le  compositeur  Paul  Misraki  qui  se  trou- 
vait en  Amérique  du  Sud  entre  1940  et  1941, 
est  de  retour  à Paris. 

Le  compositeur  de  Tout  va  très  bien.  Madame 
'a  Marquise,  eut  durant  son  séjour  en  Argen- 
'ine  une  grande  activité.  Il  écrivit  la  musique 
de  nombreuses  productions  cinématographiques 
sud-américaines.  II  composa  en  même  temps 
une  chanson  brésilienne  qui,  lancée  par  l’or- 
hestre  Envie  Madriguerà,  fut  un  succès  aux 
U. S. A. 

Il  adapta,  en  outre,  la  musique  et  les  chan- 
ons  de  la  version  américaine  du  film,,  français 
Rattement  de  Cceur  : (Heartbeat),  avec  Ginger 
Bogers  et  Jean-Pierre  Aumont  qui  ont  tenu 
'es  rôles  de  Danielle  Darrieux  et  Claude  Da.i- 
nhin  de  la  version  française. 


L’FSPRIT  S’AMUSE  SnHtj 

F’LM  ANGLAIS  EN  TECHN'COl.OR 
DE  NOËL  COWARD  SERA  B’ENTCT 
PROJFTF.  A P*D  <= 

La  comédie  de  Noël  Coward,  Plifhe  Spi’-’t 
nui  fait  rire  Londres  denuis  cinq  ans.  a été 
adantée  par  l’auteur  lui-même  à l’écr.an. 

Réalisé  en  technicolor  par  Daniel  Lenn  pour 
!es  Productions  Two  CiUes  Films,  avec  Rex  Ha_- 
c;snn,  Conctance  Cummins  et  Kav  Dimmoud. 

L’F"  uf'V  c’r,rn”<:p  tp-n  d'st”5Lpé  en  Fronce  rov 

'a  G P T,  F -Gaumont-Eag’e-Lion  et  massera  très 
nrocha'nement  en  double  exclusivité  à Paris, 
au  « Rex-Ermitage  ». 


12 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINEft 


RAPWIE 

1SE 


♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦  ♦♦♦♦  ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ 


NOUVELLES  REGIONALES  DE  L’EXPLOITATION 


A Nice,  graves  restrictions  d’électricité 

Une  grève  de  24  heures  des  opérateurs 


La  Municipalité 
de  Carcassonne  ne  veut  pas 
concurrencer  les  patentés 


Nice.  — Les  journaux,  la  radio  ne  font  que 
répéter  que  si  nous  manquons  d’électricité, 
c’est  par  suite  du  manque  d eau.  Aussi  ces  pa- 
roles et  ces  affirmations  prennent  chaque  jour 
une  signitication  plus  incompréhensible  du  laiL 
qu  il  y a des  années  qu’il  n’a  plu  avec  une 
telle  abondance  sur  la  Côte  d’Azur.  Si  la  lé- 
gende veut  que  ce  pays  béni  des  dieux  ignore 
la  pluie,  les  choses  ont  bien  changées  et  à ce 
jour  pour  le  mois  de  décembre,  il  est  tombe  — 
chiffres  officiels  — plus  de  1U5  mm.  d’eau, 
alors  que  le  chiffre  le  plus  élevé  pour  la  même 
période  était  de  7ü  mm.  environ.  Il  n’empêche 
que  nous  sommes  plongés  dans  les  ténèbres 
qu’assombrissent  encore  un  ciel  chargé  de 
lourds  nuages  noirs.  On  en  est  réduit  à croire 
que  ce  déluge  qui  a emporté  ponts  et  routes, 
a également  arraché  les  lignes  d’énergie  élec- 
trique. 

La  situation  des  salles  de  spectacles  est  des 
plus  lamentables,  car  si  certaines  peuvent  en- 
core jouer  une  fois  en  matinée,  de  15  heures  à 
17  h.  5(1,  et  une  fois  en  soirée,  de  21  heures 
à 23  h.  30,  d’autres  ne  peuvent  même  pas  jouer 
en  matinée,  car  le  courant  alternatif  est  coupé 
à partir  de  14  heures  jusqu’à  17  h.  30.  Tel  est 
le  cas  du  « Cinéac  » dont  la  formule  spéciale 
d’exploitation  n’a  pas  été  prise  en  considéra- 
tion, ce  qui  a privé  les  enfants  niçois  d’un 
spectacle  inédit  composé  tout  spécialement  pour 
eux  à l’occasion  des  fêtes  de  Noël. 

Il  en  est  de  même  pour  une  des  plus  grandes 
salles  de  Nice,  « L’Escurial  ».  Aussi  un  vent 
de  dissidence  a soufflé  le  21  décembre  parmi  les 
directeurs  niçois,  qui  ont  décidé  de  jouer  comme 
par  le  passé  toute  la  journée,  c’est-à-dire  de 
14  h.  30  à 24  heures.  Cela  se  comprend  d’autant 
mieux  que  sur  l’Esplanade  du  Paillon  venait 
de  s’installer  la  Foire  de  Noël  — plus  impor- 
tante que  jamais  — et  qui,  bénéficiant  d’on  ne 
sait  trop  quelles  protections,  fonctionne  sans 
interruption  après-midi  et  soir,  brillant  de  tous 
les  feux  qui  l’éclairaient  en  une  époque  plus 
heureuse.  Cette  manifestation  des  directeurs  ne 
fut  pas  inutile,  car  une  réunion  des  délégués 
du  Syndicat  avec  le  Préfet  des  Alpes-Maritimes 
s’est  tenue  à la  Préfecture,  le  samedi  22,  à 
11  heures. 

Les  horaires  dans  les  cinémas  ont  été  défi- 
nitivement établis  comme  suit  : salies  en  cou- 
rant continu  : une  matinée  à 15  heures  et  une 
soirée  à 21  heures,  dimanches  et  fêtes  perma- 
nent de  14  à 24  heures.  Pour  les  salles  en  cou- 
rant alternatif  : une  matinée  à 17  h.  30  et  une 
soirée  à 21  heures,  dimanches  et  fêtes  perma- 
nent de  14  heures  à 24  heures. 

GRÈVE  DES  PROJECTIONNISTES 

A la  suite  d’une  réunion  à la  Bourse  du  Tra- 
vail, les  opérateurs  de  projection  ont  voté  et 
décidé  une  grève  de  24  heures  pour  le  dimanche 
30  décembre  1945,  comme  première  mesure. 

Mais  après  une  réunion  du  Syndicat  des  Opé- 
rateurs qui  s’est  tenue  le  dimanche  30  décem- 
bre 1945,  à 11  h.  30,  et  comme  suite  aux  entre- 
tiens qui  s’étaient  déroulés  durant  la  nuit,  il 
a été  décidé  que  la  grève  prévue  et  votée  la 
veille  en  assemblée  générale  à la  Bourse  du 
Travail,  ne  serait  effective  que  dans  les  salles 
n’ayant  pas  voulu  accepter  les  termes  de  l’ac- 
cord conclu  avec  le  Comité  de  gestion.  Cette 
décision  est  valable  pour  toutes  les  salles  du 
département  des  Alpes-Maritimes  et  de  la  Prin- 
cipauté de  Monaco. 

Le  Syndicat  niçois  des  Directeurs  de  spec- 
tacles nous  prie  de  publier  le  communiqué  ci- 
après  : 

Le  Syndicat  Niçois  des  Directeurs  de  Théâ- 
tres Cinématographiques,  comprenant  les  salles 
ci-après  : « Cinéac  »,  Malausséna  »,  « Stu- 
dio- 34  »,  « Caméo  »,  <<  Paris-Palace  »,  « Fo- 
rum »,  « Star  de  Cannes  »,  « Excelsior  »,  « Po- 
lit eama  »,  « Escurial  »,  « Ciné toile  »,  « Riait o », 
« Casino  »,  « Mondial  »,  « Variétés  »,  « Edouard- 


VII  »,  proteste  contre  l’injustice  de  la  mesure 
de  grève  qui  les  atteint,  étant  donné  qu’ils  ont 
strictement  appliqué  les  salaires  et  rappels  de 
la  convention  passée  avec  le  Syndicat  ouvrier, 
en  date  du  29  octobre  1945. 

Il  regrette  que  les  Pouvoirs  Publics  n’aient 
pas  imposé  un  arbitrage  qui  laisse  en  dehors 
du  conflit  les  salles  ayant  tenu  leurs  engage- 
ments. 

Exprime  au  public  le  regret  d’une  fermeture 
dont  ils  ne  sont  nullement  responsables. 

Le  Club  Français  du  Cinéma  a projeté  le 
23  décembre  à 10  heures  du  matin,  au  Cinéma 
des  « Variétés  » pour  la  première  fois  en 
France,  le  dernier  film  d’Yvan  Noë,  La  Femme 
coupée  en  morceaux.  Ce  film  tourné  à la  Yicto- 
rine  en  août  et  septembre  dernier,  échappa  de 
peu  à la  destruction  des  studios,  mais  une  par- 
tie du  négatif  fut  perdue.  Applaudissons  à cette 
initiative  du  C.F.C.  niçois  qui  nous  change 
enfin  des  éternelles  reprises  et  nous  permet  de 
juger,  sans  opinion  préconçues,  de  la  future 
production  française.  Espérons  qu’il  persévère 
dans  cette  voie. 

Le  « Cinévog  »,  le  dernier  né  des  salles 
niçoises,  vient  de  rouvrir  ses  portes  après  une 
complète  modernisation,  qui  en  fait  une  des 
saliles  les  plus  agréables  de  Nice. 

P. -A.  Raisiné. 

LES  PROGRAMMES 

Semaine  du  6 décembre  1945 
au  1er  janvier  1946 

« Escurial  » et  « Casino  municipal  » : Lu- 
negarde. 

« Rialto  » et  « Excelsior  » : La  Fille  du 

Diable. 

« Paris-Palace  » et  « Variétés  » : Boule 

de  Suif. 

« Edouard-VII  » : L’Enchanteresse  (en  ver- 

sion originale). 

« Cinéac  » : 3 Dessins  Animés  en  couleurs  de 
Walt  Disney  inédits. 

h Cinévog  » : Réouverture  avec  La  Vallée 

des  Géants. 

» Mondial  » : Les  Nuits  Moscovites. 

Semaine  du  2 au  8 janvier  1946 

» Escurial  » et  « Casino  » : Untel  Père  et 
Fils. 

« Variétés  » : Je  t’attendrai. 

a Edouard-VII  » : Les  Sept  Amoureuses  (ver- 
sion originale). 

» Mondial  » : Maroussia,  Jeune  Fille  Russe. 

h Paris-Palace  » : Femmes  Marquées. 

a Rialto  » et  « Excelsior  » : L’Homme  en 
Gris. 

« Studio-34  » : L’Appel  du  Loup. 

h Cinéac  » : Donald  s’en  va-t-en  Guerre. 


Une  scène  de  Trente  secondes  sur  Tokio, 
avec  Van  Johnson  et  Phvllis  Thaxter. 

(M.G.M.) 


Nous  recevons  de  la  mairie  de  Carcassonne 
la  lettre  suivante  : 

Monsieur  le  Directeur, 

Vous  avez  autorisé  l’insertion,  dans  votre 
revue  La  Cinématographie  Française,  sous  la 
signature  d’un  de  mes  administrés,  M.  Toulzh,, 
Directeur  de  cinémas  à Carcassonne,  un  article 
intitulé  : » Danger  de  concurrence  municipale] 
à Carcassonne  »,  qui  fait  état  d’informations 
inexactes  et,  notamment,  de  prétendus  projets 
de  ’ notre  Municipalité  que  l’intéressé  présente 
comme  authentiques  sans  avoir  pris  le  soin  et 
sans  avoir  les  moyens  d’en  vérifier  le  fon- 
dement. 

J’ai  le  regret  de  vous  faire  connaître  qu’en 
acceptant  de  faire  paraître  un  tel  article  qui 
dénature  manifestement  la  réalité,  vous  avez 
outrepassé  imprudemment  la  mission  d’un  di- 
recteur de  journal,  conscient  de  ses  responsa- 
bilités. 

Je  vous  serais  donc  reconnaissant  de  vouloir 
bien  présenter  à vos  lecteurs,  dans  l’un  de  vos1 
prochains  numéros,  le  démenti  suivant  : 

L’Administration  municipale  de  Carcassonne 
nues  dans  un  article  paru  dans  le  numéro  1130 
nues  dans  un  article  paru  dans  le  numéro  130 
du  10  novembre  1945  de  la  revue  La  Cinémato- 
graphie Française,  sous  la  signature  de  M.  Toul- 
zet.  Directeur  de  salles,  à Carcassonne. 

En  réponse  aux  allégations  de  M.  Toulzet, 
elle  est  en  mesure  de  fournir  les  précisions 
suivantes  : 

Il  La  Commission  municipale  des  Beaux-Arts 
\ a été  saisie  d'une  demande  émanant  de  Tins-; 
pection  départementale  des  Mouvements  de  Jeu- 
nesse et  de  Culture  Populaire,  tendant  ét  obte- 
nir la  disposition  de  la  salle  du  Théâtre  muni- 
cipal dans  des  conditions  qui  restent  èi  déter- 
miner, afin  de  réaliser  un  programme  d’édu- 
cation populaire  et  de  la  jeunesse,  conforme 
aux  instructions  ministérielles. 

En  raison  des  difficultés  inhérentes  aux  né- 
cessités des  horaires  et  des  calendriers  établis, 
il  n'a  pas  été  possible  de  faire  appel  à la  bonne 
grâce  des  propriétaires  de  salles,  ainsi  que  le 
suggère  M.  Toulzet. 

2)  L’ Administration  municipale  se  réserve  le 
| droit  de  permettre  à l’Amicale  laïque  de  pour- 
suivre son  œuvre  d’ éducation  artistique,  inter- 
rompue à la  suite  de  l’occupation  des  locaux  de 
l’Association,  par  les  Services  du  Ravitaillement 
municipal . Dans  ce  but,  il  est  possible  que  la 
salle  du  Théâtre  municipal,  aménagée  pour  les 
projections  einéniatographiques,  soit  également 
frétée  à l’Association  de  l’Amicale  laïque. 

3)  Il  n’a  jamais  été  dans  l’intention  de  l’Ad- 
ministration municipale  de  créer  une  entreprise 
cinématographique  destinée  à faire  concurrence 
aux  cinémas  privés  de  la  ville.  On  peut  en  voir 
la  preuve  dans  le  fait  que,  devenue  propriétaire 
de  la  salle  de  cinéma  I’  « Eden  »,  elle  n’en  a 
pas  poursuivi  l’exploitation. 

4)  M.  Toulzet,  Président  du  Syndicat  des  Di- 
recteurs de  salles  de  la  ville,  proteste  au  nom 
de  son  Syndicat,  contre  une  concurrence  éven- 
tuelle et  tout  à fait  problématique  de  l’Admi- 
nistration muncipale.  On  peut  s’étonner  qu'il 
n’ait  pas  cru  devoir  s’opposer  à l’ouverture  d’un 
nouveau  cinéma,  le  « Pax  »,  patronné  par  une 
congrégation  religieuse. 

En  exprimant  l’espoir  que  cette  mise  au 
point  suffira  à édifier  pleinement  Messieurs  les 
Directeurs  de  cinémas  de  Carcassonne,  sur  la 
nature  et  la  consistance  du  danger  qui  menace 
leurs,  intérêts,  je  vous  prie  d’agréer.  Monsieur 
le  Directeur,  l’assurance  de  ma  considération 
distinguée. 

Pour  le  Maire  : 

L’Adjoint  délégué, 
Signé  : Illisible. 


1 


Çn  1 5 uâÀjwS 

E PREMIÈRE  EXCLUSIVITÉ  SUR  PARIS 


,PlCTATtURt 

J ms 


LES  PREMIERS  RÉSULTATS 


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DISTRIBUEE  PUA  U C fl  M P t G R I E P J A I $ 1 1 H A I 01  l O C ft  1 1 0 N Ai  f 1 1 II  S IG1UM0NII 


NÉES  DE  LA  LIBERATION  FRANÇAISE 

VOTRE  JOURNAL  FILMÉ  D’AUJOURD’HUI 
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EN  1946 

LES  ACTUALITÉS  FRANÇAISES 

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le  monde  entier,  en  France,  à Londres,  à Rome, 
à Prague,  à Varsovie,  à New-York,  à Rio-de- 
Janeiro,  en  Afrique,  en  Asie  dans  le  Pacifique. 

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éditeront  des  suppléments  régionaux 

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35,  RUE  FRANÇOIS-ler  - PARIS  (VIIIe) 

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Lyon,  Nancy,  Marseille,  Alger,  Casablanca,  Tunis, 
New-York,  Baden-Baden,  Bruxelles,  Rio-de-Janeiro, 

Le  Caire... 


15 


ClMEraKRAPmE 

FWglfltRlSE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


IOUVELLES  REGIONALES  DE  L’EXPLOITATION 


l Lyon,  très  belles  recettes  pour  les  Fêtes 


Lyon.  — De  nombreux  films  en  première 
ion  ont  été  présentés  à Lyon  pour  les  Fêtes 
Noël  et  du  Jour  de  l’An. 

La  Fille  du  Diable  a été  projetée  deux  se- 
lines  sur  l’écran  du  « Pathé-Palace  »,  Sylvie 
le  Fantôme  lui  a succédé  et  le  public  Ivon- 
is  a fait  un  accueil  chaleureux  à l’œuvre 
limante  de  Claude  Autant-Lara. 

L,a  foule  assiège  toujours  les  guichets  du 
loyal  » où  La  Cage  aux  Rossignols  est  repré- 
îtée  depu^L  trois  semaines  : ce  film  a réalisé 
îs  les  su®àges  et  c’est  là  un  fait  assez  rare 
11s  les  anRiles  cinématographiques,  la  cri- 
ue  étant  souvent  en  désaccord  avec  l’opinion 
pulaire  ! 

Houle  de  Suif  passe  à la  fois  sur  les  deux 
■ans  du  « Tivoli  » et  du  « Majestic  » devant 
3 salles  combles. 

La  « Scala  » qui  est  fort  gêné  par  les  cou- 
res de  courant,  — ce  grand  établissement  ne 
ut  commencer  ses  représentations  qu’à  partir 
17  heures,  — a présenté  Le  Roi  et  la  Figu- 
n te  pendant  la  semaine  de  Noël.  120,  rue  de 
Gare,  le  film  policier  de  l’auteur  J.  Daniel 
irman,  a débuté  le  26  décembre  dans  cette 
lie;  plusieurs  scènes  de  120,  rue  de  la  Gare 
ant  été  tournées  dans  notre  A ille,  la  curiosité 
public  a été  depuis  longtemps  éveillée;  dès 
début  de  l’été  dernier,  toute  la  presse  et  la 
dio  avaient  signalé  ces  prises  de  vues  réali- 
2s  place  des  Terreaux  et  sur  les  quais  de  la 
ône,  avec  René  Dary  et  Jean  Paredes.  La 
jade  de  la  « Scala  » montre  aux  passants 
e scène  mouvementée  de  120,  rue  de  la  Gare 
l’on  aperçoit  une  ruelle  brumeuse  que  do- 
ine  la  colline  de  Fourvière... 

Au  « Coucou  »,  llnlel  Père  et  Fils  poursuit 
ic  neuvième  semaine  d’exclusivité  et  les  re- 
ttes  de  ce  permanent  demeurent  excellentes. 
Au  « Modem’  39  »,  Une  fine  mouche  a rem- 
acé  La  vie  de  Thomas  Edison  qui  n’a  été 
fichée  qu’une  seule  semaine.  A 1’  « A.B.C.  », 
fur  3 est  entré  dans  sa  troisième  semaine. 
Les  voyages  de  Gulliver  remportent  un  grand 
ccès  au  « Ciné  Journal  » et  depuis  10  h.  du 
atin,  ce  permanent  ne  désemplit  pas  et  re- 
se  même  des  spectateurs  qui  attendent  stoï- 
lement  la  prochaine  séance... 

13  établissements  lyonnais  qui  n’ont  pas  la 
ance  de  se  trouver  dans  un  secteur  favorisé 
de  disposer  d’une  ligne  spéciale,  ne  peuvent 


ouvrir  leurs  portes  qu’à  partir  de  17  heures; 
la  » Scala  » est  dans  ce  cas...  Ces  salles  se 
trouvent  donc  dans  une  situation  particulière- 
ment difficile  et  il  serait  grand  temps  qu’une 
mesure  fût  prise  en  leur  faveur. 

VERS  UNE  GRÈVE  GÉNÉRALE 
DES  OPÉRATEURS  ET  EMPLOYÉS 
DU  SPECTACLE 

Depuis  quelques  temps,  les  opérateurs  de  ci- 
néma et  les  employés  du  spectacle  tentent 
d’obtenir  une  révision  normale  des  salaires  de 
l’exploitation  cinématographique.  Des  délégués 
des  Syndicats  du  personnel  et  des  Chambrer 
patronales  ont  été  reçus  par  le  délégué  préfec- 
toral aux  affaires  économiques  et  le  conflit  n’a 
pu  être  réglé.  Les  Syndicats  ouvriers  avaient 
donc  envisagé  de  déclancher  une  grève  générale 
pour  les  fêtes  du  Nouvel  An. 

Le  30  décembre,  les  syndicats  des  cadres  de 
la  distribution  et  de  l’exploitation,  des  opéra- 
teurs et  employés  du  spectacle,  des  employés 
de  la  distribution  et  des  industries  techniques, 
se  sont  réunis  au  « Pathé-Palace  ».. 

Les  dirigeants  ont  exposé  la  situation  du 
personnel  dont  les  salaires  de  base  n’ont  pas 
été  rajustés;  ils  ont  demandé  que  ces  traite- 
ments soient  établis  sans  plus  attendre,  sui- 
vant le  coût  actuel  de  la  vie. 

« Considérant,  dit  l’ordre  du  jour,  que  depuis 
plusieurs  mois,  les  Chambres  patronales  n’ont  pu 
répondre  favorablement  au  désir  des  salariés 
qui  leur  avaient  demandé  de  se  rencontrer  avec 
eux  pour  discuter  des  questions  urgentes  et  les 
mettre  au  point  »,les  Syndicats  ont  décidé  !a 
grève  générale. 

Toutefois,  alin  de  prouver  aux  pouvoirs  pu- 
blics que  leur  intention  n’est  pas  de  contraindre 
la  Chambre  patronale  à s’incliner  devant  leurs 
revendications,  en  demandant  la  réunion  de  la 
commission  paritaire  à la  veille  du  jour  île 
l’An  et  pour  ne  pas  priver  le  public  de  sa 
distraction  la  plus  importante  au  moment  des 
Fêtes,  agissant  enfin  dans  l’intérêt  de  la  vie 
économique  du  pays,  le  personnel  a décidé 
d’ajourner  la  date  de  l’ordre  de  grève.  Plein 
pouvoir  a été  donné  au  Comité  intersyndical 
pour  prendre  à l’avenir  toute  décision  que  la 
situation  pourrait  exiger. 

Jean  Cl  ère. 


“ L'EMPIRE”  de  Paris  est 
rendu  à l’exploitation 

Nous  apprenons  que  les  Autorités  Militaires 
Américaines  viennent  de  n déréquisitionner  », 
à la  date  du  1er  janvier,  la  belle  salle  pari- 
sienne de  1’  « Empire  »,  avenue  de  Wagram 
qui  fait  partie  des  théâtres  Pathé. 

Cette  salle  avait  été  réquisitionnée  par  les 
Allemands  dès  l’occupation  de  Paris  et  à la 
Libération,  par  les  Américains. 

L’  « Empire  » qui  autrefois  fui  en  matinée 
le  siège  des  présentations  corporatives  du  ciné- 
ma et  avait  été  presque  toujours,  exploité  en 
music  hall,  sauf  pour  une  courte  période  où 
fut  projeté,  entr’autres,  le  film  de  Greta  Garbo 
La  Reine  Christine,  reviendra  à l’exploitation 
cinématographique. 

Mais  d’importants  travaux  de  réfection  seront 
nécessaires  avant  la  réouverture  de  cette  salle 
qui  n’aura  sans  doute  pas  lieu  avant  deux  mois. 

Aucune  confirmation  n’est  encore  donnée  de 
la  prochaine  libération  du  « Marignan  ». 

EN  AFRIQUE  DU  NORD 
succès  du  film  français 
pour  Noël  et  le  Jour  de  l’An 

Alger.  Les  fêtes  de  Noël  et  du  Jour  de  l’An 
ont  permis  dans  les  grandes  villes  de  l’Afrique 
du  Nord  de  donner  à l’exploitation  cinémato- 
graphique le  maximum  qu’elle  était  d’ailleurs 
en  droit  d’espérer.  Fait  à signaler.  Ile  film  fran- 
çais a été  partout  à l’honneur.  Nous  vous 
donnons  ci-dessous  les  titres  des  programmes 
projetés  durant  cette  période  par  nos  cinémas 
de  première  vision  : 

Alger  : Les  Visiteurs  du  Soir,  Florence  est 
Folle,  Les  Enfants  du  Paradis.  La  Comédie  du 
Bonheur,  Le  Merle  Blanc,  L’Ecole  du  Crime  (film 
américain  doublé).  Il  est  Charmant  (réédition), 
Sept  jours  de  Perm’  (film  américain),  La  Belle 
de  Triana  (film  espagnol),  Bonsoir  Mesdames.  . 
Bonsoir  Messieurs. 

Oran  : La  Boite  <iux  Rêves,  Les  Visiteurs  du 
Soir,  L’Aventure  est  au  coin  de  la  rue,  Marie- 
Martine,  L’Incendie  de  Chicago  (film  américain), 
Le  Mistral.  L’Assassin  habite  au  21,  Félicie 
Nanteuil. 


♦ 


Bône  : La  Brigade  Sauvage,  L'Honorable  Ca- 
therine, Lumière  d’Eté. 


Sl  Bordeaux,  réduction 


du  nombre  de  séances 


qui  concerne  l’exploitati 
soirées  de  semaine.  Il  vi 
sures  restrictives  entr 
bonne  marche  de  notre 
recettes  sont  nettement 
pour  nos  directeurs  des 
mation,  du  fait  que  bon 
retardent  la  sortie  de 
fions,  ce  qui  s’explique 


on  du  dimanche  et  des 
a sans  dire  que  ces  me- 
uvent énormément  la 
exploitation  et  que  les 
en  baisse.  Il  en  résulte 
difficultés  de  program- 
nombre  de  distributeurs 
leurs  nouvelles  produc- 
fort  bien. 


Programmes  de  la  Semaine  de  Noël  : 

Français  : J’ai  17  ans. 

Les  Caves  du  Majestic. 

: Les  Caves  du  Majestic. 

: Trente  et  Quarante. 
i cnn na  , Madame  et  son  Flirt. 

Ciné  Mondial  : Les  Malheurs  de  Sophie. 
'Intendance  : Le  mort  récalcitrant. 
soit  au  total  six  films  en  « première  vision 
record  à signaler. 

Gérard  Coumau. 


Apdlo 

Capitole 

Olympia 

Fémina 


Casablanca  : Le  Retour  de  Topper  (film  amé- 
ricain), La  Boite  aux  Rêves,  Le  Mort  ne  reçoit 
plus.  Les  Visiteurs  du  Soir.  Les  Compagnons  de 
la  Nouba  (film  américain). 

Tunis  : Le  Carrefour  des  Enfants  Perdus, 
La  Fausse  Maîtresse,  Florence  est  folle  Le  Fes- 
tival de  Chariot  (film  américain),  Anges  aux 
Figures  sales  (fillm  américain)  Le  Grand  Com- 
bat, Paméla,  Les  Enfants  du  Paradis. 

Dans  cette  dernière  ville,  de  malencontreuses 
irrégularités  de  courant  électrique  assuré  jus- 
qu’ici par  un  bateau,  la  centrale  de  la  Gou- 
lette  ayant  été  détruite  lors  du  départ  des  Al- 
lemands, ont  forcé  les  établissements  à fermer 
leurs  portes  au  meilleur  moment  de  cette  pé- 
riode de  l’année.  L’exploitation  tunisoise  a ar- 
rêté ses  séances  à la  date  du  26  décembre  et,  à 
l’heure  où  nous  postons  cet  article,  aucune 
solution  n’est  intervenue.  Déjà  accablés  par  les 
taxes,  les  cinémas  tunisois  voient  s’aggraver 
leur  situation. 

Roger  de  Bos. 


AU  FLORIDA  DE  BERGERAC 


Un  grand  cinéma  de  2.000  places 

pour  les  films  arabes  inauguré  à Rabat 


Bordeaux.  Les  comités  de  la  Mutuelle  du 
pectacle  et  de  l’Entr’aide  du  Cinéma  ont  orga- 
lisé,  comme  chaque  année,  l’arbre  de  Noël 
aditionnel  pour  les  enfants  de  la  grande  fa- 
ille du  spectacle  au  cinéma  « Fémina  » mis 
lacieusement  à la  disposition  des  comités  par 
. Robert  Sedard. 

Une  jeunesse  joyeuse  et  nombreuse,  entourée 
fc  leurs  familles  s’est  rendue  de  bonne  heure 
lins  cette  salle  le  jeudi  matin  27  décembre  où 
Ile  était  reçue  par  MM.  Mauret  Lafage  et  Ro- 
prt  Sédard,  Présidents  des  deux  comités. 

En  plus  d’un  excellent  goûter  et  d’une  dis- 
ribution  de  friandises,  un  spe'ctacle  de  choix 
été  offert  aux  jeunes  invités  par  le  Petit 
héâtre  « des  Moineaux  de  Bordeaux  » et  avec 
concours  de  l’orchestre  du  Grand  Théâtre  et 
? plusieurs  artistes  de  notre  grande  scène  qui 
irent  présentés  par  Marc  Dréhan. 

I':  Une  réunion  intime  vient  d’avoir  lieu  au 
Café  de  Paris  » à l’occasion  du  départ,  de 
otre  ville  de  M.  Huchet  président  du  syndicat 
es  Cadres  de  notre  région  et  pour  fêter  la 
(imination  de  M.  René  Capdevielle,  représen- 
mt  de  « France-Distribution  » à ce  poste 
nportant. 

= Les  mesures  de  restrictions  concernant  l’u- 
ige  du  courant  électrique  étant  maintenues, 
ius  les  cinémas  sont  fermés  en  matinée  de 
îmaine  les  lundi,  mardi  et  mercredi.  Les  jeudi, 
endredi  et  samedi  il  n’v  a qu’une  seule  mati- 
ée,  soit  à 15  h.  soit  à 17  h.  30,  selon  les  heures 
e coupure  du  courant.  Rien  n’est  changé  en  ce 


Dans  l’article  paru  dans  notre  numéro  1134 
du  H décembre  1945,  au  sujet  de  la  salle  de 
M.  Lagolse,  « Le  Florida  » à Bergerac,  il  avait 
été  indiqué  par  erreur  que  l’installation  sonore 
était  de  Brockliss.  La  société  Marocaine  de  Cons- 
tructions Mécaniques  qui  a installé  cette  salle 
nous  fait  savoir  que  si  la.Sté  Brockliss  a bien 
vendu  le  matériel  de  cabine  à M.  Lagolse,  la 
partie  sonore  était  du  matériel  Actual  (Charlin). 


Rabat.  Le  29  décembre,  a été  inauguré  au 
Douar  Akkari,  quartier  indigène  de  la  péri- 
phérie de  Rabat,  une  salle  de  cinéma  de 
2.000  places  qui  projettera  exclusivement  des 
filins  parlés  en  langue  arabe. 

La  séance  d’inauguration  comprenait  le  film 
réalisé  par  le  Centre  Cinématographique  Maro- 
cain sur  le  voyage  en  France  et  en  Allemagne 
du  Sultan  du  Maroc. 


16 


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CINE 


RAPHIE 

ISE 


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ANALYSE  ET  CRITIQUE  DES  FILM 


S 


Les  Fils  du  Dragon  (G) 

( Drame  (140  min.) 

(Version  originale) 
M.G.M. 


Origine  : Américaine. 

Production  : M.G.M.  ( Pandro  S.  Ber- 
man). 

Réalisation  : Jack  Conway  et  Ha- 
rold S.  Bucquet. 

Auteurs  : Scénario  de  Marguerite 
Roberts  et  Jane  Murfin  d'après  le 
roman  de  Pearl  S.  Buck. 

Musique  : Herbert  Stothart. 

Prises  de  Vues  : Sidney  Wagner. 

Décors  : Edwin  B.  Willis. 

Son  : Douglas  Shearer. 

Interprètes  : KATHERINE  HEP- 
BURN, Walter  Huston,  Aline  Mac 
Malion , Akirn  Tamiroff,  Hurd  Hat - 
field,  Turhan  Bey,  J.  Carrol  Naish, 
Agnès  Moorehead , Henry  Travers, 
Robert  Brice,  Robert  Lewes,  Fron- 
ces Rafferly,  Jacqueline  de  Wit. 

Première  Représentation  : Paris, 
26  décembre  1945,  Gaumont  Palace. 


EXPLOITATION.  — Tiré  d’un  ro- 
man de  Pearl  Buck,  l’Américaine 
qui  connaît  le  mieux  la  Chine,  ce 
film  est  d’autant  plus  intéressant 
qu'il  traite  d’un  sujet  encore 
brûlant,  la  résistance  chinoise 
contre  l’envahisseur  japonais. 
Les  mœurs  chinoises  y sont  mon- 
trées avec  exactitude  ainsi  que 
les  paysages  qui  quoique  re- 
constitués à Hollywood  sont 

magnifiques  de  réalisme.  La  créa- 
tion vraiment  exceptionnelle  de 
Katherine  Hepburn  donne  un 
puissant  intérêt  de  plus  à cette 
grande  production  dramatique. 

SCENARIO.  Le  vieux  Ling- 

Tan  (Walter  Hutson)  et  sa  femme 
(Aline  Mac  Mahon)  vivent  heureux 
sur  leurs  terres  avec  leur  famille. 
Lao-Er,  Lao-Ta,  Lao-San,  les  trois  fils, 
cultivent  le  riz  et  ne  connaissent  que 
leur  vallée.  Jade  (Katharine  Hepburn), 
la  femme  du  premier,  n’est  pas 
comme  les  autres.  Elle  sait  lire  et 
penser. 

Devant  l’avance  japonaise,  un  flot 
de  Chinois  évacuent  la  campagne  pour 
se  regrouper  au  delà  des  montagnes 
et  continuer  la  lutte  contre  l’envahis- 
seur. Lao-Er  et  Jade  décident  de  les 
suivre.  Quelques  mois  plus  tard,  ils 
revieiuient  dans  la  vallée  avec  leur 
bébé  et  ils  organisent  la  Résistance. 
Jade  empoisonne  la  nourriture  qui  va 
être  servie  à un  banquet  d’officiers 
japonais.  Tous  meurent.  C’est  à nou- 
veau l’époque  de  la  récolte;  le  Com- 
mandement chinois  a donné  Tordre  de 
détruire  les  récoltes  afin  que  les 
Jiaps  n’aient  aucune  ressource  dans  le 
pays  qu’ils  occupent.  Les  paysans  chi- 
nois refusent  d’abord,  puis  sur 
l'exemple  du  vieux  Ling-Tan  qui  met 
lui-même  le  feu  à sa  ferme,  tous  les 
propriétaires  incendient  leurs  propres 
récoltes  et  rejoignent  les  patriotes  qui, 
dans  la  montagne,  résisteront  à 
l’avance  japonaise  en  attendant  des 
temps  meilleurs  où  l’envahisseur  sera 
repoussé. 

REALISATION.  Très  soignée 

jusque  dans  les  moindres  détails.  La 
scène  de  l’incendie  des  récoltes  est 
d’un  réalisme  saisissant.  Les  décors 
très  sobres  souvent,  parfois  somp- 
tueux, sont  toujours  d’un  goût  très  sûr. 

INTERPRETATION.  Kathari- 

ue  Hepburn  toujours  très  fine  artiste 
a fait  une  création  exceptionnelle  du 
rôle  de  Jade,  la  jeune  Chinoise  com- 
préhensive, éprise  de  liberté  et  de 
patriotisme.  Aline  Mac  Mahon,  en 
vieille  maman,  sait  donner  à sa  com- 
position une  émotion,  un  sentiment 
avec  des  moyens  très  sobres  mais  très 
vrais.  Walter  Hutson,  Akirn  Tamirolf 
et  surtout  Turrnan  Bey  sont  les  meil- 
leürs  rôles  masculins. 


(A)  Film  pour  adultes 
(G)  Film  visible  pour  tous 


Lady  Hamilton  (A) 

(Lady  Hamilton) 

Drame  d’époque  (100  min.) 

(Version  originale.  Sera  doublé) 

REGI  N A- DI  ST  RI  BUTI O N 


Origine  s Britannique  (réalisé  à Hol- 
lywood). 

Production  : Alexandre  Korda. 

Réalisation  : Alexandre  Korda. 

Auteurs  : Scénario  de  Walter  Reisch. 

Musique  : R. T.  Shériff. 

Prises  de  Vues  : Rudolf  Maté. 

Interprètes  : VIVIAN  LEIGH,  LAU- 
RENCE OLIVIER,  Alun  Nowbray, 
Sara  Aligood,  Gladys  Cooper,  Hen- 
ry Wilcoxon. 

Première  Représentation  : Paris, 
20  décembre  1945,  Madeleine-Cinéma. 


EXPLOITATION.  Une  très 

belle  histoire  d’amour  qui  vaut 
surtout  par  l’interprétation  ma- 
gistrale de  Vivian  Leigh,  dans  le 
rôle  de  Lady  Hamilton,  et  de 
Laurence  Olivier  en  amiral  Nel- 
son. La  spontanéité  de  la  pre- 
mière, son  extrême  simplicité 
dans  les  scènes  les  plus  pathé- 
tiques, la  sobriété  du  second,  as- 
surent à ce  film  un  beau  succès. 
La  scène  où  Lady  Hamilton  ap- 
prend la  mort  de  Nelson  est  ma- 
gnifique. 

SCENARIO.  Une  vieille  femme 

est  arrêtée  dans  un  bas  quartier  de 
Londres  pour  avoir  dérobe  une  bou- 
teille de  gin.  En  prison,  une  fille  lui 
demande  son  nom.  Elle  répond 
« Lady  Hamilton  » et  raconte  sa  vie. 
Après  une  jeunesse  quelque  peu  ora- 
geuse à Londres,  sur  le  conseil  de  son 
fiancé,  eUe  se  tend  à Naples,  avec 
sa  mère,  auprès  de  l’Ambassadeur  du 
Royaume-Uni,  lord  Hamilton,  oncle 
du  fiancé  qui,  d’ailleurs,  Ta  cédée 
pour  5.000  livres  à son  riche  parent. 
Quelques  mois  plus  tard,  elle  devient 
Lady  Hamilton  et  se  lie  d’amitié  avec 
la  reine  de  Naples. 

Un  jour,  elle  fait  la  connaissance 
du  capitaine  de  frégate  Nelson  à qui 
elle  rend  le  service  de  faire  donner, 
par  le  roi  de  Naples,  allié  de  l An- 
gleterre, et  grâce  à son  amie  la  Reine, 
des  vivres  pour  ses  hommes  qui,  en 
mer  depuis  de  longs  mois,  ont  besoin 
de  nourriture  fraîche. 

Quelques  années  ont  passé;  Nelson, 
amiral  de  la  flotte,  fait  escale  à Na- 
ples. Malade,  il  tombe  en  syncope  au 
cours  d’une  réception  à la  cour.  Lady 
Hamilton  le  fait  transporter  dans  son 
hôtel  et,  de  longs  jours,  le  soigne. 
Sauvé,  rétabli,  le  grand  marin  est 
amoureux  de  sa  garde-malade.  Ren- 
trés en  Angleterre,  ils  vivent  ensem- 
ble, près  de  Londres,  mais  l’Amirauté 
anglaise  demande  à nouveau  à Nelson 
de  combattre  Napoléon  qui  envisage 
un  débarquement . D’abord  révoltée. 
Lady  Hamilton  fait  abnégation  de  son 
amour  et  laisse  partir  Nelson,  per- 
suadée qu’il  ne  reviendra  pas.  En  ef- 
fet, la  marine  anglaise  gagne  la  ba- 
taille de  Trafalgar,  mais  Nelson  esi 
tué. 

REALISATION.  Quelques 

extérieurs  charmants,  des  intérieurs  par- 
fois somptueux,  des  costumes  fastueux, 
enfin  une  solide  technique  font  de  ce 
film  une  bonne  production.  Un  dé- 
coupage plus  original  eut  été  souhai- 
table. Quelques  longueurs. 

INTERPRETATION.  Vivian 

Leigh  et  Laurence  Olivier  dominent 
la  distribution  de  très  haut.  Ces  deux 
interprètes  font  nettement  la  valeur 
du  film.  Vivian  Leigh  est,  nous  le 
répétons,  absolument  extraordinaire 
dans  de  nombreuses  scènes  et  notam- 
ment la  dernière  du  récit. 


La  Dernière  Chance  (G) 

(Die  Letzte  Chance) 
Drame  (100  min.) 
(Version  originale) 

DIS-PA 


Origine  : Suisse. 

Production  : Praesens  Film. 

Réalisation  : Léopold  Lindtberg. 

Auteur  : Scénario  original  de  Ri- 
chard Schweizer. 

Musique  : Robert  Blum. 

Prises  de  Vues  : Emil  Berna. 

Montage  : Hermann  Haller. 

Interprètes  : E.  G.  Morrison,  Ray 
Reagon,  Johny  Hoy,  Maurice 
Sahknowsky,  Luisa  Rossi,  Tino 
Epier,  Guiseppe  Galeati,  Robert 
Schwarz,  Léopold  Biberti. 

Première  Représentation  : Paris, 
19  décembre  1945,  Biarritz. 


EXPLOITATION.  Cette  pro- 

duction suisse  constitue  l’un  des 
films  les  plus  émouvants  et  les 
mieux  réalisés  qui  aient  été  pré- 
sentés depuis  longtemps.  Le  sujet, 
extrêmement  simple,  qui  relate 
le  dramatique  passage  d’Italie  en 
Suisse  cie  soldats  alliés  éva- 
dés et  de  réfugiés  poursuivis 
par  les  nazis,  touchera  par 
son  accent  humain  et  par  sa  vé- 
rité humaine  le  cœur  de  chaque 
spectateur.  « La  Dernière  Chan- 
ce » sera  un  grand  succès  d’ex- 
ploitation auprès  de  tous  les  pu- 
blics. 

SCENARIO.  En  septembre  1943, 

au  moment  où  l’Italie  signe  un  armis- 
tice avec  les  Alliés,  deux  soldats  alliés, 
l’un  anglais,  l’autre  américain,  réus- 
sissent à s’évader  du  train  qui  les 
conduit  d’Italie  en  Allemagne.  Ils  sont 
à quelques  kilomètres  de  la  frontière 
suisse.  Impossible  de  retourner  se 
battre  sur  le  front.  Ils  décident  de 
se  faire  interner  en  Suisse. 

Au  milieu  des  combats  qui  mettent 
aux  prises  les  francs-tireurs  résistants 
italiens  et  les  Allemands  qui  repren- 
nent en  main  la  situation  en  Italie, 
ils  se  joignent  à un  groupe  de  réfu- 
giés de  toutes  races  et  de  toutes  na- 
tions qui  veulent  passer  en  Suisse  pour 
échapper  aux  nazis.  Ils  doivent  pour 
cela  franchir  des  montagnes  ennei- 
gées. Tout  près  du  but,  ils  sont  sur- 
pris par  une  patrouille  allemande. 
Deux  des  fugitifs  périront  pour  per- 
mettre aux  autres  d’échapper  et  de 
trouver  la  paix  dans  la  République 
Helvétique. 

REALISATION.  — Léopold  Lindt 
berg  a traité  ce  beau  sujet  avec  une 
grande  simplicité  de  technique,  don- 
nant toute  l’mportance  aux  images  et 
à un  mouvement  purement  cinémato- 
graphique auquel  les  films  « très  par- 
lants » ne  nous  avait  plus  habitué. 
Le  secret  de  cette  réussite  consiste 
dans  la  vérité  avec  laquelle  sont  trai- 
tées toutes  les  scènes.  C’est  la  vie 
même  qui  se  iréflète  sur  l’écran.  Cha- 
cun des  personnages  parle  sa  propre 
langue  : anglais,  allemand,  italien, 
français,  et  ceci  permet  un  film  vrai- 
ment international  qui  n’aura  besoin 
d’aucun  doublage.  Très  belles  photos 
d’extérieurs. 

INTERPRETATION.  — Des  acteurs 
inconnus  de  nous  ont  joué  avec  une 
vérité  intense  le  moindre  rôle  de  cette 
belle  production.  Notons  spécialement 
les  interprètes  des  deux  Anglais  et  de 
l’Américain  et  celui  du  rôle  du  Curé. 


Le  Roi  des  Resquilleurs  (C 

(Nouvelle  version  1945) 

Comédie  gaie  (100  min.) 

GRAY-FILM 


Origine  : Française. 

Production  : Gray-Film. 

Réalisation  : Jean  Devaivre. 

Directeur  de  Production  : Smadja 

Auteurs  : Scénario  original  de  Rem 
Pujol  et  Pierre  Colombier.  Adapta 
tion  : Henri  Diamant-Berger,  Pierrt 
Colombier.  Dialogue  ffù  Pierre  Bé 
nard. 

Musique  : René  Sylviano. 

Prises  de  Vues  : Marcel  Lucien. 

Décors  : Jacques  Colombier  et  Julei 
Garnier. 

Son  : Tesseire. 

Montage  : Bensdorf. 

Interprètes  : RELLYS,  Jean  Tissier 
Raymond  Cordy,  René  Génin,  Gu- 
briello,  Daniel  Clérice,  Jeannette1 
Batti,  Suzanne  Dehelly.  Sinoêl,  J .-.) 
Vital,  Josette  Daydé. 

Première  Représentation  : Paris 
27  décembre  1945. 


EXPLOITATION.  De  bons 

« gags  »,  des  scènes  désopilantes^ 
de  nombreuses  séquences,  tour-' 
nées  en  extérieurs,  et  par  ce  fait 
meme  agréables  et  très  photogé- 
niques,  notamment  un  match  de 
rugby  au  Parc  des  Princes.  Du 
mouvement,  un  dialogue  souvent 
drôle,  assurent  à cette  produc- 
tion le  même  grand  succès  d’ex- 
ploitation que  connut  la  première 
version  réalisée  il  y a 1 4 ans., 
Un  film  pour  tous,  où  tous  riront 
de  bon  cœur. 

SCENARIO.  Mimile  (Rell/s). 

chanteur  des  rues,  est  un  fidèle  ha 
bitué  des  spectacles  sportifs  où,  régu 
hère  ment,  il  entre  sans  paijer  sc 
place.  Au  prix  du  Jockey  Club,  st 
faisant  passer  pour  Baron,  il  fait  le 
connaissance  d’une  femme  du  monde 
Mlle  Sycloton  (Suzanne  Dehelly),  ei 
de  sa  filleule  Lulu  (Jeannette  Batti) 
Après  avoir  assisté  à un  match  di 
boxe  au  Palais  de  Glace  où  Mimili 
a eu  maille  à partir  avec  le  père  di 
Lulu  (Gabriellol,  Contrôleur  en  Chel 
des  Entreprises  de  Spectacles  Syclo 
ton  (Jean  Tissier)  il  présente  son  ami 
Georges  (Daniel  Clérice)  et  tous  qua 
tre  dînent  dans  un  restaurant  de 
nuit.  Grâce  à son  esprit  débrouil- 
lard, les  deux  amis  peuvent  quitter  les 
lieux  sans  régler  l’addition. 

Les  deux  femmes  les  retrouveron, 
à Montmartre  où  ils  cluuitent  dans 
les  rues.  Amoureux  de  Lulu,  manu- 
cure dans  un  institut  de  beauté.  Mi- 
mile  réussit  à la  joindie  où  elle  Ira 
vaille,  mais  Lulu  aime  Georges. 

Le  Roi  des  Resquilleurs  s’étant  em- 
paré de  la  valise  d’un  joueur  dt 
rugby  est  pris  pour  ce  dernier,  grande 
vedette  sportive  et  doit  jouer  un  grana 
match.  Dopé,  il  en  sera  le  héros.  Lulu 
retrouva  Georges  à cette  réunion  spor- 
tive et  leur  bonheur  est  assuré.  Quam 
à Mimile  qui  s’aperç^,:t  qu’on  peu 
tout  resquiller,  sauf  "amour,  il  esi 
entraîné  par  Mlle  Sycloton  qui  a poui 
lui'  une  très  vive  sympathie. 

REALISATION.  Un  découpage 

fort  bien  fait  donne  à ce  film, 
un  rythme  trépidant.  Bonne  techni 
que,  de  belles  photos.  L’enregistrement 
toutefois  n’e,st  pas  toujours  très  net 
notamment  pour  la  chanson  qut 
chante  Josette  Daydé  dans  le  ben- 
décor  du  restaurant  de  nuit. 

INTERPRETATION.  Rcllys 

a le  dynamisme  qui  convient  à soi 
rôle.  Jean  Tissier  est  toujours  très 
amusant.  Suzanne  Dehelly,  très  swing  1 
et  Jeannette  Batti,  jeune  et  jolie 
composent  un  couple  de  jeunes  fem 
mes  drôles  et  sympathiques.  Danic 
Clérice,  Raymond  Cordy,  René  Génin 
complètent  la  distribution  avec  leui 
habituel  talent. 


SOUS-TITRES  EN  TOUTES  LANGUES  SUR  POSITIFS  BLANCS 
ET  NOIRS  ET  SUR  LES  FILMS  EN  COULEUR  DE  TOUS  PROCEDES 

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nettoyées,  etc.,  sans  aucun  inconvénient 


CINE 


RAPHIE 


fTTTTIIIIIIIIIIimUH 

ANALYSE  ET  CRITIQUE  DES  FILMS 


rrente  et  Quarante  (G) 

Comédie  musicale  (105  min.) 

C. P. L. F. -GAU  MONT 


igine  : Française. 
oduction  : S. N .F. G. -Gaumont. 
alïsation  : Gilles  Grungier. 
eect.  de  Proc!;.  : Marc  Le  Pelletier . 
teur  : Roman  d’Edmond  About. 
L dapt.  et  dialotjue  : A.-P.  Antoine. 
isique  : Frcsncis  Lopez  et  Luiyi. 
ises  de  Vues  : Fred  Langenjeld. 
cors  : Louis  Le  Rai'benclion. 

..  : Emile  Hagarde. 

>ntage  : Germaine  Arlus. 

■erprètes  : GEORGES  GUETARY , 
ILERME,  MARTINE  CAROL,  Jean 
> urèdès , Pasqaali,  Jeanne  Fusier- 
\iir,  Michèle  Philippe,  Gisèle  Pré- 
>ille,  Lemontier,  Albert-Michel,  Fé- 
ix  Oudart,  Pierre  Labnj. 
ésentation  Corporative  : Paris, 
!0  décembre  1945. 


EXPLOITATION.  Un  dialo- 

e vif  et  souvent  spirituel,  des 
constitutions  amusantes  des 
jyens  de  transport  et  des  coc- 
ues de  bain  vers  1865  notam- 
snt,  enfin  et  surtout  la  musi- 
e alerte  et  facile  de  Francis 
pez  et  Luigi  et  les  chansons 
Jacques  Larue  interprétées  par 
orges  Guétary,  sont  les  meil- 
ips  éléments  de  cette  agréable 
jnédie. 

SCENARIO.  Le  capitaine  Bi- 

lin  (Alerme),  vieux  briscard  en  te- 
xte, cloître  sa  fille  (Martine  Carol). 

jour  du  carnaval,  elle  décide  sa 
ivernante,  Agathe  (Jeanne  Fusier- 
-)  à se  mêler  à la  foule  joyeuse  qui 
plit  les  rues.  Entourées  par  une 
rides  de  joyeux  lurons,  la  jeune 
le  s’évanouit.  Un  jeune  noble  ita- 
n , le  comte  Mario  de  Miranda 
■orges  Guétary),  l’emmène  chez  lui 
pendant  que  la  gouvernante  va  chér- 
ir du  secours,  touché  d'un  vérila- 
’ coup  de  foudre,  il  embrasse  sa 
uvelle  amie. 

1 près  s’être  perdus  de  vue,  puis 
rouves,  ils  partent  pour  Monte- 
|Wo,  mais  le  Capitaine  éprouve  pour 
jeune  Italien  une  antipathie  crois- 
nte.  Mario  joue  au  casino.  Il  perd  et 
itte  le  30  et  40  sous  les  sarcasmes 
Capitaine  en  laissant  une  pièce 
Ikr  sur  la  couleur.  Biterlin  joue  pour 
. et  gagne  un  million  huit  cent 
lie  francs,  ce  qui  représente  une 
- tune  considérable.  Il  veut  la  res- 
uer  au  jeune  homme  qui  refuse. 
\fin,  grâce  à un  savant  subterfuge, 
it  s’arrange  et  Mario  épouse  Mlle  Bi- 
' -lin. 

REALISATION.  Bonne  tech- 

[ue,  quelques  belles  photographies 
extérieurs,  de  Monte-Carlo  notam- 
>nt.  Excellent  enregistrement  des 
[ansons. 

INTERPRETATION.  Georges 

' létary  a une  voix  agréable  et  « in- 
prète  » vraiment  ses  chansons, 
irline  Carol,  Gisèle  Préville  et  Mi 
èle  Philippe  sont  toutes  trois  bien 
lies.  Alerme  et  Jean  Parédès  sont 
s comédiens  toujours  sûrs  ainsi  que 
il  anne  Fusier-Gir. 

I 


Magie  M isïeale  (G) 

(There’s  Magic  in  Mùsic) 
Comédie  musicale  (90  min.) 

(Version  originale) 

PARAMOUNT 


rigine  : Américaine. 

'oduction  : Paramount  (Andrew 
I.  Slone). 

èalisation  : Andrew  I.  Slone. 
usique  : E.  Leiler. 
iterprètes  : Suzanna  Foster,  Allan 
, Joncs,  Margaret  Lindsay,  Grâce 
Bradley,  Lynne  Evcrnann. 
eemière  Représentation  : Paris, 
5 décembre  1945,  Ciné-Presse-Elysécs 
et  Radio-Cité-Opéra. 


EXPLOITATION.  Un  film 

li,  même  endiablé  par  instant, 
'excellentes  exécutions  de  musi- 
Lie  classique,  notamment  de 
ounod,  Bizet,  etc.  Une  très  eu- 
euse  conception  de  l'harmonie 
vvuqiie  une  scène  heureuse- 


Présence  au  Combat  (G) 

Document  d'histoire  (65  min.) 

(Commenté  en  français) 

SERVICE  D’INFORMATION 
BRITANNIQUE 


Origine  : Britannique. 

Production  : Ministère  de  l’Informa- 
tion britannique. 

Réalisation  : Marcel  Cravenne. 

Commentaires  dits  par  Claude  Dau- 
phin, Abel  Jacquin  et  Francis  Lee. 

Musique  : Arthur  Bliss,  exécutée  par 
le  National  Symphony  Orchestra. 

Présentation  : Paris,  11  décem- 
bre 1945. 


EXPLOITATION.  La  Section 

Cinématographique  du  Service 
de  l’Information  Britannique  a 
fait  don  au  gouvernement  fran- 
çais de  ce  film  de  montage  retra- 
çant la  participation  des  Forces 
Françaises  Libres  et  de  la  Résis- 
tance à l’épopée  de  ces  cinq  der- 
nières années.  Tous  les  docu- 
ments   absolument  authenti- 
ques   de  cette  production, 

pour  beaucoup  encore  inédits, 
s'enchaînent  remarquablement. 
C’est,  non  pas  un  documentaire, 
mais  un  document  d’histoire 
contemporaine. 

Des  oppositions  brutales  mon- 
trent le  chemin  parcouru.  D’une 
part  : Hitler  à la  Tour  Eiffel, 
seul  sur  les  Champs-Elysées;  Gœ- 
ring  au  Ritz;  les  deux  compères 
à Rethondes;  d’autre  part,  le 
général  de  Gaulle  descendant 
les  Champs-Elysées  au  milieu  de 
l’enthousiasme  délirant  de  tout 
un  peuple;  le  défilé  des  troupes 
françaises  victorieuses  en  Afri- 
que, en  Italie,  en  France  même. 
Des  images  exaltantes  de  la  vo- 
lonté, de  l’héroïsme  des  premiers 
F. F. L.  dont  les  rangs  furent  cha- 
que jour  grossis  pendant  ces  an- 
nées de  cauchemar,  par  des  jeu- 
nes Français  qui  sacrifiaient  tout 
pour  lutter  avec  une  abnégation 
totale  contre  les  occupants  na- 
zis et  ce  sur  tous  les  fronts,  sous 
toutes  les  latitudes. 

Ce  film  est  une  immense  fres- 
que, un  livre  d’histoire  en  ima- 
ges, prouvant  que  partout  des 
Français  ont  lutté  de  toutes  leurs 
forces  et  tout  au  long  de  la 
guerre  aux  côtés  des  Alliés. 

Une  excellente  technique  a 
présidé  aux  prises  de  vues  et  au 
montage  de  cette  production.  Les 
enregistrements  sont  impecca- 
bles et  parfaitement  synchroni- 
sés. Les  belles  images  (scènes  de 
désert  en  particulier)  , les  épiso- 
des saisissants  abondent  tout  au 
long  du  film. 

Les  commentaires  dits  par 
Claude  Dauphin,  Abel  Jacquin  et 
Francis  Lee  accompagnent  la  pro- 
jection sans  jamais  être  fasti- 
dieux. Il  faut  signaler  la  musique 
d’Arthur  Bliss,  exécutée  par  le 
National  Symphony  Orchestra. 


ment  inédite  : Deux  orchestres 
et  deux  troupes  de  chanteurs 
s’affrontent  sur  la  même  scène, 
les  uns  chantant  Carmen,  les 
autres  Faust. 

SCENARIO.  — Le  fils  d'un  direc- 
teur de  conservatoire  de  musique  se 
trouvant  à New  York,  évite  à une 
jeune  chanteuse  de  « burlesque  », 
Tototte,  d’être  prise  dans  une  rûfle 
et  d’aller  en  maison  de  correction.  Il 
part  pour  l’école,  emmenant  la  jeune 
fille.  Elle  se  trouve  tout  d’abord  dé- 
paysée dans  ce  milieu  d'étude,  puis 
déviant  la  camaraderie  de  quelques  élè- 
ves, elle  est  gagnée  à la  cause’  de 
l’école  et,  grâce  à sa  voix  magnifique, 
elle  sauve  le  conservatoire  de  la  dé- 
confiture financière. 

REALISATION.  — Soignée.  Enre- 
gistrements excellents.  Quelques  scè- 
nes d’ensemble  fort  bien  réussies. 

INTERPRETATION.  — Suzanna 
Foster  est  une  chanteuse  qui  sait  S 
la  fois  jouer,  mimer  et  chanter.  Al- 
lan Jones  et  Margaret  Lindsay  ont 
du  talent. 


Par  la  Porte  d’Or  (G) 

(Hold  back  the  dawn) 

Comédie  sentimentale  (116  min.) 

(Doublé  et  V.O.) 

PARAMOUNT 

Origine  : Américaine. 

Production  : Paramount  ( Mitchell 
Leisen). 

Réalisation  ! Mitchell  Leisen. 

Auteur  : Nouvelle  de  Ectti  Frings. 

Musique  : Victor  Young. 

Chef  Opérateur  : Eee  Tover. 

Interprètes  : CHARLES  BOYER,  I 
PAULETTE  GODDARD,  OLIVIA  DE  \ 
HAVILLAND,  Walter  Abel,  Victor  | 
Francen,  Micheline  Cheirel. 

Première  Représentation  : Paris 
(V.  doublée),  12  déc.  1945,  Moulin- 
Rouge. 


EXPLOITATION.  Excellent 

film  distrayant,  au  sujet  atta- 
chant. Très  belles  scènes  d’exté- 
rieurs au  Mexique;  celle  du  bain 
de  mer,  notamment,  est  superbe 
de  simplicité.  Un  mouvement  in- 
tense, une  interprétation  bril- 
lante confèrent  à cette  produc- 
tion un  intérêt  vraiment  puissant. 
Grand  succès  d’exploitation. 

SCENARIO.  — Georges  Iscovescu 
(Charles  Boyer),  aventurier  européen, 
veut  passer  aux  Etals-Unis  sans  at- 
tendre le  temps  fixé  par  le  quota  (con- 
tingentement d’émigration  aux  U. S. A.) 
Il  épouse  une  jeune  américaine.  Miss 
Brown  (Olivia  de  Havilland),  institu- 
trice venue  au  Mexique  pour  une  fête. 
Mais  le  directeur  du  contrôle  d’émi- 
gration flaire  une  fraude  suggérée  par 
la  maîtresse  d’iscovescu,  Mrs  Shaugh ■ 
nessy  (Paulette  Goddard). 

Miss  Brown  apprend  la  vérité  sur 
son  chenapan  d’époux  et  repart  pour 
les  Etats-Unis.  Un  accident  d’auto  met 
ses  jours  en  danger.  Iscovescu  passe 
la  frontière,  arrive  à temps  pour  sau- 
ver sa  femme  qu’il  aime  sincèrement . 

REALISATION.  — Parfaite.  L’at 
mosplière  de  la  petite  ville-frontière 
mexicaine  est  particulièrement  bien 
rendue.  Beaucoup  de  mouvement. 
Belles  prises  de  vues. 

INTERPRETATION.  Charles 

Boyer  parvient  à rendre  sympathique 
un  personnage  qui  vit  aux  croc  bel  s 
des  femmes  — - et  c’est  un  tour  de 
force  — mais  qui  s’amende  finale- 
ment. Paulette  Goddard  est  une  aven- 
turière fort  belle  dont  on  comprend 
aisément  le  succès.  Quant  à Olivia  de 
Havilland,  elle  réussit,  grâce  à son 
talent,  à faire  paraître  humaine  la 
petite  institutrice  un  peu  naïve,  mais 
malgré  tout  capable  de  jolies  réac- 
tions. 


ACTUALITÉS  DU  3 


ECLAIR-JOURNAL.  1940-1946 
De  l’abîme  à la  victoire.  — La  Mode. 

La  haute  botterie  parisienne  pré- 
sente ses  derniers  modèles.  — Pré- 
sentation de  sacs  à main  en  Amé- 
rique. — La  mode  aux  courses.  — 
Sports  à Enghien.  — A Chantilly, 
50  étalons  français  sont  « rapatriés  » 
d’Allemagne.’  — Omar  le  Noir  et  Kid 
Marcel  font  match  nul.  — Au  Parc 
des  Princes  la  France  bat,  en  rugby, 
l’Empire  Britannique  par  10  à 0.  — 
Les  autobus  parisiens  sont  rendus  à 
la  circulation.  — M.  Georges  Bidault 
épouse  Mlle  Suzanne  Borel.  — Cin- 
quantenaire du  Cinéma  : une  plaque 
commémorative  est  apposée  sur  la  fa- 
çade de  l’Hôtel  Scribe.  — Destruction 
de  l’équipement  atomique  des  Japo- 
nais. — Le  Ministère  de  l’Air  présente 
l’avion  de  tourisme  populaire.  — Un 
appareil  américain  effectue  Washing- 
ton Paris  en  16  heures.  — Le  nouveau 
slogan  d’Eclair-Journal  chanté  par 
I roubadour. 

PATHE-JOURNAL  (544  lm.).  Le 
Cinéma  a 50  ans.  — Une  déclaration 
de  M.  Truman  à l’envoyé  spécial  de 
Pat  hé -Journal.  — Charles  Pathé  dé 
clare...  — Les  funérailles  du  général 
Patton.  — De  jeunes  héros.  — Le 
mariage  de  M.  Bidault  (commenté  par 
Jean  Marin).  — Quand  la  vie  va 
mieux.  — La  cueillette  des  citrons 
à Menton.  — Sports  d’hiver  à Cha- 
monix.  - — Le  Jitter-bug  fait  fureur 


Service  Secret  (G) 

(Secret  Mission) 

Film  d’espionnage  (92  min.) 

(Version  originale  et  doublé) 
N ATI  O N AL;- Fl  LM -DISTRIBUTION 


Origine  : Britannique. 

Production  : Excelsior  Film  (Marcel 
Hellmann). 

Réalisation  : Harold  French. 

Interprètes  : Hughes  Willams,  Ja- 
mes Mason,  Michaël  Wildiny,  Caria 
Lehmansn. 

Première  Représentation  : Paris, 
19  décembre  1945,  Portiques,  Eldo- 
rado (V.O.). 

Musique  : Michael  Spoliansky. 


EXPLOITATION.  Film  bri- 

tannique d’espionnage  réalisé 
pendant  la  guerre  et  qui  nous 
montre  les  aventures  de  trois 
Anglais  et  d’un  Français  débar- 
ques sur  la  côte  française  pen- 
dant l’occupation.  Le  film  com- 
prend une  intrigue  sentimentale 
et  quelques  épisodes  dramatiques. 
Ce  sera  un  spectacle  distrayant. 

SCENARIO.  En  1943,  trois  An- 

glais et  un  officier  français  des  For- 
ces Libres  débarquent  çn  civil  sans 
aucune  difficulté  sur  les  côtes  fran- 
çaises de  la  Manche  pour  rechercher 
un  agent  secret  britannique  dont  se 
sont  emparés  les  Allemands.  Le  Fran- 
çais conduit  ses  camarades  au  château 
Carnot  où  habite  sa  sœur,  Michèle. 
A priés  de  multiples  aventures,  deux 
des  Anglais,  surprennent  les  secrets  de 
défense  de  la  côte,  délivrent  leur  ca- 
marade et  font  détruite  par  des  para- 
chutistes un  abri  souterrain  allemand. 
Le  Français  est  tué  au  cours  de  cette 
action,  Michèle  et  l’un  des  Anglais 
sont  tombés  amoureux,  mais  elle  ne 
les  suivra  pas  en  Angleterre,  restant 
en  France  pour  continuer  la  Résistance. 

REALISATION.  Le  spectateur 

français  qui  a vécu  les  années  d’occu- 
pation sera  un  peu  surpris  (le  voir 
la  façon  dont  le  metteur  en  scène 
anglais  Harold  French  a imaginé  la 
vie  en  France  pendant  cette  période, 
et  la  naïveté  avec  laquelle  sont  repré- 
sentés les  Allemands.  Ceci  dit,  la  réa- 
lisation est  assez  bonne  et  comprend 
des  décors  importants. 

INTERPRETATION.  James 

Mason  (L’Homme  en  Gris)  incarne  le 
Français,  Hugues  Williams  l’officier 
anglais.  Caria  Lehinann  est  charmante. 


JANVIER  1946  (N°  I) 


à Stockholm.  — Le  match  de  rugby 
France-Angleterre  (commenté  par  J. -J. 
Vital  et  Robert  Rocca '.  — Le  dessin 
de  la  semaine  par  Efi’el.  — L’an  nou- 
veau (commenté  par  Maurice  Don- 
ncaud,  sociétaire  de  la  Comédie-Fran- 
çaise). 

ACTUALITES  FRANÇAISES  (400 
m.).  Dans  les  villages  reculés  du 
Tafilalet,  au  Maroc,  l’arrivée  du  blé 
de  France  est  une  fête  car  la  disette 
est  évitée.  — La  cueillette  des  dattes 
à Nespa.  — On  répare  la  cathédrale 
de  Saint-Patrick  à New  York.  — A 
Prague,  les  deux  plus  grands  studios 
de  Hostivar  viennent  d’être  détruits 
par  un  incendie.  — Les  obsèques  du 
général  Patton  ont  eu  lieu  à Ham 
(Luxembourg).  — Les  fameux  U-boats 
« amiral-Reaber  » et  « Dœnitz  » sont 
envoyés  par  le  fond  au  large  des  côtes 
d’Irlande.  — La  Coupe  de  Noël, 
vieille  tradition  parisienne;  le  Mor- 
van vainqueur  de  l’épreuve.  — La 
IV0  République  a fondé  une  école 
d’administration.  — A Saint-François 
Xavier,  M.  G.  Bidault  épouse  son  chef 
de  cabinet,  Mlle  Suzy  Borel.  - — Tem- 
pête sur  l’Atlantique  de  la  Bretagne 
au  Golfe  de  Gascogne.  — 50  ans  de 
cinéma  : manifestation  des  techni- 
ciens du  film  à l'emplacement  du 
Grand-Café  : regard  sur  50  ans  d’ac- 
tualité. 

ACTUALITES-FOX- MOVIETONE. 

Programme  non  parvenu. 


gXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl  CINE, 


LES  FILMS  QUE  L’ON  TOURNE 


BILLANCOURT 


Adieu  Lherie. 


Réal.  : Raymond  Bernard. 

Auteurs  : Scénario  de  Companeez 
Dialogue  de  M.-G.  Sauvajon. 

Ved.  : Danielle  Darrieux,  Louis 
Salou,  Gabrielie  Dorziat,  Larquey 
Jacques  Borthier,  J. -J.  Delbo, 
Alice  Tissot,  Pierre  Sergeol. 

Prod.  : Osso-Roitfeld. 

Commencé  le  12  novembre  1945. 

Les  prises  de  vues  touchent  à leur 
fin. 


BOU LOGNE 


Messieurs  Ludovic. 

Réal.  : J. -P.  Leclianois. 

Auteur  : Pièce  de  Pierre  Seize. 
Adapt.  et  dialogue  : J.-P.  Lechanois. 
Directeur  de  Production  : Marcel 
Bryau. 

Ved.  : Odette  Joyeux,  Bernard  Blicr, 
Marcel  Herrand,  Jean  Chevrier  et 
Jules  Berry. 

Prod.  : Optimax-Films. 

Commencé  le  16  décembre  1945, 
continue. 


BUTTES-CHAUMONT 


Jeux  de  femmes. 

Réal.  : Maurice  Cloche. 

Auteurs  : Maurice  Cloche  et  Jeanne 
Heinme. 

Dir.  de  Prod.  : Fred  d’Orengiani. 
Ved.  : Jacques  Dumesnil,  Hélène 
Perdrière,  Mila  Parély,  Saturnin 
Fabre,  Jeanne  Helbling,  Pasquali. 
Prod.  : E.D.I.C.-Essor  Cinémat. 
Commencé  le  18  décembre  1945. 
Encore  une  semaine  de  studio. 


Histoire  de  Femmes. 

Réal.  : Jean  Stelli. 

Auteur  : Scénario  de  Françoise  Gi- 
roud. 

Ved.  : Gaby  Morlay,  Jean  Marchai, 
Jacqueline  Porel,  Henri  Nassiet. 
Dir.  de  Prod.  : Pierre  Danis. 

Prod.  : J a son. 

Commencé  le  12  décembre  1945. 

Les  intérieurs  ont  commencé  le 
3 janvier. 


é*pinay-Iciair 


L’Idiot  alternativement  avec  les 
Studios  de  Neuilly. 


FRANCŒUR 


On  prépare  le  film  de  Carné,  Les 
Portes  de  la  Nuit  (Prod.  Pathé.' 
dont  la  réalisation  doit  commencer 
vers  le  21  janvier. 


FRANÇOIS  I" 


L’ Assassin  H est  pas  CUupaült 

Réal.  : René  Delacroix. 

Ved.  : A.  Préjean,  Rosine  Deréan, 
Jules  Berry,  Jacqueline  Gauthier, 
Charett,  Si'noël,  Héléna  Manson. 
Chef  Opérateur  : Bachelet.. 

Décors  : Bazin. 

Prod.  : Sitl'ra. 

Commencé  le  4 décembre. 


NEUILLY 


L’Idiot. 

Réal.  : Georges  Lampin. 

Ved.  : Edwige  Feuillère,  L.  Coëdel, 
L.  Salou,  J.  Debucnurt,  Marguerite 
Moreno,  N.  BelaielT,  Tramel,  Syl- 
vie. 

Prod  : Sacha  Gordine. 

Commencé  le  21  novembre. 

On  tourne  ici  alternativement  avec 
les  Studios  d’Epinay. 


Fernande!  dans  sa  nouvelle  incarnation 
de  Cahassou. 

( Films  René  Pagnol .) 


Le  Collier  de  la  Reine. 

On  tourne  ici  concun  emment  à Saint- 
Maurice  quelques  scènes  de  ce  film. 


PHOTOS  O N OR 


On  tourne  certaines  scènes  de  Mes- 
sieurs Ludovic. 


SAINT-MAURICE 


Lu  belle  et  lu  bete. 

Réal.  : Jean  Cocteau. 

Ved.  : Jean  Marais,  Josette  Day, 
Mila  Parély,  Nane  Germon. 

Prod.  : André  Paulvé. 

Dist.  : Discina. 

Commencé  le  27  août  1945. 

On  tourne  dans  le  décor  de  la  Source 
du  Parc.  On  prévoit  la  fin  pour  celte 
semaine. 


Le  Collier  de  la  Reine. 

Réal.  : Marcel  L’Herbier. 

Ved.  : Viviane  Romance,  Marion 
Dorian,  Jean  Hebev,  Maurice  Es- 
cande,  Jacques  Dacqminp.  Piprre 
Dux,  Pierre  Bertin,  Hélène  Bel- 
langer. 

Prod.  : Ile-de-France-Film. 


On  tourne  dans  le  décor  du  Par- 
lement. 


= L’Eternel  Mari  (titre  provisoire). 
Réal.  : Pierre  Billon. 

Auteur  : Dostoïewsky. 

Ved.  : Raimu,  A.  Cloriond,  Gisèle 
Casades'us,  .Tane  Marken,  Arlett 
Méry,  Micheline  Bordet. 

Prod.  : Alcine. 

Commencé  le  7 janvier,  1946. 

Décor  de  l’escalier  du  château. 


Panique. 

Réal.  : Julien  Duvivier. 

Auteur  : Georges  Simenon. 

Adap.  : Ch.  Spaak. 

Ved.  : Viviane  Romance,  Michel  Si- 
mon, Paul  Bernard. 

Dé-ors  : P'tnenoff. 

Prod.  : Régina. 

Commencé  le  5 janvier  1946. 


L’Aventure  de  Cabassou. 

Réal.  : Gilles  Giaugiei 
Dir.  de  Prod.  : Jean  Mn»*HnePi. 
Ved.  : Fernande1,  Micheline  Fran- 
cey,  Robert  Vattier,  VilbeH,  Hen- 
ry Poupon,  Momiès  Geclatta, 
Arius,  Maupi,  Fouché. 

Commencé  le  6 décembre  1945. 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Aux  Studios  de  Nice,  Julien  Duvivier 


commence 


“PANIQUE”  avec  Vivian 
Romance,  Michel  Simon  et  Paul  Bernard 


Nice.  — Le  5 janvier  doit  être 
donné  le  premier  tour  de  mani- 
velle de  Panique  aux  studios  de  la 
Victorine  par  Julien  Duvivier.  C’est 
ce  soir  qu’il  va  prendre  contact 
avec  les  nombreux  artistes  chargés 
des  petits  rôles  et  qu’il  leur  ex- 
pliquera ses  conceptions  et  ma- 
nière de  travailler.  La  distribution 
comprend  dans  les  principaux 
rôles  : Viviane  Romance  dans 
celui  d’Alice,  Michël  Simon  qui 
sera  M.  Hire  et  Paul  Bernard  M. 
Alfred.  L’adaptation  est  de  M. 
Charles  Spaak. 


On  vient  de  terminer,  sous  la 
direction  de  M.  Fimenoff,  un  des 
plus  grands  décors  jamais  cons- 
truits à la  Victorine,  dépassant  en 
importance  ceux  des  Enfants  du 
Paradis  et  de  la  Vie  de  Bohème. 
Couvrant  une  superficie  dépassant 
5.000  mr  ils  furent  bâtis  en  un 
temps  record  par  près  de  300  ou- 
vriers. C’est  un  véritable  village 
de  banlieue  avec  Eglise,  Hôtels, 
Cafés,  Magasins,  Maisons  qui  se 
dresse  grandeur  nature  à côté  des 
plateaux  détruits  par  le  feu.  Comme 
le  film  exige  une  fête  foraine,  de 
réels  et  authentiques  forains  ont 
été  engagés  et  lorsque  la  Foire  de 
Noël  aura  fermé  ses  portes,  on 
pourra  la  retrouver  presque  tout 
entière  réinstallée  dans  ce  village 
créé  de  toutes  pièces. 

Des  moyens  financiers  énormes 


sont  prévus  : la  fête  foraine  coû 
tera  pour  la  location  du  matérie 
plus  de  3 millions;  les  salaire 
pour  un  personnel  qui  arrivera  i 
atteindre  environ  1.U00  personne 
seront  pour  le  moins  de  20  millions 
Enfin  on  ne  prévoit  l’achèvemen 
de  Panique  que  pour  fin  mars  1941 
au  plus  tôt. 

Au  cours  d’un  entretien  que  m’- 
accorde M.  Badouaille,  j’ai  pi 
avoir  la  confirmation  que  la  mis 
en  chantier  du  film  de  Duvivie 
Panique  ne  sera  pas  retardée  pa 
la  pénurie  d’électricité  et  que  I 
premier  tour  de  manivelle  ser, 
donné  comme  prévu  pour  le  5 j an 
vier  1946.  Un  accord  doit  accorde 
aux  studios  de  la  Victorine  1 
contingent  de  courant  nécessair 
pour  un  travail  suivi  sans  inter 
îuption,  comme  dans  la  régio; 
parisienne,  en  tenant  compte  d 
fait  que  deux  plateaux  détruit1 
par  l’incendie  sont  inutilisable: 
et  que  le  long  chômage  qui  vien 
de  frapper  l’ensemble  de  ces  stu 
dios,  a causé  une  très  sérieus 
économie  d’électricité. 

Espérons  qu’en  dernière  minuii 
ces  accords  ne  seront  pas  repoussé 
par  la  Production  Industrielle,  c 
que  les  studios  de  la  Victorine 
en  reprenant  leur  activité  pourrop 
à nouveau  donner  du  travail  à leu> 
important  personnel,  depuis  s 
longtemps  privé  de  son  gagne-pair 
P.- A.  B. 


Le  7 Janvier,  Pierre  Billon  tournera 
pour  Alcina  “L’ÉTERNEL  MARI” 
avec  Raimu 


C’est  lundi  prochain  7 janvier 
que  sera  donné,  aux  studios  Gau- 
mont de  Saint-Maurice,  le  premier 
tour  de  manivelle  du  film  que  va 
réaliser  Pierre  BiPon  pour  Alcina- 
Productions  et  qui  est  provisoire- 
ment intitulé  L’Eternel  Mari. 
d’après  l’œuvre  de  Dostoïewki 
dont  Charles  Spaak  et  Paul  Brive 
ont  écrit  l’adaptation  et  le  dia- 
logue. 

Cette  réalisation  réunit.les  nom-; 
de  Raimu  dont  ce  sera  la  rentrée 


aux  studios  et  qui  incarnera  I’E 
ternel  mari,  Aimé  Clariond,  G 
sèle  Casadessus  tous  trois  soci< 
taires  de  la  Comédie  Français' 
Jane  Marken,  Arlette  Méry,  < 
Micheline  Bordet  premier  prix  d 
conservatoire,  qui  vient  elle  aus 
d’être  engagée  au  Théâtre  Frai 
çais. 


Les  décors  sont  de  Wakewitc 
et  c’est  Tono  koff  qui  dirige  h 
prises  de  vues. 


L’INSPECTEUR  WENS 
VA  DÉMASQUER 
L’ENNEMI  SANS  VISAGE 


Digne  émule  des  Sherlock-Hol- 
mès  et  autres  Commissaires  Mai- 
gret, l’inspecteur  Wens  que  ren- 
dirent célèbfe  les  romans  de  S.-A. 
Steeman,  L’Assassin  habite  au  21, 
et  le  Dernier  des  Six,  va  entre- 
prendre une  nouvelle  et  éblouis- 
sante enquête  dans  le  film  de  Mau- 
rice Cammage,  L’Ennemi  sans 
Visage.  Cette  production  révélera 
une  nouvelle  vedette  masculine  : 
Frank  Villard,  dont  le  brio  et  la 
fantaisie  doivent  faire  merveille. 
Au  cours  d’une  action  très  mouve- 
mentée,- qui  tiendra  les  spectateurs 
en  haleine  et  les  amusera,  tour  à 
tour,  évoluea  une  troupe  d’ar- 
tistes de  talent,  parmi  lcisouels 
nous  notons  : Louise  Carletti,  Jean 
Tissier,  Roger  Karl,  Temerson, 
Fou-he,  Jim  Gérard,  etc... 

* Belle  carrière  en  persnective 
pour  ce  nouveau  film  policier,  car 
c’est  là  un  genre  fort  prisé  du 
public. 


UN  CAPRICE 


Maurice  Juven  vient  de  comme) 
cer  une  série  de  courts  métrage 
Le  premier  film  de  eeuc  sér 
dont  la  réalisation  se  poursuit  s 
studio  des  Buttes-Chaumont 
pour  titre  Un  Caprice  d’après 
petit  chef-d’œuvre  d’Alfred  < 
Musset. 

La  mise  en  scène  est  de  Lucit 
Ganier-Ravmond,  avant  à S' 
côtés  le  chef-opérateur  Agnel. 

Un  Caprice  est  interprété  par 
Lilv  Baron,  Lucienne  Laurenc 
Max  François  et  Jean-Franço 
Laley. 


= André  Michel  et  Maurice  Bar 
vont  réaliser  un  court  métrag 
La  Rose  et  le  Réséda,  d’après  \ 
poème  d’Aragon. 

= Michel  Salina  interprète 
Comte  de  la  Motte  dans  L’Affai 
dti  Collier  de  la  Reine. 

= C’est  Arthur  Honegger  qui 
érrit  la  partition  de  la  producth 
Gaumont,  Les  Démons  de  l’Aub 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


19 


♦ ♦♦♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Ray  Milland,  Ruth  Ilussey  et  Gail  Russel  dans  le  grand  film  Paraniount  : 

La  Falaise  Mystérieuse. 


PRÉSENTATION  PHILIPPE  DE  BECKER 

CORPORATIVE 


NOUVEAUX  FILMS 
COMMENCÉS 

anique  (5  janv.  194G).  Régina. 
'Eternel  Mari  (7  janv.  19461. 
Alcina. 


FILMS  EN  PRÉPARATION 

£NRI  CALEF  VA  TOURNER 
« LES  CHOUANS  ■» 
D’HONORÉ  DE  BALZAC 

Vprès  avoir  terminé  la  réalisa- 
it de  Jéricho,  Henri  Calef  va  en- 
prendre  celle  d’un  nouveau 
n tiré  du  roman  de  Balzac  : 
; Chouans. 

Vfin  de  respecter  l’atmosphère 
roman  de  Balzac,  le  metteur  en 
ne  a décidé  de  choisir  des  ae- 
irs  s’apparentant  le  mieux  aux 
•sonnages  créés  par  le  grand 
nancier,  sans  avoir  à les  choisir 
ar  cela  parmi  les  vedettes  ha- 
uelles  de  l’écran.  Peux  inter- 
•tes  connus  ont  paru  pou- 
ir  interpréter  au  mieux  deux 
s principaux  personnages  des 
Chouans  »,  Pierre  Renoir  et 
rquey. 

EN  ÊTES-VOUS  BIEN  SUR?  » 

« Coco  » Aslan,  le  célèbre  fan- 
siste  du  « Collège  Ray  Ventura  ■>, 
établi  dans  une  longue  tournée 
Amérique  sa  valeur  de  comé- 
;n.  Il  vient  d’être  engagé  par 
:ques  Houssin  pour  tourner  En 
s-vous  bien  sûr?,  un  film  gai 
il  aura  un  rôle  à transforma- 
ns.  Avec  lui,  joueront  Robert 
iérv,  Martine  Carol,  Colette  Bros- 
. Le  premier  tour  de  manivelle 
■a  donnç  à Bruxelles  fin  janvier. 

LE  BATEAU  A SOUPE 

• Notre  confrère  Gilbert  Dupé 
Int  La  Ferme  du  Pendu  vient 
dre  portée  à l’écran,  prépare 
iiintenant  Le  Bateau  à soupe. 
in>’'‘'s  son  roman  br°t»>n,  nui  va 
traître  en  janvier.  Mais  il  faut 
i voilier,  et  Gilbert  Dupé  serait 
es  reconnaissant  à nos  lecteurs 
ls  pouvaient  lui  en  indiquer  un 
sponible.  Le  film  doit  se  tourner 
Nantes  et  à Tahiti,  où  se  déroule 
|ction.  Charles  Vanel  en  sera  le 
jncipal  interprète. 


ON  ANNONCE 


Noël-Noël  est  le  scénariste  et 
Ta  la  vedette  du  Pèi*©  Tran- 
’iille  que  René  Clément  réalisera 
;>  début  de  1946. 

Le  Rond  des  Sorciers,  sujet  de 
aude  Seignollc  sur  l’histoire  de 
rmiers  de  Sologne,  sera  réalisé 
,ir  Maurice  Labro. 

Le  Crime  de  Sylvestre  Bonnard 
Anatole  France  sera  réalisé  par 
aurice  Cammage  ap  ès  L’Homme 
li  mourra  demain  de  Champi. 

Le  Voyage  de  M.  Perrichon  de 

\biche  sera  adapté  par  Marc- 
lilbert  Sauvajon  et  Jacques  Ber- 
nd. Raimu  sera  la  vedette  de 
tte  production  Gaumont. 

J’étais  une  Fille  laide.  Scéna- 
o de  André  Haguet  et  Max  Cal- 
‘t,  sera  réalisé  prochainement 
•ec  Danielle  Darrieux. 


Un  incendie  s’est  déclaré  same- 
dernier  à la  salle  de  montage 
s studios  de  Boulogne.  Deux 
ges  ont  été  complètement  dé- 
uites,  mais  f o : t heureusement 
icun  négatif  ne  se  trouvait  à 
ntérieur.  Les  pompiers  de  Bou- 
gne  se  sont  rapidement  rendu 
aîtres  du  sinistre. 


L’Union  des  Producteurs  de 
Films  (Baudon  Saint-Lô  et  Cie) 
présentera  le  vendredi  25  janvier 
à 10  heures  du  matin,  au  Colisée, 
L’Occident,  réalisation  de  Henri 
Fescourt,  avec  Charles  Vanel,  Jules 
Berry,  Rama  Tahé,  Raymond  Cor- 
dy,  Monique  Rolland. 


LES  EXCLUSIVITÉS 

A LONDRES 


SEMAINE 

DU  24  AU  30  DECEMBRE  1945 
(Les  films  nouveaux  sont  indiqués 
en  caractères  gras) 

1 1 ü ms  "Tram;  a i s 

Us  Kicîs  (Nous  les  Gosses)  (21  dé- 
cembre), Academy. 

La  Mort  du  (.-P.,,.  „ 

FILM  RUSSE 

Les  Enfants  de  l’A  clique  et  Ma- 
riage (16  décJ,  Tatler. 

FILMS  AMERICAINS 


Ketty  (28  déc.),  Carlton. 

Confidential  Agent  (28  déc.), 
Warner. 

The  Stock  Club  (7  déc.),  Pla/.a. 
The  House  on92nd  Street  (26 

déc.),  Odéon,  Leic.  Sq. 

Falle.n  Amjel  (16  déc.),  Tivoli, 
Mnrble  Arch,  PaVilion. 

Thrill  of  a Romance  (14  déc.), 
Empire. 

Womler  Man  (Technicolor)  (3  déc.), 
Leicester  Sq.  Theatre. 

Caplnin  En  td  (23  nov.),  London 
Paviiion. 

FILMS  BRITANN  IDEES 

César  et  Cléopâtre  (TechniciuliM  ) 
(13  déc.),  Odéon  de  Marble  Arch. 
lirief  Encounler  (26  uo\.),  New 

Gallery. 

The  Wieked  Lady  (18  novembre). 
Gaumont. 


= Le  Syndicat  des  Techniciens 
fait  paraître  cette  semaine  un  An- 
nuaire de  poche  de  la  Production 
cinématographique. 

Présenté  avec  soin  et  d’un  for- 
mat pratique,  producteurs,  compo- 
siteurs, scénaristes,  des  studios  de 
prise  de  vues  et  de  synchronisation 
et  des  laboratoires. 

Le  prix  de  l’Annuaire  du  Syndi- 
cat des  Techniciens  est  fixé  à i 00  f. 


Nous  avons  annoncé  la  mort  ré- 
cente de  M.  Philippe  de  Becker 
après  sept  mois  de  maladie. 

M.  Philippe  de  Becker  avait  dé- 
buté dans  la  distribution  des  films 
cinématographiques  en  1926,  com- 
me adjoint  de  M.  J.  Frank  Brock- 
liss,  alors  directeur  des  services 
français  de  la  Lœw-Metro-Goldwyn. 
En  1927,  il  fut  l’artisan  de  la  fu- 
sion Lœw  - Métro  - Goldwyn  avec 
Gaumont  qui  devait  aboutir  à la 
création  de  G.M.G.  En  1928,  il 
fonde  la  Sté  des  Films  Tiffany  et 
créé  la  Wilton-Brockliss-Tiffany, 
maison  de  distribution  en  France 
de  films  américains  indépendants. 

1929,  M.  J.  Frank  Brockliss  crée 
la  société  Brockliss  et  Cie,  en 
France  et  Colonies,  Belgique,  Hol- 
lande et  Suisse  pour  la  vente  du 
matériel  Simplex.  M.  de  Becker 
en  est  l’administrateur-délégué,  il 
se  sépara  en  1934  de  la  Brockliss 
pour  créer  une  société  séparée 
s’occupant  uniquement  de  l’exploi- 
tation cinématographique  d’une  sé- 
rie de  salles  en  Belgique  et  en 
Afrique  du  Nord. 


“AVENTURES  EN 
BIRMANIE  ” 

AU  TRIOMPHE 


Le  beau  film  de  Raoul  Walsh  qu’Er- 
rol  Flynn  interprète  avec  sa  fougue 
habituelle,  soulève  l’enthousiasme  des 
Parisiens.  A la  cinquième  semaine 
d’exclusivité,  il  a fallu  encore  faire 
appel  — parait-il  — maintes  fois,  à 
Police-Secours,  pour  dégager  les  abords 
du  « Triomphe  » envahi  par  une  foule 
impatiente.  Tout  commentaire  est  su- 
pci  flu  pour  dire  le  succès  remporté 
par  ce  film  qui  fait  d’un  épisode  de 
guerre  la  plus  véridique  et  la  plus 
passionnante  histoire  d’aventures. 


LES  EXCLUSIVITÉS 

A BRUXELLES 


(Les  nouveaux  films  sont  indiqués 
en  caractères  gras) 

SEMAINE 

DU  21  AU  27  DECEMBRE 


FILMS  FRANÇAIS 


lrc  SEMAINE 

Le  Roi  des  Resquilleurs  1945, 

Acropole,  Ambassadeurs. 
Volpone,  Le  Roy. 

Les  Misérables  (en  2 époques), 
lre  époque  : Marivaux. 

Les  Disparus  de  Saint-Agil  (re- 
prise), Coliséum. 

2e  SEMAINE 

Documents  Secrets,  Normandy. 

FILMtT  AFRICAINS 


lr°  SEMAINE 

Le  Trésor  Secret  de  Tarzan 
(D.),  Pathé-Palace-Queen’s. 

Hollywood  Canteen  (V.  O.), 
Stuart  et  Arenberg. 

A chaque  Aube,  je  meurs, 
Crosly,  Léopold-III. 

La  Vie  Privée  d’Elisabeth 
d’Angleterre  (V.O.),  Roxy. 

2“  SEMAINE 

Débuts  à Broadway  (Babes  on 
lllraodway)  (V.O.),  Caméo. 

Le  Suspect  (V.O.),  Beaux  Arts. 

Le  Spectre  de  Frankentein  (V.O.), 
Cinévox. 

M.  Swing  (V.O.),  Lutétia. 

Back  Street  (2®  vision),  A.B.C. 

2°  SEMAINE 

Les  Voyages  de  Gulliver  (V.O.), 
Churchill. 

La  Sœur  de  son  valet  (His  Butler’s 
Sister)  (V.O.),  Cinéma  des  Gale- 
ries. 

J'avais  cinq  fils  (V.O.),  Cinémax, 
Vog. 


FILMS  SOVIETIQUES 


Attends-moi,  Cinéphonc. 


LES  EXCLUSIVITÉS 
A GENÈVE 


DU  22  AU  28  DECEMBRE  194" 
(Les  nouveaux  films  sont  indiqués 
en  caractères  gras) 

FILMS  AMERICAINS 


Rio  Rita,  A.B.C. 

Contre-Espionnage  dans  le  Pa- 
cifique (Griffes  Jaunes),  Hol- 
lywood. 

Mon  Ami  Flicka,  Rialto. 

Grands  Canons,  Rio. 

Dans  la  Chambre  de  Mabel, 
Studio-10. 


FILM  ITALIEN 


La  Fiancée  Récalcitrante,  Ci- 
néma Molard. 


FILM  RUSSE 


Le  Procès  de  Kharkov,  Alham- 
bra. 


20 


mxxxxiixiximTTUTTTi  ciM 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LES  EXCLUSIVITÉS 

A PARIS 

SEMAINES 

DU  20  DECEMBRE  1945 
AU  8 JANVIER  1946 

2 FILMS  NOUVEAUX 

FILMS  FRANÇAIS 
OU  ETRANGERS  DOUBLES 

Le  Roi  des  Resquilleurs  1 94S 

(Gray-Film),  Paramuunt  (27  déc.). 

3e  SEMAINE 

Le  Jugement  Dernier  (Minerva), 
Max-Linder,  César  (19  déc.). 

5«  SEMAINE 

Sortilèges  (Discina),  Balzac,  Hel- 
der,  Vivienne,  Scala  (5  déc.L 

La  Ferme  du  Pendu  (Corona), 
Normandie  (5  déc.). 

La  Part  de  l'Ombre  (Discina), 
Rex-Ermitage  (7  déc.i. 

6e  SEMAINE 

La  Fille  aux  Yeux  Gris  (Minerva), 
Le  Français  (28  nov.l. 

La  Veuve  Joyeuse  (M.G.M.),  Ciné- 
monde Optra,  Su  Royale  (28  no- 
vembre). 

François  Villon  (Films  Corona), 
(2e  vision).  Corso  (28  nov.). 

7e  SEMAINE 

Seul  dans  la  Nuit  (Pathé-Consor- 
tiuin).  Impérial,  Cinécran,  (21 
novembre). 

La  Vie  Privée  d’Elizabeth  d’An- 
gleterre (Warner),  Royal-Hauss- 
niann  (2e  vision)  (21  nov.). 


VERSIONS  ORIGINALES 


2»  SEMAINE 

Les  Fils  du  Dragon  (M.G.M.), 

Gaumont-Palace  (26  déc.). 

Bozambo  (reprise)  (Régina),  Ciné- 
Presse-Elysées  et  Radio-Cité- 
Opéra  (26  déc.). 

La  Mousson  (reprise)  (Fox',  Ave- 
nue (26  déc.). 

3°  SEMAINE 

Le  Livre  de  la  Jungle  (Rcgina), 
Colisée,  Aubert-Palace,  Club  des 
Vedettes  (19  décembre). 

2.000  Femmes  (C.P.L.F'. -Gaumont), 
Lord-Byron  (19  déc.). 

Service  Seci-et  (National-F'ilm- 
Dist.),  Portiques,  Eldorado  (19 
décembre). 

La  Dernière  Chance  (Dis.  pal, 
Biarlritz  (19  décembre). 

Lady  Hamilfon  (Regina),  Made- 
leine (20  décembre, 

4»  SEMAINE 

Sons  les  Verrous  (M.G.M.)  (reprise), 
Cinéphone-Elysées. 

5e  SEMAINE 

Magie  Musicale  (Paramount),  Ra- 
dio-Ciné-Opéra et  Ciné-Presst- 
Elysées  (5  déc.). 

L’IIomme  en  Gris  (Minerva),  Ca 
méo.  Studio  de  l’Etoile  (5  déc.). 

Les  Bébés  turbulents  (Paramount i 
(reprise),  Elysées-Cinéma  (5  dé- 
cembre). 

6«  SEMAINE 

Aventures  en  Birmanie  (Warner), 
Triomph»  (28  nov.). 

8®  SEMAINE 

30  Secondes  sur  Tokio  (M.G.M.) , 
Marivaux  (14  novembre). 

13e  SEMAINE 

Fantôme  à Vendre  (Régina)  (reprise) 
Marbeuf  (10  octobre) 


SORTIES  GENERALES 
A PARIS 

SEMAINES  DU  26  DECEMBRE  1945 
AU  8 JANVIER  1946 
FILMS  FRANÇAIS 
Untel  Père  et  Fils  (Columbia). 

La  Boite  aux  Rêves  (Discina). 
Marie -la- Mis  ère  (Vedisj. 

La  Règle  du  Jeu  (D.P.F.). 

J im-la-H ouletie  (réédition). 

FILMS  DOUBLÉS 
Emporte  mon  Cœur  (M.G.M.). 
Espionne  à Bord  (Astric  Paris- 
Films). 

Prisonnier  du  Passé  (M.G.M.). 

Les  4 Plumes  Blanches  (Régina). 
La  grande  Bagarre, 

Par  la  Porte  d’Or  (Paramount). 

Les  Maîtres  de  la  Mer  (Paramount). 
Sergent  York  (Warner). 


P E T I T E S ANNONCES 


Demandes  et  olfres  d’emploi 


5 fr. 
la 
la 
la 


la  ligne.  — Autres  annonces  : 75  lr 
ligne.  — Ventes  de  salles  : 100  fir 
ligne.  — Ventes  de  films  : 300  fr 
ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
journal,  2 fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français;  4 fr.  pour 
l’Etranger.  Les  petites  annonces  sont 
payables  d’avance.  L’administration  du 
journal  décline  toute  responsabilité 
quant  il  leur  teneur. 


DEMANDES  D’EMPLOI 


Ex-Propr. -Direct.,  actif,  24  ans. 
d’expérience,  cherche  gérance  libre 
cinéma.  Paris,  banlieue  ou  province 
indif. 

Ecrire  à la  revue  case  M.  M.  P. 


Directeur  agence  distribution  films 
avant  et  pendant  la  guerre  recherche 
situation  analogue  ou  gérance  salle. 
Dispose  capitaux. 

Ecrire  à la  revue  case  S.  H.  H. 


Opérateur  projection,  6 ans  mé- 
tier, carte  prof.,  permis  de  conduire 
T.P.L.,  cherche  emploi  tournées  ou 
fixe,  province  ou  colonies.  Femme  fe- 
rait caissière. 

Ecrire  M.  IL  Sauvet,  25,  impasse 
lie  Unis,  Bordeaux. 


Chef  Programmateur  jeune,  cher- 
che place  direction,  location,  dépar- 
tement format  réduit.  Accepterai  direc- 
tion, agence  de  province. 

Ecrire  à la  revue  case  A.  U.  X. 


Représentant  reprenant  tournées 
province  en  voiture,  recherche  mai- 
sons de  distribution  à la  commission. 
Ecrire  à la  revue  case  V.  L.  E. 


! Demande  place  de  directeur  de 
! salle;  de  préférence  dans  le  Midi  Ré- 
( férences. 

Ecrire  à la  revue  case  T.  I.  V. 


Directeur  de  salle  ayant  référ.  dans 
le  métier,  femme  caissière,  cherche 
emploi  direction,  gérance,  etc.  Paris 
ou  banlieue.  Fournirait  caution. 

Ecrire  à la  revue  case  B.  O.  Y. 


ctoria  et  accIsso  i . 

35  et  16  m/m 
, 5,  rue  Larribe-Pari»4i 

tleetrie  LABorde  15-05 


1RES  | 
m * I 
ari»4i  I 

^ J 


Monsieur  jeune,  actif,  ayant  exp. 
exploit.,  cherche  gérance  ou  "locat.  ci- 
néma Paris,  banl.  ou  prov.  Fourn. 
caut. 

Ecrire  à la  revue  case  A.  T.  M. 


Jeune  fille  bonne  présent,  cherche 
emploi  ouvreuse  cinéma  Paris. 

Ecrire  à la  revue  case  R.  J.  A. 


Jeune  femme  présentant  bien, 
ayant  référence  théâtre  Paris,  cherche 
emploi  ouvreuse  ou  caissière. 

Ecrire  à la  revue  case  L.  L.  L. 


Ex-Exploitant,  42  ans,  cherche  gé- 
rance ou  location  cinéma  sur  Côte 
Basque.  Fournirait  caution. 

Eeire  Vingar,  67,  rue  d’Antibes. 
Cannes  (A.M.), 


Très  introduit  auprès  exploitants 
Paris,  banl.,  demande  représentation- 
direction-création  services. 

Ecrire  à la  revue  case  J.  .O.  B. 


Connaissant  très  bien  projection, 
exploitation  et  comptabilité,  femme 
secrétaire-caissière,  cherche  emploi 
chef  de  poste,  directeur  ou  gérant. 
Sérieuses  références. 

Ecrire  à la  revue  case  X.  L.  A. 


LE  NÉON  enseignes  lumineuses 

pniiD  mue  1^»  ^ Pâtis  - VANVES 

rUUK  IUU5  Tel.  MIChelet  10-68 


Présentations  à Paris 

(Renseignements  communiqués  par  le  Syndicat  Français  des  Distributeurs  de 
Fl  ms,  en  application  de  l’article  IV  du  décret  du  25  juillet  1935). 


LUNDI  7 JANVIER  1946 

MADELEINE,  lü  heures 
Pa  thé-Consortium 
Seul  dans  la  Nuit 
Pathé-Journal  n°  1 

MARDI  8 JANVIER  1946 

MADELEINE,  10  heures 
Pa  thé  Consortium 
Fille  du  Diable 

JEUDI  1 O JANVIER  1946 

FRANÇAIS,  10  heures.  Lux 
Lunegarde 

VENDREDI  11  JANVIER  194G 

MADELEINE,  10  heures 
Patlié  Consortium 
Variétés 

FRANÇAIS,  10  h.  - Maurice  Rouhier 
La  Chute  du  Tyran 

LUNDI  14  JANVIER  1946 

MADELEINE,  10  heures 
Pathé-Consortium 
Les  Malheurs  de  Sophie 


MARDI  15  JANVIER  1946 

FRANÇAIS,  10  h.  Ciné-Sélection 
Les  Clandestins 

JEUDI  17  JANVIER  1946 

FRANÇAIS,  10  heures  - Universal 
La  Belle  Ensorceleuse 

VENDREDI  18  JANVIER  1946 

FRANÇAIS,  10  heures  - Universal 
Le  Fruit  Vert 

MARDI  22  JANVIER  1946 

FRANÇAIS,  10  heures  - Universal 
Le  Retour  de  l'Homme  Invisible 

VENDREDI  25  JANVIER  1946 

COLISEE,  10  heures 
Union  des  Producteurs  de  Films 
(Baudon-Saint-Lô) 
L’Occident 

MARDI  29  JANVIER  1946 

MADELEINE,  10  heures  - Francinex 
Un  Ami  viendra  ce  soir 


VENTES  MATÉRIEL 


A vendre  deux  lecteurs  son  à ré- 
gulateurs de  vitesse  complets  avec 
moteur  (marque  Philips),  en  parfait 
état.  2 lanternes  Fersing.  1 

Ecrire  M.  Rigel,  86,  rue  des  Mar- 
tyrs, Paris  (18e). 


Ancien  exploitant  ayant  expé- 
rience, recherche  gérance  Paris  ou 
gérance  libre. 

Ecrire  à la  revue  case  S.  U.  P. 


A vendre  auto  transfor.  110-220  . ou 
invers.  15  ampères. 

Ecrire  à la  revue  case  E.  F.  G 




Prisonnier  rapatrié,  ayant  ex-  ' 
ploité  plusieurs  salles,  long,  expér., 
cherche  place  gérant  ou  chef  de  poste. 

Ecrire  à la  revue  case  K.  O.  F. 

Ex-Exploitant,  ayant  voiture  et 
permis  circuler,  cherche  gérance,  Pa- 
ris, banl.,  ou  place  directeur  de  salle,  j 
chef  de  poste. 

Ecrire  à la  revue  case  U.  F.  D.  . 

Représentant  poss.  réf.  cherche 
maison  de  distribution. 

Ecrire  à la  revue  case  A.  P.  E. 


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35  mm.  pied  ; projecteurs,  lanternes, 
lenteurs,  ampli. 

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Un  moteur  220  continu,  6 ampères] 

Ecrire  à la  revue  case  I’.  X.  Z. 


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XIV  neuve  garantie.  2 transformateurs 
pour  arcs  80  ampères  neufs.  1 pro- 
jecteur Pathé-Vox  sonore,  9 m.  5 avec 
lampe  400  watts  dernier  modèle  en 
valises. 

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Saint-Hono"é,  Paris  (1er).  Téléphone  :| 
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complète  Pathé  Standard,  poste  dou- 
ble, état  neuf,  tungar,  moteur  220  volts. 

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commande  arrière. 

2 lanternes  à double  paroi  à re- 
froidissement à air  et  obturateur.! 

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de  250  mm. 

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Escuria],  11,  bd.  Port-Royal.  Pal 
ris  (13e).  Tél.  : POR.  28-04.  (Métro 
Gobelins). 


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Sèvres). 


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1 F.  85,  1 F.  100.  Un  lot  miroirs  sphé- 
riques soldé  1-250  trou  35  mm.,  2-200 
trous  30  mm.,  2-180  trous  30  mm., 
1-175  trou  30  mm.,  1-150  trou  30  mm. 
Un  amplificateur  cinéma  30  watts 
modulé  avec  lampes,  sans  haut-par- 
leur, deux  entrées  de  cellule,  fader  et 
snrvolteur-dévolteur  ineorporer  110- 
220  volts,  le  tout  en  bloc  ou  séparé- 
ment. 

Ecrire  M.  Michelet,  à Blanzac-lcs- 
Matha  (Charente  Maritime). 


Vends  Œmichen,  état  neuf,  avec 
ou  sans  ampli. 

Ecrire  Pierre  Prient,  62,  rue  des  Au- 
bépines, Bois-Colombes  (Seine). 


ACHATS  MATÉRIE 


Recherche  2 projecteurs  35  mm 
portables,  en  parfait  état. 

Ecrire  « Central  Cinéma  »,  à Ardre< 
(P.-de-C.). 


DIVERS 


Livry-Gargan. 

Le  Cinéma  Livry-Ciné  dont  le  pro 
priétaire  M.  Cometti  est  mort  l’annéi 
dernière,  vient  d’être  mis  en  société 
« Société  du  Livrv-Ciné  ».  C’es 
Mme  Pognaird,  l’exploitante  bici 
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A Prague 

le  Cinquantenaire  du 
"Cinématographe”  a été 
officiellement  célébré 


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dJIllllllllllllllllllllIllIllllllllllllllllllllÉ 
| N»  1139 

= 12  Janvier  1946  |j 
^illlllll  III III III  llllllllllllll  III  llllllllllllfr 


Prague.  — Le  20  décembre  1945  ont  etc  ou- 
vertes les  portes  d’une  exposition  commémo- 
rative à l’occasion  du  cinquantième  anniver- 
saire du  « cinématographe  » de  Louis  Lumière. 
'Par  les  soins  du  Directeur  de  la  « Cinéma- 
hèque  tchécoslovaque  » 

Filmovy  archiv  Ing  C.  J.  Brichta, 
sous  l’égide  de  l’Institut  cinématographique 
tchécoslovaque,  qui  a été  créé  récemment  dans 
Je  décret  présidentiel  concernant  l’étatisation 
lu  cinéma  tchécoslovaque,  l’exposition  « 50  ans 
lie  la  cinématographie  » était  installée  dans  les 
salles  du  Musée  de  l’industrie  artistique.  Elle 
donne  au  publie  l’idée  du  développement  total 
lu  cinéma  mondial  depuis  ses  débuts  jusqu’à 
nos  jours.  Une  salle  spéciale  est  réservée  a 
Louis  Lumière.  Dans  cette  salle  on  a même 
célébré  en  présence  des  personnages  ofiiciels 
}le  28  décembre,  le  cinquantième  anniversaire 
lu  jour  de  la  première  projection  publique 
les  films  de  Louis  Lumière.  Une  déclaration 
commémorative  a été  prononcée  par  le  dé.égué 
lu  cinéma  français  en  Tchécoslovaquie,  M.  Lu- 
cien Vittet. 

.7.  llroz. 


" L’Eternel  Retour” 
fera  la  réouverture 
du  Curzon  de  Londres 
le  14  février 


REVUE  HEBDOMADAIRE 

Tel.  : DID.  85-33  (3  lignes)  Chèques  Postaux 

nu  70Ü-90,  Paris,  lîeg.  du  Coin.,  Seine  n°  210. 4H8  B. 
Rédacteur  en  Chef  : M.  COL. IN  - REVAI. 
Rédacteur  en  Chef  par  intérim  : A.  TOE 
REDACTION  ET  ADMINISTRATION  : 

29,  rue  Marsoulan,  Paris  (12e) 

Adr.  Télégr.  : LACIFRAL,  Paris. 
Abonnements  : France  tt  Colonies  : 300  lr.  — 
Union  Postale  : 430  lr.  — Autres  Pays  : 00a  l'r. 
Pour  tous  changements  d’adresse,  nous  envoyer 
l’ancienne  bande  et  lO  francs  en  timbres-poste. 
Membre  du  Syndicat  National  de  la  Presse 
Périodique,  Technique  et  Professionnelle. 


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♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Cl 


M.  Paulus  est  élu 
Président  de  la  Chambre 
Syndicale  belge 

Au  cours  d’une  assemblée  générale  extraor- 
dinaire, tenue  le  27  décembre,  la  Chambre  Syn- 
dicale Belge  de  la  Cinématographie  (distribu- 
teurs, producteurs,  etc.)  a procédé  à un  exa- 
men général  des  problèmes  à résoudre  depuis 
la  disparition  de  la  ■<  Gilde  du  Film  » créée 
sous  la  botte  allemande. 

Les  rapports  avec  l’A.D.T.C.B.  (directeurs  de 
salles)  semblent  devoir  s’améliorer,  depuis  que 
cette  association  a remanié  son  Bureau.  Ce- 
pendant, les  questions  fondamentales,  pourcen- 
tage, contrat-type,  contrôle  des  recettes,  ne 
sont  pas  réglées. 

L’organisme  récemment  constitué  par  auto- 
rité du  Gouvernement  : le  Conseil  Profession- 
nel du  Cinéma,  y parviendra  sans  doute  cette 
année. 

LTn  Service  Social  a été  créé  à la  Chambre 
Syndicale.  II  sera  présidé  par  M.  Diedrikx  et 
distribuera  en  entr’aide  les  fonds  très  impor- 
tants accumulés  par  cotisation  depuis  la  Libé- 
ration. 

M.  Marcel  Coppens  a donné  sa  démission  de 
Président,  sous  l’assaut  d’une  minorité  re- 
muante. Il  est  remplacé  par  M.  Paulus.  M.  Van 
Wvnaerde  est  Vice-Président. 


Georges  Marchai  dans  Les  Démons  de  l’Aube. 

(C.  P.  L.  F. -Gaumont.) 


L'Assemblée  Générale 
du  Syndicat  Français 
des  Producteurs  aura  lieu 
le  24  Janvier 


L’Assemblée  générale  annuelle  du  Syndicat 
Français  des  Producteurs  de  Films  aura  lieu 
le  24  janvier.  11  sera  procédé  conformément 
aux  statuts,  au  renouvellement  du  tiers  du 
Comité  Directeur,  ainsi  qu’il  est  prévu  pour 
chaque  année.  En  raison  de  la  démission  de 
M.  Jean  Sefert.  Président  du  Syndicat,  le  renou- 
vellement du  Comité  Directeur  aura  un  carac- 
tère exceptionnel,  M.  Sefert  ayant  été  déjà 
pressenti  pour  conserver  ses  fonctions. 


♦ 

Les  Premiers  Numéros  de  "Pathé-Journal” 
"Eclair-Journal”  et  les  "Actualités  Françaises” 

ont  été  présentés  par  le  Ministère  de  l'Information 


Le  cinéma  « Curzon  » de  Londres  qui  était 
fermé  au  public  depuis  la  guerre,  réquisitionné 
par  la  B.B.C.,  fera  sa  réouverture  le  jeudi  14  fé- 
vrier avec  la  grande  production  française  | 
d’André  Paulvé,  L’Eternel  Retour,  de  Jean 
Cocteau  et  Jean  Delannoy. 

Cette  coquette  salle  du  Mayfair,  qui  est  ex- 
ploitée par  la  Société  « General  Cinéma  L d.  ■>. 
l’une  des  plus  modernes  de  Londres,  avait  été  j 
inaugurée  quelques  années  avant  la  guerre  et 
s’était,  dès  son  ouverture,  spécialisée  dans  la  ] 
projection  des  films  français. 

La  première  de  L’Eternel  Retour  en  Angle- 
terre constitue  un  événement  très  important 
pour  le  cinéma  français  puisque  après  Nous 
les  Gosses,  actuellement  donné  à 1’  « Acade- 
my  »,  c’est  la  seconde  production  française 
réalisée  depuis  1940  qui  va  être  projetée  à 
Londres.  La  qualité  de  ce  film  et  sa  valeur 
artistique  provoqueront  très  certainement  un 
très  grand  mouvement  d’intérêt  en  faveur  de 
notre  cinéma. 


LE  NUMÉRO  SPÉCIAL  DU  29  DÉ- 
CEMBRE, PAR  SUITE  DES  RESTRIC- 
TIONS D’ÉLECTRICITÉ  ET  DE  CiAZ 
EST  ENCORE  SOUS  PRESSE. 

NOUS  PRIONS  NOS  LECTEURS  DE 
NE  PAS  S’IMPATIENTER. 


Le  Ministère  de  l’Information,  en  accord 
avec  le  Syndicat  de  la  Presse  Filmée,  avait 
tenu  à présenter  à la  presse  cinématographi- 
que, le  jeudi  3 janvier,  les  différents  journaux 
d’actualités  qui  devaient  sortir  pour  la  pre- 
mière fois  à cette  date  qui  correspondait  à la 
lin  du  monopole. 

II  nous  a été  ainsi  donné  de  constater  les 
importants  efforts  de  chaque  éditeur,  sauf  tou- 
tefois pour  « Fox-Moviétone  » dont  la  copie 
n’était  pas  encore  prête,  pour  rendre  plus 
vivants  encore,  plus  intéressants  les  reportages 
réalisés  par  les  opérateurs  souvent  braves,  par- 
fois artistes,  quelquefois  poètes,  toujours  ani- 
més par  un  dynamisme,  un  esprit,  une  cons- 
cience professionnelle  dignes  de  tous  éloges. 

Voici  les  équipes  des  différents  journaux 
filmés,  colaborateurs  presque  toujours  anony- 
mes, et  leurs  activités  : 

« Eclair-Journal  » est  dirigé  par  M.  Krzipoxv 
avec  André  Michel  et  Jean  Hubinet  comme 
opérateurs-reporters.  M.  Bayonne  est  chargé 
des  relations  extérieures. 

M.  Robert  Alexandre  a repris  ses  fonctions 


de  directeur  technique  et  réalisateur  en  chef  de 
Pathé-Journal.  Ses  collaborateurs  sont  : 
Georges  Méjat,  François  Delalande,  Henri  Per- 
sin,  Remoué  pour  les  opérateurs.  Chef  mon- 
teur : Bonnin.  Speakers  : Jean  Marin,  Geor- 
ges Delamare,  Jean-Jacques  Vital,  Robert  Roc- 
ca et  Maurice  Donneaud,  de  la  Comédie-Fran- 
çaise. La  musique  est  de  Pierre  Sarreau  et 
Gallois-Mombrain. 

Signalons  que  des  correspondants  de  Pathé- 
Journal  sont  d’ores  et  déjà  à pied-d’œuvre  en 
Afrique  du  Nord  et  dans  les  autres  colonies 
françaises.  En  outre,  des  accords  exclusifs  ont 
été  signés  avec  Pathé-Newls  de  Grande-Bre- 
tagne et  Pathé-News  des  Etats-Unis  d’Amérique. 
Chaque  programme  du  Pathé-Journal  compren- 
dra un  dessin  de  Jean  Effel. 

Les  Actualités  Françaises  (France-Libre- 
Actualités)  éditeront  dorénavant  chaque  .se- 
maine un  journal  filmé  français,  un  belge,  un 
pour  l’Allemagne  occupée,  un  pour  les  pays 
étrangers;  chaque  mois,  un  magazine  filmé 
pour  l’Afrique  du  Nord  et  un  pour  l’étranger. 

Sous  la  présidence  de  M,  Roger  Mercanton, 


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Bernard  Blier  et  Sophie  Desniarets 
dans  Seul  dans  la  Nuit, 

film  policier  de  Christian  Stengel. 

(Pat  hé -Consortium.) 


directeur  général,  M.  Philippe  Este  est  rédac- 
teur en  chef  et  M.  René  Blech,  directeur  litté- 
raire et  artistique.  M.  Henri  Cabrières,  chef 
des  reportages,  a pour  collaborateurs  : en 
France,  Robert  Petiot,  René  Persin.  Louis 
Félix,  Gilbert  Codur;  en  Allemagne  occupée, 
Maxime  Delv  et  Emile  Salié.  et  en  Afrique  du 
Nord  Pierre  Léandri.  René  Brut  et  Georges 
Barrois.  Enfin,  les  services  du  montage  sont 
assurés  par  M.  Pierre  Poutays  pour  les  journaux 
filmés  et  par  M.  Sarment  pour  les  magazines. 

Quant  aux  Actualités  Fox-Moviétone,  elles 
ont  dù  déployer  une  rare  activité  pour  être 
prêtes  à paraître  puisqu’en  effet  les  labo- 
ratoires GjVI.-Films  de  Boulogne  où  elles  tra- 
vaillaient avant  la  guerre  furent  détruits  en 
1942,  au  cours  du  bombardement  des  usines 
Renault  à Billancourt,  et  qu’il  a fallu  cons- 
truire de  nouveaux  établissement  à Saint- 
Cloud. 

M.  Fesneau  en  est  l’éditeur  et  le  rédacteur  en 
chef,  M.  Fred  Leslie  assure  les  fonctions  de 
directeur  technique,  supervisé  par  M.  Russell 
Muth,  représentant  de  Fox-Moviétone  de  New- 
York  et  directeur  des  filiales  européennes;  le-, 
opérateurs  Félix  Forestier  et  André  Persin.  le 
speaker  Jean  Toscane  et  le  commentateur 
M.  Fourinel  forment  une  équpe  homogène. 

Varier  la  présentation  d’un  journal  d’actua- 
lités semble  une  gageure.  Pourtant  la  vision 
intégrale  des  trois  copies  de  < Pathé-Journal 
» Eclair- Journal  » et  ••  Actualités  Françaises 
n’est  pas  fastidieuse.  En  effet,  elle  permet  de 
constater  l’effort  artistique  du  premier,  le 
genre  plus  populaire  du  second  et  le  métiei 
- si  l’on  peut  dire  — très  sûr  du  troisième 
qui  donnent  aux  spectateurs  une  véritable  masse 
de  documents  très  éclectiques.  Les  < Actuali- 
tés Fox-Moviétone  »,  de  leur  côté,  ont  l’inten- 
tion de  réaliser  un  journal  d’intérêt  général. 


M. 

DU 


KORNGOLD,  REPRÉSENTANT  EN  FRANCE  ]| 
CINÉMA  POLONAIS,  ANNONCE  L’ACHAT 


DE  10  PRODUCTIONS  FRANÇAISES 


Vers  une  renaissance  de  l’Industrie  polonaise  du  film 


M.  J.  Komgold,  représentant  en  France  le 
Film  Polski  (Régie  gouvernementale  du  Ciné- 
ma), se  trouve  depuis  plusieurs  mois  à Paris, 
où  il  est  chargé  par  le  gouvernement  polonais 
de  l’achat  de  films  français  pour  la  Pologne. 
En  dépit  des  difficultés  qu’il  a dù  surmonter, 
M.  J.  Komgold.  grâce  à de  louables  efforts,  a 
pu  parvenir  à établir  des  accords  avec  certains 
producteurs  français. 

La  nationalisation  de  l’Industrie  Cinémato- 
graphique polonaise  créait  un  problème  nou- 
veau. Nous  avons  demandé  à M.  J.  Korngold 
quelques  éclaircissements  sur  la  situation 
actuelle  du  cinéma  dans  son  pays. 

« Avant  la  guerre,  nous  dit-il,  le  nombre 
des  salles  de  cinéma  que  possédait  la  Pologne 
était  insuffisant.  Notre  pays,  alors  le  sixième 
Etat  de  l’Europe,  comptait  plus  de  trente- 
deux  millions  d’habitants.  Or,  nous  n’avions 
que  800  salles. 

Vous  connaissez  la  suite  : la  guerre,  l’in- 
vasion et  le  reste.  A la  Libération  il  ne  nous 
restait  plus  qu’une  centaine  de  salles,  plus  de 
studios  de  prise  de  vues  et  un  seul  petit  labo- 
ratoire, celui  dont  se  servait  l’occupant  pour 
développer  les  actualités  allemandes. 

L’industrie  cinématographique  a donc  dù 
chez  nous  repartir  de  zéro.  Dans  de  telles 
circonstances  un  seul  moyen  se  présentait  pour 
parvenir  à un  résultat  rapide  : la  nationali- 
sation. 

Cependant,  il  s’agissait  aussi  de  ne  point 
déposséder  les  propriétaires  de  salles  de  ci- 
néma. Certains  furent  expropriés  en  raison 
de  leur  attitude  vis  à vis  de  l’ennemi.  Quant 
aux  autres,  deux  solutions  furent  offertes  à 
leur  choix  : l’achat  de  leurs  salles  par  le 
gouvernement  et,  en  sus,  offre  de  leur  laisser 
la  direction  de  leurs  anciens  établissements  a 
titre  d’employés  rémunérés  par  l’Etat,  ou,  en 
cas  de  refus  de  vente  de  leur  cinéma,  obliga- 
tion de  transformer  cette  salle  en  théâtre  ou 
commerce  quelconque,  puisqu’elle  ne  pouvait 
dépendre  du  Film  Polski. 

Mais  tous  se  groupèrent  autour  de  la  régie 
gouvernementale  du  cinéma. 

La  nationalisation  a donné  d’excellents  ré- 
sultats. Si  nous  n’avions  plus  que  100  salle.-, 
à la  Libération,  au  début  d’octobre  1945  on 
en  comptait  exactement  355.  A ce  rythme  éta- 
bli et  suivi,  la  Pologne  aura,  avant  trois  ans, 
1.500  salles,  soit  presque  le  double  du  nom- 
bre d’avant-guerre. 

Un  studio  a également  été  construit  à Var- 
sovie. Il  permet  de  tourner,  à la  fois,  deux 
grandes  productions.  Trois  autres  sont  en 
construction  à Varsovie  et  à Lodz. 


Deux  grands  films  sont  actuellement  en 
cours  dans  nos  studios.  Ils  ont  trait  à la  der- 
nière guerre.  Une  autre  grande  production 
musicale  sera  ensuite  réalisée  à la  gloire  de 
l’un  des  plus  grands  compositeurs  polonais  : 
Moniuszko,  l’auteur  de  l’opéra  Halka. 

Notre  Cinéma  tend  à prendre  une  impor- 
tance de  première  place,  grâce  à l’équipe  de 
cinéastes  rassemblée  par  l’Etat  Polonais.  Cela 
sous  la  direction  d’Alexandre  Ford,  le  metteur 
en  scène  de  Nous  arrivons  qui  eut  à New 
York  un  grand  retentissement  et  tint  l’affiche 
plus  d’une  année. 


En  ce  qui  concerne  nos  rapports  avec  la 
France  ils  sont  les  plus  cordiaux.  L’influence 
française  a d’ailleurs  toujours  été  considé- 
rable chez  nous  depuis  la  Révolution  de  1789. 

Pendant  les  dernières  années  qui  ont  pré- 
cédé cette  guerre  cette  influence  avait  été 
considérablement  réduite,  le  gouvernement  po- 
lonais d’alors  ayant  favorisé  l’Allemagne  dans 
tous  les  domaines,  y compris  dans  celui  de  lai 
propagande.  Notre  nouveau  gouvernement  a il 
voulu  prouver  à nouveau  à la  France  toute 
son  amitié  et  son  désir  de  faire  renaître  cette 
heureuse  influence. 


C’est  la  raison  pour  laquelle  sa  première 
tâche  a été  d’établir  un  siège  à Paris  pour 
l’achat  de  films  français  destinés  à rendre 
plus  étroit  le  contact  de  nos  deux  peuples. 

Je  n’ai  pu  jusqu’ici  obtenir  tout  ce  que 
je  désirais,  quelques  divergences  de  vues  avec 
les  exportateurs  ayant  freiné  nos  efforts.  La 
question  du  minimum  garanti  jusqu’à 
150.000  francs  et  celle  du  pourcentage  à 
50  % en  sont  les  raisons  majeures.  Mais  d’ici 
peu  de  temps,  nous  arriverons,  je  l’espère,  à 
un  accord  complet. 

Depuis  mon  entrée  en  fonction  à Paris, 
nous  avons  acheté  10  grands  films  français 
et  j’ai  obtenu  la  licence  d’exportation  pour 
sept  de  ceux-ci  : Le  Ciel  est  à Vous,  Lie  Voile 
Bleu,  La  Fin  du  Jour,  Goupi  Mains-Rouges, 
La  Marseillaise,  Pontcarral,  Les  Enfants  du 
Paradis.  Je  voudrais  que  l’on  puisse  projeter 
à l’avenir  en  Pologne  tous  les  meilleurs  films 
français.  Cela  dans  l’intérêt  de  votre  pays  et 
du  nôtre  ». 

A.  Toé. 


Démobilisé,  M.  Roger  Guattary, 
capitaine  parachutiste,  revient 
parmi  nous 


Une  lutte  courtoise  ne  manquera  pas  de  s’éta- 
blir entre  les  différents  journaux  filmés  aux- 
quels doivent  bientôt  s’ajouter  les  « Actualités 
Gaumont  »,  et  dont  le  public  sera  le  béné- 
ficiaire. 

L.  Ollivier. 


LE 

TOUT- 

CINÉMA 

1945-1946 

Clément  Guilhamou,  Fondateur 

est  sous  presse 

Envoyer  derniers  textes  à Pierre  Autré 

19,  rue  des  Petits-Champs,  Paris  (1er) 
RIC.  85-85 


De  plus,  toujours  à Varscivie,  il  existe  un 
laboratoire  ultra-moderne,  très  bien  outillé. 
Un  autre  est  prévu  dans  cette  même  ville. 

Un  grand  projet  de  construction  d’une 
Cité  du  Cinéma  hors  de  la  capitale  est  à 
l’étude.  Il  comprend  six  studios  et  de  nom- 
breuses villas  pour  les  acteurs  et  les  techni- 
ciens. D’autre  part  nous  possédons  une  usine 
de  fabrication  de  pellicule  Agfacolor  près  de 
Wroclaw.  Cette  usine  fonctionne  normalement. 

En  ce  qui  concerne  notre  production,  elle 
| tendra  à favoriser  l’essor  du  documentaire 
! et  surtout  des  films  éducatifs,  scienti- 

fiques, sociaux,  d’hygiène  et  ceux  traitant  les 
problèmes  agraires,  car  il  ne  faut  pas  oublier 
que  la  Pologne  est  un  pays  essentiellement 
agricole. 

En  outre  de  ces  courts-métrages  à ten- 
dance utilitaire,  nous  allons  réaliser  d’autres 
petits  films.  Par  exemple  voici  le  sujet  de  ceux- 
ci  : sous  une  forme  amusante  nous  présen- 
tons toutes  les  chansons  interdîtes  par  les 
Allemands.  Elles  seront  chantées  par  des 
enfants. 


M.  Roger  Guattary  rentre  dans  le  métier  cin- 
nématographique,  où,  depuis  plusieurs  mois 
déjà,  de  nombreux  amis  l’attendent  avec  im- 
patience. 

Roger  Guattary  est  un  de  ceux  qui  ont  fait 
tout  leur  devoir.  En  août  1943,  il  réussit,  in 
extremis,  à s’échapper  en  avion  pour  Londres. 

Promu  au  grade  de  lieutenant,  puis  de  ca- 
pitaine parachutiste,  il  fit  la  campagne  d’Afri- 
que. Ensuite  détaché  à la  glorieuse  l'°  armée 
américaine,  il  débarqua  parmi  les  premiers 
en  Normandie.  Sa  conduite  fut  des  plus  bril- 
lantes — six  citations,  dont  trois  à l’ordre  de 
l’armée  et  une  des  plus  hautes  décorations  de 1 
l’armée  américaine  témoignent  de  son  courage 
et  de  ses  réussites. 

Sois  le  bienvenu.  Roger,  bravo! 

M.  C.-R. 


= » Warner  Bros  » présentera  prochainement 
« L’Etrangère  » (Ail  This,  and  Heaven  Too)  de 
Bachel  Field,  une  passionnante  histoire  d’amoui 
qu’interprètent  avec  tout  leur  grand  talent  Bette 
Davis  et  Charles  Bover. 


XXXXXXXXXXXXXXXXTXZJJ32  CINE 


raphie  rrrm 

| ^ ».  sWC.  ici?-,  l 


♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ 


DEPUIS  LE  3 JANVIER,  L’EXPLOITATION 

LA  GRÈVE  DES  ACTUALITÉS 


FAIT 


Arrêté  fixant  les  prix 
de  location  des  actualités 
cinématographiques 

(B.  O du  Service  des  Prix 
du  28  décembre  1945.) 


|:  Le  ministre  de  l'économie  nationale  et  le 
îinistre  de  l'information, 

Vu  l’ordonnance  n°  45-1  4X3  du  30  juin  1945 
elative  aux  prix  ; 

Vu  l'avis  du  comité  central  des  prix, 
Arrêtent  : 

Art.  I01.  — Les  taux  maxima  de  location 
es  actualités  cinématographiques  de  format 
tandard  35  mm  sont  fixés  comme  suit  : 


EGETTES  M I TES  HEBDOMADAIRES 

des  salles  de  cinéma. 

PASSAGE 
simple 
(une  copie 
par  salle). 

DOUBLAGE 
(une  copie 
pour 

deux  salles) 

p.  100 

p.  100 

1"  semaine 

Tranche  comprise  entre  0 
et  150  000  frs 

3 

2,50 

’ranehe  comprise  entre 
150  001  et  300  000  frs  . . . 

2 

1,50 

’ r a n c h e s u p é r i e u r e à 
300  001  frs 

i 

1 

2e  semaine 

Tanche  comprise  entre  0 
et  80  000  frs 

3 

2,50 

franche  supérieure  à 
80  001  frs 

2 

1,80 

3"  semaine 

Tranche  comprise  entre  0 
et  40  000  frs 

3 

2,50 

[Tranche  s u p é r i e u r e à 
40  001  frs 

2 

1,50 

4°  semaine 

franche  comprise  entre  0 
et  32  500  frs 

2,75 

)) 

Tranche  supérieure  à 
32  501  frs 

2 

» 

5e  semaine 

Tranche  comprise  entre  0 
et  24  000  frs 

2,50 

C\ 

Tranche  supérieure  à 
24  001  frs 

2 

1 ,50 

6 semaine 

Tranche  comprise  entre  0 
et  18  000  frs 

2,50 

2 

Tranche  supérieure  à 
18  001  frs 

2 

1,50 

7 semaine 

Tranche  comprise  entre  0 
et  10  000  frs 

2,50 

)) 

Tranche  s u p é r i e u r e à 
10  001  frs 

2 

» 

8°  semaine 

Tranche  comprise  entre  0 
et  6 000  frs 

2,50 

)) 

Tranche  supérieure  à 

6 001  frs 

2 

» 

Art.  2.  — Les  montants  des  recettes  de  lo- 
cation hebdomadaire  des  films  d’actualités 
de  format  standard  35  mm,  résultant  de 


Seule  les  salles  des  Circuits  Pathé  et  S.O.G.E,C. 
projettent  des  Journaux  filmés 


Depuis  deux  semaines,  le  publie  est  surpris 
de  ne  plus  revoir,  comme  chaque  semaine,  les 
journaux  filmés  d’actualités  accompagner  le 
programme  des  cinémas.  Les  divergences  de 
vues  des  directeurs  de  salles  et  des  firmes 
d’actualités  en  sont  la  raison,  les  propriétaires 
des  cinémas  se  refusant  à accepter  les  condi- 


tions qui  leur  sont  imposées  par  l’arrêté  que 
nous  publions  ci-contre. 

Seules  les  salles  des  Circuits  Pathé  et 
S.O.G.E.C.  ont  à leur  programme  un  journal 
filmé.  Les  premières  projetant  les  actualités 
« Pathé-Journal  »,  dont  la  production  dépend 
de  la  même  société,  et  les  secondes  les  « Actua- 
lités Françaises  ». 


Aucun  accord  n’est  intervenu  entre  les  Syndicats 
des  Directeurs  et  les  Firmes  cPActualités 


Nous  avons  signalé  dans  notre  précédent  nu- 
méro la  position  prise  par  le  Syndicat  Français 
des  Directeurs  de  Théâtres  Cinématographiques 
vis-à-vis  des  maisons  d’Actualités. 

La  décision  de  ne  signer  aucun  contrat  de 
location  a été  arrêtée.  Cela  jusqu’au  jour  où 


un  terrain  d’entente  permettra  aux  exploitants 
d’envisager  la  possibilité  de  reprendre  la  pro- 
jection des  journaux  filmés. 

Jusqu’ici,  auucn  accord  n’est  encore  intervenu 
entre  les  directeurs  de  salles  et  les  maisons 
d’Actualités,  chacun  restant  sur  ses  positions. 


La  Direction  générale  donne  des  précisions 
sur  le  régime  actuel 


La  Direction  Générale  de  la  Cinématogra- 
phie communique  : 

Par  décision  en  date  du  27  juillet  1945,  !e 
Ministre  de  l’Information  a renoncé  au  dro  t 
que  la  loi  lui  donnait  de  conférer  le  monopole 
de  la  production  et  de  la  distribution  des 
Actualités  à une  entreprise  unique. 

Le  régime  de  concurrence  est  rétabli  aux 
conditions  suivantes  : 

1°  En  raison  de  la  pénurie  de  pellicule  et 
tant  que  le  marché  libre  de  ce  produit  ne 
sera  pas  rétabli,  seules  seront  autorisées  à 


mener  leur  activité  les  entreprises  qui  édi- 
taient déjà  à la  veille  de  la  guerre  une  revue 
hebdomadaire  d’actualités  cinématographi- 
ques ; 

2"  Les  « Actualités  » seront  soumises  à une 
censure  préalable; 

3e  Afin  d éviter  des  procédés  commerciaux 
de  concurrence  déloyale,  le  tarif  de  location 
pratiqué  devra  être  conforme  aux  dispositions 
de  l’arrêté  du  26  décembre  1945  publié  au 
Bulletin  Officiel  des  Prix  du  28  décem- 
bre 1945. 


l’application  des  taux  fixés  à l’article  1 ' du 


présent  arrêté  ne  devront  pas  être 
aux  chiffres  ci-après  : 

inférieurs 

PASSAGE 

DOUBLAGE 

simple 

francs 

francs 

T°  semaine 

2 400 

1 800 

2 semaine 

1 200 

900 

3e  semaine 

900 

675 

4e  semaine 

600 

450 

5e  semaine 

450 

300 

6 semaine 

250 

190 

7e  semaine 

150 

)) 

8°  semaine 

100 

» 

Art.  3.  Les  taux  maxima  de  location  des 
actualités  cinématographiques  de  format  ré- 
duit 16  mm  sont  fixés  comme  suif  : 


POURCENTAGE 
(le  Ja  recette 
hebdomadaire 


p.  100 


1° 

semaine 

3 

2 

semaine 

31’ 

4 e 

semaine 

semaine 

2,80 

5' 

6 

semaine 

semaine 

2,60 

7" 

8(î 

semaine 

semaine 

2,50 

Art.  4.  — Le  montant  des  recettes  rie  loca- 
tion des  films  d’actualités  résultant  de  l’ap- 


plication des  taux  fixés  à l’article  du  présent 
arrêté  ne  devra  pas  être  inférieur  aux  chiffres 
ci-après  : 


1 A 3 JOURS 

V JOURS 

o JOURS 

6 ET  7 JOURS 

de 

de 

de 

de 

projection 

projection 

projection 

projection 

francs 

francs 

francs 

francs 

l'e  semaine. 

300 

325 

350 

375 

2“  semaine. 

250 

275 

300 

325 

3e  semaine. 

200 

225 

250 

275 

4 semaine. 

150 

175 

200 

225 

5e  semaine. 

120 

140 

160 

180 

6'  semaine. 

100 

120 

140 

160 

7e  semaine. 

80 

95 

110 

125 

8'  semaine. 

50 

75 

80 

95 

Art.  5.  — Le  taux  maximum  de  location 
ries  films  d’actualités  aux  exploitants  de 
salles  dont  les  programmes  sont  composés 
d’actualités  cinématographiques  de  première 
semaine  et  de  films  de  court  métrages  est 
fixé  à 6 p.  100  de  la  recette  nette  par  journal 
d’actualité. 

Le  montant  de  la  recette  de  location  résul- 
tant de  l’application  de  ce  taux  ne  devra  pas 
être  inférieur  à 2.400  frs  par  journal  d’actua- 
lité. 

Fait  à Paris,  le  26  décembre  1915, 

Pour  le  ministre  de  l'économie  nationale 
et  par  délégation, 

j.  DE  SUGNY. 

Le  ministre  de  l’information, 

ANDRÉ  MALRAUX, 

(Section  25). 


EXXXXXXXX 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


i:xxxxxj 


M.  Jean  Sefert  va  ereer  un  reseau  de 
distribution  de  films  français 
en  Amérique  du  Sud 


Nous  apprenons  qu’au  cours  de  la  dernière 
réunion  du  Comité  Directeur  du  Syndicat 
Français  des  Producteurs  de  Films,  qui  s’est 
tenue  le  3 Janvier  1946,  M.  Sefert  a informé 
ses  collègues  qu’il  envisageait,  avec  l’accord 
de  la  Direction  Générale,  la  création  d’un 
réseau  de  distribution  de  films  français  en 
Amérique  du  Sud. 

La  réalisation  de  ce-  projet  devant  absorber 
une  grande  partie  de  son  activité,  M.  SeFert 


Les  Russes  tournent 
à Prague 

Prague.  — Les  studios  de  Prague,  qui  com- 
prennent onze  plateaux,  sont  après  les  recons- 
tructions exécutées  pendant  roccupation  alle- 
mande, les  plus  modernes  en  Europe.  La 
production  tchécoslovaque  qui  comptera  pour 
l’année  1946  au  maximum  20  films,  n’a  besoin 
que  d’une  partie  de  ces  plateaux  et  c’est  pour 
cela  que  cinq  plateaux  ont  été  loués  aux  Russes, 
qui  actuellement  tournent  à Prague  deux 
grandes  productions  de  Mosfilm. 

Aux  studios  de  Barrandov  travaille  le  groupe 
du  metteur  en  scène  A.  Ptuehko  qui  y réalise 
un  film  en  couleurs  au  thème  féerique  Lu  Fleur 
en  Pierre,  avec  l’artiste  moscovite  bien  connu 
Tamara  Makarova. 

Aux  studios  de  Hostivar,  le  metteur  en  scène 
ukrainien  I.  Savtchenko  avait  donné,  juste 
avant  les  fêtes  de  Noël,  le  premier  tour  de 
manivelle  d'une  comédie  en  costumes  Le  Trous- 
seau, avec  monogramme.  L’incendie  récent  des 
studios  Hr-stivar  a arrêté  cette  dernière  pro- 
duction. Le  personnel  technique  auprès  de  ces 
deux  productions  russes  est  tchèque. 

On  compte  revoir  bientôt,  dans  les  studios 
de  Prague,  des  artistes  français.  Des  pourparlers 
ont'  été  déjà  commencés  avec  le  producteur 
français  André  Paulvé,  qui  a visité  Prague  et 
qui  a l’intention  d’y  produire  un  grand  film 
sur  la  vie  du  grand  musicien  russe  Moussorgsky, 
qui  serait  réalisé  par  Christian-Jaque. 

J.  Broz. 

En  Allemagne  occupée 
des  séances  de  cinéma 
ont  été  offertes  pour  les 
fêtes  aux  enfants  français 

A l’occasion  des  fêtes  de  Noël  et  du  Nouvel 
An,  la  Section  Cinématographique  du  Gouverne- 
ment Militaire  a organisé  des  séances  spéciales 
réservées  aux  enfants  français,  notamment  à 
Baden-Baden  et  à Neustadt.  Au  programme, 
plusieurs  dessins  animés  en  couleurs  dûs  au 
concours  gracieux  de  la  Métro-Goldwyn-Mayer. 


Une  salle  de  démonstra* 
tion  du  nouvel  équipement 
sonore  complet 
Brockliss  - Simplex 

La  Fox  Movietone  News  installe  actuellement 
dans  la  salle  de  projection  des  laboratoires 
L.TjC.  à Saint-Cloud  un  équipement  sonore 
Brockliss  Simplex  complet,  dernier  modèle, 
avec  dispositif  de  double  bande.  Cette  installa- 
tion, en  fonctionnement  dès  le  début  de  jan- 
vier 1946,  permettra  aux  exploitants  de  juger  la 
qualité  parfaite  de  ce  matériel,  tant  au  point 
de  vue  mécanique  que  sonore. 

Cet  équipement  constitue  un  élément  de  dé- 
monstration de  premier  ordre  et,  seules,  des 
difficultés  provisoires  d’importation  empêchent 
l’arrivée  en  France  d’autres  exemplaires  qui  se 
trouvent  actuellement  disponibles  à New  York. 


a prié  ses  collègues  d’accepter  sa  démission 
de  Président  du  Syndicat. 

Après  avoir  entendu  les  explications  que 
M.  Sefert  a estimé  devoir  lui  fournir,  le 
Comité  Directeur  à l’unanimité  des  membres 
présents  a renouvelé  sa  confiance  à son 
Président,  et  l’a  prié  de  conserver  ses  fonc- 
tions jusqu’à  l’Assemblée  Générale  annuelle 
du  Syndicat,  prévue  pour  le  24  janvier. 

De  nouveaux  films 
français  vont  être 
projetés  en  Allemagne 

Parmi  les  derniers  envois  de  copies  de  films 
français  sous-titrés  en  allemand  envoyés  au 
Pool  Rhin-Danube,  citons  : Pontcarral,  Pre- 
mier de  Cordée,  L'Ange  de  la  Nuit  (Pathé- 
Ginéma:  Le  Voyageur  de  la  Toussaint.  (.Fran- 
rinex). 

Vont  être  envoyés  prochainement:  Entrée 
des  Artistes  (Regina),  Falbalas  (Essor),  Marie 
Martine  (Eclair-Journal),  Lettres  d’Amour  (Sy- 
nops). 

A noter  l’important  succès  remporté  à Baden- 
Baden,  pendant  la  semaine  de  Noël,  du  film 
Le  Voyageur  sans  Bagage  (Eclair- Journal),  et, 
pendant  la  semaine  du  Nouvel  An,  du  film  : 
Bonsoir  Messieurs,  Bonsoir  Mesdames  (Synops). 

On  verra  bientôt  à 
Paris  “Le  Père  Chopin’1 

premier  film  canadien  français 


On  apprend  que  plusieurs  copies  du  premier 
film  canadien  français  viennent  d’être  expédiées 
en  France.  Il  s’agit  d’une  production  de  long 
métrage  parlée  en  français,  intitulée  Le  Père. 
Chopin. 

Ce  film  a été  produit  au  Canada  par  Charles 
Philipp,  bien  connu  en  France  avant  la  guerre 
dans  les  milieux  cinématographiques,  pour  la 
Renaissance  Film  Inca  de  Montréal.  Le  réali- 
sateur en  est  le  metteur  en  scène  russe  Fédor 
Ozep,  qui  travailla  pendant  plusieurs  années 
j dans  les  studios  parisiens.  L’interprétation  com- 
prend des  artistes  canadiens  français,  Janine 
Sutto,  Albert  Duquesne,  Pierre  Dagenais,  Guy 
Mauffette,  Ovila  Legare,  Ginette  Letondal,  Louis 
Rolland,  Pierre  Durand  et  les  artistes  français 
Madeleine  Ozeray,  Marcel  Chabrier,  Jeanne  Mau- 
bourg,  François  Rozet. 


Une  scène  de  A chaque  Aube,  je  meurs, 
avec  James  Cagney. 


Les 

Producteurs  Anglais 
se  proposent 
de  tourner  200  films 
par  an 


Londres.  — Dans  sa  dernière  assemblée 
annuelle,  l’Association  des  Producteurs  de  i iims 
Britanniques  a émis  une  proposition  importante, 
suivant  laquelle  la  réalisation  annuelle  de  200 
films  de  long  métrage  permettrait  d’économiser 
à la  Grande-Bretagne  une  partie  de  l’exportation 
des  20.000.000  de  livres  par  an  (10  milliards  de 
francs)  que  représente  le  montant  de  location 
des  films  américains  dans  les  cinémas  anglais. 

Cette  production  annuelle  de  200  films  est 
actuellement  impossible  du  fait  que  de  nom- 
breux studios  sont  encore  réquisitionnés  par 
le  Gouvernement.  D’autre  part,  ce  projet  néces- 
siterait la  formation  de  nouveaux  techniciens 
et  l’importation  d’équipement  américain. 

Le  rapport  de  l’Association  précise  que  81)  % 
des  films  actuellement  projetés  en  Grande-Bre- 
tagne sont  d’origine  américaine.  L’augmentation 
du  nombre  de  films  anglais  produits  réduirait 
la  dépendance  de  l’exploitation  britannique  à 
l’égard  de  l’Amérique. 


“ Scarlet  Street”  interdit 

par  la  Censure  de  New  York 


New  York.  — Le  Bureau  de  Censure  cinéma- 
tographique de  l’Etat  de  New  York  vient  d’in- 
terdire intégralement  la  nouvelle  production 
d’Universal  Pictures  Scarlet  Street  (Rue  Rouge), 
interprété  par  Edward  G.  Robinson  et  Joan 
Bennett.  La  raison  de  cette  interdiction  est  ba- 
sée sur  la  qualification  du  film  « mélodrame 
d’amour  illégal  et  de  meurtre  ». 

Déjà,  un  certain  nombre  de  films  avaient  été 
interdits  partiellement  par  la  Censure  de  l’Etat 
de  New  York  et  ensuite  autorisés  après  que 
des  modifications  avaient  été  faites.  En  ce  qui 
concerne  Scarlet  Street,  Universal  a le  droit  de 
faire  appel  auprès  du  Bureau  des  Régents  de 
l’Etat  de  New  York. 

Le  film  en  question  a été  autorisé  par  les 
Censures  des  Etats  du  Maryland,  d’Ohio  et  de 
Pennsylvanie  et  avait  reçu  l’approbation  du 
Code  de  Production  de  l’Industrie  Cinémato- 
graphique. 


Matières  Premières 


Le  Service  des  Matières  Premières  de  t’O.P.C. 
communique  la  lettre  suivante  : 

SECTION  DES  FONTES,  FERS  ET  ACIERS 
de  l’Office  Central  de  Répartition 
des  Produits  Industriels 
1,  boulevard  Haussmann,  Paris 

Paris,  le  18  décembre  1945, 

Messieurs, 

Les  circulaires  N°  347,  370,  384  et  406  avaient 
fait  connaître  en  leur  temps  que  la  vente  de 
toutes  pièces  de  rechange,  pièces  détachées  et 
accessoires  automobiles  était  faite  sous  le  ré- 
gime du  contingent  de  transformation,  c’est-à- 
dire  contre  remise  de  monnaie-matière,  et  ce 
pour  tous  les  véhicules,  qu’ils  soient  mûs  par 
un  moteur  à combustion  interne,  à gazogène, 
ou  par  un  moteur  électrique. 

Les  circulaires  précitées  seront  annulées  à 
la  date  du  1er  janvier  1946  et  la  vente  de  ces 
pièces  sera  effectuée  à partir  de  cette  date 
sous  le  régime  du  contingent  final,  c’est-à-dire 
en  franchise  de  toute  monnaie-matière. 

Il  en  sera  de  même  des  bennes,  remo-ques, 
citernes,  ainsi  que  des  triporteurs  à pédales, 
au  sujet  desquels  l’Office  Professionnel  de 
l’Automobile  et  du  Cycle  établira  un  pro- 
gramme de  production. 

A partir  du  lor  janvier  1946.  les  véhicules 
réalisés  par  les  ressortissants  du  Groupe  VII 
de  l’Office  Professionnel  des  Industries  de  la 
Construction  Electrique,  ainsi  que  la  totalité 
des  fabrications  relevant  de  l’O.P.A.  destinées 
au  Secteur  Civil  seront  donc  en  contingent  final 
! et  devront  être  livrées  sans  remise  de  monnaie- 
m atière. 


(Warner.  I 


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Cil 


POUR  LES  DIRECTEURS 


LA  FEDERATION  NATIONALE 
DES  CINEMAS  FRANÇAIS 

PREND  POSITION  AU  SUJET  d’e  LA 
S.A.C.E.M.,  DES  ACTUALITÉS  ET  DU  7 % 


Les  Cinémas  de 
Haute-Garonne  interdits 
aux  mineurs  non  accompagnés 

Le  préfet  de  la  Haute-Garonne,  par  arrêté 
du  26  décembre  1945,  a décidé  d’interdire 
l’accès  des  Salles  de  Cinéma,  Théâtres- 
Cafés,  etc...  aux  mineurs  de  moins  de  16  ans, 
non  accompagnés  de  leurs  parents,  d un 
membre  de  leur  famille  ou  d’une  personne 
dûment  désignée  par  leurs  parents. 


L’INTERDICTION  DES  CINÉMAS 
AUX  MOINS  DE  16  ANS 
EST-ELLE  LÉGALE  ? 

M.  Mollard,  Président  du  Syndicat  des  Pro- 
priétaires de'  Cinémas  Indépendants,  nous 
adresse  la  lettre  suivante  qtii  soulève  un  pro- 
blème intéressant  toute  la  corporation. 

Monsieur  le  Directeur, 

Lin  de  nos  adhérents  de  la  Nièvre  nous  ayant 
signalé  que,  dans  son  département  ainsi  que 
ceux  limitrophes,  le  commissaire  de  la  Répu- 
blique interdisait  l’entrée  des  enfants  de  moins 
de  16  ans  dans  les  salles  de  cinéma,  nous 
avons  écrit  à M.  le  Commissaire  de  la  Répu- 
blique de  la  Bourgogne  et  la  Franche-Comté 
pour  lui  rappeler  que,  seul,  le  Pouvoir  Central 
de  Paris  pouvait  prendre  une  telle  décision; 
et  nous  lui  avons  demandé  de  bien  vouloir 
rapporter  ou  annuler  son  arrêté.  Nous  avons 
reçu  la  réponse  suivante,  que  je  vous  trans- 
mets, en  vous  priant  de  bien  vouloir  me  la 
retourner  après  insertion.  Vous  remarquerez  l’ar- 
gument un  peu  spécieux  de  M.  le  Commissaire 
qui,  obligé  d’admettre  qu’effectivement  les 
préfets  n’ont  pas  ce  droit,  déclare  que  la  circu- 
laire du  7 juin  1945  ne  lui  a pas  demandé  de 
rapporter  le  sien  qui  est  antérieur  à cette 
date.  Ne  croyez-vous  pas  qu’une  telle  argu- 
mentation, dans  l’esprit  d’un  Commissaire  de 
la  République  qui  administre  plusieurs  dépar- 
tements, est  un  signe  bien  révélateur  de  la 
situation  déplorable  où  se  trouve  plongée  une 
Administration  que,  paraît-il,  il  y a quelques 
lustres  toute  l’Europe  nous  enviait? 

Veuillez  agréer,  etc... 

Le  Président  : Mollard. 

LETTRE  DU  COMMISSAIRE 
DE  LA  RÉPUBLIQUE 

Dijon,  le  22  décembre  1945. 

Le  Commissaire  de  la  République, 

à M.  Mollard,  Président  du  Syndicat  des 
Propriétaires  de  Cinémas  Indépendants, 
92,  Champs-Elysées,  Paris  (8‘). 

En  réponse  à votre  lettre  sans  date  reçue  ce 
jour,  j’ai  le  regret  de  vous  faire  savoir  qu’il 
n’entre  aucunement  dans  mon  intention  de 
rapporter  mon  arrêté  du  14  mars  dernier  inter- 
disant l’accès  des  cinémas  aux  enfants  de 
moins  de  16  ans  non  accompagnés  de  leurs 
parents,  cet  arrêté  ayant  été  pris  en  vertu  des 
pouvoirs  qui  me  sont  propres,  et  pour  des 
raisons  évidentes  de  salubrité  sociale. 

Par  la  suite,  une  circulaire  du  7 juin  1945  a 
interdit  aux  préfets  de  prendre  de  tels  arrêtés 
pour  l’avenir,  mais  n’a  jamais  demandé  de 
rapporter  ceux  qui  avaient  été  pris  antérieu- 
rement à cette  date. 

Au  surplus,  si  vous  estimez  abusif  mon  ar- 
rêté, vous  voudrez  bien  vous  adresser  à la 
Direction  Générale  du  Cinéma  que  je  saisis 
par  ailleurs. 

Le  Commissaire  de  la  République  : 

Signé  : Illisible. 


La  Fédération  Nationale  des  Cinémas  Fran- 
çais communique  : 

S.  A.  C.  E.  M. 

Aucune  des  assurances  attendues  ne  nous  ayant 
encore  été  données  au  sujet  de  la  S.A.C.É.M., 
le  Comité  Directeur  Fédéral  a décidé  dans  sa 
séance  du  7 janvier  de  donner  comme  instruc- 
tions formelles  aux  exploitants  de  toutes  les 
régions  : 

1°  De  ne  rien  signer  avec  les  auteurs 
(S.A.C.EjM.)  ; 

2°  De  continuer  de  porter  aux  bordereaux 
les  pourcentages  de  droits  d’auteurs  qui  pour- 
raient éventuellement  être  dûs; 

3°  De  conserver  ces  sommes  par  devers  eux, 
mais  de  ne  rien  verser  jusqu’à  nouvel  ordre. 

Une  nouvelle  réunion  du  Comité  Directeur 
Fédéral  aura  lieu  le  31  janvier  à Paris. 

De  nouvelles  tractations  sont  en  cours. 
Toutes  précisions  vous  seront  fournies  immé- 
diatement après  la  réunion.  En  cas  de  diffi- 
culté avec  les  représentants  de  la  S.A.C.E.M., 
ne  faites  rien  sans  consulter  votre  délégué. 

ACTUALITÉS 

Depuis  nos  dernières  instructions,  un  fait 
nouveau  s’est  produit  : par  décision  en  date 
du  27  décembre  1945,  le  Gouvernement  a cru 
devoir  homologuer  les  tarifs  réclamés  par  les 
maisons  d’Aetualités  en  précisant  qu’aucun 


Pour  scs  documentaires,  le  Service  d'information 
Britannique  (Section  Film)  édite  une  affichette  60x80 
en  couleurs.  Ces  affichettes  ont  été  conçues  par  Claire 
Finel  sous  la  direction  de  G.  de  Boissière,  chargé 
de  la  propagande  des  films  du  Ministère  de  l’Infor- 
mation Britannique  en  France,  et  imprimées  par 
La  Cinématographie  Française. 


contrat  ne  pourrait  être  consenti  à des  condi- 
tions inférieures.  11  semblerait  donc  que,  de  ce 
fait,  les  quelques  contrats  anciens  signés  sans 
minimum  garanti  deviendraient  caducs  et  que 
ceux  qui  voudraient  en  bénéficier  seraient  obli- 
gés de  les  régler,  en  définitive,  au  tarif  homo- 
logué comportant  un  minimum  garanti. 

iDans  les  villes  où  un  exploitant  a traité 
antérieurement  les  Actualités  — sans  mini- 
mum — • et  aux  taux  anciens  (c’est-à-dire  ceux 
fixés  par  l’accord  de  septembre  1945  entre  la 
Fédération  et  les  Actualités  Françaises),  la 
Fédération  recommande  instamment  aux  ex- 
ploitants de  se  rencontrer  entre  collègues  et 
d’adopter  une  des  solutions  suivantes  : 

Passer  les  Actualités  si  les  collègues  n’y 
voient  pas  d’inconvénient; 

Ou  bien  ne  pas  les  passer  par  esprit  de 
solidarité,  mais,  dans  ce  cas,  l’exploitant  étant 
engagé  par  son  contrat  à les  payer,  répartir 
les  frais  entre  les  exploitants  de  la  ville. 

En  cas  de  difficulté  avec  la  maison  d’Aetuali- 
tés, consultez  vos  délégués  syndicaux. 

LE  “ 7 o/q” 

Aucune  solution  n’est  encore  officiellement 
intervenue,  mais  l’affaire  paraît  en  bonne  voie. 

Plus  que  jamais  : « Pas  un  sou  pour  le 
7 % ». 

Lin  Vice-Président  : 

E.  Couzinet. 

LTn  Secrétaire  Général  : 

M.  Raynaud. 


A REIMS 

PROCHAINE  REOUVERTURE 
DE  “L’OPERA  PARAMOUNT” 


Très  prochainement,  1’  « Opéra  Paramount  » 
de  Reims  va  faire  sa  réouverture.  A cette 
occasion,  un  gala  aura  lieu  en  présence  des 
autorités  civiles  et  militaires  de  la  ville,  au 
cours  duquel  sera  donnée  la  première  du  nou- 
veau film  de  Roger  Richebé,  « Les  J.  3 » 
d’après  la  pièce  à succès  de  Roger  Ferdinand, 
ainsi  qu’un  film  de  dessins  animés  Paramount. 
L’«  Opéra  Paramount  » de  Reims  entend  sui- 
vre dans  ses  programmations  les  traditions  de 
son  « aîné  » le  théâtre  Paramount  de  Paris. 

» 

700  grammes  de  charbon 
...par  fauteuil  seront  l’attribution 
uniquede  l’exploitation  parisienne 


Sur  la  demande  de  M.  Lussiez,  Président  du 
Syndicat  Français  des  Directeurs  de  Théâtres 
cinématographiques,  une  attribution  unique  de 
charbon  a été  accordée  aux  cinémas  de  la  région 
parisienne. 

Sur  le  tonnage  destiné  à être  réparti  entre  les 
divers  établissements,  il  revient  à chacun  de 
ceux-ci  700  grammes  par  fauteuil. 

Cette  attribution  sera  faite  dans  le  courant 
du  mois  de  janvier. 


6 


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CI1VE! 


;raphie 

lISE 


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Charles  Vanel,  Alfred  Adam,  Lucienne  Laurence  et 
Guy  Decomble  dans  La  Ferme  du  Pendu. 

(André  Tranché.) 


A NANCY 

excellents  résultats 
de  fin  d’année 


Nancy.  Les  l'êtes  de  fin  d’année  nous  ont  | 
prouvé  que  l’exploitation  naneéiennc  tentait 
avec  bonheur  de  reprendre  son  ancienne  for- 
mule d’avant-guerre  avec  des  programmes 
inédits  de  qualité  projetés  en  saison  propice. 

La  semaine  de  Noël  vil  apparaître  sur  nos 
écrans  Le  Roi  des  Resquilleurs  à 1’  « Empire  »■ 
qui  réalisa  en  une  semaine  près  de  580.000  1rs., 
Le  Brigand  Bien-Aimé  « Eden  »,  Seul  dans  lu 
Nuit  « Patlié  »,  Par  la  Porte  d’Or  « Majestic  ». 
C’est  Le  Roi  des  Resquilleurs  qui  se  place  en 
tête  pour  la  période  indiquée,  où  Les  Anges  de 
la  Miséricorde  au  » Shéhérazade  » emportent  éga- 
lement un  hon  succès,  compte  tenu  de  la  salle 
qui  les  passe,  c’est-à-dire  un  établissement  assez 
éloigné  du  centre  de  la  ville. 

La  dernière  semaine  de  l’année  se  distingue 
surtout  par  la  présentation  des  Enfants  du 
Paradis  au  « Pallié  ».  Ce  grand  film  français 
de  Marcel  Carné  fut  projeté  en  une  seule  séance, 
avec  prix  doublés  des  places.  Cette  formule 
remporta  en  une  semaine  pour  Les  Enfants  du 
Paradis  une  somme  de  080.000  francs  avec  deux 
séances  par  jour  seulement.  Mentionnons  que 
le  caractère  artistique  du  film  de  la  société 
Pathé-Cinéma  attira  une  clientèle  souvent  sé- 
lectionnée, celle-là  même  que  l’on  voudrait  voir 
venir  plus  nombreuse  à chaque  film  intéressant, 
pour  contrebalancer  le  poids  de  la  clientèle 
excessivement  populaire. 

Sur  les  autres  écrans  d’exclusivité  Unie!  Père 
et  Eils  a Empire  »,  Les  I unités  de  la  11e  heure 
u Majestic  » et  Nais  (deux  semaines  à 
1’  « Eden  »),  se  partagèrent  d’autres  succès 
un  peu  moins  importants. 

Dans  les  salles  de  deuxième  vision  et  de  quar- 
tier, l’effort  n’a  pas  été  non  plus  dénué  d’intérêt. 
Malgré  tout,  le  niveau  des  recettes  ne  semble 
pas  remonter  d’une  manière  extrêmement  con- 
vaincante; cependant  les  récentes  restrictions 
d’électricité  des  lundi,  mardi  et  mercredi,  et 
qui  annulent  la  séance  du  début  de  l’après-midi, 
ne  sont  pas  sans  influencer  les  recettes  des 
salles. 

La  semaine  d’après  les  fêtes  a été  assez  mé- 
diocre dans  la  qualité  des  programmes  et  sur- 
tout dans  leur  nouveauté,  puisque  du  2 au 
8 janvier,  on  ne  relève  que  trois  films  inédits, 
la  deuxième  semaine  de  Nais  à 1’  « Eden  », 
Les  Flibustiers  au  « Shéhérazade  » et  Coup  de 
feu  dans  la  Nuit  au  » Patlié  ». 

M.-J.  Relier. 

• ♦ 

DIXIÈME  SEMAINE  D’EXCLUSIVITÉ 
DE  “Untel  Père  et  Fils”  A LYON 


Untel  Père  et  Fils  passe  actuellement,  depuis 
dix  semaines  en  exclusivité  au  » Coucou  » de 
Lyon  où  il  remporte  un  énorme  succès.  Rappe- 
lons que  le  film  de  Julien  Duvivier  a tenu 
l’affiche  pendant  huit  semaines  au  tandem 
a Rex-Ermitase  » de  Paris.  Produit  par  Trans- 
continental-Film  et  distribué  par  la  Columbia 
Films  S. A.,  Untel  Père  et  Fils  compte  parmi 
les  plus  importantes  productions  du  cinéma 
français. 


A NANTES,  M.  FRANÇOIS  VALLÉE 

OPÉRATEUR  DE  PROJECTION  DE  “L’APOLLO” 
DEPUIS  1912,  A REÇU  LA  MÉDAILLE  DU  TRAVAIL 


Nantes.  Vendredi  28  décembre,  à l’issue  de 
la  matinée  du  Roi  des  Resquilleurs,  une  récep- 
tion réunissait  dans  la  grande  salle  du  bar  de 
F a Apollo  » la  direction  et  tout  le  personnel  de 
la  société  de  F Apollo  et  des  Cinémas  Nantais. 

M.  Fernand  Jean,  qui  dirige  les  établisse- 
ments de  cette  société,  a remis  la  médaille 
du  travail  à l’un  de  ses  collaborateurs,  M.  Fran 
cois  Vallée,  chef-opérateur,  bien  connu  dans 
les  milieux  cinématographiques  de  notre  ville, 
qui  est  à son  service  depuis  1912. 

Dès  les  débuts  du  premier  cinéma  nantais, 
M.  Vallée  était  opérateur  sous  la  direction  de 


M.  Jean  père  et.  sauf  en  1916  car  il  était  devenu 
combattant,  il  n’a  jamais  quitté  la  maison. 

M F ernand  Jean,  après  quelques  mots  sim- 
ples, remit  la  médaille  à M.  Vallée,  tandis  que 
M.  Féjean,  chef-électricien  de  F « Apollo  », 
lui  offrait  un  superbe  bronze  provenant  d’une 
collecte  faite  parmi  ses  collègues  et  à laquelle 
la  direction  avait  tenu  à participer. 

Une  gerbe  de  lleurs  fut  également  offerte  à 
Mlle  Tricault,  ouvreuse  depuis  3.0  ans. 

Fous  les  assistants  conserveront  le  souvenir 
de  cette  cérémonie  intime  et  combien  récon- 
fortante. 

Ch.  Lefeuvre. 


“LA  VRAIE  GLOIRE” 

A ÉTÉ  PRÉSENTÉ  EN  GALA 
A LILLE,  AU  PROFIT  DES 
ORPHELINS  DE  GUERRE 


A MONTPELLIER 

Bonnes  recettes  pour  les  fêtes 
en  dépit  d’une  baisse  générale 


La  première  présentation  de  La  Vraie  Gloire 
au  u Familia  » de  Lille  a fait  l’objet  d’un  gala 
exceptionnel  au  profit  des  Orphelins  de  Guerre. 
Cette  manifestation  de  bienfaisance  organisée 
par  la  Columbia-Films  S. A.  et  la  Direction  du 
» Familia  » était  empreinte  d’une  solennité 
toute  particulière,  et  il  ne  pouvait  être  choisi 
de  meilleur  sujet  que  celui  de  La  Vraie  Gloire 
pour  symboliser  le  sacrifice  immense  des  Na- 
tions Unies. 

Placée  sous  le  patronage  de  M.  Closson,  Com- 
missaire régional,  et  de  M.  Verlomme,  Préfet 
du  Nord,  les  plus  hautes  personnalités  civiles 
et  militaires  françaises  et  étrangères  étaient 
présentes.  La  soirée  revêtait  un  éclat  extraor- 
dinaire rehaussé  encore  par  la  musique  du 
43“  R.I.  et  le  service  d’ordre  en  grande  tenue. 
La  salle,  spécialement  décorée,  offrait  un  coup 
d’œil  remarquable. 

Applaudi  de  nombreuses  fois  en  cours  de 
projection,  La  Vraie  Gloire  obtint  une  véritable 
ovation  à la  fin  de  la  séance. 


Montpellier.  Pendant  les  fêtes,  les  salles  I 
de  spectacle  ont  travaillé  à plein  rendement 
avec-  les  programmes. 

Le  a Pathé  » a donné  Le  Capitan;  le  » Ca- 
pitole »,  Le  Roi  des  Resquilleurs  ; F « Odéon  », 

Le  Courrier  de  Lyon. 

Pour  les  fêtes  du  Jour  de  l’An,  nous  avons  j 
eu  le  plaisir  de  voir  Eue  a commencé  ainsi 
que  Le  Tombeur.  Mon  Amour  es I jirès  de  loi,  j 
L' Auberge  de  l’Abime,  Peloton  d’F.récut ion. 

'Cette  semaine  le  public  a vu  Le  Val  d’Fnfer.  j 
Lettres  d’Amour,  Quelle  drôle  de  Gosse,  Les\  1 
Ailes  Blanches,  Le  Père  Serge,  Les  Misérables  | 
et  Légion  d’ Honneur . 

II  semble  que  les  directeurs  de  cinéma 
et  le  publie  aient  un  goût  spécial  pour  les  films 
de  Fernandel.  En  effet,  après  nous  avoir  pré-  ; 
senté  le  célèbre  comique  dans  Le  Mystère 
Saint-Val,  on  peut  le  voir  cette  semaine  dans  ; 
Nais  et  dans  François-Ier.  Nous  devons  dire 
que  nombreux  sont  les  adeptes  et  admirateurs 
de  Fernandel  et  que  ses  films  font  de  belles 
recettes. 


LA  SOCIÉTÉ  MARSEILLAISE 
DE  FILMS  OUVRE  UN  SERVICE 
DE  FORMAT  RÉDUIT  A 
BORDEAUX  ET  A TOULOUSE 


La  Société  Marseillaise  de  Films  annonce 
l’ouverture  d’un  service  de  location  de  Format 
Réduit  16  mm.  pour  les  régions  de  Bordeaux 
et  de  Toulouse.  La  première  tranche  comprend 
les  films  suivants  : Monsieur  la  Souris.  Romance 
à Trois,  Voyage  sans  espoir,  Domino. 


CONSEIL  JURIDIQUE 
GRATUIT  POUR  LES 
EXPLOITANTS 


Le  Syndicat  Français  des  Directeurs  de 
Théâtres  Cinématographiques  a le  plaisir  de 
faire  savoir  à ses  adhérents  que  l’avocat  et 
conseil  juridique  du  Syndicat  se  tiendra  à leur 
disposition  tous  les  jeudis  de  14  à 18  heures, 
92,  Champs-Elysées,  pour  tous  renseignements 
d’ordre  juridique  qu’ils  auraient  à demander. 
Ces  renseignements  seront  gratuits. 

De  plus  l’avocat  du  Syndicat  se  tient  à la 
disposition  des  adhérents  pour  les  assister  en 
Commission  de  Conciliation  avec  les  Distri- 
buteurs. , 


Au  cours  d’un  intéressant  entretien  que 
nous  avons  eu  ces  jours  derniers  avec  M.  Rol- 
land, le  sympathique  propriétaire  des  salles 
« Pathé  »,  « Royal  » et  » Tr  ianon  »,  les  re- 
cettes durant  ces  derniers  mois  seraient  en 
diminution  de  35  à 40  %. 

Le  manque  d’énergie  électrique  et  les  restric- 
tions en  sont  les  grands  facteurs.  Malgré  les  j 
beaux  films  présentés  tel  que  Boule  de  Suif,  \ 
Peloton  d’exécution , Le  Capitan.  le  public  est  | 
plus  restreint  par  suite  du  marasme  qui  sévit 
dans  la  région.  D’autre  part  il  faut  s’attendre  j 
à une  nouvelle  baisse  des  recettes  après  les  I 
fêtes. 

UN  CINÉMA  DE  QUARTIER 

Après  de  nombreuses  réparations,  un  cinéma 
vient  de  naître  dans  un  des  quartiers  popu- 
leux de  la  ville.  Il  s’agit  du  Ciné  « Lunaret  ».  1 
Possédant  une  cabine  avec  appareil  moderne  et  j 
une  belle  salle,  cet  établissement  a tout  pour 
attirer  les  habitants  de  ce  quartier.  Les  films  I 
Çiu’on  y présente  sont  de  troisième  vision,  mais  I 
ils  n’en  obtiennent  pas  moins  de  succès. 

Représentations  privées.  Le  groupement 
Montpellierain  du  Ciné-Club  a présenté  à ses  | 
adhérents  le  8 janvier  David  Golder  de  Duvi-  J 
vier,  et  donne  le  22  janvier  Le  Cuirassé  Pôtem- 
kine  et  le  Train  Mongol. 

- Dans  une  de  ses  récentes  séances,  le  « Ciné- 
CJub  » nous  a présenté  un  film  vraiment  quel- 
conque, L’Homme  le  plus  laid  du  Monde,  de  j 
Capra.  Cette  bande  a déçu  beaucoup  de  socié-  I 
taircs  qui  ont  demandé  aux  dirigeants  de  mieux 
choisir  leur  programme  à l’avenir. 

Maurice  Accariès. 


rxxxra 


♦♦♦♦♦♦  ♦ ♦♦ 


CUVE 


TOULOUSE 


RAPHIE  rXXXXXXXXXXXYXXXYXXYXXXl 

BK9 


D’importantes  Premières  ont  attiré  dans 
les  Salles  un  Public  nombreux 
pour  les  Fêtes  de  Noël  et  du  Jour  de  l’An 


Toulouse.  — Le  Roi  des  Resquilleurs,  fort 
bien  lancé,  tant  dans  la  presse  que  par  voie 
d’affiches,  par  M.  Besson,  Directeur  du  « Gau- 
mont-Palace »,  a remporté  un  beau  succès 
durant  sa  première  semaine  d’exclusivité,  en 
totalisant  i826.265  francs  et  21.095  entrées. 

« Les  Variétés  » présentaient  pendant  la 
même  semaine  Echec  au  Roy,  qui  a réalisé 

521.000  francs  (orchestre  et  attraction). 

Dans  les  autres  salles,  nous  avons  vu  : 

« Trianon-Palace  » : Prison  Centrale  (de  la 
même  veine  que  Rig  House),  qui  totalisa 
463.259  francs  et  11.759  entrées. 

<<  Plaza  » : Le  Secret  de  Stamboul , avec  Va- 
lérie Hobson  : 306.795  francs. 

« Nouveautés  » : Reprise  de  Quai  des  U runie s 
et  « Ciné-45  » : Tire  an  Flanc,  avec  Bach  (en 
reprise). 

La  grande  quinzaine  des  fêtes  de  Noël 
el  du  Jour  de  l'An  est  l’époque  où  les  cinémas 
connaissent  une  belle  affluence.  Aussi  les  re- 
cettes s en  trouvent  sensiblement  augmentées. 
Cette  année,  le  public  toulousain  fut  particu- 
lièrement gâté  par  la  diversité  des  programmes 
présents. 

Pour  la  semaine  de  Noël  se  classe  tout  pre- 
mier : Les  Canes  du  Majestic,  aux  « Variétés  » 
(Circuit  Sogec),  qui  a réalisé  en  une  semaine 

715.000  francs  (orchestre,  attraction). 

Citons  ensuite  : Le  Roi  des  Resquilleurs,  au 
“ Gaumont-Palace  » (deuxième  semaine)  : 
653.115  francs  (attraction).  Tu  seras  mon  Mwi 
(V.O.),  au  « Plaza  » : 598.685  francs  (orchestre 
Cazaux).  Solda  de  Cordoue,  au  « Trianon-Pa- 
lace : 469.635  francs,  lit  Le  Couple  idéal,  au 
tandem  « Nouveautés-Vox  ». 

Pour  la  semaine  du  Jour  de  l’An,  le  « Gau- 
mont-Palace » a brillamment  inauguré 
nouvelle  année  avec  Nais  et  obtenu  durant 
première  semaine  : 937.977  francs  et  23  694 
entrées  (sur  scène,  attraction). 

Le  » Trianon-Palace  » a connu,  avec  Sortilèqes 
un  lion  résultat  financier  durant  sa  première 
semaine  en  totalisant  : 825.340  francs  et  20.517 
entrées  (attraction).  Signalons  en  passant  l’ex- 
cellent lancement  publicitaire  fait  par  la  Di- 
rection de  cette  salle,  qui  contribua  largement 
au  succès  du  film. 

Le  Directeur  de  l’Agence  « Discina  » avait 
convie  la  presse  toulousaine  et  corporative  à 
une  avant-première  de  cette  belle  production 
dans  la  salle  du  « Trianon-Palace  ». 

A la  fin  de  la  séance,  une  réception  avait  été 
organisée  par  la  « Discina  »,  avec  l’aide 

PaîaceL.?lh,bllei’  proPrlétail'e  du  « Trianon 

Le  » Plaza  » (Société  Cinéssor)  connut  éff  i 
lement  un  bon  succès  avec  Untel  Père  et  Fils 


la 

la 


727.675  francs  (belle  façade)  (orchestre  Ca- 
zaux). 

Les  » Variétés  » nous  ont  offert  J’ai  dix-sep. 
ans.  qui  totalisa  : 630.720  francs  (attraction,. 

Aux  « Nouveautés  »,  Madame  et  son  Flirt, 
avec  Andrex  et  La  Marraine  du  Régiment . 

DES  GROUPES  ÉLECTROGÈNES 
ASSURERONT  LES  SÉANCES 

Pour  pallier  à la  crise  d’électricité,  des  direc- 
teurs toulousains  viennent  d’installer  des  grou- 
pes électrogènes  dans  leurs  établissements,  ce 
qui  leur  permet  de  « tourner  » tous  les  jours. 

Actuellement,  deux  salles  sont  déjà  équipées  : 
les  « Variétés  » et  le  » Cinéma-45  ».  Le  » Plaza  » 
et  le  « Trianon  » suivront  dans  quelques  jours. 

NOUVELLES  DIVERSES 

= M.  Pierre  Lauret,  Directeur  artistique  des 
Spectacles  de  « L’Entr’aide  Française  »,  nous 
signale  la  prochaine  arrivée  dans  notre  ville 
de  la  grande  vedette  de  l’écran,  Edwige  Feuil- 
lère,  qui  viendra  jouer  un  de  ses  plus  grands 
succès  : La  Dame  aux  Camélias. 

= Le  » Ciné-Club  ».  après  nous  avoir  offert 
Tempête  sur  l’Asie,  nous  a présenté  le  délicieux 
(dm  de  René  Clair  : Le  Million. 

= Le  » Gaumont-Palace  » présentera  prochai- 
nement en  grande  exclusivité  : L’Homme  en 
(iris,  avec  James  Mason,  Margaret  Lockwood 
et  Ph  vllis  Cal  vert  ; et  La  Part  île  l’Ombre,  avec 
Edwige  Feuillère  et  Jean-Louis  Barrault. 

= . Au  cours  d’un  gala  de  « L’Entr’aide  Fran- 
çaise »,  nous  avons  pu  applaudir  la  vedette  de 
1 écran  : Jean  Chevrier,  qui  est  venu  interpré- 
ter Aimer,  de  Paul  Géraldy. 

= A la  suite  du  départ  de  M.  Faraud,  pour 
Alger,  où  il  a été  nommé  Directeur  de  l’Agenc" 
Paramount,  c’est  M.  Raoul  Biéler,  Représentant 
de  Paris  des  Films  Paramount,  qui  assurera 
désormais  les  fonctions  de  Directeur  de  l’Agence 
Toulousaine  de  cette  firme. 

= Les  Actualités  Françaises  viennent  d’ins- 
taller  leur  succursale  toulousaine  au  22,  rue 
de  Constantine  (premier  étage). 

Yvonne  Bruguière. 


de 


— La  Société  de  distribution  « Bordeaux-Films- 
Location  »,  dont  nous  avons  annoncé  la  réou- 
verture, prie  de  bien  vouloir  noter  que  son  nu- 
méro de  téléphone  est  84.324. 

= C’cst  la  société  Dis.pa  qui  distribuera  le 
lilm  des  productions  Jason,  Histoires  de  Femmes 
réalisé  par  Jean  Stelli  et  dont  l’interprétation 
comprend  Gaby  Morlay,  Jean  Marchât,  Jacque- 
line Porel  et  Henri  Nassiet. 


Katherine  Hepburn  et 

Turham-Bey 

dans  Les  Fils  du 

Dragon. 

( M.G.M .) 

A NICE 

la  grève  des  opérateurs  n'a  pas  duré 

Nice.  — Après  avoir  suscité  une  très  vive 
émotion,  la  grève  des  opérateurs  s’est  achevée 
très  rapidement  sans  avoir  occasionné  les 
graves  difficultés  que  l’on  était  en  droit  de 
craindre.  Le  dimanee  31  décembre,  il  n’y  eut 
que  cinq  salles  touchées  à Nice  par  l’ordre  de 
grève;  des  accords  particuliers  étant  interve- 
nus, celles-ci  purent,  dès  le  lendemain,  repren- 
dre une  exploitation  normale.  Il  est  à noter 
qu’aucune  des  salles  du  Syndicat  Niçois  de 
Directeurs  de  Spectacles,  que  préside  M.  Coul- 
pier  ne  lut  touchée  par  l’ordre  de  grève,  ce 
dernier  n’ayant  jamais  contesté  les  décisions 
prises  concernant  les  salaires  par  le  Comité 
de  Gestion. 

= La  présentation  par  le  Club  Français  du 
Cinéma  du  film  d’Yvan  Noë,  La  Femme  coupée 
en  morceaux,  retardée  d’une  semaine  par  suite 
de  la  pénurie  d’électricité  et  des  coupures  de 
courant  a eu  lieu  le  lpl'  janvier  au  » Cinéma 
des  Variétés  » en  présence  d’une  très  nom- 
breuse affluence.  Plusieurs  vedettes  du  film  et 
un  grand  nombre  d’artistes  et  de  collaborateurs 
ont  chaleureusement  applaudi  cette  production. 
= La  Croix-Rouge  Française  a présenté  durant 
les  têtes  du  Nouvel  An,  deux  films  retraçant  le 
magnifique  effort  accompli  durant  les  hostilités, 
et  qui  ont  obtenu  le  plus  légitime  succès  au- 
près d’un  public  très  compréhensif. 

Programmes  à partir  du  9 janvier  1946 

« Escurial  /»  et  « Casino  » : Les  Dames  du 
Rois  de  Boulogne . 

Rialto  » et  « Excelsior  » : L’Impasse. 

■ et  « Variétés  » : 120,  Rue 


« Paris-Palace 

de  la  (lare. 

« Mondial  » : La  Citadelle. 

« Edouard-VII  » : Le  Destin  se  joue  la 
Nuit  (version  originale). 

« Fémina  » : Terreur  à l’Ouest. 

« Cinéac  » : Memphis  Belle  et  les  dernières 
actualités. 

« Politeama  » : Le  Mort  qui  marche. 

P.- A.  Buisine. 


JEAN  COCTEAU 


VIENT  DE  TERMINER 


ACENCES 

tîORÎ)  EAUX-TOULOUSE 
MARSEILLE-LILLE-LYON 
STRASBOURG 


LA  BELLE  ET  LA  BETE 

LE  TRIOMPHE  CERTAIN  DE  CETTE  ÉTONNANTE  RÉALISATION  SERA  LA  JUSTE 
RÉCOMPENSE  DE  TOUS  CEUX  QUI  ONT  COLLABORÉ  AVEC  FOI  ET  ENTHOU- 
SIASME A CE  FILM,  QUI  JUSTIFIERA  LA  BRILLANTE  DESTINÉE  DU  CINÉMA  FRANÇAIS 


rXXXXXXXXZZZZZTLTZZXXTE  C,IVII;F 


RAPHIE 

ISC 


♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Une  jolie  scène  du  film 
de  Jacqueline  Audry  : 

Les  Malheurs  de  Sophie, 

Production  U.T.C.-Pathé. 

(Pallié -Consortium.) 


TROIS  GRANDES  PRODUCTIONS  FRANÇAISES 
VONT  ÊTRE  MISES  EN  CHANTIER 


28  Janvier  : “Les  Portes  de  la  Nuit 


>» 


C’est  le  lundi  28  janvier  que 
Marcel  Carné  commencera  aux 
studios  Pathé  de  la  rue  Fran- 
cœur  la  réalisation  de  son  nou- 
veau film  Les  Porte, s de  la  Nuit 
dont  le  scénario  est  comme  les 
œuvres  précédentes  de  ce  metteur 
en  scène,  de  Jacques  Prévert, 
d’après  un  ballet  de  ce  dernier  et 
de  Joseph  Kosma  : Le  Rendez- 
vous. 

Les  acteurs  ensagés  à l’heure 
actuelle  sont  Marlène  Diétrich, 
Jean  Gabin,  Pierre  Brasseur, 


Louis  Salou,  Saturnin  Fabre,  Ca- 
rette  et  Maddy  Berry.  Les 
prises  de  vues  seront  de  Philippe 
Agostini,  les  décors  de  Trauner, 
et  le  directeur  de  production 
Laurent. 

Le  devis  de  ce  grand  film 
français  qui  est  réalisé  en  co- 
production par  Pathé-Cinéma  et 
Al  exandre  Korda,  s’élèverait  à 
50  millions  de  francs.  Un  im- 
mense décor  fera  revivre  le  quar- 
tier du  Rond-Point  de  la  Villette 
avec  le  canal  Saint-Mat  i.n  “t  le 
métro  aérien. 


LES  FILMS  QUE  L’ON  TOURNE 


BILLANCOURT 


Adieu  Chérie. 

Réal.  : Raymond  Bernard. 

Auteurs  : Scénario  de  Companeez. 

Dialogue  de  M.-G.  Sauvajon. 

Ved.  : Danielle  Darrieux,  Louis 
Salou,  Gabrielle  Dorziat,  Larquey, 
Jacques  Beuthier,  J. -J.  Delbo, 
Alice  Tissot,  Pierre  Sergeol. 

Prod.  : Osso-Roitfeld. 

Commencé  le  12  novembre  1945. 

Les  prises  de  vues  touchent  à leur 
fin.  On  tourne  actuellement  dans  le 
décor  du  Boudoir  de  Chérie. 


BOULOGNE 


Messieurs  Ludovic. 

Réal.  : J.-P.  Lechanois. 

Auteur  : Pièce  de  Pierre  Seize. 
Adapt.  et  dialogue  : J.-P.  Lechanois. 
Directeur  de  Production  : Marcel 
Bryau. 

Ved.  : Odette  Joyeux,  Bernard  Blier, 
Marcel  Herrand,  Jean  Chevrier  et 
Jules  Berry. 

Prod.  : Optimax-Films. 

Commencé  le  16  décembre  1945. 

Les  prises  de  vues  continuent  alter- 
nativement avec  Photosonor. 


BUTTES-CHAUMONT 


Jeux  de  Femmes. 

Réal.  : Maurice  Cloche. 

Auteurs  : Maurice  Cloche  et  Jeanne 
H e mine. 

Dir.  de  Prod.  : Fred  d’Orengiani. 
Ved.  : Jacques  Dumesnil,  Hélène 
Perdrière,  Mila  Parély,  Saturnin 
Fabre,  Jeanne  Helbling,  Pasquali. 
Prod.  : E.D.I.C. -Essor  Cinémat. 
Commencé  le  18  décembre  1945. 

On  tourne  dans  le  décor  du  Cabaret 
des  Images  d’Epinal.  Sera  terminé  vers 
la  fin  de  la  semaine  prochaine. 

Histoire  de  Femmes. 

Réal.  : Jean  Stelli. 

Auteur  : Scénario  de  Françoise  Gi- 
roud. 

Ved.  : Gaby  Morlay,  Jean  Marchai, 
Jacqueline  Porel,  Henri  Nassiet. 
Dir.  de  Prod.  : Pierre  Danis. 

Pyod.  : Jason. 

Commencé  le  12  décembre  1945. 

Décors  : une  prison,  une  salle  de 
classe,  un  greffe,  un  dortoir  de  pen- 
sion, puis  un  décor  de  château. 


ÉPINAY-ÉCLAIR 


L’Idiot  alternativement  avec  les 
Studios  de  Neuilly. 


NOUVEAU  FILM 
COMMENCÉ 

La  Symphonie  Pastorale  (14 

janvier),  Gibé. 

NOUVEAU  FILM 
AU  MONTAGE 

La  Belle  et  la  Bète.  (5  janv.), 
A.  Paulvé. 


FRANÇOIS  1er 


L’Assassin  n’est  pas  Coupable 

Réal.  : Rtné  Delacroix. 

Ved.  : A Préjean,  Rosine  Deréan, 
Jules  Berry,  Jacqueline  Gauthier, 
Charett,  Sinoël,  Héléna  Manson. 

Chef  Opérateur  : Bachelet. 

Décors  : Bazin. 

Prod.  : Siffra. 

Conmiencé  le  4 décembre. 

On  tourne  dans  le  décor  de  l'appar- 
tement des  soeurs  Ileradec,  ensuite 
dans  celui  du  Baron  Piratd  avec 
l’assassin. 


NEUILLY 


L’Idiot. 

Réal.  : Georges  Lampin. 

Ved.  : Edwige  Feuillère,  L.  Coëdel, 
L.  Salou,  J.  Debucourt,  Marguerite 
Moreno,  N.  Belaieff,  Tramel,  Syl- 
vie. 

Prod.  : Sacha  Gordine. 

Commencé  le  21  novembre. 

On  tourne  ici  alternativement  avec 
les  Studios  d’Epinay. 

Décors  : appartement  de  Daria.  La 
cour  et  appartement  de  Rogogine. 


SAINT-MAURICE 


Le  Collier  de  la  Reine. 

Réal.  : Marcel  L’Herbier. 

Ved.  : Viviane  Romance,  Marion 
Dorian,  Jean  Hebey,  Maurice  Es- 
cande,  Jacques  Dacqmine,  Pierre 
Dux,  Pierre  Bertin,  Hélène  Bel- 
langer. 

Prod.  : Ile-de-France-Film. 

Commencé  le  10  octobre  1945. 

On  tourne  dans  le  décor  du  Par- 
lement. 

Jean  Dréville  assure  la  réalisation 
en  remplacement  de  Marcel  L’Herbier 
malade.  Le  film  sera  terminé  la  se- 
maine prochaine. 

EN  PREPARATION 

= L’Eternel  Mari  (titre  provisoire). 

Réal.  : Pierre  Billon. 

Auteur  : Dostoïewsky. 

Ved.  : Raimu,  A.  Clariond,  Gisèle 
Casadessus,  Jane  Marken,  Arlette 
Méry,  Micheline  Bordet. 

Prod.  : Alcina. 

Le  film  ne  sera  commencé  que  fin 
janvier. 


mmaMoi 

Le  Collier  de  la  Reine. 

On  tourne  ici  alternativement  avec 
Saint-Maurice. 


FRANC  CE  U R 


On  prépare  le  film  de  Carné,  Les 
Portes  de  la  Nuit  (Prod.  Pathé.) 
dont  la  réalisation  doit  commencer 
vers  le  28  janvier. 


PHOTOSONO 


Messieurs  Ludovic. 

On  tourne  dans  le  décor  d’une  boite 
de  nuit  avec  Marcel  Herrand  et  Odc'le 
Joyeux.  Sera  terminé  vers  la  fin  dit 
mois. 


MARSEILLE  (Gaumont) 


NICE  (Victorine) 


L’Aventure  de  Cabassou. 

Réal.  : Gilles  Grangier. 

Dir.  de  Prod.  : Jean  Martinetti. 

Ved.  : Fernandel,  Micheline  Fran 
cey,  Robert  Vattier,  Vilbert,  Hen-  j 
ry  Poupon,  Mouriés,  Gerlatta, 
Arius,  Maupi,  Fouché. 

Prod.  : René  Pagnol. 

Commencé  le  6 décembre  1945. 


Panique. 

Réal.  : Julien  Durvivier. 

Auteur  : Georges  Simenon. 

Adap.  : Ch.  Spaak. 

Ved.  : Viviane  Romance,  Michel  Si- 
mon, Paul  Bernard. 

Décors  : PimenolL 

Prod.  : Régina. 

Commencé  le  5 janvier  1946. 

La  réalisation  a commencé  à la  date 
prévue,  mais  a dû  être  interrompue 
par  suite  de  la  maladie  de  Viviane 
Romance  et  d’une  entorse  que  s’est 
faite  Michel  Simon. 


EN  EXTÉRIEURS 


JURA  SUISSE 

(La  Brégine) 

La  Symphonie  Pastorale. 

Aut.  : André  Gide. 

Réal.  : Jean  Delannoy. 

Ved.  : Michèle  Morgan,  Pierre  Blan- 
char,  Jean  Desailly,  Line  Noro. 
Prod.  : Gibé. 

Commencé  en  extérieurs  le  14  jan- 
vier 1946. 


21  Janvier  : “Illusions” 

Pierre  Chenal  va  tourner  son 
premier  film  en  France  depuis 
sept  années.  C’est  un  sujet  origi- 
nal de  Jacques  Companeez  et 
li.  Neubaeh,  dont  le  dialogue  a été 
écrit  par  l’auteur  dramatique  et 
acteuii  Louis  Duc-eux.  Illusions, 
tel  est  le  titre  de  ce ‘te  production 
dont  la  direction  sera  assurée  par 
Ralph  Baum  pour  Cinéma-Pro- 
ductions. commencera  le  21  janvier 
aux  Studios  de  Billancourt. 

Erich  von  Stroheim,  venu  tout 
exprès  d’Amérique,  et  Madeleine 
Sologne  seront  les  vedettes  de  ce 
film  dont  la  distribution  complète 
n’est  pas  encore  connue. 


Fin  Janvier  à Bâle  : 

“ Petrus” 

C’est  en  Suisse,  aux  studios  de 
Bâle,  où  Jacques  Feyder  réalisa 
pendant  la  guerre  Une  Femme  clis- 
parait,  que  Marc  Allégret  tour- 
nera vers  la  fin  du  mois  la  nou- 
velle production  des  films  Impéril  : 
Peints,  d’après  la  pièce  de  Marcel 
Achard.  L’adaptation  a été  écrite 
par  Marc  Allégret  et  Marcel  Ri- 
vet. Le  dialogue  est  naturellement 
de  Marcel  Achard.  iChef  opérateur  : 
Kelber.  Décors  : Max  Douy. 

Les  interprètes  du  film  sont 
Simone  Simon,  Fernandel,  Dalio 
et  Pierre  Brasseur  qui  devra  par- 
tager son  temps  avec  le  film  de 
Carné,  Les  Portes  de  la  Nuit. 


JEAN  DELANNOY 
COMMENCE  EN  SUISSE 

“ SYMPHONIE 
PASTORALE  ” 

C’est  le  14  janvier  que  sera  don- 
né, en  extérieurs,  le  premier  tour 
de  manivelle  de  la  Symphonie  Pas- 
torale, le  grand  film  des  produc- 
tions Gibé,  tiré  du  roman  célèbre 
d’André  Gide.  Jean  Delannoy,  le 
chef  opérateur  Armand  Thirard  et 
les  interprètes  sont  dans  le  Jura 
suisse,  à La  Brégine,  sur  les  lieux 
mêmes  où  l’auteur  a situé  l’action. 

Rappelons  que  l’interprétation 
groupe  Michèle  Morgan,  Pierre 
Blanchar,  Line  Noro,  Jean  De- 
sailly. 

LE  PRIX 

SUZANNE  BIANCHETTI 
SERA  DÉCERNÉ 
A NOUVEAU  CETTE  ANNÉE 

Le  prix  « Suzanne  Bianchetti  » 
qui  était  attribué  chaque  année 
avant  la  guerre,  en  souvenir  de 
l’artiste  disparue,  femme  de  notre 
confrère  René  Jeanne,  à une  jeune 
actrice  du  cinéma  français,  n’avait 
pas  été  décerné  depuis  1939. 
L’Association  des  Auteurs  de  Films 
a décidé  que  le  prix  pour  1945 
serait  décerné  en  même  temps  que 
celui  de  1946,  le  17  octobre  pro- 
chain, date  anniversaire  de  la 
mort  de  Suzanne  Bianchetti. 


XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX2 


9 


En  dépit  de  grandes  difficultés 
la  Production  belge  se  développe 

7 Films  ont  été  entrepris  en  1945 


FICHES  DE 
PRODUCTION 

LE  GARDIAN 

Prod.  et  Distr.  : Films  Lutétia. 
Réalisation  : JEAN  DE  MARGUE- 
NAT. 

Auteur  : Roman  de  Jean  Aicard 
« Le  Roi  de  Camargue  ». 

Ailap.  et  Dialogue  : Pierre  Les- 
t ri  liguez. 

Interprètes  : TINO  ROSSI,  Del 
1 mont,  Liiia  Vetty,  Loleh  Relion, 
Gabarodhe,  Arnaudy,  Catherine 
Fontenay,  Raphaël  Pattorni. 
Musique  ' : Gasté-Lucchesi. 

Sujet  : Drame. 

| Cadre  : Un  mas  de  Camargue. 

Le  Gardian  (Tino  Rossi)  d’une 
grande  Jeune  de  Camargue  est 
| amoureux  de  la  fille  du  patron 
(Loleh  Relion).  Une  jeune  et  belle 
gitane  (Liiia  Vetty),  gui  aime  le 
j Gardian,  jette,  pur  dépit,  un  sort 
] à la  jeune  fille.  Celle-ci  meurt 
; d'une  maladie  de  langueur  et  le 
j Gardian  la  suit  dans  la  tombe. 
Directeur  de  Production  : Ser- 
ra mand. 

Script  : Mme  Angel i. 

Régie  générale  : Alhertos. 

Chef  Opérateur  : Colas. 
Photographe  : M.  Moiroud. 

Décors  : Dumesnil. 

Son  : Privas. 

Enregistrement  : Western  Electric. 
Montage  : Meguerian. 

Studios  : Gaumont,  Marseille. 
Extérieurs  : Camargue. 
Commencé  le  22  octobre  1945  en 
extérieurs.  

JEUX  DE  FEMMES 

Prod.  : Edic-Essor  Cinémato- 
graphique Français. 

Réalisateur  : MAURICE  CLOCHE. 
Auteurs  : Scénario  original  de 
Maurice  Cloche  et  Jeanne  Hemme. 
Adaptation  : Maurice  Cloche  et 
Maurice  Griffe. 

Collaboration  Littéraire  : Flavien 
Monod. 

Interprètes  : JACQUES  DUMES 
NIL,  HELENE  PERDRIERE, 
MI  LA  PARELY,  SATURNIN 
FABRE,  JEANNE  HELBLING, 
PASQUALI,  Henri  Crémieux, 
Jean  Dunot,  René  Fleur,  Salabert, 
Démangé,  René  Worms,  Joux, 
Jean  Mercure,  Roger  Bontemps, 
Lestang,  Ginette  Wander,  Renée 
Dennessy,  Jacky  Flint,  Lucienne 
Vigier,  Monique  Manuel. 
Musique  : Wal-Berg.  Chansons 
de  Françoise  Giroud. 

Sujet  : Comédie  gaie. 

Cadre  : Commerces  de  luxe  pari- 
siens. Cabaret.  Sports  d’hiver. 
Epoque  moderne. 

Pour  se  débarrasser  de  Solange, 
maîtresse  charmante  mais  un  peu 
! vouante  et  afin  de  ne  pas  avoir 
les  vivres  coupés  par  un  oticle, 
Stanislas  Hubert,  sur  les  conseils 
d’Yvette,  mue  bonne  camarade  dé 
i sireuse  de  le  tirer  d'embarras,  ac- 
i cepte  une  « fiancée  en  location  », 

! Simone,  figurante  de  l’Agence  « A. 
V.S.  » (A  Votre  Service). 

Une  aventure  mouvementée  en- 
traînera Stan  à déclarer  son  amour 
à Simone,  laquelle  se  révélera 
alors  fausse  fiancée,  mais  aussi 
fausse  figurante.  C'est  en  effet 
Yvette  et  un  groupe  d'anciennes 
amies  de  Stan,  qui  avaient  monté 
i ce  « jeu  de  femmes  ». 

! Directeur  de  Production  : F'red 
d’Orengiani. 

Script-girl  : Paulette  Lirand. 
Assistants-Réal.  : Ivqrhel  et  Mario. 
Régisseur  général  : Sussfeld. 

Régie  intérieurs  : Chaix. 

Régie  extérieurs  : Genty. 
Chef-Opérateur  : MARCEL  GRI- 
GNON. 

1 Opérateurs  : Mayol  et  Villerbue. 
Photographe  : Red. 

Décors  : Nègre. 

Assistant  - Décorateur  : Bartau  et 
Sonois. 

Maquilleur  : Ulysse. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Louge. 
Enregistrement  : Tobis,  licence 
Cottet. 

Montage  : Renée  Gary. 

Studios  : Buttes-Chaumont. 
Extérieurs  : Paris-Mégève. 
Commencé  le  18  décembre  1945 
en  studio. 


Dans  Lu  Cinématographie  Belge, 
un  article  ayant  pour  titre  « Une 
année  qui  s’éteint  »,  dresse  le  bi- 
lan cinématographique  de  l’année 
1945  en  Belgique  et  prévoit  le 
développement  de  l’activité  de  dif- 
férentes firmes  au  cours  de  1946. 

Nous  relevons  là  les  titres  des 
principaux  films  français  projetés 
en  Belgique  au  cours  de  l’année 
qui  vient  de  s’écouler  : Le  Ciel  est 
à vous,  Pontcarral,  Le  Carrefour 
des  Enfants  Perdus,  Histoire  Co- 
mique, Fat  bains,  Boule  de  Suif, 
Les  Visiteurs  du  Soir,  L’Eternel 
Retour,  qui  ont  obtenu  un  grand 
succès. 

La  production  belge,  en  dépit  de 
grandes  difficultés  matérielles,  a 
fait  un  effort  considérable  qui  lui 
a permis  la  réalisation  de  plu- 
sieurs films  : Soldats  sans  Uni- 
formes, Baraque  n°  1,  Terroristes, 
Bans  Gansendouck,  Forçais  (l'Hon- 
neur. Deux  filins  sont  actuelle- 


La  maiiade  de  chevaux  de 
M.  Noue  de  la  Houplière,  qui  a 
fourni  la  cavalerie  du  Gardian, 
vient  d’être  victime  d’un  grave 
accident. 

Une  centaine  de  bêtes  étaient 
rassemblées  dans  l’immense  pâtu- 


rage de  » Bardouine  »,  près  des 
Saintes  - Maries  - de  - la  - Mer,  lors- 
ou’une  mine  allemande  a éclaté  au 
beau  milieu  du  troupeau. 

Un  des  gardians,  grièvement 
blessé,  neuf  chevaux  tués  sur  le 
coup,  douze  autres  blessés  si  gra- 
vement qu’il  fallut  les  abattre  sur 
place,  tel  est  le  bilan  de  cette  ex- 
plosion. 

L’équipe  de  déminage  des  Sain- 
tes-Maries  a relevé  28  mines  dans 
le  pâturage.  Une  chance  inouïe  a 
voulu  que  plus  de  40  personnes 
aient  pu  travailler  dans  ce  pâtu- 


ment  en  cours  : Chômasse  et  Ca- 
simir et  Le  Pèlerin  de  l’Enfer. 

De  nombreux  projets  sont  à 
l’étude  pour  le  printemps  pro- 
chain. Une  large  place  sera  réser- 
vée au  documentaire  industriel, 
éducatif  et  artistique. 

Quant  aux  actualités,  elles  sont 
devenues  librds  depuis  le  début 
de  janvier.  De  nombreuses  firmes 
belges  et  étrangères  seront  en 
concu  rrence. 

L’exploitation  en  16  mm.  prendra 
également  une  grande  importance. 

La  création  du  Conseil  profes- 
sionnel du  Cinéma  constitué  en 
1945  sera  définitive  au  cours  des 
premiers  mois  de  l’année.  Les  sta- 
tuts de  ce  nouvel  organisme  sont 
déjà  en  voie  d’élaboration. 

En  ce  qui  concerne  la  question 
des  droits  d’auteurs,  celle-ci  a pu 
être  résolue  à la  satisfaction  des 
directeurs  de  cinéma,  mais  la  ques- 
tion du  pourcentage  et  celle  du 
contrat-type  restent  sans  solution. 


rage  avec  tout  le  matériel  d’exté- 
rieuis  et  tourner  sans  incident  les 
plus  belles  scènes  du  film,  mais 
une  véritable  consternation  règne 
actuellement  dans  la  troupe  du 
Gardian  qui  a passé  cinq  semaines 
ail  milieu  de  ces  bêtes  admirables. 


auxquelles  le  film  devra  une  partie 
de  son  succès. 

Trois  des  chevaux  qui  ont  servi 
dans  le  film  se  trouvent  parmi  les 
25  victimes.  Fort  heureusement, 
Vacarès,  le  magnifique  camarguais 
de  Tino  Rossi,  et  9 de  ses  cama- 
rades d’écurie,  actuellement  à 
Marseille  pour  les  besoins  des 
prises  de  vues,  se  trouvaient  ainsi 
à l’abri,  mais  ce  déplorable  acci- 
dent atteint  au  vif  l’un  des  der- 
niers grands  élevages  qui  conser- 
vent encore  les  vieilles  traditions 
( Communiqué .) 


PROJETS 
A N NON  C ÉS 


JEAN  FAUREZ  VA  TOURNER 
« MEURTRE  DANS  LA  VILLE  » 

Le  premier  tour  de  manivelle 
de  Meutre  dans  la  Ville,  une  pro- 
duction Francinex,  réalisée  par 
Jean  Faurez,  sera  donné  le  pre- 
mier avril  au  studio  Eclair  d’Epi- 
nay.  Rappelons  que  le  scénario  ; st 
tiré  d’un  roman  de  Claude  Hey- 
mann. 

= Berthomieu  doit  réaliser  Contre- 
Enquête,  avec  Lucien  Coëdel  et 
Line  Noro. 

= Dans  l’impossibilité  de  réaliser 
Trois  Hommes  dans  un  Bateau, 
le  roman  anglais  de  Jerome  K.  Je- 
rome, en  raison  du  prix  trop  élevé 
des  droits  cinématographiques, 
J. -Daniel  Norman  prépare  un  scé- 
nario dont  il  est  l’auteur  : Ren- 
dez-vous à trois  heures. 

= Pour  les  productions  Alexandre 
Korda,  Marc  Allégret  réalisera 
cette  année  La  Renarde,  d’après 
le  célèbre  roman  de  Mary  Webb. 
Simone  Simon  ou  Lise  Topart  en 
sera  la  vedette.  Le  film  sera  très 
probablement  réalisé  à Londres 
en  versions  anglaise  et  française. 
= Les  extérieurs  du  Père  Tran- 
quille, avec  Noël-Noël,  seront  tour- 
nés prochainement  en  Charente- 
Maritime. 

= Jacques  de  Baroncelli  va  réa- 
liser La  Rose  de  la  Mer,  de  Paul 
Vialar. 

= Après  L’Ennemi  sans  Visage, 
Maurice  Cammage  réalisera  Le 
Crime  de  Sylvestre  Bonnard, 
d’Anatole  France. 

= Le  Revenant  est  le  titre  défi- 
nitif du  film  que  iChristian-Jaque 
réalisera  sur  un  scénario  original 
de  Henri  Jeanson,  dont  l’action  se 
passe  à Lyon.  Louis  Jouvet,  Made- 
leine Renaud,  François  Périer  et 
peut-être  Marguerite  Moréno  en 
seront  les  vedettes. 

— Echec  à Don  Juan.  Cette  pièce 
de  Claude  André  Puget  va  être 
portée  à l’écran  Rar  Christ  ian- 
. laque  avec  Renée  Faure.  Produc- 
tion Paulvé. 

— Jeunes  Filles.  Jean  Wall  qui  a 
mis  en  scène  au  théâtre  de  la  Ma- 
deleine cette  pièce  de  Léopold 
Marchand  la  réalisera  au  cinéma. 
= Les  Linottes.  Les  films  Roger 
Richebé  produiront  une  adapta- 
tion de  ce  sujet  de  Georges  Cour- 
teline. 

= Le  Royaume  dans  la  Mansarde 

d’Alfred  Machard  qui  avait  été 
tourné  en  muet  sera  produit  à 
nouveau. 

= La  Reine  battue  d’Henri  Duvcr- 
nois  sera  porté  à l’écran. 

= Une  Vie  de  Chopin.  Après  La 
Valse  de  l’Adieu,  tourné  en  muet 
et  en  parlant  et  le  film  américain 
A song  to  Remember,  sur  la  vie 
de  Chopin,  Gérard  Philippe  incar- 
nerait le  célèbre  compositeur  dans 
une  nouvelle  production  basée  sur 
le  même  sujet. 

= La  Peau  de  Chagrin.  Abel 
Gance,  de  retour  en  France  après 
un  long  séjour  en  Espagne,  réali- 
serait une  adaptation  cinémato- 
graphique de  cette  œuvre  de  Bal- 
zac. Abel  Gance  réaliserait  égale- 
ment Le  Vampire  de  Dusseldorf 
d’après  le  livre  de  Jean  Guigne- 
bert,  Une  Vie  de  Babeuf  et  jean 
Jaurès,  ce  dernier  film  sur  un  scé- 
nario de  Paul  Boncour. 

= Le  prochain  film  d’Edwige  Feuil- 
lère  sera  Faux  Amants,  d’après  un 
scénario  de  Solange  Térac,  déjà 
auteur  de  L’Honorable  Catherine 
et  de  Lucrèce. 


La  Cavalerie  du  " Gardian  ” 
décimée  par  une  mine 


l 


10 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CUVE 


RAPHIE  rxXX: 

ISE 


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ANALYSE  ET  CRITIQUE  DES  FILMS 


Marie-Louise  (G) 

Drame  sentimental  (105  min.) 

(Parlant  français) 
FILMS  DIS-PA 


Origine  : Suisse. 

Production  : 1-raesens-Film,  Zurich. 

Réalisation  : Léopold  Limitberg. 

Auteur  : Scénario  original  de  Richard 
Scliweizer. 

Musique  : Robert  Blum. 

Prises  de  Vues  : Emit  Berna. 

Montage  : Hermann  Haller 

Interprètes  : Josyane,  Heinrich 
Gretler,  Anne-Marie  Blanc,  Margrit 
Winter,  Mathilde  Dali  eyger,  .1. 
Scliweizer,  Jean  Hort,  Pauline  Gai 
ton,  Germaine  Tournier. 

Première  Représentation  en 
France  : Le  Mans,  Pallié-F'alace, 
50  octobre  1945. 


EXPLOITATION.  Cette  très 

belle  réalisation  du  cinéma  suisse, 
produits  par  la  même  équipe  à 
qui  nous  devons  « La  dernière 
Chance  »,  est  la  simple  histoire 
vécue,  profondément  humaine  et 
émouvante,  d’une  petite  fille 
française  de  Rouen,  bombardé, 
qui  est  invitée  avec  d’autres  en- 
fants français  à passer  trois 
mois  en  Suisse.  Ce  film,  qui 
comme  « La  Dernière  Chance  », 
présente  une  remarquable  qua- 
lité cinématographique,  possède 
le  mérite  d’emouvoir  par  des 
sentiments  vrais  et  des  scènes 
jamais  théâtrales.  On  y trouve 
en  plus  un  intérêt  die  document 
sur  la  vie  en  Suisse  pendant  la 
guerre  et  un  témoignage  vivant  de 
l'amitié  que  ce  pays  a portée  à 
la  France  dans  le  malheur.  La 
petite  Josyane  et  les  autres  in- 
terprètes sont  fous  bons.  Splen- 
dides paysages. 

SCENARIO.  Juin  1940.  La 

France  est  envahie.  Rouen  subit  les 
premiers  bombardements.  Mme  Fleu- 
rit (Germaine  Tournier)  et  ses  deux- 
enfants,  le  petit  Pierre  et  Marie-Louise 
(Josyane)  assistent  à l'exode  des  po- 
pulations. 

1942  : Le  père  de  Marie-Louise  est 
prisonnier  de  guerre  en  Allemagne,  sa 
mère  travaille  en  usine  et  la  fillette 
sert  de  maman  à son  jeune  frère  mais 
les  bombardements  alliés  se  font  de 
plus  en  plus  nombreux  sur  Rouen. 

Heureusement,  la  Suisse  accueille 
des  enfants  français  ci  tour  de  rôle 
pour  une  période  de  trois  mois.  Marie- 
Louise  est  reçue  par  la  fcimillle  Ruegg 
dont  le  père  (Heinrich  Gretler)  se 
prend  d'une  tendre  affection  pour 
l’enfant.  Les  trois  mois  se  sont  écou- 
lés et  Marie-Louise  doit  regagner  la 
France.  Elle  apprend  que  son  petit 
frère  a été  tué  dans  un  bombardement. 
Elle  monte  dans  le  train,  mais  à la 
première  station,  descend  clu  wagon 
et  regagne  la  maison  si  ciccueilllante 
où  tout  le  monde  est  si  bon  pour  elle. 
Entre  temps  les  ouvriers  de  la  fabri- 
que de  M.  Ruegg  ont  décidé  de  tra- 
vailler un  quart-d’ heure  de  plus  cha- 
que jour  pour  recevoir  30  petits  Fran- 
çais dan\s  un  chalet  de  montagne. 
Marie-Louise  en  compagnie  des  autres 
enfants  se  déshabituera  de  la  vie  si 
douce  que  lui  faisait  le  papa  Ruegg 
regagnera  la  Fiance  et  retrouvera  sa 
rriaman. 

REALISATION.  — Léopold  Lindt- 
berg  devient  un  des  grands  noms  du 
qinema  d’Europe.  Sa  technique  ne 
s’embarrasse  pas  de  recherches  com- 
pliquées ni  de  travellings  inutiles.  11 
se  contente  de  cinématojgraphier  la 
vie.  Cette  simplicité  donne  à sa  réa- 
lisation une  authenticité  rarement 
atteinte,  qui  reste  toujours  dans  le 
plus  pur  style  cinématographique. 


2.000  Femmes  (G) 

Comédie  dramatique  (100  min.) 

(Version  originale) 

C.  R.  L.  F. -GAUMONT 


Origine  : Britannique. 

Production  : Gainsborough. 
Réalisation  : Frank  Launder. 

Dir.  de  Prod.  : Edward  Blake. 
Auteurs  : Scénario  original  de  Frank 
LuuiVder.  Dialogues  de  Michael 
Pertwee. 

Prises  de  vues  : Jack  Cox. 
Interprètes  : FHYLLIS  CALVERT, 
PATRICIA  RDC,  FLORA  ROBSON, 
Renée  Houston,  Reginald  Purdell, 
Anne  Crawford,  Jean  nenl,  James 
Mac  Kachnul. 

Première  Représentation  (Paris): 

19  décembre  1945,  Lord  Bgion. 


EXPLOITATION. Ce  film 

britannique  ù’un  mouvement  in- 
tense, nous  fait  assister  à la  vie 
intime  de  femmes  anglaises  inter- 
nées en  France  pendant  l’occupa- 
tion. Des  images  agréables  et 
meme  comiques  alternent  avec  le 
drame,  l’humour  et  l’émotion. 
Succès  d’exploitation  assuré. 

SCENARIO.  — Deux  mille  femmes 
anglaises,  surprises  en  France  tors  de 
I occupation  allemande  sont  rassem- 
blées dans  un  Palace  de  Vittel,  ei 
gardées  par  tes  Allemands.  Venant  de- 
tous  les  milieux  so,ciaux,  elles  doi- 
vent cependant  vivre  en  commun.  Une 
nuit,  un  avion  de  bombardement  de 
la  R. A. F.  touché  par  la  D.C.A.  alle- 
mande, tombe  en  flammes.  Les  avia- 
teurs ont  sauté  en  parachute.  Deux 
d entre  eux,  te  pilote  et  son  mécani- 
cien se  retrouvent  dans  le  parc  du 
palace  et  se  cachent  dans  l'hôtel,  un 
troisième  les  rejoint. 

Avec  la  complicité  de  quelques 
femnies,  qui  organisent  une  soirée 
théâtrale  pour  occuper  les  gardiens 
allemands,  les  trois  hommes  réus- 
sissent à s’évader  avec  la  voiture  du 
commandant  allemand,  aidés  en  cela 
par  le  propriétaire  du  palace,  un  Fran- 
çais qui  sous  des  allures  distantes  est 
un  pur  résistant. 

REALISATION.  — Une  excellente 
technique,  un  doigté  très  sur  ont  pré- 
sidé à la  réalisation  de  ce  film.  Le 
montage  a rendu  très  vivante  cette 
production  agréable.  Des  scènes  dyna- 
miques telle  ta  bagarre  entre  l’Anglaise 
membre  de  la  cinquième  colonne  alle- 
mande et  une  danseuse  amoureuse 
d’un  aviateur,  le  meurtre  d’un  gar- 
dien allemand,  sont  d’un  réalisme 
urès  vrai. 

INTERPRETATION.  - Phillis  Cal- 
vert,  Patricia  Roc,  Flora  Robson,  Renée 
Houston,  Anne  Crawford  et  Jean  Kent 
sont  les  vedettes  de  ce  film  et  leur 
spontanéité,  leur  beauté  aussi  ne  sont 
pas  les  moindres  attraits  de  cette 
, œuvre. 

Reginald  Pqrdell  et  James  Mac 
Kechnul  incarnent  deux  aviateurs 
sympathiques  et  bien  dans  la  note. 


Très  belles  images.  Excellent  rythme 
et  montage. 

INTERPRETATION.  — Une  fil- 
lette française  de  Colmar,  la  petite 
Josyane,  est  tout  à fait  émouvante  par 
son  naturel  dans  le  personnage  de 
Marie-Louise.  Heinrich  Gretler  est 
bien  sympathique  et  Anne-Marie  Diane 
charmante.  On  aperçoit  au  début  la 
silhouette  de  Pauline  Carton  et  de 
Jean  Hort. 


Fille  du  Diable  (G) 

Drame  (105  min.) 

PATHE-CONSORTIUM-CINEMA 

Origine  : Française. 

Production  : Pathé-Cinéma-Safia. 
Réalisation  : HENRI  DECOIN. 

Dir.  de  Production  : Jean  Geliret. 
Auteurs  : Scénario  original  de  Alex 
Joffé  et  Jean  Le  Ville.  Dialogue  : 
M.-G.  Sauva jon. 

Musique  : Henri  Dut  illeux. 

Chef  Opérateur  : Armand  Thirard. 
Chef  Opérateur  du  Son  : Carrouet. 
Décors  : Raymond  Nègre. 
Interprètes  PIERRE  FRESNAY, 
FERNAND  LEDOUX,  ANDRE  CLE 
MENT,  Thérèse  IJorny,  Albert  Rémy, 
Serge  Andréguy,  Albert  Glado.  Fran- 
çois Patrice,  Félix  Claude,  Robert 
Seller,  Pierre  Juvenet,  Paul  Fran - 
keur,  André  Walsey,  Amato,  Henri 
Cliarrett,  Iliiguette  Charpcnay.  Lucy 
Lancy. 

Présentation  Corporative  : Paris, 
8 janvier  1940. 


EXPLOITATION.  C«  film, 

que  l’on  suit  avec  intérêt  de  bout 
en  bout,  contient  dies  scènes  re- 
marquables, superbement  inter- 
prétées par  Pierre  Fresnay,  Le- 
doux  et  Andrée  Clément.  Cette 
dernière  a su  donner  à son  per- 
sonnage, pourtant  assez  conven- 
tionnel, une  vérité  et  un  charme 
bizarre  qui  n’est  pas  le  moindre 
intérêt  de  cette  production.  Cel- 
le-ci connaîtra  un  grand  succès 
auprès  de  tous  les  publics, 

SCENARIO.  Fri  redoutable 

bandit,  Saget  (Pierre  Fresnay),  blessé 
d'une  balle  de  revolver  ci  l’épaule 
gauche  par  les  policiers  ci  sa  pour- 
suite, est  recueilli  sur  la  route  par 
un  automobiliste  ivre,  Ludovic  Mer- 
cier (Henri  Charrctt).  Ce  dernier, 
après  _ une  absence  de  25  ans,  revient 
d'Amérique,  fortune  faite,  et  veut  ga- 
gner son  village  natal,  Châtenay-la- 
Rivière.  Peu  avant  ■ d' atteindre  le'  vil- 
lage, la  voiture  capote.  Mercier  est 
tué;  Saget,  grièvement  blessé,  prend 
les  papiers  du  mort  et  jette  le  corps 
dans  une  combe.  S/iigné  par  un  vieux 
médecin  de  Cliàtenay  (Fernand  Le- 
doux),  il  passe  pour  Ludovic  Mer- 
cier. Le  Docteur  réveille  ses  souvenirs 
d enfant  et  l’aide  à reprendre  contact. 
Connaissant  sa  véritable  identité,  il 
oblige  Ludovic  à être  le  bienfaiteur 
de  sa  petite  ville  natale. 

Toutefois,  une  jeune  fille,  Isabelle, 
surnommée  « La  Fille  du  Diable  » 
(Andrée  Clément),  ne  partage  pas  la 
sympathie  de  tous  les  villageois  pour 
Ludovic.  Elle  fait  son  possible  pour 
lui  nuire.  Au  cours  d’une  entrevue 
orageuse , Saget  lui  révèle  son  identité, 
car  il  apprend  que,  seins  le  connaître, 
elle  aime  le  personnage  de  Saget.  En 
quelques  mots,  il  lue  l'amour  île  cette 
jeune  dévoyée,  mais  elle  le  dénonce  à 
la  police.  Voyant  son  grand  homme 
arrêté,  elle  se  tue,  ne  pouvant  sup- 
porter l'idée  que  sdn  héros  soit  mort 
et  remplacé  par  un  « nuisible  » petit 
rentier. 

REALISATION.  De  très  belles 

photos  d’Armand  Thirard.  Réalisation 
très  soignée,  excellent  enregistrement. 
Des  détails  charmants,  des  extérieurs 
qui  ne  semblent  pas  chercher  la 
grandeur,  mais  qui  sont  fort  beaux. 
Dialogue  de  qualité. 

INTERPRETATION.  Pierre 

Fresnay  et  surtout  Ledoux  dominent 
très  nettement  la  distribution  qui  tou- 
tefois est  excellente.  Andrée  Clément 
a fait  une  composition  parfaite  du 
irôle  d’Isabelle  el  nous  la  reverrons 
avec  plaisir.  Serge  Andréguy,  dans  un 
rôle  de  jeune  voyou,  est  fort  bon. 


ACTUALITÉS  DU 
10  JANVIER  1946  (N°  2)  J 

Fox-Movietone.  — Un  document 
historique  Porte  de  Lilas.  — Artille-  " 
rie  légère.  — Le  ver  à soie.  — Lai  (l 
Reine  des  Rclges  assiste  à une  fête  i 
enfantine.  — Des  espions  nazis  sont  : 
exécutés.  — Nouvelle  Zélande  : Le  » 
volcan  de  Ruapeau  entre  en  activité. 

— Reprise  des  débats  au  procès  de 
Nurember.  , — Le  taxi  de  demain.  — ' 
Etats-Unis  : Arrny  bat  Navy  par  32 
à 13.  — A travers  Paris  sur  l’aile 
des  jeeps. 

Eclair-Journal — M.  Tillon  pro- 
cède à Toulouse  à la  réception  du 
1.3e  avion  « Languedoc  ».  — En  Amé- 
rique télécommande  par  radio.  — 
Les  Américains  procèdent  à la  des- 
truction méthodique  de  l’aviation 
japonaise.  — Mode  : La  joaillerie  au 
service  de  la  mode.  — Nouvelle 
Eclair  : Aux  Etats-Unis,  on  monte  des 
maisons  d’aluminium  pré-fabriquées. 

— A Rizerte  on  procède  au  carénage, 
du  croiseur  « Tourville  ».  Au  Havre, 
à partir  du  Camp  Philipp  Moilris  ies 
« G.I.s  » s’embarquent  pour  l’Amé- 
rique. — Civils  japonais  évacués  de' 
Shanghai  en  direction  du  Japon. 

Le  Général  Yamashita,  criminel  de  ( 
guerre  japonais,  passe  en  jugement. 

— Sports  : La  halle  au  bond.  — Le  i 
champion  du  monde  Rergmann  bat 
en  finale  le  champion  de  France  de  i 

Ping-Pong.  — Le  niçois  Amouretti. 

Au-dessous  de  la  mêlée  : En  rugby  ' 
à 13,  la  Sélection  Britannique  bat  la  i 

Sélection  Française  par  19  à ti. 

Poing  par  poing  : E.  Tenay  s’entraîne, 
au  Rois  de  Boulogne  en  vue  de  son  It 
prochain  match  avec  Cerdan.  — En» 
Amérique,  match  de  boxe  entre  en- 
fants. — Une  minute  avec.  Trouba- 
dour. 

Pathé  - Journal.  Extrême- 

Orient  : Le  Général  Leclerc  en  Indo-J- 
Chine.  — La  reddition  nipponne  en» 
Indo-Chine.  — Récupération  d’or  volé. 

— Destruction  d’avions  japonais.  — - 
Nuremberg.  — Dessin  animé.  — Mai-  -1 

sons  en  aluminium  aux  U.S.A. 

Etudiants  sans  abri.  — Patinage  au  i 
Bois  de  Boulogne.  — Bains  glacés  en  j 
Suède.  Patinage  de  la  Saint-Sylvestre 
en  Angleterre.  — Naissance  d’un  gosse. 

— « Revenir  ».  |! 

France- Actualités.  — Sport 

Rugby  à 13  France- Angleterre.  Ping-  1 
Pong.  — Dans  un  monde  qui  se  cher- 
che : A Ankara,  déclarations  du  Pré-' 
sident  Ismet  Inonu  devant  l’armée 
turque.  — Singapour  : quelques  ma- 
nifestations pacifiques  pour  réclamer 
un  commencement  d’autonomie.  — 
Cette  semaine  : une  visite  du  Gouver- 
neur général  de  l’Algérie,  M.  Chalai- 
gneau  à Geardaia.  — Tréboul,  village 
d’Auvergne  recouvert  par  les  eaux, 
puis  reparaissant.  — Patinage  au 
Bois  de  Boulogne.  — Pelite  cérémonie 
à Cannes  : le  premier  bain.  — Echos 
de  la  guerre  finie  : Rentrée  en  Po- 
logne des  troupes  polonaises.  — Les 
troupes  belges  qui  vont  occuper  Co- 
logne et  Aix-la-Chapelle.  — Chevaux 
américains  démobilisés  dans  les 
plaines  du  Nebraska  en  train  de 
prendre  des  vacances. 


LE  DANGER  D’AIMER 

Le  Danger  d’ Aimer,  avec  Dolorès 
del  Rio  et  Douglas  Fairbanks  Jr. 
sort  en  exclusivité  à Paris,  courant 
janvier,  sur  les  Champs-Elysées 
et  les  boulevards.  Les  scènes  de 
music-hall  et  l’intrigue  policière 
particulièrement  bien  menée  inté- 
resseront certainement  tous  les 
publics. 


TrrrrYTxxxxxxxxxxxxxxxxâ 


CIIVE 


RAPHIE 

ISE 


1 1 


« LES  MILLE  ET  UNE  NUITS  » A L’HONNEUR 


MARIAGES 

Nous  apprenons  le  mariage  de 
[Ile  Jeanne  Manevy,  fille  de  notre 
mfrère  René  Manevy,  Rédacteur 
n Chef  de  Ciné-Miroir.  avec 
[.  Maurice  Benoît-Guyot,  Rédac- 
>ur  au  journal  Libérai  ion.  La 
énédiction  nuptiale  leur  sera  dou- 
ée le  15  janvier,  à 11  heures, 
n l’église  Saint-Vincent-de-Paul, 
Paris. 

|:  Nous  apprenons  le  mariage  de 
faurice  Reiter,  récemment  rapa- 
ié  d’Allemagne,  Directeur  du 
épartcment  Format  Réduit  d’E- 
air-Journal  avec  Mademoiselle 
amille  F.  Gros-Désormcaux. 

La  cérémonie  a eu  lieu  le  27  dé- 
■mhre  dans  la  plus  stricte  inti- 
ité.  Les  témoins  étaient  M.  Robert 
archal,  Directeur  de  la  Location 
Eclair-Journal  et  M.  Digeon, 
résident  honoraire  de  Cour 
Appel. 

DEUILS 

Nous  avons  appris  avec  tris- 
sse  la  mort  subite,  à 34  ans,  des 
îites  d’une  intervention  eliirur- 
cale,  de  Mme  Paule  Hutzler, 
énaristc  du  film  Blondine  et  de 
nnbieux  documentaires.  Mme  Pau- 
Hutzler  était  la  femme  de 
. Paul-Edmond  Deeharme,  direc- 
ur  des  productions  Alcina.  Les 
tsèques  ont  eu  lieu  le  8 jan- 
er  à Saint-Philippe-du-Roule. 

Nous  apprenons  la  mort  du  Ba- 
il d’Alexandry  d’Orengiani,  Com- 
andeur  de  la  Légion  d’Honneur, 
■re  du  Directeur  de  Production 
ed  d’Orengiani. 

REMERCIEMENTS 

M.  Roger  Richebé,  devant  l’im- 
issibiüté  de  répondre  à toutes 
s marques  de  sympathie  qu’il  a 
çues  à l’occasion  de  la  mort  de 
li  n père,  Léon  Richebé,  vous  prie 
■ trouver  ici  l’expression  de  ses 
ncères  remerciements. 

iC’est  au  cours  de  l’année  1940, 
ic  sera  réalisé  le  scénario  de  La 
lit  du  Sortilège  dont  l’auteur, 
. Bardabaux,  a reçu  le  deuxième 
•and  Prix  du  Retour,  organisé 
r l’hebdomadaire  « Opéra» 


LES  EXCLUSIVITÉS 

A LONDRES 

SEMAINE 

DU  4 AU  11  JANVIER  1946 
Les  fllms  nouveaux  sont  indiqués 
en  caractères  gras) 

i FILMS  FRANÇAIS  ~~ 

Us  Kids  (Nous  les  Gosses)  (21  dé- 
cembre), Academy. 

La  Mort  du  Cygne  (reprise). 

(20  déc.).  Studio  One. 

! FILM  RUSSE 

Les  Enfants  de  l’Arctique  et  Ma- 
riage (16  déc.),  Tatler. 

FILMS  AMERICAINS 

Those  Enciearing  Chances  (0 

janvier).  Tivoli. 

The  Bandit  of  Shenwood  Fonest 

(0  janvier),  Gaumont  et  Marble 
Ai'Cih  Pavilion. 

(Vnchons  Aweigh  (4  janvier). 
Empire. 

Xitty  (28  déc.),  Carlton. 
lonfidential  Agent  (28  déc.),  War- 
ner. 

"lie  Slork  Club  (7  déc.),  Plaza. 
rhe  Ilouse  on  92 nd  Street  (20  déc.), 
Odéon,  Leic.  Sq. 

Vonder  Man  (Technicolor)  (3  déc.), 
Lcicester  Sq.  Théâtre. 

Laptain  Kidd  (23  nov.),  London 
Pavilion. 

FILMS  BRITANNIQUES 

1ère  cornes  the  Sun  (0  janv.), 
Tivoli. 

iésar  et  Cléopâtre  (Technicolor) 
(13  déc.),  Odéon  de  Marble  Arch. 
’irief  Encounler  (20  nov.),  New 
Gallery. 


Une  très  importante  cérémonie 
officielle  vient  d’avoir  lieu  à 
Toulouse  pour  fêter  la  construc- 
tion du  13"  union  « Languedoc- 
lfil  » que  les  ouvriers  de  la  Com- 
pagnie Aérosudest,  grâce  à leurs 
efforts  redoublés,  ont  réalisé  dans 
un  temps  record,  malgré  des 
conditions  parfois  difficiles. 

M.  Charles  Tillon,  ministre  de 
l’Armement,  avait  tenu  à présider 
lui-même  cette  manifestation  à 
l’issue  de  laquelle  fut  projetée, 
devant  le  ministre  et  les  ouvriers 
de  la  S.N.C.A.S.E. , la  grande  pro- 


FILMS  DIS. P A 

La  société  Dis.pa  tient  à préci- 
ser que,  malgré  les  bruits  qui  ont 
couru,  elle  est  définitivement  ins- 
tallée 3,  rue  Troyon. 

D’autre  part  M.  Gontard,  l’actuel 
directeur  s’est  adjoint  M.  Guy  La- 
court,  bien  connu  dans  les  milieux 
cinématographiques  et  particuliè- 
rement dans  les  milieux  produc- 
tion. 

PROCHAINE  EXCLUSIVITÉ 
DE  LUNEGARDE 

On  annonce  la  prochaine  sortie 
en  exclusivité  à Paris  de  Lune- 
garde,  la  dernière  création  de  Ga- 
bv  Morlay.  Cette  œuvre,  tirée 
d’un  roman  célèbre,  met  en  scène 
des  personnages  en  proie  aux  des- 
tins les  plus  dramatiques.  De  la 
solitude  d’un  vieux  château  où  le 
Comte  de  Lunegarde  ressasse  son 
amertume,  aux  bars  interlopes 
d’Ismadia,  aux  confins  de  la  Mer 
Rouge,  c’est  toute  l’aventure  qui 
mène  ses  héros  vers  leur  dé- 
chéance ou  leur  délivrance. 

Lucien  Nat,  Gisèle  Pascal,  Gé- 
rard Landry,  Jean  Tissier,  Satur- 
nin Fabre.  Lise  Delamare  sont 
les  interprètes  de  Lunegarde  qui 
passera  bientôt  en  exclusivité  à 
F « Eldorado  »,  à F « Impérial  », 
aux  « Portiques  » et  au  » Ciné- 
cran  ». 


Fred  Mac  Murray  et  Barbara  StanwieJ; 
dans  le  grand  film  américain 
Assurance  sur  la  Mort 
(Double  Indemnity) 

(Paramount .) 


SUCCÈS  D’EXPLOITATION 
DE  SOLDATS  SANS  UNIFORME 

Soldats  sans  uniforme  dont  la 
sortie  générale  à Paris  aura  lieu 
à partir  du  16  janvier,  poursuit 
une  excellente  carrière  en  pro- 
vince. Présenté  à Bordeaux  au 
cours  d’un  gala  au  « Français  », 
de  vigoureux  applaudissements 
ont  ponctué  les  différentes  scènes 
du  film.  Parmi  les  résultats  déjà 
publiés,  citons  la  salle  de  M.  Sy- 
Phaut,  à Epernay,  où  le  record  des 
locations  a été  battu.  Partout, 
c’est  un  succès  commercial  assuré. 


duction  Universal  en  Technicolor 
Les  Mille  et  Une  Nuits,  dont  la 
ravissante  Maria  Montez  est  la 
vedette  avec  .Ton  Hall  et  Sabu. 
Ajoutons  que  l’assistance  fut  una- 
nime à souhaiter  que  ce  beau  film 
puisse  bientôt  sortir. 

Grâce  à la  courtoisie  de  la 
Compagnie  Aérosudest,  M.  Etienne 
Deseombey,  Administrateur  d’Uni- 
versal-Film,  accompagné  de  son 
Chef  de  Publicité,  M.  Raphaël 
Bernard,  étaient  venus  spéciale- 
ment de  Paris  en  avion  pour  as- 
sister à cette  manifestation. 


Aimé  Clariond  et  Gérard  Néry 
dans  J’ai  17  ans. 

(Pat  hé -Con  sorti  a m .> 


L’AGENDA  PROGRAMMATION 
DISCINA 

VIENT  DE  PARAITRE 

Signalons  à nos  lecteurs  le  re- 
marquable agenda  que  la  société 
Discina  vient  d’envoyer  à ses 
clients  directeurs.  Il  est  relié  à 
l’italienne,  en  large.  Les  program- 
mes de  chaque  semaine,  leurs 
conditions  et  leurs  résultats  s’y 
inscriront  aisément.  Il  est  mince, 
bien  cartonné  et  tient  juste  dans 
la  poche. 

L’auteur  en  est  Jean  Mounier, 
Directeur  de  la  publicité  de  Dis- 
cina. 

LES  FRANÇAIS 
A HOLLYWOOD 

La  colonie  française  d’Hollywood 
travaille  toujours  activement.  Aux 
studios  de  la  Warner,  Robert  Flo- 
rey,  qui  fut  journaliste  à Paris 
avant  de  devenir  l’un  des  princi- 
paux metteurs  en  scène  d’Holly- 
wood, tourne  un  nouveau  film 
The  Beast  With  Fiwe  Fingers.  Son 
compatriote  Jean  Masson,  de  pas- 
sage à Los  Angelès  est  venu  lui 
rendre  visite.  Quant  à Victor  Fran- 
cen  il  tourne  précisément  dans  le 
film  de  Robert  Florey,  le  rôle  d’un 
pianiste  paralysé,  aux  côtés  de  Ro- 
bert Aida,  Andréa  King  et  Peter 
Lorre. 

MICHELINE  CHEIREL 
EST  ENGAGÉE 

PAR  COLUMBIA  PICTURES 

La  charmante  vedette  française 
Micheline  Cheirel,  qui  est  à Holly- 
wood depuis  1939,  vient  d’être  en- 
gagée par  Columbia  pour  interpré- 
ter le  rôle  principal  d’un  film 
policier  extraordinaire  : So  dark 
the  Night  (La  Nuit  si  sombre), 
dont  la  mise  en  scène  sera  assurée 
par  Joseph  H.  Lewis,  le  réalisa- 
teur de  My  naine  is  Julia  Ross  qui 
triomphe  actuellement  à New  Yorlc. 


LES  EXCLUSIVITÉS 

A BRUXELLES 

(Les  nouveaux  films  sont  indiqués 
en  caractères  gras) 

SEMAINE  DU  4 AU  10  JANV.  19-16 

FILMS  FRANÇAIS 

1™  SEMAINE 

Val  d'Enfer,  Cinéphone. 

2»  SEMAINE 

Après  Mein  Kampf  . . . mes 

Crimes,  Normandie. 

3e  SEMAINE 

Le  Roi  des  Resquilleurs  1945,  Am- 
bassadeurs, 

Volpone,  Le  Roy. 

Les  Misérables  (en  2 époques), 
Marivaux. 

Les  Disparus  de  Saint-Agil  (re- 
prise), Coliséum. 

FILMS  AMERICAINS 

l'°  SEMAINE 

Les  Fils  du  Dragon  (V.O.),  Clnir- 
ühill. 

La  Vraie  Gloire,  Galeries. 

Storm g Weather,  Lutétia. 

2»  SEMAINE 

Les  Mille  et  une  Nuits,  Roxy. 

3«  SEMAINE 

Le  Tiésor  Secret  de  Tarzan  (D.), 
Pathé  l’a  lace. 

Hollywood  Canleen  (V.O.),  Stuart 
et  Arenberg. 

.4  chaque  Aube  je  meurs,  Croslv, 
Léopold-III. 

4“  SEMAINE 

Débuts  à Broadway  (Babes  on 
Broadway)  (V.O.),  Caméo. 

Le  Suspect  (V.O.),  Beaux  Arts. 

Le  Spectre  de  Frankenstein  (V.O.), 
Cincvox. 

»«  SEMAINE 

Les  Voyages  de  Gulliver  (V.O.), 
Clin  rchill. 

J’avais  cinq  fils  (V.O.),  Cincmax, 
Vog. 

LES  EXCLUSIVITÉS 

A GENÈVE 

(Les  nouveaux  films  sont  indiqués 
en  caractères  gras) 

DU  29  DEC.  AU  4 JANV.  1940 

FILMS  FRANÇAIS 

Monsieur  la  Souris,  Alhambra. 
Le  Nouveau  Roi  des  Resquil- 
leurs, Rialto. 

Raphaël  le  Tatoué,  Apollo. 

Histoire  de  rire,  Trianon. 

Simplet,  Carouge  Cinéma. 

Le  Comte  de  Monte-Cristo,  Central. 

FILMS  AMERICAINS 

L'Extravagant  M . Casanova, 

(Gary  Coope'r),  A.B.C. 

Quelle  drôle  de  Fantôme, 

Hollywood. 

Mon  ami  Flicfia  (technicolor), 
Rio. 

C’est  arrivé  Demain,  Studio  10. 

FILM  ALLEMAND 

Les  Aventures  ilu  Baron  de  Crac 
(Agfacolor)  (D.F.),  Corso. 

FILM  ITALIEN 

La  Fiancée  récalcitrante  (2"  sim.), 
Molard. 

SEMAINE  DU  5 AU  11  JANV.  1946 

FILMS  FRANÇAIS 

Une  Vie  de  Chien,  Molard. 
Barnabe,  Trianon. 

Premier  Bal,  Carouge  Cinéma. 

FILMS  AMERICAINS 

Le  Retour  du  Vampire,  Apollo. 

FILM  ITALIEN 

Après  nous  divorcerons,  Corso. 
(Pas  de  changement  sur  la  semaine 
précédente  pour  les  autres  .salles.) 

12 


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LES  EXCLUSIVITÉS 

A PARIS 

SEMAINE  DU  9 AU  15  !ANV.  1940 

1 FILM  NOUVEAU 


FILMS  FRANÇAIS 
OU  ETRANGERS  DOURLES 


îro  SEMAINE 

André  Hardy  s’enflamme 

(M.G.M.),  Rex  (Il  janvier). 

Variétés  (Pathé-Consortium)  (réé- 
dition), Ermitage  (H  déc.) 

Boule  de  Suif  (Consortium  du 
Film)  (2e  vision),  Panthéon  (9 
janvier. 

Nais  (C.P.L.F.-Gaumoirt)  (2e  vision). 
Royal  Haussmann  (9  janvier). 

3"  SEMAINE 

l,e  liai  des  Resquilleurs  1915 
(Gray-Film),  Paramount  (27  déc.). 

4e  SEMAINE 

Le  Jugement  Dernier  (Minelrva), 
Max-Linder,  César  (19  déc.). 

()e  SEMAINE 

Sortilèges  (Discina),  Balzac,  Hel- 
der,  Vivicnnc,  Scala  (5  déc.). 

La  Ferme  du  Pendu  (Corona), 
Normandie  (5  déc.). 

7«  SEMAINE 

La  Fille  aux  Veux  Gris  (Minerva), 
Le  Français  (2S  nov.). 

La  Veuve  Joyeuse  (M.G.M.),  Ciné- 
monde-Opéra,  La  Royale  (28  no- 
vembre). 

8e  SEMAINE 

Seul  dans  la  Nuit  (Pathé-Consor- 
tium), Impérial,  Cinécran,  (21 
novembre). 

VERSIONS  ORIGINALES 


3e  SEMAINE 

Les  Fils  du  Dragon  (M.G.M.), 
Gaumont-Palace  (20  déc.). 

Bozambo  (reprise)  (Régina),  Ciné- 
Presse-Elysées  et  Radio-Cite- 
Opéra  (26  déc.). 

La  Mousson  (reprise)  (Fox),  Ave- 
nue (26  déc.). 

4»  SEMAINE 

Le  Livre  de  la  Jungle  (Régina), 
Colisée,  Aubert  Palace,  Club  des 
Vedettes  (19  décembre). 

2.000  Femmes  (C. P. L. F. -Gaumont), 
Lord-Byron  (19  déc.). 

Service  Serret  (National-Film- 
Ilist.),  Portiques,  Eldorado  (19 
décembre). 

La  Dernière  Chance  (Di.s.pa), 
Biarritz  (19  décembre). 

Ladu  Hamilton  (Régina),  Made- 
leine (20  décembre, 

5»  SEMAINE 

Sons  les  Verrous  (M.G.M.)  (reprise), 
Cinéphone-Elysées. 

0'  SEMAINE 

L’Homme  en  Gris  (Minerva),  Ch 
méo.  Studio  de  l’Etoile  (5  déc.). 

Les  Bébés  turbulents  (Paramount) 
(reprise),  Elysées-Cinéma  (5  dé- 
cembre). 

7'  SEMAINE 

Aventures  en  Birmanie  (Warner). 
Triomphe  (28  nov.). 

9e  SEMAINE 

30  Secondes  sur  Tokio  (M.G.M.), 
Marivaux  (14  novembre). 

14e  SEMAINE 

Fantôme  à Vendre  (Régina)  (reprise) 
Marheuf  (10  octobre) 


SORTIES  GENERALES 
A PARIS 

SEMAINE  DU  9 AU  15  JANV.  1940 
FILMS  FRANÇAIS 
Untel  Père  et  Fils  (Columbia). 

La  Boite  aux  Rêves  (Discina). 
Marie-la-Misère  (Vedis) . 

La  Rèale  du  Jeu  (D.P.F.). 

Le  Mystère  Saint-Val  (C.C.F.C.). 

FILMS  DOUBLÉS 
Nous  irons  à Paris  (Columbia). 
La  Femme  aux  Brillants  (Para- 
mount. 

Prisonnier  du  Passé  (M.G.M). 

J.cs  4 Plumes  Blanches  (Régina). 
Par  la  Porte  d'Or  (Paramount). 
Sergent  York  (Warner). 


N N O N C E 


Demandes  et  oiTres  d’emploi  : 5 fr. 
la  ligne.  — Autres  annonces  : 75  fr.  la 
ligne.  — Ventes  de  salles  : 100  Tir.  la 
ligne.  — Ventes  de  films  : 300  fr.  la 
ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
journal,  2 fr.  de  supplément  pour 
France  ci  Empire  Français;  4 fr.  pour 
l’Etranger.  Les  petites  annonces  sont 
payables  d’avance.  L’administration  du 
journal  décline  toute  responsabilité 
quant  à leur  teneur. 


OFFRES  D’EMPLOI 


Cherchons  représentant  région  pa- 
risienne, sérieuses  références. 

Ecrire  au  journal  R.H.C. 


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VENDREDI  18  JANVIER  1946 

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MARDI  22  JANVIER  1946 

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CINE 


Les  Exploitants  continuent 
la  Grève  des  Actualités 

Aucun  accord  n’est  encore  intervenu  cette 
semaine  entre  les  Syndicats  des  Exploitants  et 
les  différentes  firmes  d’Actualités.  En  effet,  les 
Directeurs  et  Propriétaires  de  salles  restent 
sur  leur  décision  de  ne  signer  aucun  contrat 
au  tarif  actuel  avec  minimum  garanti.  Par 
contre,  M.  Weil-Lorac,  délégué  général  de  la 
Chambre  Syndicale  de  la  Presse  Filmée,  pré- 
cise que  les  éditeurs  d’actualités  ont  l’intention 
d’appliquer  de  façon  stricte  les  tarifs  homolo- 
gués par  la  décision  ministérielle  du  26  dé- 
cembre que  nous  avons  publiée  in  extenso  dans 
notre  dernier  numéro. 

Ces  tarifs,  d’ailleurs,  ne  permettent  actuel- 
lement aux  éditeurs  aucun  bénéfice  puisqu’en 
effet  les  frais  généraux  ont  augmenté  depuis 
la  guerre  d’un  coefficient  largement  supérieur 
à celui  appliqué  aux  tarifs  de  location  qui  n’est 
que  de  trois.  De  plus,  les  exploitants,  qui  ne 
semblent  tenir  aucun  compte  des  désirs  du 
public,  protestent  contre  ces  prix  pour  l’excel- 
lente rajson  que  l’application  du  monopole  les 
avaient  en  quelque  sorte  avantagés,  mais  ils 
peuvent  se  reclasser  d’eux-mêmes  et  ne  passer 
qu’en  deuxième  ou  troisième  semaine  les  jour- 
naux de  leur  choix,  comme  ils  le  faisaient 
avant  la  guerre. 

Toutefois,  sur  les  4.000  salles  environ  qui 
fonctionnent  en  France  et  en  Afrique  du 
Nord,  850  ont,  jusqu’à  ce  jour,  signé  des  con- 
trats avec  les  journaux  filmés  et  ce  chiffre  ne 
comprend  ni  le  circuit  Pathé  qui  donne  à son 
programme,  le  « Pathé-Journal  » dont  la  pro- 
duction dépend  de  la  même  société,  ni  le  cir- 
cuit S.O.G.E.C,  qui  passe  les  « Actualités 
Françaises  »,  ni  le  circuit  Gaumont  qui,  comme 
Pathé,  aura,  à partir  du  30  janvier,  son  propre 
journal  filmé  sous  le  titre  « Actualités  Gau- 
mont ». 

Notre  rôle  n’est  pas  de  prendre  parti  dans  ce 
conflit  mais  d’informer. 

Or,  il^  semble  que  les  Exploitants  devront 
céder,  d’autant  plus  que,  dans  certaines  salles, 
le  public  a manifesté  son  désir  de  voir  le- 
actualités. 


LE  CINÉMA  FRANÇAIS 

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“G0UPI-MAINS-R0UGES” 
triomphe  à New-York 

Ainsi  que  nous  l’avons  annoncé,  le  film  de 
Jacques  Becker  : Goupi  Mains-Rouges  est  ac- 
tuellement présenté  par  la  M.G.M.  a New 
York  avec  un  immense  succès,  sous  le  titre  : 

It  Happened  at  the  Inn  (C’est  arrivé  à l’Au- 
berge). 

Devant  le  « 55th  Street  Playhouse  »,  où 
le  film  est  affiché,  se  forment  d’impression- 
nar.tes  files  d’attente. 

Goupi  a été  accueilli  chaleureusement  par 
la  critique  new  yorkaise.  Le  New  York  Times 
le  qualifie  de  « film  fascinant  avec  une  distri- 
bution magnifique  ».  Le  New  York  Herald 
s’émerveille  que  « tant  d’énergie,  tant  de 
moyens  techniques  et  artistiques  aient  pu 
être  déployés  par  le  génie  français  malgré 
l’occupation  ».  Le  Brooklyn  Eagle  conclut  : 

« C’est  une  joie  de  voir  un  film  français  de 
cette  classe  ». 

Rappelons  que  le  film  est,  pour  l’instant, 
présenté  en  version  française,  avec  sous-titres 
en  anglais.  Il  va  être  incessamment  doublé 
en  anglais  et  sera  distribué  par  la  M.G.M. 
dar.s  toutes  les  villes  américaines. 

C’est  le  premier  des  trois  films  français 
(les  deux  autres  étant  : Remorques  et  Les 
Anges  du  Péché ) qui  bénéficieront  de  la  ver- 
sion américaine  doublée. 


REVUE  HEBDOMADAIRE 

Tél.  : DID.  85-35  (3  lignes)  Chèques  Postaux 

n°  706-90,  Paris.  Reg.  du  Com.,  Seine  n°  216.468  B. 
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Rédacteur  en  Chef  par  intérim  : A.  TOE 
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Périodique,  Technique  et  Professionnelle. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Les  Américains  inquiets 
de  la  situation  en  Europe 


♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦ 


New  York.  — Un  porte-parole  de  l’American 
State  Department  (Département  d’Etat  des 
U.S.A.),  a déclaré  qu’on  envisageait  à Washing- 
ton avec  beaucoup  d’inquiétude  la  situation  ci- 
nématographique actuelle  en  Europe.  La  projec- 
tion des  productions  d’Hollywood  continuant, 
dans  la  plupart  des  pays  du  Continent  ,à  subir 
de  très  graves  restrictions. 

On  espère,  dans  les  milieux  autorisés,  que  la 
conférence  commerciale  internationale  qui  doit 
se  tenir  à New  York  au  printemps  prochain 
trouvera  au  moins  une  solution  partielle  pour 
mettre  fin  à cette  situation.  Les  compagnies  amé- 
ricaines de  cinéma  ayant  des  services  de  dis- 
tribution en  Europe  ont  été  toutefois  averties 
qu’elles  devaient  s’attendre  à une  lutte  très 
dure  pendant  au  moins  encore  trois  années. 


Cette  jeune  tille  n’est  pas  une  vedette  « sophistiquée  » 
mais  une  charmante  paysanne  de  l’Aveyron 
qui  incarne  l’un  des  principaux  rôles  du  film 
de  Georges  Rouquier,  Farrebique. 

( Prod . Ecran  Français-Lallier.) 


Arthur  Rank  va  distribuer 
en  Angleterre  les  meilleurs  films 
de  la  Production  Française 


Londres.  — A la  suite  de  négociations  enta- 
mées par  M.  .1.  Arthur  Rank  et  qui  ont  été 
conclues  cette  semaine,  un  accord  franco-bri- 
tannique vient  d’être  signé  concernant  la  dis- 
tribution en  Angleterre  d’un  certain  nombre 
de  productions  françaises. 

Voici  le  communiqué  que  le  Service  de  Presse 
de  la  Société  d’Arthur  Rank,  « Eagle-Lion-Dis- 
tribution  » a adressé  aux  journaux  britan- 
niques : 

« Les  meilleurs  films  de  la  production  fran- 
çaise seront  désormais  accessibles  aux  specta- 
teurs des  cinémas  dans  toute  la  Grarde-Bre- 
tagne  au  cours  de  l’année  1946.  Ceci  est  le 
résultat  de  longues  négociations  menées  par 
J.  Arthur  Rank  et  qui  ont  enfin  abouti  cette 
semaine.  Six  productions  françaises  seront  dis- 
tribuées par  Eagle  Lion  et  G.F.D.  (Gérerai 
Films  Distributors)  et  projetées  sur  les  écrans 
des  circuits  Odéon  et  Gaumont,  ainsi  que  par 
les  exploitants  indépendants. 

Suivant  les  principes  de  Eagle-Lion  Dis- 
tributors, qui  distribuent  dans  le  monde  de' 
films  britanniques  qu’ils  aient  été  ou  non  réa- 
lisés par  l’organisation  Rank,  le  nouvel  accord 
concernant  la  distribution  de  films  français 
en  Angleterre  sera  ouvert  à tous  les  produc- 
teurs français,  à condition  que  leurs  films 
soiert  d’une  aualité  suffisante  et  présenter' 
un  attrait  susceptible  d’intéresser  le  public 
international.  Tous  les  films  qui  rempliront 
ces  conditions  seront  doublés  en  anglais. 


On  pense  que  le  nombre  de  films  français 
produits  en  1946  sera  de  60  à 70,  a déclaré 
M.  E.T.  Carr,  directeur  général  de  Eagle-Lion 
Notre  tâche  sera  de  les  visionner  et  de  choi- 
sir ceux  que  nous  pourrons  montrer  en  An- 
gleterre. Je  ne  pense  pas  qu’il  y en  ait  plus 
d’une  douzaine. 

Nos  associés  français  — C.P.L. F. -Gau- 
mont   et  nos  collaborateurs  de  Londres, 

ont  déjà  visionné  environ.  30  films  et  parmi 
eux,  les  six  premiers  ont  été  choisis.  Les  deux 
premières  productions  distribuées  par  Eagle- 
Lion  seront  L’Eternel  Retour  (Eternal  Love)- 
de  Jean  Cocteau  et  l’histoire  de  la  vie  roman- 
tique de  Berlioz,  La  Symphonie  Fantastique. 

Le  premier  a été  loué  et  sera  projeté  dans 
le  West  End  de  Londres  au  « New  Curzon 
Cinéma  »,  qui  fera  sa  réouverture,  après 
avoir  été,  pendant  plusieurs  années,  réquisi- 
tionné pour  service  de  guerre,  avec  L’Eter- 
nel Retour.  La  première  de  gala  de  ce  film 
est  prévu©  au  début  de  février  (1). 

Le  nouvel  accord  Rank  aura  pour  résultat 
que  le  public  anglais  aura  désormais  la  pos- 
sibilité de  voir  des  films  qui  ont  été  grande- 
ment appréciés  par  les  critiques  nationaux, 
mais  qui  jusqu’à  ce  jour  n’avaient  été  pro- 
jetés que  d’une  marière  limitée,  dans  des 
petits  cinémas  du  West  End  de  Londres.  De 
nouvelles  vedettes,  de  nouveaux  metteurs  en 
scène  et,  dans  bien  des  cas,  une  nouvelle 

(1)  N.D.L.R.  : 14  février. 


2 

c 


♦ ♦ ♦♦♦  ♦♦  ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦  ♦ 


CIME 


RAPHIE  EXXXIXXXXIXTTTXXXXXTXXXî 


technique  de  l’écran,  seront  ainsi  présentés 
dans  tous  les  cinémas  des  Iles  britanniques 
et  un  afflux  constant  des  meilleures  produc- 
tions françaises  sera  maintenu. 

L’ Eternel  Retour  a eu  un  succès  triomphal 
sur  le  continent  et  s’est  vu  attribuer  le  « Chal- 
lenge International  » de  Belgique.  Ce  film 
nous  présente  trois  nouvelles  vedettes  et  le 
nouveau  metteur  en  scène  Jean  Delannoy,  qui 
est  à la  tête  des  nouveaux  metteurs  er,  scène 
de  l’école  française.  L’auteur,  Jean  Cocteau, 
a édifié  son  intrigue  cinématographique  sur 
l’éternelle  histoire  d’amour  de  Tristan  et 
Iseult,  dans  un  cadre  moderne. 

Ce  nouvel  accord  Rank,  venant  après  la 
création  de  la  United  World  Pictures  Corpo- 
ration pour  la  distribution  de  huit  films  amé- 
ricains dans  ce  pays  et  de  huit  films  britan- 
niques en  Amérique,  assurera  un  échange  ré- 
ciproque similaire  de  productions  et  permettra 
à chacun  de  ces  pays  de  voir  les  meilleurs 
films  produits  par  l’autre. 

Nous  annoncerons  sous  peu  le  rom  des  nou- 
veaux films  français  choisis  pour  être  projetés 
dans  ce  pays  d’après  leur  valeur  interna- 
tionale ». 

R.-W.  Fowler. 

♦ 

Plus  d’importation 
de  Films  américains 
en  Hollande  ? 

Amsterdam.  L’organisation  officielle  du 

cinéma  aux  Pays-Bas  » Union  du  Cinéma  Hol- 
landais » a décidé  de  refuser  désormais  l’impor- 
tation dans  ce  pays  de  tous  les  films  des 
huit  grandes  compagnies  cinématographiques 
américaines.  On  sait  que  ces  huit  compagnies 
(major  companies)  qui  comprennent  Columbia, 
Fox,  Paramount,  R. K. O.,  Universal,  Uni- 

ted  Artists,  Warners,  avaient  formé  récemment 
un  « pool  » connu  sous  le  nom  de  « Motion 
Picture  Export  Association  » destiné  à prendre 
en  main  les  problèmes  d’exportations,  notam- 
ment celui  de  la  Hollande.  Le  Président  de 
ce  « pool  » est  celui  de  l’organisation  Hays 
M.  Eric  A.  Johnston.  En  Hollande,  ce  pool,  qui 
distribuait  les  films  des  huit  grandes  compa- 
gnies américaines  s’intitulait  « Compagnie 
Américaine  de  Distribution  ». 

La  raison  évoquée  par  P « Union  du  Cinéma 
Hollandais  » est  que  le  taux  de  location  et 
les  minimums  garantis  demandés  par  les  Amé- 
ricains sont  trop  élevés  et  aussi  parce  que  la 
Compagnie  Américaine  de  Distribution  veut 
traiter  avec  les  propriétaires  de  cinémas  sans 
passer  par  l’Union  Cinéma. 

En  conséquence,  aucun  nouveau  film  améri- 
cain ne  sera  projeté  en  Hollande,  à moins  que 
la  Compagnie  Américaine  de  Distribution  réus- 
sisse à louer  ces  films  directement  aux  exploi- 
tants. 

La  Compagnie  britannique  d’Arthur  Rank, 
« Eagle  Lion  » a récemment  ouvert  des  bureaux 
à Amsterdam  et  vient  de  présenter  trois  films 
anglais  qui  ont  remporté  un  très  grand  succès  : 
Henri / IV,  Waterloo  Rond,  et  2.0,00  Femmes. 

Si  les  Américains  abandonnent  le  marché, 
l’Angleterre  espère  importer  environ  100  films 
sur  le  marché  hollandais  en  1946.  La  France 
suivrait  avec  60  films  et  la  Russie  avec  10. 

On  annonce  également  la  présentation  de  huit 
productions  hollandaises,  que  l’on  dit  très  su- 
périeures à celles  qui  étaient  réalisées  avant 
la  guerre.  L’une  de  celles-ci,  intitulée  Résis- 
tance en  Hollande  et  un  grand  film  d’action 
Pas  plus  que  9 années  sont  annoncées  comme 
des  succès  certains. 


A.  TOE  A MARSEILLE 

Notre  rédacteur  en  chef  intérimaire,  A.  Toé, 
est  descendu  à Marseille,  où  il  restera  jusqu’à 
la  fin  de  la  semaine  prochaine. 

Pendant  son  séjour  dans  la  grande  cité  pho- 
céenne, M.  Toé.  prendra  contact  ave  les  princi- 
pales personnalités  marseillaises  du  Cinéma. 

Nous  publierons  dans  notre  numéro  du  J 
février  les  résultats  de  son  enquête  sur  l’acti- 
vité du  Cinéma  dans  la  Région  du  Midi. 


Une  détaxation  pour 
les  meilleurs  Films 

Plusieurs  journaux  ont  annoncé  qu’une  dé- 
taxation de  H)  à 12  %,  lors  de  leur  projection, 
serait  accordée  à des  films  classés  dans  une 
catégorie  spéciale.  Cette  sélection,  opérée  sur 
l’ensemble  de  la  production  française  annuelle, 
accorderait  le  privilège  de  la  détaxation  au 
quart  environ  de  notre  production. 

Avant  de  s’arrêter  définitivement  à ce  projet, 
le  Ministre  de  l’Information  avait  envisagé 
plusieurs  solutions  : tout  d’abord  primer  seu- 
lement quelques  films  reconnus  indiscutable- 
ment comme  les  meilleures  /productions  de 
l’année;  mais  cela  limitait  trop  le  nombre  de 
celles-ci.  Pour  augmenter  cette  quantité,  il  fut 
question  de  porter  à six,  puis  à vingt,  le  nom- 
bre de  films  favorisés.  Cependant  les  problèmes 
actuels  qui  hantent  les  producteurs  ne  laissent 
nullement  prévoir  le  rythme  de  leur  activité; 
ces  chiffres  devenaient  hasardeux. 

M.  André  Malraux  s’arrêta  donc  à une  solu- 
tion qui  lui  parut  plus  équitable  ; la  détaxation 
de  10  à 12  % serait  accordée  au  quart  de  la 
production. 

Depuis  que  ce  projet  est  connu,  les  observa- 
tions les  plus  diverses  ont  été  émises.  Elles 
ont  trait  à la  constitution  du  Comité  Supérieur 
du  Cinéma,  chargé  d’apprécier  la  qualité  des 
films;  au  pourcentage  des  productions  privi- 
légiées; à l’efficacité  d’une  détaxation  de  10 
à 12  %. 

Il  ne  nous  appartient  pas  de  juger  de  la  ques- 
tion. Rappelons  seulement  que  ce  projet  naît 
au  moment  où  les  producteurs  et  exploitants 
espèrent  obtenir  du  Ministère  des  Finances  une 
détaxation  générale,  qui  aiderait  tous  les  pro- 
ducteurs et  soulagerait  toute  l’exploitation.  Il 
faut  penser  que  la  récompense  prévue  pour  les 
films  de  première  qualité  viendra  compléter  la 
détaxe  générale. 

Les  Gouvernements 
américain  et  anglais 
ont  présenté  à Paris 
“ La  Vraie  Gloire  ” 


Le  15  janvier,  au  cours  d’une  projection  or- 
ganisée par  la  Société  (Columbia-Films  S.  A., 
a été  présenté  au  Cinéma  La  Royale,  à Paris, 
le  film  La  Vraie  Gloire  (The  true  Glory). 

C’est  en  présence  des  représentants  de  l’Am- 
bassade des  Etats-Unis  et  de  celle  de  la  Grande- 
Bretagne  qu’eut  lieu  cette  présentation.  Des 
personnalités  du  monde  cinématographique 
étaient  également  dans  la  salle. 

Ce  grand  documentaire  obtint  auprès  des 
invités  un  très  grand  succès. 

Il  est  difficile  de  résumer  un  film  dont  la 
qualité  exceptionnelle  réside  dans  la  prise  de 
vues  et  le  commentaire  (pii  l’accompagne.  La 
Vraie  Gloire  est  une  évocation  puissante  des 
combats  acharnés  qui  se  déroulèrent  sur  les 
côtes  normandes  pour  se  poursuivre  à travers 
France,  Belgique,  Hollande  jusqu’au  cœur  même 
de  la  capitale  du  « Grand  Reich  » Berlin...  et 
la  vision  des  images  dantesques  de  cette  épo- 
pée unique  dans  l’histoire  du  monde,  fait 
naître  chez  le  spectateur  une  indicible  émotion. 

La  supériorité  de  ce  film  sur  d’autres  produc- 
tions ayant  trait  à la  dernière  guerre  réside 
dans  le  fait  que  tout  y est  absolument  authen- 
tique et  que  les  prises  de  vues  furent  celles  que 
l’on  fit  sur  ces  champs  de  bataille,  dans  les 
villes  libérées,  dans  les  camps  de  concentra- 
tion. 

Un  habile  montage  a pu  donner  la  cohérence 
aux  prises  diverses  des  cameramen  correspon- 
français,  polonais,  belges,  hollandais,  tchécos- 
dants  de  guerre  américains,  anglais,  canadiens, 
lovaques,  norvégiens. 

Ce  film  qui  est  sorti  le  lendemain  en  double 
exclusivité  sur  les  écrans  de  « La  Royale  » 
et  du  a Cinémonde-Opéra  » présente  les  plus 
belles,  en  même  temps  que  les  plus  tristes, 
images  de  l’histoire  de  cette  guerre. 

A.  Toé. 


Constance  Cummings  et  Kay  Hammond  dans  le 
grand  film  anglais  en  Technicolor  de  Noël  Coward, 
L’Esprit  s’amuse  (Blithe  Spirit),  qui  va  sortir 
le  25  janvier  au  « Rex  » et  à I’  « Ermitage  ». 

(C. P. L. F. -Gaumont.) 

M.Paul  Ambielh  démissionnedeiaD.P.F. 


Devant  la  situation  difficile  dans  laquelle 
se  trouvent  actuellement  la  production  et  la 
distribution  cinématographique  en  France, 
M.  Paul  Ambielh,  désirant  rester  dans  l’expec- 
tative, a repris  sa  liberté  en  démissionnant 
de  son  poste  de  Directeur-Président  général  de 
la  Société  de  Distribution  Parisienne  de  Films 
(D.P.F.),  ceci  en  plein  accord  avec  ses  collè- 
gues du  Conseil  d’administration  de  cette  So- 
ciété qui  l’ont  remercié  du  résultat  de  sa 
gestion. 

Momentanément,  Paul  Ambielh,  l’un  des 
pionniers  de  notre  industrie  où  il  compte 
37  ans  de  métier,  va  consacrer  toute  son  acti- 
vité au  Syndicat  des  Producteurs  et  Distribu- 
teurs de  films  dont  il  est  le  Président,  pour  la 
défense  des  intérêts  de  la  Corporation. 


4 Films  nouveaux  à Paris 
depuis  le  1er  Janvier 

Depuis  le  1er  janvier,  quatre  films  nouveaux 
seulement  sont  sortis  en  exclusivité  à Paris  : 
un  filin  américain  André  Hardi / s’enflamme 
(M.G.M.)  danné  en  version  doublée  au  » Rex  » 
depuis  le  11  janvier;  un  film  anglo-britannique, 
La  Vraie  Gloire  (Columbia),  qui  passe  depuis 
le  16  janvier  à la  Royale  et  au  Cinémonde- 
Opéra;  un  film  anglais  en  version  originale 
photographié  en  Technicolor,  Missions  Secrètes 
(Richebé)  et  un  film  français,  Lunegarde  (Lux). 

D’autre  part  des  reprises  de  films  déjà  pro- 
jetés antérieurement  ont  eu  lieu  dans  les  salles 
d’exclusivité  parisiennes  : Variétés  à l’Ermitage, 
Soubrette  à l’Elysées-Cinéma,  La  Symphonie 
Fantastique,  donné  au  Ciné^Presse-Elysées  et 
au  Radio-tCiné-Opéra.  et  enfin  Tonnerre  sur  l'At- 
lantique dont  la  première  avait  eu  lieu  en 
février  194(1  au  Cinéma  des  Champs-Elysées, 

On  annonce  pour  le  23  janvier  la  sortie  de 
Tant  que  je  vivrai,  production  Ariane-O.C.A., 
avec  Edwige  Feuillère  (Sirius)  au  « Norman- 
die ».  Ainsi  que  la  projection  en  exclusivité  au 
<i  Gaumont-Palace  » des  Conquérants  et  pour 
le  25  janvier  la  première  au  » Rex  » et  à 
1’  a Ermitage  » du  film  anglais  L’Esprit  s’amuse. 

Le  23  janvier,  Tant  que  je  vivrai  sortira  en 
gala  au  « Normandie  ». 


Les  Films  de  France 
vont  produire  de  grands  Films 
distribués  par  D.  P.  F. 

M.  Henry  de  Saint-Girons  nous  informe  que 
les  a Films  de  France  » dont  Mme  Charles  est 
la  srérante,  ont  transféré  leurs  bureaux  à la 
D.P.F.,  65,  rue  Galilée  18e).  'Cette  Société,  tout 
en  continuant  la  réalisation  des  courts  sujets, 
va  également  se  consacrer  à la  production  de 
grands  films,  qui  seront,  les  uns  et  les  autres, 
distribués  par  D.P.F.  dont  notre  ami  Lucien 
Leduc  devient  Directeur  de  location. 

Précisons  que  M.  Charles  Tavano  garde  son 
poste  de  Directeur  de  la  production  de  D.P.F. 


Cil 


Fl 


POUR  LES  DIRECTEURS 


Les  Nouveaux  Paliers  de 
Recettes  hebdomadaires 

pour  la  Perception  des  Taxes 

La  loi  des  Finances  du  31  décembre,  por- 
tant fixation  du  budget  général  pour  l’exercice 
1946  et  publiée  au  Journal  Officiel  du  1er 
janvier,  donne  dans  son  article  54  les  nou- 
veaux paliers  de  recettes  hebdomadaires  des 
cinémas  pour  la  perception  des  taxes  cinéma- 
tographiques : 


T arif 

Applicables 

DESIGNATION 

Tarif 
N"  1 

T arif 
N°  2 

Tarif 

N°  3 

4f  catégorie. 

Cinématographes. 

Par  paliers  de  re- 
cettes hebdoma- 
daires (semaine 

de  programme)  : 

% 

% 

% 

Jusqu’à  10.000  frs.  • 

De  10.000  jusqu’à 

2 

6 

10 

30.000  frs  

De  30.000  jusqu’à 

4 

9 

17 

50.000  frs 

De  50.000  jusqu’à 

6 

12 

22 

100.000  frs 

Au-dessus  de 

9 

15 

26 

100.000  frs 

11 

18 

30 

Citons  également  l’article  56  concernant  la 
détermination  des  tarifs  à appliquer  (N"  1, 
N "2  ou  N°  3). 

Ajît.  56.  — Le  troisième  paragraphe  de  l’ar- 
j t ici e 476  quinquies  du  code  des  contributions 
indirectes  est  abrogé  et  remplacé  par  la  dispo- 
i sition  suivante  : 

<i  Une  délibération  du  conseil  municipal,  ap 
prouvée  par  le  préfet,  détermine  dans  chaque 
commune  celui  des  trois  tarifs  prévu  par  l’ar- 
ticle 474  qui  doit  être  appliqué.  , 

Toutefois,  le  tarif  N°  1,  N°  2 ou  N°  3 en 
vigueur  lors  de  la  promulgation  de  la  présente 
loi,  demeurera  applicable  tant  que  l’un  des  deux 
, autres  tarifs  ne  lui  aura  pas  été  substitué  en 
vertu  d’une  délibération  prise  conformément 
i au  paragraphe  précédent  ». 

L élévation  de  ces  paliers  constitue  une  no- 
table amélioration  pour  l’exploitation  cinéma- 
tographique, puisque  le  chiffre  supérieur  du 
premier  palier  est  porté  de  2.000  à 10.000  frs, 
celui  du  second  de  7.000  à 30.000,  du  troi- 
sième de  12.000  à 50.000  et  du  quatrième  de 
24.000  à 100.000  frs  de  recette  par  semaine. 

Félicitons  les  Syndicats  des  Exploitants  de 
cet  intéressant  résultat,  qui  n’est  qu’un  pre- 
mier succès  d/ans  la  longue  lutte  engagée 
contre  les  taxations  abusives  du  Cinéma. 


DOUBLE  PROMOTION 
AUX  FILMS  PARAMOUNT 

Nous  sommes  heureux  d’apprendre  que  M.  Ro- 
bert Rochefort  qui,  durant  des  années,  a dirigé 
avec  maîtrise  l’Agence  Paramount  de  l’Afrique 
du  Nord,  vient  d’être  promu  par  cette  Société 
: au  poste  de  Directeur  Divisionnaire  pour  les 
1 Agences  de  Paris,  Lyon  et  Marseille. 

I)e  son  côté,  M.  Charles  Demol  vient  d’être 
nommé  par  Paramount  Directeur  Divisionnaire 
pour  les  Agences  de  Bordeaux,  Toulouse,  Lille 
et  Strasbourg. 

Toutes  nos  plus  chaleureuses  félicitations. 


Après  la  démission  de  M.  Lussiez 
M.  Barrière  est  élu  Président 

du  Syndicat  français  des  Directeurs  de 
Théâtres  Cinématographiques 


C’est  le  premier  janvier  1946  que  M.  Raymond 
Lussiez  a remis  sa  démission  de  Président  du 
Syndicat  Français  des  Directeurs  de  Théâtres 
Cinématographiques  et  de  la  Fédération  Na- 
tionale du  Cinéma  Français.  Si  nous  n’avons 
pas  fait  état  de  cette  démission,  c’est  pour  sa- 
tisfaire au  désir  exprimé  par  le  Syndicat  des 
Directeurs,  qui  espérait  encore  faire  revenir 
M.  Lussiez  sur  sa  décision. 

C’est  pour  des  raisons  de  santé  et  devant 
l’impossibilité  matérielle  de  mener  plus  long- 
temps de  front  ses  propres  affaires  personnelles, 
ses  salles  d’Ivry,  et  la  Présidence  de  la  Fédéra- 
tion Nationale  et  du  Syndicat,  que  M.  Lussiez 
a dû  se  résoudre  à son  grand  regret,  à aban- 
donner ses  fonctions  de  Président. 

SOUS  LA  PRÉSIDENCE  DE  M.  SOULÈZE, 
UNE  MOTION  EST  VOTÉE 

A la  suite  de  cette  décision,  la  motion  sui- 
vante a été  votée  à l’unanimité,  par  le  Conseil 
d’Administration,  le  15  janvier,  au  sein  du 
Syndicat  Français  des  Directeurs  de  Théâtres 
Cinématographiques.  Eu  cette  circonstance, 
c’est  à M.  Soulèze,  premier  vice-président  d’âge, 
que  revient  l'honneur  de  la  présidence  provi- 
soire. 

Motion 

« Le  Conseil  d’Administration  du  Syndicat 
Français  réuni  le  15  .janvier  1946  a pris  acte 
— avec  un  profond  regret  de  la  démission  du 
Président  Lussiez. 

Il  le  remercie,  au  nom  de  toute  l’Exploitation, 
des  efforts  qu’il  a toujours  faits  pour  défendre 
les  intérêts  des  Directeurs  de  Théâtres  Cinéma- 
tographiques, au  détriment,  bien  souvent,  de 
ses  intérêts  personnels. 


Il  lui  demande  d’accepter  la  Présidence 
d’Honneur  du  Syndicat  jusqu’au  moment  où 
il  lui  sera  possible  d’en  reprendre  la  Présidence 
effective  ». 

M.  BARRIÈRE,  NOUVEAU  PRÉSIDENT 
DU  SYNDICAT  SUCCÈDE  A M.  LUSSIEZ 

Au  cours  de  cette  même  journée  du  15  jan- 
vier. il  fut  procédé  à l’élection  du  nouveau 
Président  du  Syndicat. 

M.  Barrière,  jusqu’ici  Vice-Président,  fut  élu 
à l’unanimité. 

D’autre  part,  il  fut  décidé  que  le  Comité 
Directeur  fonctionnerait  sur  de  nouvelles  hases  : 
ce  Comité  Directeur  devant  être  composé  de 
cinq  membres. 

Ont  été  élus  à l’unanimité  au  Comité  Direc- 
teur : MM.  Barrière,  Président,  Clavers,  Trichet, 
Soulèze,  Douven.  Suppléant  : M.  Leroy. 

Ce  nouveau  Comité  Directeur  se  réunira  tous 
les  mardis  pour  l’étude  des  différentes  questions 
syndicales  et  fixera  la  date  des  prochaines 
assemblées. 

LA  DATE  DE  LA  RÉUNION 
DE  LA  FÉDÉRATION  NATIONALE 
EST  FIXÉE  AU  31  JANVIER 

La  démission  de  M.  Lussiez  ayant  occasionné 
une  vacance  à la  Présidence  de  la  Fédération 
Nationale,  une  réunion  a été  fixée  au  31  jan- 
vier. Au  cours  de  cette  séance  seront  examinées 
les  différentes  décisions  à prendre  et  l’étude  de 
nombreuses  suggestions. 

Jusqu’à  cette  date,  MM.  Trichet  et  Douven 
sont  nommés  secrétaires  généraux  provisoires. 


4 

Après  la  Première  Victoire  de  la  Révision  des  Paliers 

LE  SYNDICAT  DES  PROPRIÉTAIRES  DE 
CINÉMAS  INDÉPENDANTS  POURSUIT  LA  LUTTE 

Son  Assemblée  générale  aura  lieu  le  23  Janvier  au  Majesîic 


Le  Syndicat  des  Propriétaires  de  Cinémas 
Indépendants  communique  : 

Monsieur  et  Cher  Collègue, 

Notre  dernière  circulaire  a eu  près  d’un 
mois  de  retard  à cause  des  coupures  de  cou- 
rant qui  paralysent  toute  l’Economie.  C’est 
pourquoi  nous  nous  excusons  de  ce  long  inter- 
valle entre  la  dernière  Assemblée  et  notre 
circulaire.  Aussi  aujourd’hui  sans  désemparer 
nous  venons  vous  tenir  au  courant  de  la  mar- 
che de  notre  Syndicat. 

v * 

* * 

Tout  d’abord  une  bonne  nouvelle,  la  détaxa- 
tion est  officielle.  Après  un  an  d’efforts,  de 
lutte  sans  merci,  après  de  multiples  démar- 
ches, discussions,  articles  de  presse,  discours, 
nous  avons  réussi  à faire  admettre  notre  point 
de  vue  aux  Pouvoirs  Publics,  on  a enfin  con- 
senti à se  pencher  sur  les  problèmes  qui 
tuaient  l’exploitation  et  de  cet  examen  sont 
sortis  aujourd’hui  les  nouveaux  taux  de  paliers 


qui  sont  un  commencement  de  justice  a notre 
égard. 

Comme  nous  le  verrons  plus  loin,  ce  résultat 
est  assez  substantiel.  Saluons  cette  amélio- 
ration qui  va  apporter  un  peu  d’aise  dans  ros 
trésoreries  bien  anémiques.  II  nous  reste  main- 
tenant à lutter  contre  Ie>s  18  % et  le  droit  de 
timbre  sur  les  places  à 10  frs  et  au-dessus, 
qui  en  toute  logique  devrait  suivre  la  rééva- 
luation des  paliers.  Cette  première  victoire 
nous  fait  différer  la  fermeture  des  Salles  du 
9 janvier  comme  la  dernière  Assemblée  en 
avait  décidé. 

AUTEURS 

Malgré  la  capitulation  de  la  Fédération  et 
du  Syndicat  Français,  qui  non  seulement  a 
repris  ses  paiements  à la  S.A.C.E.M.,  mais 
autorise  celle-ci  à se  prévaloir  des  votes  de  la 
Fédération  fantôme  pour  réclamer  les  paie- 
ments à tous  les  Exploitants,  les  Indépen- 
dants maintiennent  leur  position  — ne  rien 
payer,  ne  rien  signer attendre  les  déci- 


4 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CUVE 


RAPHIE 

ISE 


ryY  yyyyyYYYYTYYYYYYTYYY^I 

^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ™ ^ ^ *■  ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ 


sions  définitives  de  la  prochaine  Assemblée 
Extraordinaire  du  23  janvier. 

LE  SEPT  POUR  CENT 

Cette  taxe  inique  n’ayant  pas  été  abolie, 
ne  plus  la  décompter  dans  le  pourcentage 
des  Distributeurs. 


LE  SUCCÈS  DE  " LA  CAGE  AUX 
ROSSIGNOLS”  CONTINUE  A LYON 


ACTUALITÉS 

Ne  rien  signer  avec  minimum,  les  premières 
semaines  ne  passent  plus  les  actualités  à partir 
du  4 janvier,  les  secondes,  troisièmes,  qua- 
trièmes et  cinquièmes  semaines  continuent 
respectivement  avec  décalage  de  2,  3,  4 ou 
5 semaines  après  le  4 janvier. 

Voici  rapidement  fait,  sauf  erreur,  les  inci- 
dences de  la  détaxation  obtenue  et  applicable 
immédiatement  : 


. . Anciens  Nouveaux 

Sur  une  recette  de  paliers  paliers 

12.000  frs 2.290  1.340 

50.000  frs 4.370  2.700 

20.000  frs 13.210  8.800 

Tous  ces  chiffres  sont  calculés  au  tarif  N"  3. 


* 

Comme  vous  le  voyez,  chers  Collègues, 
l’amélioration,  est  sensible  et  nous  n exagérons 
pas  en  l’appelant  une  victoire,  une  victoire 
du  bon  sens  et  de  la  justice  sur  l’incompréhen- 
sion des  Pouvoirs  Publics  à notre  égard,  mais 
une  victoire  tout  de  même,  qui,  espérons-le, 
ne  s’arrêtera  pas  là. 

Nous  espérons  que  vous  viendrez  nombreux 
à notre  Assemblée  Générale  qui  aura  lieu  a 
Paris  au  « Majestic  » 31,  boulevard  du  Temple 
(métro  République  ) le  23  jar.vier  à 10  h.  du 
matin,  où  tous  les  problèmes  intéressant  l’ex- 
ploitation seront  évoqués  et  discutés  entre 
Collègues  dans  une  atmosphère  de  courtoisie 
et  de  camaraderie  qui  sont  le  propre  de  nos 
réunions.  Nous  vous  expliquerons  nos  idées 
pour  la  défense  de  nos  intérêts,  en  particulier 
pour  la  révision  du  droit  abusif  des  Munici- 
palités à changer  les  tarifs  et  bien  d’autres 
questions  encore. 

Faites  adhérer  à notre  Syndicat  de  Petite 
et  Moyenne  Exploitation  les  Collègues  qui  n en 
font  pas  encore  partie,  l’organisation  syndicale 
seule  sauvera  nos  entreprises  des  dargers  qui 
nous  menacent. 

Recevez,  mon  cher  Collègue,  avec  nos  meil- 
leurs souhaits  pour  l’année  nouvelle,  l’assu- 
rance de-  nc-s  sentiments  dévoués. 

Le  Président, 
Mollard. 

P. S.  Le  Ministre  de  l’Information  nous 

annonce  la  suppression  de  la  taxe  de  7 

« 


Grande  activité  de 
C.P.L.F.  - GAUMONT 
en  Afrique  du  Nord 

Alger.  — C.P.L.F.-Gaumont  dont  la  direction 
pour  l’Afrique  du  Nord  est  assurée  par  le  sym- 
pathique M.  L.  George,  occupe  une  place  pré- 
pondérante dans  la  distribution. 

Depuis  novembre  1945,  la  production  Gau- 
mont sort  sur  les  écrans  nord-africains  avec 
une  régularité  impressionnante. 

En  effet,  depuis  cette  date  le  public  a pu  voir 
Arlette  et  l’Amour  à Oran,  Promesse  à l'In- 
connue à Alger,  Oran  et  Constantine,  Jeannou 
à Alger  et  Un  Seul  Amour  à Rabat. 

Pour  le  mois  de  janvier  1946,  on  annonce 
la  sortie  sur  Alger  de  Vautrin,  Arlette  et 
l’Amour.  Jeannou,  Promesse  à l’Inconnue,  La 
Croisée  des  Chemins,  Les  Gueux  au  Paradis; 
sur  Oran  de  Un  seul  Amour;  sur  Constantine 
de  Jeannou,  La  Croisée  des  Chemins  ; sur  Tunis 
de  Promesse  à l’Inconnue,  Arlette  et  l’Amour. 

La  production  française,  comme  on  peut  le 
voir,  prend  une  place  prépondérante  sur  les 
écrans  d’Afrique  du  Nord. 

= Après  plusieurs  mois  passés  dans  la  métro- 
pole, M.  Noël  Barbier,  directeur  de  Francfilms 
et  Stellafilms,  est  rentré  à Alger. 

Cet  aimable  loueur  a ramené  dans  ses  ba- 
gages une  importante  liste  de  films  dont  Le 
Capitan,  La  Belle  de  Trianci,  Solila  de  Cordoue , 
La  Femme  coupée  en  morceaux,  Le  Gardian,  etc. 

F.  Mari. 


Depuis  le  15  Janvier  le  Coucou  présente  “La  Vraie  Gloire” 


Lyon.  — Au  ■ Pathé-Falace  »,  Le  Jugement 
Dernier  a remplacé  Sglme  et  le  Fantôme  qui  a 
connu  un  vif  succès. 

Boule  de  Suif,  projeté  pendant  deux  semaines 
également  sur  les  écrans  du  » Tivoli  » et  du 
« Majestic  »,  poursuit  sa  brillante  carrière 
dans  ce  dernier  établissement. 

Le  " Tivoli  » a repris  un  film  ancien  : 
Charlie  Chan  aux  Courses,  auquel  succédera  un 
film  en  version  originale  : Gung-Ho. 

Au  « Royal  »,  La  Cage  aux  Rossignols  a at- 
teint près  de  1.500.000  francs  en  quatre  semai- 
nes, malgré  les  coupures  du  courant  électrique 


La  façade  attractive  du  « Royal  » de  Lyon 
(Salle  S.N.E.G.),  pour  La  Gage  aux  Rossignols. 

(C.P.L.F. -Gaumont.) 

qui  ont  contraint  cet  établissement  à commen- 
cer ses  matinées  vers  17  heures.  Devant  l’af- 
fluence du  public,  l’œuvre  de  Noël-Noël  sera 
représentée  encore  pendant  plusieurs  semaines. 

Nous  avons  signalé  l’accueil  fait  à 120  Rue 
de  la  Gare,  dont  plusieurs  scènes  ont  été  tour- 
nées à Lyon;  ce  film  a réalisé  en  deux 
semaines  une  recette  de  924.000  francs,  chiffre 
fort  important  si  l’on  tient  compte  que  dix 

A Nantes  également 
grand  succès  de 
“La  Cage  aux  Rossignols” 

Nantes.  — Ce  film  charmant,  qui  vient  d’être 
donné  à 1’  « Olympia  »,  a remporté  un  succès 
considérable.  11  a été  refusé  du  monde  à toutes 
les  représentations, 

réflexions  enthousiastes  des  spectateurs  et  l’on 

C’était  plaisir  d’entendre,  à la  sortie,  les 
peut  dire  qu’il  a été  accueilli  avec  une  satis- 
faction unanime. 

LTne  deuxième  vision  en  sera  donnée  pro- 
chainement. 

Personnellement,  ce  n’est  pas  sans  émotion 
que  j’ai  revu  sur  l’écran  la  silhouette  de  mon 
ami  Georges  Biscot,  dont  le  nom  évoque  toute 
une  époque  d ucinéma  muet  et  qui  venait,  ces 
temps  derniers,  de  faire,  dans  plusieurs  films, 
une  réapparition  couronnée  de  succès. 

Ch.  Lefeuvre. 


séances  n’ont  pu  avoir  lieu  par  suite  des  res- 
trictions électriques. 

La  » Scala  » présente  Quand  le  Jour  viendra 
et  à partir  du  16,  Peloton  d’Exéculion  en  tan- 
dem avec  le  cinéma  « A.B.C.  ». 

Untel  Père  et  Fils  a tenu  pendant  neuf 
semaines  l’affiche  du  » Coucou  ».  iCette  petite 
salle  permanente  a réalisé  près  d’un  million 
et  demi  avec  le  film  de  Julien  Duvivier  et 
présente,  le  15  janvier,  La  Vraie  Gloire  (True 
Glory)  en  première  vision  en  France.  Cette 
œuvre  qui  a obtenu  le  grand  Prix  du  Cinéma 
1945  en  Amérique,  retrace  les  principaux  épi- 
sodes de  la  guerre  en  Europe,  de  Southampton 
à Berlin...  Un  grand  gala  est  organisé  pour  la 
première  de  La  Vraie  Gloire  sous  la  présidence 
des  autorités  alliées,  par  l’Amicale  des  Anciens 
détenus  patriotes  de  ta  Centrale  d’Eysses.  Le 
bénéfice  de  la  soirée  sera  versé  aux  œuvres  de 
ces  anciens  détenus  qui  furent  les  premiers,  de 
l’intérieur  d’une  prison,  à engager,  armes  à 
la  main,  un  premier  combat... 

Ceux  de  chez  nous  passent  à partir  du  16  sur 
l’écran  du  « Modem’  39  ». 

Prochains  films  annoncés  : La  Lille  aux 
Veux  Gris  («  Pathé-Palace  »),  Le  Capitan 
(ii  Scala  » et  « A.B.iC.  » en  tandem),  Agent 
Double,  30  Secondes  sur  Tolcio  («  Modcrn-39  »).  ; 

Présentations  de  films  : 

C.P.L.F.-Gaumont  a présenté  au  » Tivoli  » 
Vais  Micoulin  et  Trente  et  Quarante. 

Les  films  Dodrumez  présenteront  le  5 fé-  J 
vrier,  à 10  heures,  au  « Pathé-Palace  » : Séré-  I 
nade  aux  Nuages  et  à 1’  « Eldorado  »,  à 
17  heures  : Raboliot. 

En  février  : Un  Ami  viendra  ce  soir  ( » Pathé-  J 
Palace  »). 

Jean  Clère. 


Les  contrats  de  location 
des  productions  ^Conti- 
nental^ signés  avant  la 
Libération  sont  caducs 

Le  Syndicat  Français  îles  Directeurs  de 
Théâtres  Cinématographiques  communique  : 

De  nombreux  exploitants  se  sont  plaints  du 
fait  que  A.C.E.-Tobis  ne  tenait  aucun  compte 
des  contrats  antérieurs  pour  la  location  des  ' 
films  » Continental  ». 

Notre  Syndicat  avait  proposé  l’arbitrage  des 
trois  conseils  juridiques,  du  Syndicat,  des  Do- 
maines et  de  la  Direction  générale  du  Cinéma; 
la  Direction  des  Domaines  a refusé  cette  so- 
lution. Le  Ministre  de  l'Information  Direc- 
tion générale  de  la  Cinématographie)  nous  fait 
savoir  par  lettre  en  date  du  7 janvier  1946  que 
tous  les  contrats  passés  avec  A.C.E.  et  Tobis 
avant  la  Libération  sont  résiliés  de  plein  droit. 

Nous  nous  inclinons  devant  cette  décision, 
mais  nous  avons  adressé  à la  Direction  des 
Domaines  une  lettre  lui  exprimant  notre  mécon- 
tentement dont  voici  le  texte  : 

Messieurs, 

Nous  recevons  ce  jour  une  lettre  du  Ministre 
de  l’hiformation  tranchant  la  question  des 
contrats  des  films  « Continental  » dans  votre 
sens. 

Nous  acceptons  donc  cette  décision,  mais  nous 
tenons  à vous  exprimer  tout  notre  méconten- 
tement du  fait  que  vous  n’ayez  pas  jugé  bon 
de  consulter  d’abord  les  directeurs  ayant  signé  \ 
des  contrats  avant  ta  Libération  pour  les  films 
« Continental  » avant  de  proposer  ceux-ci  à 
leurs  concurrents. 

Cette  façon  de  procéder  est  très  peu  commer- 
ciale et  a soulevé  de  nombreuses  réclamations 
parmi  nos  adhérents. 

Veuillez  agréer.  Messieurs.  l’assurance  de  mes 
sentiments  distingués. 

Le  Secrétaire  général, 
Signé  : H.  Doit  vin. 


EXXXXTÏXIXXXXXXXXXXXXXXJ 


5 


±ww±±±w±±±*±±±±±±±±±±±± 


DE  NOMBREUX  FILMS  INEDITS 

SONT  SORTIS  A BORDEAUX 

♦ 

A l'exception  des  Fêtes  de  fin  donnée 
baisse  générale  des  Recettes 


IMPORTANTES  RÉUNIONS 
DU  CONSEIL  FÉDÉRAL 

DE  LA  FÉDÉRATION  NATIONALE 
DES  CINEMAS  FRANÇAIS 
LE  31  JANVIER 


La  Fédération  Nationale  des  Cinémas 
Français  informe  ses  adhérents  que  plu- 
sieurs séances  du  Conseil  Fédéral  auront 
lieu  le  31  janvier  1946,  92,  Champs-Ely- 
sées, à partir  de  10  h.  30. 

ORDRE  DU  JOUR  : 

1°  Résumé  de  l’activité  de  la  Fédération 
depuis  sa  création. 

2“  Examen  des  observations  apportées 
aux  statuts  et  modifications  éventuelles  de 
ces  derniers; 

3n  Examen  de  la  situation  créée  par  1 « 
démission  du  Président  de  la  Fédération; 

4°  Election  définitive  du  Bureau  Fédé- 
ral; 

5°  Règlementation  concernant  les  frais 
de  déplacement  des  délégués  fédéraux; 

6"  Vote  de  crédits  : 

a)  Pour  régler  les  frais  de  la  Fédé- 

I ration  au  ccurs  de  l’année  1945; 

b)  Peur  assurer  la  marche  au  cours 
de  l’année  1946. 

7°  Etude  des  diverses  questions  inté- 
ressant l’exploitation  : 

O.P.C.  (fixation  de  la  politique  générale 
fédérale). 

Détaxation  . 

Fonds  de  soutien  7 %. 

Sinistrés. 

Ouvertures  de  salles. 

S.A.C.E.M. 

Actualités  et  location  de  films. 
Augmentation  du  prix  des  places. 
Impôt  de  solidarité  et  profits  illicites. 
Salaires  et  convention  collective. 

8°  Questions  diverses. 

Un  des  Secrétaires  généraux  : 

M.  Reynaud. 


POUR  LA  RECONSTRUCTION 
DES  SALLES  SINISTRÉES 


Le  Syndicat  Français  des  Directeurs  de 
Théâtres  Cinématographiques  étant  intervenu 
auprès  du  ministre  de  la  Reconstruction  pour 
demander  qu’il  soit  interdit  d’édifier  de  nou- 
velles salles  dans  les  villes  sinistrées,  tant  que 
les  salles  détruites  n’auraient  pas  été  recons- 
truites, vient  d’obtenir  satisfaction. 

Ci-dessous  texte  de  la  lettre  que  nous  a 
adressée  le  Ministre  de  la  Reconstruction  : 

Monsieur  le  Président, 

Fn  réponse  à noire  lettre  du  4 décembre  1945, 
j’ai  l'honneur  de  nous  faire  connaître  que,  par- 
tageant notre  point  de  nue  sur  lu  nécessité  de 
reconstruire  on  réparer  les  salles  de  cinéma 
qui  ont  été  détruit  es  par  aeles  de  guerre,  avant 
d’en  édifier  de  mutuelles,  j'ai  demandé  à mes 
collègues.  M.  le  Ministre  tic  l'Economie  Natio- 
nale et  M.  le  Ministre  de  l’Information,  de  bien 
I uouloir  m'indiquer  leur  accord  sur  ce  point. 

Dès  que  cet  accord  me  sera  parvenu,  je  don- 
I itérai  à mes  services  les  instructions  néces- 
saires pour  que  les  demandes  de  permis  de 
; construire  concernait!  des  salles  nouvelles 
soient  ajournées  jusqu’à  ce  que  les  salles  sinis- 
trées aient  été  remises  en  étal. 

Il  serait  utile  que  nous  me  fassiez  parvenir 
la  liste  des  salles  sinistrées  ; cela  me  permet- 
trait d’allirer  spécialement  l’attention  des  dé- 
légués.  départementaux  de  la  Reconstruction  sur 
l’intérêt  que  présente  leur  remise  en  état. 

1 eiullez  agréer,  Monsieur  le  Président , l’os- 
j su  rance  de  ma  haute  considérai  ion . 

Le  Minisire  de  la  Reconstruction, 
Signé  : Illisible. 

En  conséquence,  MM.  les  Directeurs  sinistrés 
sont  priés  d’indiquer  au  Syndicat  Français  tous 
renseignements  lui  permettant  de  donner  la 
liste  des  salles  sinistrées  qui  lui  est  demandée  i 
| par  le  Ministre  de  la  Reconstruction. 


Bordeaux.  — Une  baisse  générale  des  re- 
cettes au  cours  du  mois  de  décembre,  tel  est 
le  résultat  des  restrictions  de  l’électricité. 
Cette  baisse  peut  être  évaluée  en  moyenne, 
sur  l’ensemble  dés  établissements  cinémato- 
graphiques bordelais,  à 20  % au  minimum. 
Souvent  ce  pourcentage  est  largement  dépassé. 

Si  les  soirées  ont  été  maintenues,  en  re- 
vanche les  matinées  permanentes  ont  été  sup- 
primées, sauf  le  dimanche.  Les  autres  jours, 
une  semaine  à tour  de  rôle,  il  y à une  mati- 
née soit  de  14  h.  jusqu’à  17  b.  30  permettant 
de  passer  le  grand  film  deux  fois,  soit  une 
matinée  à 17  b.  3(1  (le  grand  film  ne  passant 
qu’une  fois).  Dans  le  premier  cas  il  est  en- 
core possible  de  réaliser  des  recettes  substan- 
tielles, mais  lorsqu’il  faut  appliquer  le  pro- 
gramme de  17  b.  30,  les  résultats  financiers 
d’exploitation  deviennent  mauvais. 

Il  est  à souhaiter  que  la  question  du  cou- 
rant électrique  s’améliore  rapidement,  car  s’il 
en  était  autrement  la  saison  1945-46  serait 
désastreuse  pour  l’exploitation  et  par  voie  de 
conséquence  pou>r  F, 'amortissement  dès  films 
français. 

J’ai  déjà  dit  que  l’exploitation  en  » tan- 

dem » ne  devait  pas  s’appliquer  pour  tous 
les  films  et  qu’elle  donnait  souvent  des 
résultats  contraires  à ceux  escomptés.  Ce  fut 
le  cas  pour  Les  Canes  du  Majeslic,  fini  est 

sorti  au  tandem  : « Apollo-Capitole  » pour 

les  fêtes  de  la  Noël.  Si  la  recette  de  1’  « Apol- 

10  " fut  bonne,  par  contre  celle  du  « Capi- 
tole » a été  nettement  mauvaise;  A 1’  « A- 

pollo  » 12.886  entrées  contre  5.000  au  « Ca- 
pitole »,  alors  que  la  semaine  de  Jour  de 

l’An  ces  deux  salles  ont  enregistré  plus  de 
22.000  entrées,  avec  deux  tilms  différents  au 
programme  et  une  très  grosse  concurrence  : à 
I’  <i  Olympia  » avec  Nais  et  Boule  de  Suif  à 
« Fémina  ».  Si  cette  méthode  peut  donner 
d’excellents  résultats  dans  certains  cas  où  il 
faut  obtenir  un  maximum  sur  un  film  dans 
une  courte  durée,  elle  ne  semble  plus  avoir  sa 
raison  d’être  pendant  une  période  de  fêtes  où 

11  faut  au  contraire  attirer  le  public  par  un 
plus  grand  nombre  possible  de  spectacles,  dont 
il  ne  demande  qu’à  profiter  ces  jours-là. 

LES  RECETTES  DES  FÊTES 

Les  fêtes  de  Noël  et  du  Jour  de  l’An  ont 
permis  de  réaliser  de  bonnes  recettes  : Au 
« Français  » J'ai  17  ans  a réalisé  680.000  fis 
et  Soldais  sans  uniforme  631.000  1rs.  Au  « Fé- 
mina » Madame  el  son  Flirt,  425.000  frs  et 
Boule  de  Suif  670.000  frs  (ce  film  a été  main- 
tenu une  deuxième  semaine  au  programme). 
A F « Olympia  »,  Trente  et  Quarante  a tota- 


Renée  Saint-Cyr  et  Paul  Meurisse 
dans  L’Insaisissable  Frédéric 

( Pathé-Consorlium-Cinéma .) 


lisé  681.000  frs,  et  Nais  pendant  la  semaine 
du  Jour  de  l’An,  a réalisé  une  recette  record 
de  1.017.000  frs  (ce  film  poursuit  sa  carrière 
une  deuxième  semaine). 

De  son  côté  le  » Ciné-Mondial  » offre  des 
premières  visions  à sa  clientèle;  après  une 
bonne  exploitation  de  deux  semaines  du  film 
Pathé  Les  Malheurs  de  Sophie,  c’est  la  Metro- 
Goldwyn-Mayer  qui  a les  honneurs  de  l’affi- 
che avec  Sept  Amoureuses  (en  version  origi- 
nale) Au  prochain  programme  nous  verrons 
dans  cette  salle  le  grand  film  sur  la  2‘‘  divi- 
sion blindée  du  Général  Leclerc  que  distribue 
Paramount  et  qui  sera  présenté  en  soirée  de 
grand  Gala  le  21  janvier  à 1’  » Olympia  » 
avec  le  concours  de  la  musique  de  la  2,É  D.R.  : 
Les  Compagnons  de  la  Gloire. 

Au  » Cinéma  Intendance  » nous  avons  eu 
la  primeur  du  Défunt  récalcitrant,  production 
américaine  en  version  originale.  Cette  se- 
maine cette  salle  revient  à sa  formule  habi- 
tuelle : films  en  reprises. 

Les  cinémas  de  deuxième  vision  et  de  quar- 
tiers continuent  une  exploitation  normale 
mais  subissent,  eux  aussi,  les  conséquences 
des  restrictions  du  courant  électrique. 

DANS  LA  CORPORATION 

Une  menace  de  grève  au  moment  des  fêtes 
s’est  manifestée  chez  le  personnel  du  spec- 
tacle et  principalement  chez  les  Opérateurs  de 
projection  : Il  s’agissait  d’un  réajustement  des 
salaires  réclamés  depuis  quelque  temps  par 
le  syndicat.  Un  accord  paraît  être  intervenu 
entre  la  direction  et  le  personnel. 

CHEZ  LES  DISTRIBUTEURS 

Poursuivant  mes  visites  dans  les  agences 
de  distribution  de  films  de  notre  région, 
M.  Jacques  Durupty,  directeur-propriétaire 
de  France-Distribution,  a bien  voulu  me  fournir 
tous  les  renseignements  concernant  l’activité 
de  son  agence,  l’une  des  plus  importantes  de 
Bordeaux.  France-Distribution  a su  s’attacher 
deux  maisons  de  base,  Gray-Film  et  Minerva, 
dont  la  réputation  commerciale  à Paris  n’est 
plus  à faire.  iCes  maisons  ont  produit  nombre 
cie  grands  films  parmi  lesquels  se  détachent 
tout  particulièrement  : Narcisse  et  Fièvres. 

Pour  la  saison  1945-1946,  France-Distribution 
offre  à sa  clientèle  Le  Jugement  Dernier,  La 
Fille  aux  Yeux  Gris,  avec  F.  Ledoux,  L'Homme 
en  Gris,  production  anglaise  qui  passera  sous 
peu  à 1’  « Olympia  ».  En  outre,  cette  maison 
distribue  Le  Roi  des  Resquilleurs  1945.  avec 
Rellys  ; Roger  la  Honte,  réalisation  d’André 
Cayatte;  Félicie  Nanteuil.  et  la  dernière  pro- 
duction de  Raoul  Ploquin  : Les  Dames  du  Bois 
de  Boulogne. 

France-Distribution  exploite  le  format  réduit 
avec  la  production  Minerva  (une  vingtaine  de 
films),  Erancinex  (une  dizaine  de  films),  parmi 
lesquels  des  succès  commerciaux  comme  Tour- 
billon de  Paris,  Maman  Colibri,  L’Empreinte 
du  Dieu,  et  une  nouvelle  tranche  de  (rois  films 
de  Bach  : Mon  Curé  chez  les  Riches,  Le  Can- 
tinier  de  la  Coloniale  el  Gargousse. 

Au  Comptoir  Commercial  Cinématographi- 
que. Pour  son  retour  à Bordeaux,  M.  Robert 
Dorfmann  nous  offre  une  sélection  de  grands 
films  français  parmi  lesquels  nous  citerons  : 
Le  Mystère  Saint-Val,  Sérénade  aux  Nuages, 
deux  productions  C.C.F.C.,  le  dernier  grand  film 
de  la  production  André  Tranché,  La  Ferme  du 
Pendu,  qui  est  traité  par  les  Etablissements 
S.O.G.E.C.,  Jéricho  (production  Sacha  Gordine), 
Monsieur  Grégoire  s’évade  (Bervia-Film),  So- 
lita  de  Cordoue  (Willy  Rozier),  La  Femme  Fa- 
tale, et  enfin  un  film  de  René  Pagnol,  avec 
Fernandel,  Cabassou,  qui  se  tourne  actuel- 
lement. 

Outre  cette  importante  liste  de  films  fran- 
çais, il  y a lieu  d’ajouter  une  sélection  de  la 


6 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


production  d’U.R.S.S.  parmi  lesquels  se  déta- 
chent Stalingrad,  Camarade  P.  et  L’Arc-en-Ciel . 

M.  Robert  Dorfmann  a également  une  agence 
à Toulouse  et  dirige  à Paris  « Corona-Films  » 
dont  la  plupart  des  films  seront  distribués  en 
province  par  le  Comptoir  Commercial  Cinéma- 
tographique. 

Chez  D.I.C.S.O.  (Distribution  Indépendante 
du  Sud-Ouest).  — M.  Lacaze,  directeur  de  cette 
firme  qui  possède  une  succursale  à Toulouse, 
est  le  distributeur  de  la  Société  Vedis-Film.  Au 
programme  11)46  de  cette  maison  figure  Fal- 
balas. D’autres  films  vont  suivre  et  seront  an- 
noncés prochainement.  Parmi  les  productions 
en  cours  de  location,  citons  : Le  Carrefour  des 
Enfants  Perdus,  L’ile  d’Amour  (deux  produc- 
tions 1945),  enfin  parmi  un  stock  important 
les  films  ^suivants  : L’Honorable  Catherine, 
Feux  de  Joie,  Le  Veau  Gras.  Le  Valet  Maître, 
Jean  de  la  Lune. 

Gérard  Coumau. 


Michèle  Phi'ippe  et  Jean  Parades  dans  une  amusante 
scène  de  Trente  et  Quararete,  d’après 
Edmond  About. 

(C.  P.  L.  F. -Gaumont.) 


A propos 

de  l’interdiction  de 
La  Bête  Humaine  ” 
à Bruay-en-Artois 

Nous  recevons  de  M.  Pierre  Sauvet , Maire  de  I 
Bruay-en-Artois,  la  lettre  suivante  : 

Monsieur  le  (Directeur, 

Dans  le  numéro  1136  de  votre  Revue  datée 
du  samedi  22  décembre  1945,  vous  avez  fait  J 
paraître  à la  page  9 de  cette  revue  un  article 
intitulé  : « Un  Maire  peut-il  interdire  un  film 
ayant  le  visa  de  la  censure?  » avec  une  lettre  \ 
signée  de  M.  Mollard,  Président  du  Syndicat 
des  Propriétaires  des  Cinémas  Indépendants. 

J’ai  pris  connaissance  de  cet  article;  les  asser.  I 
tions  qu’il  contient,  aussi  bien  les  vôtres  que 
celles  de  M.  Mollard,  sont  absolument  fausses  J 
et  je  tiens  à les  rectifier. 

M.  Mollard  et  vous-même,  vous  faites  en  j 
effet,  une  erreur  fondamentale  quand  vous  dites 
que  j’ai  pris  une  décision  d’interdiction  du 
film  La  Bête  humaine;  l'arrêté  d’interdiction 
de  ce  film  à Bruay  date  du  5 février  1946  et  \ 
j’ai  été  nommé  Maire  le  19  mai  1945,  c’est-à- 
dire  trois  mois  et  demi  plus  tard;  l’arrêté  sus-  ; 
visé  fut  pris  par  mon  prédécesseur,  M.  Wery,  , 
alors  Maire  de  Bruay  et  il  fut  contresigné  par 
M.  le  Sous-Préfet  de  Béthune  le  6 février  1945.  j 
En  ce  qui  me  concerne,  je  n’ai  pris  aucune 
décision  d’interdiction.  A quelle  source,  êtes- 
vous  allés  tous  deux  puiser  une  documentation 
tout  à fait  contraire  à la  vérité? 

Autre  grosse  erreur  en  ce  cju i concerne  la 
police  que  j’aurais  soi-disant  mobilisée  pour 
empêcher  l’entrée  de  la  salle.  Je  vous  ferai  re- 
marquer, en  effet,  que  je  n’ai  aucun  pouvoir 
sur  la  police  de  Bruay-en-Artois,  car  celle-ci 
est  étatisée  et  placée  par  conséquent,  sous  le 
contrôle  direct  du  Préfet  et  du  Sous-Préfet. 

Je  puis  ajouter  d’autre  part  que  votre  corres- 
pondant, M.  Foriez,  Directeur  de  la  salle  de 
cinéma  en  question,  continue  à se  conduire  de 
la  même  façon  que  sous  les  boches,  ses  amis 
et  qu’il  vient,  de  ce  fait,  de  récolter  cinq  ans 
d’indignité  nationale  avec  interdiction  d’exercer 
tout  commerce,  c’est-à-dire,  fermeture  de  sa 
salle  de  spectacles. 

Sachant  que  j’avais  l’intention  de  lever  l’in- 
terdiction prise  par  mon  prédécesseur,  il  fit 
l’impossible  pour  obtenir  ce  film  alors  que 
celui-ci  devait,  en  toute  loyauté,  être  rendu  au 
premier  établissement  de  Bruay  qui  devait  le 
faire  paraître  en  février  1945  et  avait  passé 
contrat  ferme  à cet  effet  : on  ne  peut  se 
conduire  plus  loyalement!... 

Votre  « papier  » a d’ailleurs  été  désapprouvé 
par  tous  les  Directeurs  de  cinémas  de  la  région 
qui  connaissent  l’affaire  et  surtout  qui  con- 
naissent l’homme. 

Je  ne  vous  porte  pas  grief  pour  votre  com- 
muniqué; je  sais  que  M.  Mollard  et  vous-même 
avez  été  induits  en  erreur;  je  vous  demande  1 
simplement  de  faire  paraître  cette  lettre  à la 
même  place  que  l’article  de  M.  Mollard. 

Dans  cet  espoir,  je  vous  prie  d’agréer,  Mon- 
sieur le  Directeur,  l’assurance  de  mes  senti- 
ments distingués. 

Le  Maire  de  Bruay-en-Artois, 
Pierre  Sauvet. 

■ ♦ 

Dans  toute  la  France 
recettes  record  du 
“Roi  des  Resquilleurs  1945” 

La  recette  de  la  première  semaine  d’exclu- 
sivité au  « Paramounf  » de  Paris  du  Nou- 
veau Roi  des  Resquilleurs  se  monte  à 
2.285.505  francs  pour  43.047  entrées. 

Le  dimanche  30  décembre,  le  record  de  la 
salle  fut  battu  par  8.998  entrées  et  478.435  frs 
de  recette. 

Les  recettes  en  province  sont  également 
exceptionnelles  : 

Lyon  : Première  semaine  : 794.000  frs; 

deuxième  semaine  : 643.000  frs. 

Rennes  : 375.000  francs. 

Toulouse  : Première  semaine  : 816.000  frs; 
deuxième  semaine  : 653.000  francs. 

Toulon  : 400.000  francs. 

Nancy  : 546.000  francs, 


A NANCY,  exploitation 

de  “ RÉTROSPECTIVE ’’ 

Nancy.  L’exploitation  dans  l’Est  continue 
à être  assez  terne.  La  période  des  fêtes  lui  a 
normalement  apporté  la  pointe  de  recettes  pro- 
duite par  une  clientèle  quelque  peu  en  liesse. 
Liesse  pas  excessive,  il  faut  bien  le  dire,  et, 
à Nancy,  certaines  salles  ne  semblent  pas  avoir 
atteint  le  plafond  prévu.  Pourtant,  comme  je 
l’ai  déjà  mentionné,  les  programmes  ne  man- 
quaient pas  de  tenue,  pour  d’aucuns  voire  même 
de  grande  valeur. 

Aujourd’hui,  les  directeurs  imputent  la  baisse 
des  recettes  à la  vague  de  froid  survenue  de- 
puis une  semaine.  Cependant,  la  diminution 
des  spectateurs  date  déjà  d’au  moins  six  se- 
maines... et  bien  avant  que  la  température  ne 
soit  descendue  au-dessous  de  zéro. 

Il  faut  reconnaître  que  depuis  deux  semai- 
nes les  spectateurs  nancéens  sont  loin  d’être 
engagés  à braver  le  froid  et  à délier  les  cordons 
de  leur  bourse  moins  lourde  pour  des  films  qui 
ne  justifient  certes  pas  le  caractère  saisonnier 
de  notre  exploitation,  que  nous  nous  plaisions 
à signaler  ces  derniers  temps.  Nous  venons  de 
revoir  des  films  anciens  de  dix  à douze  ans. 
On  emploie  vraiment  trop  la  « rétrospective  » 
à Nancy! 

Cette  « rétrospective  » nous  vaut,  non  seu- 
lement des  bandes  dont  la  technique  accuse 
la  vieillesse,  mais  (pii  ont  encore  le  désavantage 
d’être  présentées  dans  des  copies  abîmées,  am- 
putées au  point  de  rendre  l’histoire  complète- 
ment incompréhensible.  Jusqu’ici,  les  livres 
qu’on  achète  ont  intégralement  toutes  leurs 
pages.  Il  serait  souhaitable  que  la  clientèle  des 
salles  obscures  jouisse  de  cette  même  cons- 
cience de  la  part  de  ceux  (pii  régissent  le  spec- 
tacle cinématographique.  Le  directeur  de  salle 
est  rarement  responsable  de  cet  état  de  choses, 
car  lorsqu’il  reçoit  sa  copie,  il  doit  presque 
immédiatement  la  projeter  à son  publie,  sans 
vérification  possible. 

La  crise  de  la  production  d’électricité  de- 
vient plus  sérieuse  dans  notre  région,  et  les 
interdictions  et  coupures  des  lundis,  mardis 
et  mercredis,  obligent  les  salles  à supprimer 
leurs  matinées  de  ces  trois  premiers  jours  de 
la  semaine. 

= Le  Comité  des  Œuvres  Sociales  a offert  un 
arbre  de  Noël  aux  enfants  de  la  corporation 
cinématographique  de  la  région. 

= Le  Comité  des  Employés  de  la  S.O.G.E.C. 
réunis,  a déjà  donné  trois  bals  dans  la  salle  des 
fêtes  de  1’  « Olympia  ».  Le  bénéfice  de  ces 
manifestations  a été  versé  à la  Caisse  sociale 
des  employés  de  la  S.O.G.E.C.  Nos  félicitations 
pour  ces  deux  initiatives. 

M.-J.  Relier. 

♦ 

“ LES  CONQUÉRANTS ” 

AU  GAUMONT- PALACE 

C’est  le  mercredi  23  janvier  prochain,  au 
« Gaumont-Fàlace  »,  que  sera  projetée  en 
exclusivité  à Paris  la  version  française  du 
grand  film  en  couleurs  naturelles  de  Michaël 
Curtiz,  Les  Conquérants  (Dodge  City). 

Errol  Flynn,  Olivia  de  Havilland,  Ann  Slié- 
ridan  sont  les  vedettes  de  cette  passionnante 
aventure  située  dans  les  décors  sauvages  du 
Far- West. 


A NICE 

un  coup  de  publicité  réussi 
pour  “ Seul  dans  la  nuit” 

Pour  le  lancement  de  Seul  dans  la  Nuit, 
M.  Moretti  vient  d’utiliser  une  formule  toute 
nouvelle  à Nice.  En  faisant  passer  dans  la  ru- 
brique des  « Faits  Divers  »,  avec  une  compo- 
sition absolument  identique  à celles  des  infor- 
mations, un  texte  intitulé  : « Une  jeune  fille 
sauvagement  étranglée  » (Le  Patriote  de  Nice 
du  17  décembre  1945),  puis  « Coup  de  théâtre 
dans  le  meurtre  de  la  rue  des  Oursins  » ( Au- 
rore du  18  décembre  1945),  » Le  crime  de  la  rue 
des  Oursins  » enfin  ( L’Espoir  du  19  décem- 
bre 1945),  il  atteignit  les  différents  lecteurs  d3 
ces  journaux  d’opinions  diverses  et  éveilla  une 
très  vive  curiosité,  car  personne  ne  se  douta 
du  subterfuge,  le  texte  ayant  été  très  habile- 
ment fait. 

Le  résultat  dépassa  même  les  prévisions,  car 
les  rédacteurs  des  autres  journaux  croyant 
avoir  raté  une  information  sensationnelle, 
bondirent  à la  police. 

Un  rédacteur  d’un  journal  parisien  rédigea 
un  article  qu’il  se  hâta  de  téléphoner;  un 
confrère  anglais  télégraphia  avec  forces  détails 
la  nouvelle  à Londres.  Il  y en  eut  même  un 
plus  malin,  qui  alla  à la  Morgue  pour  pho- 
tographier le  cadavre! 

Ce  ne  fut  que  vers  midi,  la  police  surprise 
ayant  fait  une  enquête,  que  l’on  eut  enfin  la 
solution  de  l’énigme. 

La  réaction  parmi  le  public  fut  très  vive  et 
M.  Moretti  eut  à subir  les  récriminations  de 
lecteurs  privés  d’un  fait  divers  passionnant,  qui 
se  consolèrent  en  allant  voir  le  film. 

Pour  terminer  cette  anecdote,  signalons  que 
le  journal  Nice-Matin  publia  en  première  page, 
le  19  décembre  1945.  le  résumé  de  cette  aven- 
ture, ce  qui  fit  une  publicité  supplémentaire 
gratuite. 

P.- A.  Buis  i ne. 

Programmes  du  16  au  22  janvier  1946 

« Escurial  »,  « Excelsior  »,  « Casino  » et 
I Rialto  » : Les  Voyages  de  Gulliver. 

« Paris-Palace  » : Destination  Tokio. 

« Variétés  » : Marie-la-Misère. 


RETOUR  DE  COPIES  SAISIES 

I.e  Service  du  Contrôle  des  Recettes  et  de  la 
Statistique  de  l’O.P.C.  communique  : 

Les  films  suivants,  saisis  à divers  exploitants 
forains  en  vertu  de  l’acte  dit  loi  du  26  octo- 
bre 1940,  et  de  la  circulaire  n°  3663  de  la 
Direction  Générale  du  Cinéma,  sont  actuelle- 
ment entreposés  par  nos  soins.  MM.  les  Produc- 
teurs et  Distributeurs,  sur  justification  de  leurs 
droits,  pourront  rentrer  en  possession  de  leurs 
copies  sur  demande  faite  au  Service  du  Contrôle 
des  Recettes  et  de  la  Statistique,  42,  avenue 
Marceau,  Paria  (8e).  Les  demandes  devront  par- 
venir à ce  service  avant  le  25  janvier  1946. 
Après  cette  date,  en  accord  avec  la  Direction 
Générale  de  la  Cinématographie,  ces  films  se- 
ront remis  au  Service  de  Récupération  des 
Matières  Premières. 

Images  de  Paris,  16  mm.,  1 bobine. 

Mon  Curé  chez  les  Riches.  35  mm.,  9 bobines. 

Empereur  de  Californie,  35  mm.,  7 bobines. 


rxxixxxixxxxxxTXixxxxrn  cime 


RAPHIE 

ISE 


7 


♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦ ♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦ 


FORMAT  RÉDUIT 


AU  COURS  DE  SA  RÉUNION  DU  9 JANVIER 
LE  CONSEIL  SYNDICAL  DU  F.  R. 

a examiné  les  questions  des  actualités 
et  de  la  reprise  de  la  liberté  commerciale 


Le  mercredi  9 janvier  194(5,  à 15  h.  une  im- 
portante réunion  du  Conseil  Syndical  s’est  tenue 
au  siège  du  Syndicat  des  Exploitants  en  For- 
mat Réduit  de  France  et  des  Colonies,  92,  ave- 
nue des  Champs-Elysées.  Les  membres  du 
bureau  reconstitué  après  la  fusion  avec  le  Syn- 
dicat des  Exploitants  de  la  région  parisienne, 
étaient  réunis  sous  la  Présidence  de  l’actif 
M.  Bonnet. 

Les  discussions  s’engagèrent  aussitôt  au  sujet 
Mes  problèmes  les  plus  urgents  qui  intéressent 
notre  activité  cinématographique.  En  premier 
lieu,  les  Actualités  et  leur  nouvelle  formule  de 
presse  filmée  furent  l’objet  de  plusieurs  inter- 
ventions notamment  de  MM.  Schneider,  Evrard 
jet  Roimardier.  Divers  adhérents  syndicalistes 
s’élèvent  contre  l’état  de  choses  qui  fait  que 
lia  clientèle  est  en  droit  de  se  plaindre  que  les 
(actualités  ne  paraissent  plus  (momentanément) 
sur  les  écrans.  L’augmentation  brutale  du  prix 
ildes  actualités  passant  de  100  à 300  frs  a poussé 
,’les  exploitants,  parfaitement  au  courant  du 
prix  de  la  pellicule  actuelle  et  des  conditions  de 
tirage,  à réserver  leur  décision  en  ce  qui  con- 
cerne la  signature  de  contrats.  Bon  nombre 
Jd’exploitants  ont  déjà  signé  par  crainte  de  se 


trouver  sans  actualités  à la  fin  du  monopole 
des  Actualités  françaises.  Nous  sommes  en  me- 
sure d’affirmer  que  les  pourparlers  engagés 
entre  le  syndicat  de  la  presse  filmée  et  le  syn- 
dicat des  Exploitants  en  Format  Réduit,  doit 
amener  dans  un  bref  délai  une  solution  au 
conflit. 

Une  autre  question  très  épineuse  et  longue- 
ment débattue  fut  celle  du  rétablissement  de  la 
liberté  commerciale.  Celle-ci,  désirée  par  tous, 
n’en  présente  pas  moins  de  graves  dangers  en 
ce  qui  concerne  le  'Cinéma,  instrument  de  pro- 
pagande nationale,  qui  «oit  être  extrêmement 
et  de  plus  en  plus  contrôlé. 

La  question  n’ayant  pu  être  complètement 
étudiée,  la  réunion  s’est  terminée  en  souhaitant 
une  réunion  au  cours  de  laquelle  une  motion 
serait  votée.  Il  a été  décidé  qu’une  Assemblée 
générale  aurait  lieu  le  30  janvier  194(5.  Espé- 
rons qu’à  cette  date,  des  décisions  ultérieures 
seront  intervenues  qui  permettront  de  donner 
à nos  adhérents  l’assurance  et  la  satisfaction 
que  leurs  intérêts  les  plus  élémentaires  seront 
reconnus 

Luc  Roij. 


♦ 


CORRESPONDANCE  DES  DIRECTEURS 


de  ce  fait,  une  plus  longue  durée  (la  plupart  des 
lampes  se  détériorant  à l’allumage). 

Comme  on  peut  le  constater,  cette  disposition 
n’affecte  en  rien  la  présentation  de  l’appareil. 

Certains  exploitants  me  font  part  d’un  adap- 
tateur « Debrie  » pour  lampes  à deux  palettes 
et  me  demandent  mon  avis  sur  cet  accessoire. 

Etant  représentant  des  Etablissements  De- 
brie, je  suis,  de  ce  fait,  assez  mal  placé  pour 
apporter  une  critique  quelconque  sur  le  maté- 
riel de  cette  Maison  dont,  personnellement,  je 
n’ai  eu  d’ailleurs  qu’à  me  louer. 

Toutefois  pour  répondre  à ces  exploitants, 
je  dois  reconnaître  qu'à  mon  avis,  et  je  m’en 
excuse  auprès  des  Etablissements  Debrie,  cet 
accessoire  présente  un  inconvénient  (je  ne  pense 
pas  d’ailleurs  que  cet  inconvénient  ait  échappé 
à la  Maison  Debrie  qui  n’a  sorti  cet  accessoire 
qu’avec  la  louable  intention  de  dépanner  mo- 
mentanément les  exploitants  dans  l’embarras 
du  fait  du  manque  provisoire  de  lampes  De- 
brie), c’est  de  faire  fonctionner  les  lampes  de 
projection  dans  la  position  horizontale;  or,  il 
n’existe  pas  à ma  connaissance  de  lampes  sus- 
ceptibles de  fonctionner  dans  cette  position, 
toutes  les  lampes  courantes  fonctionnant  dans 
la  position  verticale,  soit  culot  en  bas,  soit 
culot  en  haut.  Si  certaines  lampes  peuvent 
pratiquement  fonctionner  culot  en  bas  ou  en 
haut,  la  plupart  des  lampes  à palettes  ne  peu- 
vent, de  par  la  conformation  des  supports  de 
filaments,  que  fonctionner  le  culot  en  bas;  c’est 
pourquoi  le  support  que  j’ai  envisagé  dans 
l’appareil  présenté  est  prévu  pour  le  culot  en 
bas;  cette  disposition  me  permet  d’employer 
indifféremment  les  lampes  Debrie  ou  les  lampes 
à deux  palettes  sans  modification. 

J’invite  les  exploitants  qui  désireraient 
d’autres  renseignements  concernant  la  modifi- 
cation sus-mentionnée  à venir  se  documenter 
sur  place,  ceci,  non  dans  un  but  commercial, 
car,  comme  je  l’ai  déjà  fait  connaître  à quel- 
ques collègues,  mes  occupations  ne  me  permet- 
tent pas  d’entreprendre  moi-même  cette  trans- 
formation mais  pour  leur  signaler  des  détails 
qu’il  serait  assez  délicat  et  assez  long  d’expli- 
quer par  lettre. 

Vous  en  remerciant  pas  avance  je  vous  prie 
d’agréer,  etc...  , r.„ 

° A.  IJemossier. 

Bort-les-Orgues  (Corrèze). 

10.  rue  de  Paris, 


UTILISA  T ION  DE  LA  MP  ES 
SUR  APPAREIL 


Tournée  Cinématographique  Demossier. 

Bort-les-Orgues  (Corrèze),  5 janvier  194(5. 
Messieurs, 


Je  vous  remercie  d’avoir  bien  voulu  repro- 
duire dans  votre  numéro  du  22  décembre  1945 
l’article  que  je  vous  avais  adressé;  toutefois, 
4a  parution  de  cet  article  m’ayant  valu  une 
nombreuse  correspondance  et  ne  pouvant  mal- 
heureusement pas  répondre  à toutes  les  deman- 
des de  renseignements,  ce  dont  je  m’excuse,  je 
vous  serais  très  obligé  de  bien  vouloir  faire 
paraître  dans  un  prochain  numéro  les  com- 
mentaires suivants  ainsi  que  la  photo  ci-jointe, 
indiquant  les  détails  de  la  principale  modifi- 
cation, à savoir  l’adjonction  d’une  excitatrice 
séparée  et  permettant,  de  ce  fait,  l’emploi  de 
lampes  de  projection  ordinaires  à deux  pa- 
lettes. 

A l’intention  de  certains  exploitants  qui  ne 
connaissent  pas  ce  genre  de  lampes,  je  pré- 
cise que  ces  dernières  font  750  watts  également 
et  équipent  la  plupart  des  projecteurs  (autres 
que  les  Debrie  bien  entendu)  et  sont,  de  ce 
fait,  plus  facile  à trouver  et  meilleur  marché. 

La  lampe  d’excitation  utilisée  dans  l’appa- 
reil présenté  est  une  lampe  ordinaire  10  volts, 
7,5  ampères  alimentée  par  un  transfo  110/10 
logé  à l’intérieur  du  socle  (partie  avant). 

L’inverseur  (1)  marqué  d’une  flèche  com- 
mande la  lampe  excitatrice;  dans  un  sens,  cette 
lampe  s’allume  et  s’éteint  en  même  temps  que 
la  lampe  de  projection  sans  aucune  manœuvre 
supplémentaire  et,  dans  l’autre  sens,  elle  s’al- 
lume sans  la  lampe  de  projection,  l’appareil 
étant  soit  en  marche  soit  à l’arrêt,  et  permet- 
tant ainsi  d’auditionner  un  film  sans  le  pro- 
jeter. 

En  face  de  cet  inverseur,  sur  la  partie  AR. 
■st  supérieure  du  socle  (caché  ici  par  le  capot 
qui  recouvre  la  lampe  excitatrice)  se  trouve 
un  interrupteur  de  même  présentation  qui 


DE  PROJECTION  ORDINAIRE 
DEBRIE  16  m/m 


court-circuite  dans  un  sens  la  résistance  (pla- 
cée également  à l’intérieur  du  socle  et  bobi- 
née sur  terre  réfractaire)  montée  en  série  avec 


la  lampe  de  projection  et  permettant  l’allu- 
mage de  celle-ci  en  deux  temps  et  assurant. 


P. -S.  — Adresse  des  Etablissements  Bernard 
Simon,  demandée  par  de  nombreux  exploi- 
tants : 22,  rue  de  la  Faisanderie,  Paris  (16') 
Tél.  : PAS.  83-85. 

« 

DERNIÈRE  HEURE 

Le  Syndicat  des  Propriétaires  de  Salles  Ciné- 
matographiques en  Format  Réduit  commu- 
nique : 

A TOUS  NOS  ADHÉRENTS 

En  présence  de  la  situation  créée  par  le 
retour  à la  liberté  commerciale,  le  Conseil 
d’administration  avait  décidé  de  réunir  une 
assemblée  générale  extraordinaire  pour  le 
30  janvier,  mais  la  Fédération  devant  se 
réunir  le  31  janvier,  notre  assemblée  est 
reportée  au  mercredi  6 février,  à 14  h.  30, 
92,  Champs-Elysées,  Paris  (8"). 

Nous  comptons  sur  la  présence  de  tous  nos 
camarades  à cette  assemblée,  l’ordre  du  jour 
étant  d une  extrême  importance  pour  l’avenir 
de  notre  corporation. 

Le  Président  : A.  Bonnet. 
* 

SEMAINE  D’ENTR’AÎDE  DU  SERVICE 
SOCIAL  DU  CORPS  EXPEDITIONNAIRE 
D’EXTRÈME-ORIENT 


L’O.P.C.  communique  : 

« Cette  semaine  d’entr’aide  n’ayant  pu  avoir 
lieu  à la  date  primitivement  fixée,  c’est-à-dire 
dans  la  semaine  du  15  au  23  décembre  1945, 
se  trouve  reportée  à la  semaine  du  3 au  10  fé- 
vrier 1946. 

Ainsi  qu’il  avait  déjà  été  signalé  à MM.  les 
Directeurs  de  salles,  des  vendeurs  de  vignettes 
spécialement  éditées  à cette  occasion  se  présen- 
teront dans  les  cinémas. 

La  Fédération  Nationale  des  Cinémas  Fran- 
çais et  l’Office  Professionnel  remercient  vive- 
ment à l’avance  MM.  les  Directeurs  de  salles 
de  l’accueil  qu’ils  voudront  bien  leur  réserver  ». 


8 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ANALYSE  ET 


CUVE 


RAPHÏE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CRITIQUE  DES  FILMS 


La  Vraie  Gloire  (G) 

(The  True  Glory) 

Relation  historique  commentée 
&:i  français  (85  min.) 

COLUMBIA 


André  Hardy  s'enflamme) G ) 

( Ancîy  Hardy  gets  spring  fever) 
Comédie  (85  min.) 

( Doublée  ) 

M.G.M. 


Lunegarde  (A) 

Comédie  di  amatique  (90  min.) 
LUX  (Grande  région  parisienne) 

PATHE-CONSORTIUM-C1NEMA 

(Province) 


Origine  : Anglo-Américaine. 

Production  : Services  d' Informations 
BriSanniques  et  Services  Américains 
d'information. 

Réalisation  : Garson  Iianin  et  Corot 
lieed. 

Prises  de  vues  : Correspondants  de 
guerre  des  U. S. A.,  Canada,  France, 
Pologne,  Belgique,  Pays-Bas , Tché- 
coslovaquie, Norvège  et  Grande-Bre- 
tagne. 

Première  Représentation  : Paris, 
16  janvier  1946,  La  Royale  et  Ciné- 
monde-Opéra. 


EXPLOITATION.  Un  grand 

documentaire  qui  tient  de  l'his- 
toire et  de  l'épopée.  Un  excel- 
lent montage  et  des  prises  de 
vues  habilement  sélectionnées  ont 
permis  d'obtenir  une  action  sou- 
tenue. Malgré  la  longueur  du 
film,  le  spectateur  n’éprouve  à 
aucun  moment  la  lassitude.  Des 
commentaires  agréables  et  fort 
bien  tournés  ajoutent  à l’intérêt 
de  ces  images  parfois  saisissantes, 
par  moment  poignantes  et  allant 
jusqu’à  l’horreur,  mais  jamais 
indifférentes. 

Ce  film,  réalisé  avec  un  soin 
particulier  par  les  Services  d'in- 
formation britannique  et  améri- 
caine, est  un  chef-d'œuvre  du 
genre.  Nul  ne  peut  rester  insen- 
sible devant  une  telle  pro- 
jection. 

SUJET.  C’est  d’abord  la  belle 

et  noble  image  d’Eisenhower  qui  ap- 
paraît sur  l’écran.  Face  au  public  et 
pour  ce  public,  Eisenhower  a accepté 
de  présenter  le  film. 

C’est  ensuite  l’exposé  rapide  en  quel- 
ques images  de  l'instinct  dominateur 
et  de  l'orgueil  cruel  de  l'Allemagne. 
Le  noble  visage  d’Eisenhower  a dis- 
paru et  c’est  la  physionomie  d’un 
Hitler  fou  et  frénétique  qui  nous  ap- 
paraît. Puis  c’est  le  prélude  du  dé- 
barquement des  troupes  alliées 
Londres  et  sa  mécanique  compliquée 
qui  s’organise  ; les  rouages  secrets  de 
cette  immense  machine  qui  va  écra- 
ser l’envahisseur;  la  préparation  des 
troupes;  l’attente,  l'inquiétude  de  tous 
ces  hommes  qui  attendent  l'heure  H; 
les  attaques  contre  la  flotte  allemande 
afin  de  dégager  la  Mlanphe. 

Puis  le  départ  pour  la  grande  aven- 
ture, pour  la  mort  peut-être.  Le  dé- 
part! Combien  le  film  est  émouvant 
ici.  Emaillé  par  les  commentaires  va- 
riés de  plusieurs  soldats  américains 
qui  parlent  avec  humour  un  français 
mêlé  d’argot  parfois,  ce  passage  nous 
étreint  davantage  encore.  Les  Améri- 
cains et  les  Anglais  débarquent  en 
France.  Beaucoup  sont  tués 

Il  y a ceux  du  maquis  français  qui 
apportent  leur  part  au  combat.  Des 
ponts  sautent.  Les  convois  allemands 
sont  attaqués. 

L’ennemi  s'enfuit.  C’est  la  défaite. 
Alors  c’est  la  joie  de  la  libération  qui 
éclate  partout,  puis  à Paris  où  les 
troupes  du  général  Leclerc  entrent 
les  premières. 

C’est  ensuite  la  libération  d'e  la 
Belgique  et  de  la  Hollande,  l'entrée  en 
Allemagne.  Cela  au  prix  de  grandes 
souffrances  et  de  pertes  de  vies  hu- 
maines. Le  ciel  est  partout  empli  de 
blancs  parachutes,  d’escadrilles  d’a- 
vions. Ce  sont  des  images  grandioses. 
Mais  à ces  images  grandioses  succè- 
dent celles  des  camps  de  T horreur, 
où  des  êtres  qui  n’ont  plus  rien  d'hu- 
main, tentent  leur  dernier  effort  pour 
résister  à la  mort. 

Les  troupes  alliées  constituent  dans 
leurs  succès.  Les  Allemands  se  ren- 
dent en  masse.  Et  c'est  enfin  l'entrée 
à Berlin  La  jonction  avec  l'armée 
russe  dans  un  délire  de  joie 

Il  reste  encore  le  Japon,  mais  celui 
ci  est  bientôt  vaincu  à son  tour  et 
c’est  la  paix. 

Le  film  se  termine  sur  un  appel  des 
peuples  à la  fraternité,  à une  com- 
préhension  meilleure  entre  les  hom- 
mes, notre  dernière  chance  de  salut 
pour  l’avenir. 


Origine  : Américaine. 

Production  : M.G.M. 

Réalisation  : H'.S  Van  Dyke  II. 
Auteur  : Scénario  de  Ray  Van  Riper. 
Prises  de  vues  : Lester  White. 
Interprètes  : MICREY  ROONEY, 
LEWIS  STONE,  Fay  Ilolden,  Ceci- 
lia  Parker,  Ann  Rutherford,  Sara 
Haden,  Helen  Gilbert,  T erg  Kilburn. 
Première  représentation  : Paris, 
11  janvier  1946,  Rex. 


EXPLOITATION.  Un  nou- 

veau film  de  jeunesse  très  atta- 
chant de  la  série  de  la  « Famille 
Hardy  ».  Les  détails  amusants, 
les  scènes  drôles  abondent  tout 
au  long  de  cette  production  qui 
est  un  excellent  spectacle  de  fa- 
mille, très  distrayant  et  s’adres- 
sant à tous  les  publics. 

SCENARIO.  Dédé  (Mickey 

Rooney)  aura  bientôt  17  ans.  .1 
l'école,  il  flirte  avec  plusieurs  jeu- 
nes filles  de  son  âge,  mais  sa  dernière 
conquête  le  délaisse  pour  un  jeune 
officier  de  marine,  deux  fois  cham- 
pion olympique,  qui  est  à Carvel 
pour  établir  .une  boute  stratégique. 
Dédé  est  désespéré  au  point  de  n’avoir 
pas  faim.  Toutefois  dès  qu’il  voit 
Rose  (Fay  Holden),  jeune  fille  qui 
vient  à l’école  comme  professeur  de 
diction,  il  s'enflamme  littéralement 
pour  elle.  Il  devient  le  meilleur  élève 
de  cette  classe.  Il  écrit  même  une 
pièce  qui  sera  jouée  par  les  élèves 
devant  leurs  parents,  le  dernier  jour 
de  classe.  Il  travaille  avec  fièvre  aux 
côtés  de  Rose  à qui,  un  soir,  en  sor- 
tant d’une  répétition,  il  avoue  son 
amour  et  lui  demande  de  T épouser 
Fort  intelligente,  la  jeune  institutrice 
ne  blesse  pas  l’amour-propre  de  l’ado- 
lescent mais  le  raisonne  sagement  Le 
soir  île  la  représentation,  son  fiancé 
viént  la  chercher  à l'école  et  Dédé  les 
voit  s'embrassant.  Le  cœur  déchiré, 
Dédé,  son  rêve  « démoli  »,  se  taille 
un  énorme  succès  dans  le  rôle  princi- 
pal de  sa  propre  pièce.  Ulcéré,  il  se 
cache.  Pourtant  il  reviejit  rêver  sur  le 
banc  témoin  de  « sa  première  deman- 
de en  mariage  ».  Rose  le  rejoint.  En 
quelques  mots  elle  décidera  le  jeune 
homme  à ne  plus  penser  à elle  et  il 
retournera  vers  Sa  jolie  camarade 
d'enfance  (Cecilia  Parker)  qu’il  ou 
bliera  probablement  bientôt  ci  nou- 
veau. 

REALISATION.  Ce  sujet  psy- 

chologique a été  traité  d’une  excellente 
manière,  tantôt  légère,  tantôt  sérieuse, 
par  le  grand  metteur  en  scène  améri- 
cain W.S.  Van  Dyke  II.  Servie  pai 
un  acteur  vraiment  étonnant,  cette 
production,  à laquelle  on  peut  toute- 
fois faire  le  reproche  d’être  du 
théâtre  filmé,  est  attachante  et  sou- 
lève un  problème  très  humain.  La 
technique  est  américaine,  c’est-à-dire 
bonne  en  tous  points.  Bon  doublage. 

INTERPRETATION.  En  plus 

de  Mickey  Rooney,  toujours  remar- 
quable, il  faut  citer  la  jeune  insti 
tutrice,  Fay  Holden,  qui  joue  fort 
adroitement  un  rôle  assez  difficile. 
Lewis  Stone,  pire  de  Dédé,  est  un 
papa  vraiment  bien  sympathique 
comme  il  serait  souhaitable  d’en  voir 
beaucoup. 


(A)  Film  pour  adultes 
(G)  Film  visible  pour  tous 


Origine  : Française 
Production  : Lux-Pathé  Cinéma-Pa- 
ris Studios  Cinéma. 

Réalisation  : Marc  Allégret. 

Dir.  de  Prod.  : Roger  Le  Bon. 

Dir.  Technique  : Georges  Gérardol. 
Auteurs  : Roman  de  Pierre  Benoit. 

Adapl.  et  dialogue  : Jacques  Vint. 
Musique  : lierre  Sancun ; 

Prises  de  vues  : Jules  Kruger, 
Décors  : Lucien  Carré. 

Son  : William  Sivel. 

Montage  : Yvonne  Martin 
Interprètes  : GARY  MORLAY,  JEAN 
TISSIER.  SATURNIN  FABRE,  GI- 
SELE PASCAL.  Gérard  Landry.  Ga- 
brielle  Fontqn,  Colette  Richard,  Dan  y 
Robin,  Jacques  Dynam,  Jacques 
Rouff,  Renée  Dcvillers,  Lucien  Nat, 
Lise  Delamare. 

Première  Représentation  (Paris): 

16  janvier  1946,  Eldorado,  Impérial, 
Ciné  cran,  Portiques. 


EXPLOITATION.  Quoique 

suivant  d’assez  loin  le  roman  bien 
connu  de  Pierre  Benoit,  cette  pro- 
duction n’en  est  pas  moins  fort 
intéressante.  Gaby  Morlay,  tou- 
jours la  grande  artiste  que  nous 
connaissons  et  Gisèle  Pascal, 
bien  jolie,  assurent  par  leur  ta- 
lent un  bon  succès  à ce  film. 

SCENARIO.  — Jean  Costes  (Gélard 
Landry),  jeune  ingénieur  de  la  Com- 
pagnie du  Canal  de  Suez  en  congé  en 
France,  se  rend  en  automobile  au 
Château  de  Lunegarde  pour  y acheter 
un  chien  de  race.  .1  un  carrefour  il 
découvre  une  femme  inanimée.  Il  la 
conduit  à l'hôpital  sans  se  douter 
qu'il  vient  d’aider  la  comtesse  de  Lu- 
negarde (Gaby  Morlay).  Arrivé  au 
château,  il  découvre  le  comte  de  Lu- 
negarde (Lucien  Nat),  chef  d'escadron 
en  retraite,  vieil  homme  autoritaire  et 
sa  fille  Elisateth  (Gisèle  Pascal)  qu’il 
séquestre  et  rudoie. 

Jean,  au  cours  du  diner  parle  de 
l’Egypte  qu'il  doit  bientôt  rejoindre 
et  de  la  ville  d’Ismaïlla  qui  rappelle 
à Elisabeth  que  c’est  de  celte  ville 
que  sa  mère  est  partie  il  y a de 
nombreuses  années  et  que  depuis  per- 
sonne ne  sait  ce  qu'elle  est  devenue. 
I-'ensaut  que  le  jeune  homme  va  l'ai- 
der Elisabeth  le  rejoint  dans  sa  cham- 
bre et  se  donne  à lui.  Le  jeune  homme 
lui  promet  de  faire  tout  son  possible 
pour  retrouver  la  trace  de  la  comtesse 
de  Lunegarde.  Après  bien  des  détours, 
la  Comtesse  Annonce  de  Luneaarde 
va  être  rejointe,  mais  lorsque  Elisa- 
beth et  Jean  la  retrouvent  c'est  pour 
assister  à la  prise  de  voile  de  la 
Comtesse  qui  entre  en  religion. 

REALISATION.  — De  beaux  dé- 
cors, quelques  très  jolis  extérieurs. 
Les  reconstitutions  d’une  époque  pour- 
tant peu  lointaine  puisqu’elle  ne  re- 
| monte  qu’à  quinze  ans,  nous  dit-on, 
semb’ent  un  peu  trop  forcées.  Bonne 
technique  de  Marc  Allégret. 

INTERPRETATION.  — A part 
| Gaby  Morlay  et  Gisèle  Pascal  dont  nous 
avons  déjà  parlé  et  dont  on  connait 
surtout  pour  la  première,  le  talent  si 
divers,  Lise  Delamare  tient  avec  sa 
désinvolture  et  son  talent  habituel  un 
rôle  assez  peu  sympathique.  "Mention- 
nons Colette  Richard  dont  la  frai- 
l cheur  et  les  moyens  d’expression  très 
sobres  dont  elle  se  sert  parfois  fort 
j bien,  lui  permettront  une  intéressante 
' carrière. 


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Les  Malheurs  de  Sophie  (G) 

Comédie  d'époque  (95  min.) 

PATHE-CONSORTIUM-CINEMA 


Origine  : Française. 

Production  : U.T.C.-Pathé-Cinéma. 

Réalisation  : Jacqueline  Audry. 

Dir.  de  Prod.  : Hubert  Vincent-Bre- 
cliignac. 

Auteur  : Scénario  et  dialogue  de\ 
Pierre  Laroche,  d’après  l'oeuvre  de  \ 
la  Comtesse  de  Ségur. 

Musique  : Pierre  Sancun. 

Prises  de  vues  : Jean  Isnard. 

Décors  : Marcel  Magniez  sur  ma-l 
guettes  de  Trauner. 

Son  : Carrouet. 

Montage  : Mme  Nelissen 

Interprètes  : MADELEINE  ROUSSET, 
JOSEE  CONRAD,  MARGUERITE 
MORENO,  ALERME,  Colette  Dur-  , 
feuil,  Michel  Auclair,  Serge  Emrich, 
Mme  de  Chauveron,  Jean  Daurand, 
Renaud  Mary,  Lysette  Jambel,  Mi- 
chèle O. P. Gilbert,  Pierre  Magnier, 
Geneviève  Morel.  Marianne  Hardy, 
Noë  Norman,  Yolande  Laffon,  Jean 
Temerson. 

Présentation  Corporative  : Paris,, 
14  janvier  1946. 


EXPLOITATION.  Cette  réa- 

lisation qui  marque  les  débuts 
cie  metteur  en  scène,  pour  un 
film  de  long  métrage,  de  Jacque- 
line Audry,  est  une  comédie  char- 
mante où  les  détails  les  plus  in- 
fimes sont  traités  avec  une  déli- 
catesse toute  féminine.  Une  œuvre 
de  belle  facture  qui,  non  seule- 
ment, ne  trahit  nullement  le  chef- 
d’œuvre  de  la  Comtesse  d-e  Sé- 
gur, mais  au  contraire  nous  en 
fait  mieux  sentir  la  poésie. 

SCENARIO.  1840.  M.  de  Réan, 

officier  de  marine,  croise  dans  les 
mers  du  Sud.  Sa  femme  (Y’olande  Laf- 
fon.', de  santé  délicate,  l'attend  pa- 
tiemment dans  son  château  en  corn-, 
pagnie  de  su  fillette  Sophie  (Josée 
Conrad).  Trop  souffrante  pour  s’oc- 
cuper elle-même  de  l'éducation  de 
Sophie,  Mme  de  Réan  a confié  sa  fil- 
lette à « Mademoiselle  » (Marguerite 
Moréno)  qui,  perpétuellement,  gour- 
mande l'enfant.  Sophie  multiplie  les 
sottises  et  Mademoiselle  se  fait  de  plus 
en  plus  sévère.  Grâce  ci  son  jeune 
cousin  Paul  d’Aubert  (Serge  Emrich), 
Sophie  ne  sera  plus  punie  par  Made- 
moiselle qui  est  congédiée. 

Dix  ans  plus  tard,  Mme  de  Réan  esi  j 
morte.  Son  mari  n'est  pas  revenu  des  i 
mers  du  Sud.  Sophie  (Madeleine  Rous- 
set)  orpheline,  a été  confiée  par  son 
oncle  et  sa  tante  de  Méréville  à Ma- 
demoiselle qui  est  revenue  au  châ- 
teau triomphante.  Le  caractère  entier 
de  Sophie  a été  « maté  » par  la  ri- 
gide gouvernante  qui  veut  maintenant 
l’établir.  Elle  a choisi  Armand  Ilugon 
(Renaud  Mary),  fils  du  Préfet  de 
Saint-Lô  Le  soir  des  fiançailles, 
Paul  d’Aubert  (Michel  Auclair),  qui 
était  devenu  journaliste  républicain  à 
Paris,  vient  chercher  refuge  au  châ-  \ 
teau  poursuivi  par  les  sbires  de  Louis- 
Napoléon  qui  a réussi  son  coup  d’Etat 
du  2 décembre  1851.  Sophie,  devant 
l'hostilité  des  siens  envers  le  proscrit 
retrouve  son  caractère  d’enfant  et  ses 
sentiments.  Elle  vent  partir  avec  Paru 
qui  après  lui  avoir  montré  les  dan 
gers  qu’il  courront,  l'enlève.  Mademoi- 
selle, éperdue,  indique  aux  policiers 
qui  poursuivent  Paul  une  direction 
opposée  à celle  qu’ont  pris  les  fugi- 
tifs, et  elle  assure  ainsi  le  bonheur 
de  Sophie. 

REALISATION.  Bonne  tecli 

nique,  images  recherchées  et  toujour: 
jolies,  suaves.  Une  réalisation  extrê- 
mement travaillée,  soignée  qui  nou: 
transporte  dans  un  monde  ravissant 

INTERPRETATION.  Margueriti 
Moréno  est  là  encore  la  grandi 
comédienne  que  nous  connaissons 
La  même  constatation  s’applique  i 
Y’olande  Laffon.  Josée  Conrad  qu 
incarne  Sophie  enfant,  fait  preuvi 
d’un  rare  talent.  Serge  Emrich  (Pau 
d’Aubert  enfant  ) est  un  jeune  ac 
teur  de  grande  Fasse  nui  d’ailleur 
nous  a donné  déjà  plusieurs  preuve: 
de  ses  dé’icates  possibilités.  Madeleim 
Rome  et  et  Michel  Auclair,  Colett 
Darfeuil,  Alerme.  Mme  de  Chauveroi 
et  d’autres  complètent  une  distribu 
tion  très  homogène. 


9 


■♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIlVEr 


LîX&RAPHIE 

lise 


La  Chute  du  Tvan  (Gij, 

(Histoire  d’une  dictature) 
Drame  social  doublé  (95  min.) 

FILMS  MAURICE  ROUHIER 


Origine  : Tchèque. 

Réalisation  : Hugo  Haas. 

Interprétation  : lluijo  Haas,  Ste- 
paneck,  Karen,  Vydra  Srnolik. 

Présentation  corporative  : Paris, 
11  janvier  1946. 


EXPLOITATION.  Une  œu- 

vre spectaculaire  et  de  vulgari- 
sation. La  peinture  des  caractè- 
res est  puissante.  Les  silhouet- 
tes sont  campées  nettement. 
L’histoire  européenne  nous  a 
montré  les  méfaits  de  ces  dicta- 
tures basées  sur  la  violence,  la 
nécessité  pour  elles  d’  « étatiser  » 
les  individus  sans  tenir  aucune- 
ment compte  de  leur  personna- 
lité, et  le  courage  de  ceux  qui 
ne  voulaient  pas  céder.  Un  sujet 
d’actualité  assuré  de  ce  fait  d’une 
bonne  carrière. 

SCENARIO.  Dans  un  certain 

pays  d'Europe,  un  maréchal,  dictateur 
autoritaire,  excite  son  peuple  à la 
guerre  et  prépare  une  attaque  brus- 
quée contre  un  pays  voisin.  Une  épi- 
démie de  lèpre,  intitulée  « La  ma- 
ladie blanche  »,  plonge  son  pays  dans 
la  terreur.  Le  docteur  Galen  qui, 
seul,  cornait  le  remède,  refuse  de  s’en 
servir  tant  que  le  dictateur  n’aura  pas 
arrêté  l'invasion  et  déclaré  la  paix . 
Le  dictateur  passe  outre,  l’épidémie 
devient  gigantesque,  le  chef  lui-même 
est  touché  du  mid.  Il  ira  dans  le  camp 
d'isolement  des  malades  et,  avant  de 
mourir,  exhortera  son  peuple  à tra- 
vailler pour  la  paix. 

REALISATION.  Fortes  images, 

simples  mais  directes.  Bonne  mise 
en  scène.  Technique  sûre,  dépouillée 
de  recherches.  Bon  doublage.  Style 


Les  Clandestins  (G) 

Drame  de  la  Résistance  (95  min.) 

CINE-SELECTION 

Origine  : Française. 

Production  : Essor  Cinématographi- 
que français. 

Réalisation  : André  Chotin. 

Dir.  de  Prod.  : Fred  d Orengiani. 
Auteurs  : Scénario  de  Pierre  Lestrin- 
guez  d’après  une  idée  de  Lucien 
Rameau. 

Musique  : Walberg. 

Prise  de  vues  : Georges  Million. 
Décors  : Robert  Hubert. 

Son  : Calvet. 

Montage  : Jacques  Grassi. 
Interprètes  : SUZY  CARRIER.  GEOR- 
GES ROLLIN,  Sumson  Fainsilber. 
Constant  Rcmy,  Guillaume  de  Sax. 
André  Reybaz. 

Présentation  corporative  : Paris, 
15  janvier  1946. 


EXPLOITATION.  Film  sur 

la  « Résistance  » française  réali- 
sé avec  beaucoup  d’exactitude, 
même  quand  il  s'agit  de  soldats 
allemands  trop  souvent  ridiculi- 
sés dans  les  films  du  même 
genre,  ce  qui  nuit  à l'intérêt  dra- 
matique du  récit.  Cette  résistance 
active,  silencieuse,  donne  un  ac- 
cent de  vérité  qui  permettra  à 
cette  production  d’être  projetée 
devant  tous  les  publics,  et  plaira 
unanimement. 

SCENARIO.  Laurent  (Georges 

Rollin),  typographe  de  son  métier,  aide 


assez  rude  convenant  parfaitement  au 
sujet. 

INTERPRETATION.  Hugo 

Ilaas,  metteur  en  scène  et  principal 
interprète,  a fait  une  excellente  créa- 
tion du  médecin  humain  et  dévoué 
à la  Science,  à la  Paix,  aux  hommes. 
Toute  l’interprétation  d’ailleurs  est 
de  la  même  veine.  Chaque  artiste  sem- 
ble avoir  aimé  et  son  rôle  et  la 
« cause  » à défendre. 


des  camarades  à imprimer  des  jour- 
naux clandestins  à la  baibe  des  occu- 
pants allemands.  Surveillés  par  un 
« mouchard  »,  les  résistants  sont  atta- 
qués dans  l'imprimerie.  Grâce  à Lau- 
rent, un  seul  d’entre  eux  est  tué  et 
tous  peuvent  s'enfuir,  mais  lui  est  j 
blessé  à la  jambe  et  à l'épaule  gauches. 

Il  parvient  à se  traîner  dans  le  hall 
d'un  immeuble.  Une  alerte  aérienne 
fait  cesser  la  poursuite.  Deux  jeunes 
gens  rentrant  du  cinéma,  le  frère  et 
la  sœur,  qui  habitent  l'immeuble  avec 
leurs  parents,  le  trouvent  évanoui.  Ils 
le  cachent  dcuis  leur  atelier  de  pein- 
tres sous  les  toits.  Un  médecin  juif, 
Netter  (Samson  Fainsilber),  le  soigne. 

Quelques  jours  passent.  Nicole  (Su- 
zy  Carrier)  s’est  éprise  de  Laurent. 
Celui-ci  doit  partir.  Il  gagne  le  ma- 
quis. Le  jeune  fille  le  suit  et  loge 
chez  un  prêtre  ami  (Constant  Rémy). 
Jean  (André  Reybaz),  le  frère  de  Ni- 
cole, et  Netter  doivent,  eux  aussi,  re- 
joindre le  maquis.  Les  maquisards  ont 
fait  sauter  un  train  de  munitions  al- 
lemandes. Les  occupants  font  un 
exemple,  ils  tuent  le  prêtre  et  pendent 
quelques  otages,  mais  bientôt  les  ma-  I 
quisards  auront  leur  revanche  et  la  j 
Libération  sera  leur  Victoire  payée 
chère,  puisque  Jean  est  tué  et  Netter 
rendu  aveugle  par  les  tortionnaires 
allemands,  mais  la  vie  libre  s'ouvre 
devant  eux. 


REALISATION.  Technique, 

enregistrement,  photos,  sont  d’excel- 
lente qualité.  Les  effets  faciles  ont  été 
sagement  éxdtés.  Quelques  séquences 
gagneraient  à être  ecourtées  mais 
i’ensemble  a un  rythme  régulier  et 
ne  lasse  pas. 

INTERPRETATION.  Suzy 

Carrier  possède  un  charme  bien  per- 
sonnel. Georges  Rollin  semble,  pair 
moment  un  peu  timide  pour  un  résis- 
tant, mais  il  a de  grandes  qualités 
d’expression.  Samson  Fainsi'ber  est 
un  juif  bien  sympathique  et  Constant 
Rémy  un  prêtre  résistant  de  belle 
mine. 


Variétés  (G) 

Drame  du  cirque  (100  min.) 

( Réédition  ) 
PATHE-CONSORTIUM 


Origine  : Française. 

Production  : Films  E.F.  1935. 
Réalisation  : Nicolas  Farkas. 

Auteur  : Nouvelle  de  Nicolas  E'ar- 
kas  « Le  Trapèze  ».  Scénario  et 
adapt.  : N.  Farkas  Dialogue  : A.-P. 
Antoine. 

Prises  de  vues  : Arménise  et  Colas. 
Décors  : Piménoff. 

Interprètes  : ANNARELLA,  FER- 
NAND GRAVEY,  JEAN  GARIN.  Ni- 
colas Koline,  Camille  Rert,  Sinoël. 
Nouvelle  sortie  en  exclusivité  : 
Paris,  11  janvier  1946,  Ermitage. 


EXPLOITATION.  Cette  ré- 

édition d’un  grand  succès  d’ex- 
ploitation d’il  y a dix  ans  attirera 
à nouveau  un  public  nombreux 
grâce  aux  noms  de  trois  gran- 
des vedettes  réunies  sur  la  même 
affiche,  au  titre  du  film  que  l’on 
n’a  pas  oublié  (et  qui  fut  égale- 
ment celui  ci’un  film  muet  célè- 
bre), et  de  l’intérêt  de  ce  drame 
émouvant. 

SCENARIO.  Georges,  Pierre  et 

Jeanne,  trapézistes  dans  un  cirque 
ambulant,  débutent  dans  un  grand 
music-hall.  Georges,  jaloux  de  l’amour 
que  Jeanne  a pour  Pierre,  songe  à 
laisser  son  rival  heureux  s’écraser  dans 
la  salle.  L' évanouissement  de  Jeanne 
sauve  Pierre.  Georges  quittera  l’asso- 
ciation. 

REALISATION.  Nicolas  Far- 

I<as,  également  connu  pour  son  film 
La  Rataille,  a réalisé  un  film  quelque 
peu  inégal  mais  contenant  d’excellents 
morceaux  de  bravoure. 

INTERPRETATION.  Le  pu- 

blic français  retrouvera  avec  joie  An- 
nabella,  dont  ce  fut  l’une  des  derniè- 
res apparition  dans  un  fi'm  français, 
et  qui  est  bien  entourée  par  deux 
grandes  vedettes  masculines  : Fer- 
nand Gravey  et  Jean  Gabin. 


des^-e  { 


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origine 


OGlEJÜS! 


PRODUCTION  "MÉTROPOUS 
DISTRIBUE  PAR 


10 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ACTUALITÉS  DU 
17  JANVIER  1946  (N°  3) 


LES  FILMS  QUE  L’ON  TOURNE 


FOX-MOVIETONE  (3.5 1 m.). 

L’assemblée  des  Nations  Unies  à 
Londres.  — Maîtres  français  et  vir- 
tuoses américains  du  carambolage.  — 
Le  général  Marshall  rejoint  son  poste 
en  Chine.  — Le  G.l.  aspirent  à re- 
trouver leur  loyer.  Nos  amis  les 

chiens.  — On  chante  dans  mon  quar- 
tier. — Le  ski  d’hier  et  de  demain. 

— L’été  en  Austrlaie.  — Aviation  de 
paix,  aviation  de  guerre.  — Avec  nos 
bataillons  marins  en  Extrême-Orient. 

PATHE-JOURNAL  (425  m.). 

Horizon  du  monde  : Le  général 
Marshall  à Shanghaï.  — Les  Améri- 
cains occupent  les  casernes  japonaises. 

- Les  criminels  de  guerre  japonais. 

— Un  incendie  détruit  les  stocks 
américains  au  Japon.  — La  misère 
en  Allemagne.  — Les  maisons  pré- 
fabriquées à Noisy-le-Sec.  — La  mani- 
festation des  soldats  américains  à 
Paris,  — Dessin  (de  Jean  ElTel.  — Ecole 
de  pilotage  pour  enfants.  — Sport  : 
Match  de  boxe  à la  Salle  Wagrani.  — 
La  leçon  de  culture  physique. 

1 organisation  de  la  paix  : La  signa- 
ture des  accords  de  Bretton  Woods. 
— - Mme  Roosevelt  arrive  en  Angle- 
terre. — Fermeture  du  Rainboxv  Cor- 
ner à Londres.  — Le  roi  d’Angleterre 
reçoit  les  délégués  de  la  Conférence 
de  la  Paix.  — La  première  session 
de  l’O.N.U.  et  rétrospective  sur  la 
S.D.N. 

ECLAIR-JOURNAL.  — La  paix  à 
l'Est.  — Le  général  Marshall,  nouvel 
ambassadeur  des  Etats-Unis  en  Chine, 
atterrit  à Shanghaï.  — La  Chine  sort 
d’une  guerre  de  12  ans.  — A Java,  des 
milliers  de  femmes  et  de’nfants  vivent 
encore  dans  d’immenses  camps  de 
concentration.  — O.N.U.  : M.  Clément 
Attire  ouvre  l’assemblée  des  Nations 
Unies.  — Rebâtir  : Le  Prince  Bertyl 
de  Suède  offre  à la  ville  de  Caen  des 
maisons  préfabriquées.  — A_  Noisy- 
le-Sec,  des  maisons  préfabriquées  sont 
montées  en  un  temps  record.  — Tra- 
vaux d’assèchement  en  Hollande.  — 
Nouvelles  Eclair  : Les  corps  des  avia- 
teurs abattus  en  Normandie  en  août 
1944  sont  inhumés  solennellement.  — 
Grève  aux  Etats-Unis.  — La  Mode  : 
Dernières  créations  américaines  poul- 
ie printmeps.  — Sports  : Finale  du 
championnat  de  billard  à la  Salle 
Wafiram.  — Démonstration  de  bas- 
ket bail  à Ne  xv  York.  — Rugby  : 
Cambridge  bat  le  ' Racing  par  15  pts 
à 11  ,1e  Stade  Français  bat  Oxford  par 
2 points  à 0. 

LES  ACTUALITES  FRANÇAISES. 

. — A Londres,  l’O.N.U.  s’efforce  de 
construire  la  paix.  — Chasse-neige.  ■ — 
Le  professeur  Hollande,  de  l’Univer- 
sité de  Montpellier,  a découvert  la  cl i— 
tocybine  qui  guérira  les  tuberculeux. 

— Le  premier  Automobile-Club...  il 
y a cinquante  ans.  — Pendant  25  ans, 
M.  Valadier  a x-eillé  sur  le  viaduc 
de  Gabarit.  — Regards  sur  le  monde  • 
Los  nombreux  costumes  du  Menue- 
ken  Pis.  — Dans  la  base  de  Kouré. 
gît  la  flotte  nippone.  — M.  Marcel 
Paul  a inspecté  le  barrage  de  Kemps. 

— L’œuvre  civilisatrice  de  la  France 
dans  le  Tafilalet  (aroc).  — Buffalo 
(Etats-Unis)  est  enfoui  sous  la  neige  : 
les  chutes  du  Niagara  sont  gelées.  • — 
La  guerre  finie,  les  immenses  trou- 
peaux de  la  Mongolie  extérieure  re- 
viennent à leurs  anciens  pacages. 
Sports  : Boxe  au  Palais  de  Glace.  — 
Catch  à la  Salle  Wagram. 


ON  ANNONCE 


= 1 1 1 usions,  avec  Erich  von  Stro- 
licim  et  Madeleine  Sologne,  qui 
sera  réalisé  par  Pierre  Chenal  pour 
Cinéma-Productions,  commencera  le 
21  janvier  au  studio  de  Billan- 
court. 

= Junie  Astor.  Claude  Génia,  Jean 
Tissier,  René  Génin  et  le  ténor 
José  Luecioni  seraient  les  inter- 
prètes d’un  film  français  qui  doit 
être  réalisé  en  Italie  : Les  cinq 
Sous  du  Roi  Murat,  comédie  mu- 
sicale à cadre  historique  dont  le 
sujet  rappellera  celui  du  Congrès 
s’amuse. 


BILLANCOURT 


Adieu  Chérie. 

Réal.  : Raymond  Bernard. 

Auteurs  : Scénario  de  Companeez. 

Dialogue  de  M.-G.  Sauvajon. 

Ved.  : Danielle  Darrieux,  Louis 
Salou,  Gabrielle  Dorziat,  Larquey. 
Jacques  Bcirthier,  J.-J.  Delbo, 
Alice  Tissot,  Pierre  Sergeol. 

Prod.  : Osso-Roitfeld. 

Commencé  le  12  novembre  1945. 

On  tourne  actuellement  dans  le  décor 
de  la  chambre  des  jeunes  mai  iés. 


BOULOGNE 


Messieurs  Ludovic. 

Réal.  : J.-P.  Leclianois. 

Auteur  : Pièce  de  Pierre  Seize. 
Adapt.  et  dialogue  : J.-P.  Leclianois. 
Directeur  de  Production  : Marcel 
Bryau. 

Ved.  : Odette  Joyeux,  Bernard  Blier, 
Marcel  Herrand,  Jean  Chevrier  et 
Jules  Berry. 

Prod.  : Optimax-Fiims. 

Commencé  le  16  décembre  1915. 

Les  J irises  de  vues  continuent  alter- 
nativement avec  Photosonor. 


BUTTES - CHAUMONT 


Histoire  de  Femmes. 

Réal.  : Jean  Slelli. 

Auteur  : Scénario  de  Françoise  Gi 
rond. 

Ved.  : Gaby  Morlay,  Jean  Marchai. 

Jacqueline  Porel,  ÏIenri  Nassiet. 
Dir.  de  Prod.  : Pierre  Danis. 

Prod.  : Jason. 

Commencé  le  12  décembre  1945. 

3e  semaine  de  tournage.  On  tourne 
en  ce  moment  dans  le  décor  du  châ- 
teau, avec  ioute  la  distribution. 


NOUVEAUX  FILMS 
AU  MONTAGE 

L’Assassin  n’est  pas  coupable, 

terminé  Je  15  janvier.  Siffla. 

Jeux  de  Femmes,  terminé  le 
19  janvier,  E.D.I.C. -Essor  Ciné- 
matographique. 

Le  Collier  de  la  Reine,  terminé  I 
le  19  janvier,  Ile-de-France-Film. 


NEUILLY 


L’Idiot. 

Béal.  : Georges  Lampin. 

Ved.  : Edxvige  Feuillère,  L.  Coëdel, 
L.  Salou,  J.  Debucourt,  Marguerite 
Moreno,  N.  Belaieff,  Tramel,  Syl- 
vie. 

Prod.  : Sacha  Gordine. 

Commencé  le  21  novembre  1945. 

On  tourne  ici  alternativement  avec 
les  Studios  d'Epinay. 

Décor  : chez  Daria. 


tPI  N A Y-ÉCLAIR 


L’Idiot  alternativement  avec  les 
Studios  de  Neuilly. 


SAINT- MAURICE 


L’Homme  su  Chapeau  rond  (ex 

« L’Eternel  Mari  »). 

Réal.  : Pierre  Billon. 

Auteur  : Dostoïexvsky. 

Ved.  : Raimu,  A.  Clariond,  Gisèle 
Lasadcssus,  Jane  Marken,  Arlette 
Méry,  Micheline  Bordet. 

Prod.  : Alcina. 

A été  commencé  le  9 janvier.  On 
tourne  dans  le  décor  de  la  chambre 
de  Nicolas. 


PHOTOSONOR 


Messieurs  Ludovic. 

On  tourne  dans  le  décor  d'une  boite 
de  nuit  avec  Mai  tel  Ilerrand  et  Odc'te 
Joyeux.  Sera  terminé  vers  la  fin  du 
mois. 

Adihémar,  court  métrage.  Prod. 
Sigma. 


F RANCŒUR 


On  prépare  le  film  de  Carné,  Les 
Portes  de  la  Nuit  (Prod.  Pathé.ï 
dont  la  réalisation  doit  commencer 
vers  le  28  janvier. 


MARSEILLE  (Gaumont) 


L’Aventure  de  Cabassou. 

Réal.  : Gilles  Grangier. 

Dir.  de  Prod.  : Jean  Martinetti. 
Ved.  : Fernandel,  Micheline  Fran- 
cey,  Robert  Vattier,  Vilbert,  Hen- 
ry Poupon,  Mouriés,  Gerlatta, 
Arius,  Maupi,  Fouché.’ 

Prod.  : René  Pagnol. 

Commencé  le  6 décembre  1945. 

La  réalisation  touche  ci  sa  fin. 


NICE  ‘(Victorine) 


Panique. 

Réal.  : Julien  Duvivier. 

Auteur  : Georges  Simenon. 

Adap.  : Ch.  Spaak. 

Ved.  : Viviane  Romance,  Michel  Si- 
mon, Paul  Bernard. 

Décors  : Pimenoff. 

Prod.  : Régina. 

Commencé  le  5 janvier  1946. 

Après  trois  jours  de  travail,  la 
production  du  film  de  Julien 
Duvivier  se  trouve  arrêtée  pour 
une  durée  que  l’on  ne  peut  ac- 
tuellement fixer.  En  effet,  la  ve- 
dette féminine,  Mme  Viviane  Ro- 
mance n’est  pas  encore  arrivée  à 
Nice,  et  la  vedette  masculine, 
M.  Michel  Simon  s’est  foulé  la 
cheville  ce  qui  ne  lui  permet  pas 
de  se  déplacer.  Gomme  les  décors 
actuellement  prêts  en  studio  ne 
comportent  que  des  scènes  avec  ces 
deux  artistes,  il  faut  attendre  et 
leur  venue  et  leur  rétablissement 
pour  continuer  le  travail. 


EN  EXTÉRIEURS 


JURA  SUISSE 

(La  Brégine) 

La  Symphonie  Pastorale. 

Aut.  : André  Gide. 

Réal.  : Jean  Delannoy. 

Ved.  : Michèle  Morgan,  Pierre  Plan- 
chai-, Jean  Dcsailly,  Line  Noro. 
Prod.  : Gibé. 

Commencé  en  extérieurs  le  14  jan- 
vier 1946. 


= Sous  l’égide  du  Ministre  des 
Prisonniers,  Roger  Leenhardt  a 
réalisé  un  petit  film  composé  d’ac- 
tualités de  l’occupation  : Départs 
pour  /’ Allemagne. 

— I.’ Appel  de  ht  Vie,  court  sujet 
réalisé  par  André  Davidson,  sera 
présenté  le  12  mars  au  Palais  de 
Chai  Ilot. 

— J.  Loutrel  est  le  régisseur  gé- 
néral de  L’Eternel  Mari. 

= M.  Grégoire  s’évade,  le  film  des 
Productions  Rervia-Films,  réalisé 
par  J.  Daniel  Norman  et  interprété 
par  Bernard  Blier.  Jules  Berry.  Ai- 
mé Clariond  et  Georges  Guy.  ac- 
tuellement au  montage,  est  dis- 
tribué par  la  Société  Dis-Pa. 

= Jean  Boyer  réalisera  pour  As- 
tra-Paris-Films  le  film  policier 
On  ne  meurt  pas  deux  fois,  scé- 
nario original  d’Ernest  Xeubach. 
Eric  von  Stroheim  en  sera  la  ve- 
dette. 


UN  ARBRE  DE  NOËL  AUX  STUDIOS  DES  BUTTES-CHAUMONT 


Un  arbre  de  Noël  pour  les  enfants  des  ouvriers  des  Studios  des 
Buttes-Chaumont  a été  organisé  dimanche  (i  janvier  dans  le  cadre  d’un 
cabaret-dancing.  Le  beau  décor  du  film  Jeux  de  Femmes  représentant 
les  Images  d’Epinal  se  prêtait  admirablement  à cette  fête,  puisque  Cadet 
Roussel,  la  Mère  Michel,  etc...  étaient  présents.  Un  spectacle  avait  été 
mis  sur  pied  et  clowns,  prestidigitateur  et  marionnettes  déchaînèrent 
les  applaudissements  des  enfants  émerveillés. 

Cette  séance  fort  réussie  sc  termina  par  une  distribution  de  jouets 
et  de  friandises.  Nous  tenons  à remercier  les  artistes  du  film  Jeux  de 
Femmes,  ainsi  que  l’organisateur  Paul  Pavaux,  pour  cette  fête  qui  fit 
la  joie  des  petits. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CI1VE 


RAPHIE 

ISE  - 


11 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Pierre  Billon  a commencé 
“L’Homme  au  chapeau  rond” 

L'Homme  nu  Chapeau  rond  est 
le  titre  définitif  de  l’adaptation  de 
Pierre  Brive  et  Charles  Spaak  du 
roman  de  Dostoïewski  » L’Eternel 
Mari  ».  Pierre  Billon  en  a com- 
muniqué les  prises  de  vues  Je 
9 janvier  aux  studios  de  Saint- 
Maurice  pour  Alcina-Productions. 

Rappelons  que  la  distribution 
particulièrement  brillante  com- 
prend Baimu.  Aimé  Clariond, 
Louis  Seignier,  Gisèle  Casadessus, 
sociétaires  de  la  Comédie-Fran- 
Hélène  Manson,  Made  Siame-Le- 
çaise,  Jane  Marken,  Alette  Méjey, 
moutier  et  icheline  Boudet,  une 
des  dernières  venues  de  notre  pre- 
mière scène  nationale. 

La  petite  Lucie  Valnor,  qui  na’ 
pas  encore  huit  ans  et  qui  possède 
d’extraordinaires  qualités  drama- 
tiques, est  également  engagée.  Si- 
gnalons qu’elle  est  la  filleule  de 
Gabv  Morlay. 

Nous  avons  annoncé  que  les  dé- 
cors étaient  de  Wakevitch.  A ce  ! 
propos,  signalons  que  les  23  aqua- 
relles représentant  les  décors  qu’il 
conçus  pour  L’Homme  au  Cha- 
peau rond  seront  exposés  à la  Ga- 
lerie Chabanon.  33,  rue  de  Miro- 
mesnil,  du  lundi  21  au  mardi 
21)  janvier  inclusivement1. 


LES  EXCLUSIVITÉS 

A LONDRES 

SEMAINE 

I)U  11  AU  17  JANVIER  1946 

(Les  films  nouveaux  sont  indiqués 
en  caractères  gras) 

FILMS  FRANÇAIS 

Us  Kids  (Nous  les  Gosses)  (31  dé 
eenibre),  Academy. 

La  Mort  du  Cygne  (reprise). 

(36  déc.),  Studio  One. 

FILAI  RUSSE 

Lenine  en  1918  (11  jan.),  Tatler. 


FILAIS  AAIERICAINS 


To-morrow  is  never  (18  janv.), 
Odéon  de  Lcioest.  Sq. 

Forever  in  Love  (11  janv.),  War- 
ner. 

Whistle  Stop  (11  janv.),  London 
Pavilion. 

The  Bandit  of  Sherwood  Fores I 
(6  janvier),  Gaumont  et  Alarblc 
Arcli  Pavilion. 

T ho  se  endearing  young  charmes  (G 
janvier).  Tivoli. 

Anchors  Aweiqh  (4  janv.).  Empire. 

Fit  lu  (38  déc.),  Carlton. 

The  Stork  C.lub  (7  déc.),  Plaza. 

1 Vander  Man  (Technicolor)  (3  déc.), 
Leiccster  Sq.  Tbeatre. 

FILAIS  BRITANNIQUES 


lhe  Sun  (6  janvier), 


Ilere  cornes 
Tivoli. 

César  et  Cléopâtre  (Technicploî) 
(13  déc.),  Odéon  de  Alarblc  Arcli. 
Lrief  F.ncounter  (36  nov.),  New 
Gallerv. 


// 


// 


L’ANCRE  DE  MISÉRICORDE 
SERA  RÉALISÉ  EN  COULEURS 
AUX  ÉTATS-UNIS 

en  co-production  Franco-Américaine 
avec  des  vedettes  de  ces  deux  pays 

Nous  apprenons  que  le  roman  de  Pierre  Mac  Orlan,  L'Ancre  de  Misé- 
ricorde, dont  l’adaptation  cinématographique  a été  écrite  par  l’auteur, 
en  collaboration  avec  André  Zwobada,  serait  réalisé  en  Amérique. 

En  cltct,  une  société  américaine  de  productions  a adressé  à M.  André 
Tranché  le  câblogramme,  dont  nous  publions  la  reproduction  photogra 


LC  T RANCHl  f 1 1 vS  CO  MM  iv.- 0 RE 
R'jf  JROYON 


; port  i s r cl»/,  i 


s récépissé  a »o-i  ne 


téuéc^amme  : via  WESTERN  UNION 


P S T 7 9 !>?  7 / ilOèA 


; COL.  OR  r 1 ! M ANCRE  DE  Ml  A ER  I CORDE  REALISA  Tl  OH  AGREÉAfiUf 
F*  a «CG  a m : RICA  M v RO  il  b Ci  I ON  WlTU  fié  i MU  FEU  i L LERE  R031MSÛN 

■■  é,\;  o y ;;.w;  <VA  i r i ;i  G ÜR&ENI  LY  'Ci  U R ARRIVA!  HéRf  FOR 
signa  i u (U-  1 âp;v,; 


phique.  prévoyant  la  réalisation  de  cette  co-production  franco-améri- 
caine dont  les  vedettes  américaines  seraient  Edward  Robinson  et  Frédéric 
Bartholomew  et  les  vedettes  françaises  Baimu  et  Edwige  Feuillèrc. 

Précisons  que  le  film  serait  réalisé  en  technicolor  et  le  premier  tour 
de  manivelle  donné  bientôt . En  effet,  seule  la  signature  de  M.  André 
Tanché  est  maintenant  nécessaire  pour  concrétiser  les  pourparlers  qui, 
comme  on  le  voit,  ont  amené  eet  accord  franco-américain  de  production. 

Ajoutons  que  c’est  la  première  fois  qu’une  œuvre  française  est  portée 
à l’écran  en  Amérique  en  collaboration  avec  un  producteur  français. 


DEUIL 

Nous  apprenons  la  mort,  le 
31  décembre  1945,  à l’âge  de  32  ans. 
de  M''  Claude  [dirent.  Avocat  à la 
Cour  d’Appel  de  Paris,  dont  la 
compétence  s’était  particulière- 
ment portée,  dans  les  années  qui 
précédèrent  la  guerre,  sur  les  ques- 
tions de  Droit  concernant  le  ci- 
néma. 

Nous  présentons  à Mme  Claude 
Parent  et  à son  fils  nos  condo- 
léances très  émues. 

L’HISTOIRE  AMÉRICAINE 
A L’ÉCRAN 

Le  célèbre  film  Cavalcade,  où 
était  évoquée  toute  une  phase  de 
l’histoire  anglaise,  a donné  nais- 
sance à un  genre  dont  on  a vu 
d’autres  exemples  de  valeur.  Voici 
qu’on  annonce  de  Hollywood  une 
production  de  .Terry  Wald  qui  re- 
tracera les  grands  événements  de 
l’histoire  d’Amérique,  vus  par  une 
famille  américaine.  Ce  film  sera 
tiré  d’un  roman  de  Louise  Ran- 
dall  Pierson  : ..  La  Maison  ». 


NOUVEL  ENGAGEMENT 
POUR  PANIQUE 

Lucas-Gridoux,  que  nous  verrons 
bientôt  dans  Le  Capitan,  le  film  de 
Robert  Vernay,  et  dont  la  compo- 
sition de  l’alchimiste  sera  fort  re- 
marquée, vient  d’être  engagé  par 
Julien  Duvivier  qui  réalise  Pan i- 
i/ue  à Nice  aux  studios  de  la  Vic- 
tori  ne. 

Lucas-Gridoux,  qui  interprétera 
le  rôle  du  pharmacien,  retrouvera 
tion  duquel  il  a déjà  tourné  dans 
Golgotha  et  Pépé  le  Moko. 

TRIOMPHAL  SUCCÈS 
DE  L'HOMME  EN  GRIS 

Ce  grand  film  britannique  inter- 
prété par  les  meilleures  vedettes 
du  cinéma  anglais  remporte  un 
très  grand  succès  à Paris  au  » Ca- 
méo  » et  au  « Studio  de  l’Etoile  » 
où  il  en  est  à sa  8''  semaine  d’ex- 
clusivité.  L’Homme  en  Gris  est 
distribué  par  les  Films  Minerva 
pour  la  grande  région  parisienne. 


LES  EXCLUSIVITÉS 

A BRUXELLES 

(Les  nouveaux  films  sont  indiqués 
en  caractères  gras) 
SEMAINE  DU  11  AU  18  JANV.  1946 


FILMS  FRANÇAIS 


lr"  SEMAINE 

La  Maison  des  Sept  Jeunes 
Filles,  Acropole,  Ambassador. 

Le  Secret  de  Mme  Clapain, 

Normandie. 

L’Ile  d'Amour,  Coliséum. 

L’Ange  de  la  Nuit,  Pathé-Palace. 

4»  SEMAINE 
Volpone,  Le  Roy. 

Les  Misérables  (en  3 époques), 
Marivaux. 

FILMS  AMERICAINS 


1"  SEMAINE 
Water  (de  J.  Renoir), 


Swam  p 

Crosby,  Léopold-III. 
L’Inspiratrice,  Crosby  Nord. 
Prisonniers  du  Passé  (DJ,  Queen’s 

3"  SEMAINE 

Chur- 


Les  Fils 
La  Vraie 


du  Dragon  (V.O.), 
Gloire,  Galeries. 


3e  SEMAINE 

Les  Mille  el  une  Nuits,  Roxy. 

4e  SEMAINE 

Hollywood  Canteen  (V.O.),  Stuart 
et  Arenberg. 

5e  SEMAINE 

Débuts  à Broadway  (Babes  on 
Broadway)  (V.O.),  Caméo. 

Le  Suspect  (V.O.),  Beaux  Arts. 

6e  SEMAINE 

J’avais  cinq  fils  (V.O.),  Cinémax, 
Vog. 

FILM  SOVIETIQUE 

Le  Procès  de  Kharkov,  Ciné- 
phone. 


LES  EXCLUSIVITÉS 
A GENÈVE  

(Les  nouveaux  films  sont  indiqués 
en  caractères  gras) 
SEMAINE  DU  13  AU  18  JANV.  1946 

FILMS  FRANÇAIS 

Vautrin,  Molard. 

Monsieur  la  Souris  (3e  semaine), 
Alhambra. 

Ça  c'est  su  Sport,  Apollo. 

A nous  la  Liberté.  Rappel  immé- 
diat, Corso. 


FILMS  AMERICAINS 


Convoi  en  Péril  (Convoi  vers  la 
Russie),  A.B.C. 

La  Main  balafrée,  Hollywood. 
Le  Moulin  du  Silence  (Alfred 
Hitchcock),  Rialto. 

Le  Mystère  de  la  Villa  Grise 

(Merle  Oberon),  Studio-10. 

Elle  et  Lui.  Rio. 


FILM  ALLEMAND 


Opérette.  Trianon. 


- 


= La  prochaine  séance  du  Cercle 
Technique  de  l’Ecran  aura  lieu 
mardi  33  janvier,  au  cinéma  « Vil 
iiers  »,  31,  rue  Legendre,  avec  Fille 
du  Diable. 


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CINÉMA 

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LES  EXCLUSIVITÉS 

A PARIS 

SEMAINE  DU  16  AU  22  JANV.  1946 

3 FILMS  NOUVEAUX 

FILMS  FRANÇAIS 
OU  ETRANGERS  DOURLES 


lr®  SEMAINE 

Lunegarde  (Lux),  Portiques,  Im- 
périal, Cinécran,  Eldorado  (16 
janvier). 

La  Vraie  Gloire  (Columbia),  Ci- 
némonde-Opéra  et  La  Royale 
(16  janvier). 

Sijmplwnie  Fantastique  (Domaines) 
(reprise),  Ciné-Presse-Elysées  et 
Radio-Ciné-Opéra  (16  janv.). 

2®  SEMAINE 

André  Ilardy  s'enflamme  (M.G.M.), 
Rex  (11  janvier). 

Variétés  (Pathé-Consortium)  (réé- 
dition), Ermitage  (11  déc.) 

Bonte  de  Suif  (Consortium  du 
Film)  (2e  vision).  Panthéon  !9 
janvier. 

Nais  (C.P.L.F.-Gaumont)  (2e  vision). 
Royal  Haussmann  (9  janvier). 

If  SEMAINE 

Le  Roi  des  Resquilleurs  1915 
(Gray-Film),  Paramount  (27  déc.). 

5»  SEMAINE 

Le  Jugement  Dernier  (Minerva), 
Max-Linder,  César  (19  déc.). 

7e  SEMAINE 

Sorlilèyes  (Discina),  Balzac,  Hel- 
dcr,  Vivienne,  Scala  (5  déc.). 

La  Ferme  du  Pendu  (Corona), 
Normandie  (5  déc.). 

8»  SEMAINE 

La  Fille  aux  Yeux  Gris  (Minerva), 
Le  I'rançais  (28  nov.). 


VERSIONS  ORIGINALES 


U'  SEMAINE 

M issions  Secrètes  (Richebé), 
Cinéphone-Elysées  (16  janv.). 

Tonnerre  sur  l'Atlantique  (M.G.M.) 
(reprise),  Avenue  (16  janvier). 

Soubrette  (Paramount)  (reprise) 
(16  janvier). 

4»  SEMAINE 

Les  Fils  du  Dragon  (M.G.M. ), 
Gaumont-Palace  (26  déc.). 

5»  SEMAINE 

Le  Livre  de  la  Jungle  (Régina), 
Colisée,  Aubert-Palace,  Club  des 
Vedettes  (19  décembre). 

2.000  Femmes  (C.P.L.F.-Gaumont), 
Lord-Byron  (19  déc.). 

La  Dernière  Chance  (Dis.pa), 
Biarsitz  (19  décembre). 

Lady  Hamilton  (Regina),  Made- 
leine (20  décembre, 

7e  SEMAINE 

V Llomme  en  Gris  (Minerva),  Ca 
méo.  Studio  de  l’Etoile  (5  déc.). 

8»  SEMAINE 

Aventures  en  Birmanie  (Warner), 
Triomphe  (28  nov.). 

10®  SEMAINE 

30  Secondes  sur  Tokio  (M.G.M.), 
Marivaux  (14  novembre). 

15®  SEMAINE 

Fantôme  à Vendre  (Régina)  (reprise) 
Marbeuf  (10  octobre) 


SORTIES  GENERALES 
A PARIS 

SEMAINE  DU  16  AU  22  JANV.  1946 
FILMS  FRANÇAIS 
Seul  dans  la  Nuit  (Pathé-Consor- 
tium). 

Les  Caves  du  Majestic  (A.C.E.). 
Bifur  III  (Vog). 

La  Route  du  Bagne  (Sirius). 
Marie-lu-Misère  (Vedis). 
la  Règle  du  Jeu  (D.P.F.). 

Le  Mystère  Saint-Val  (C.C.F.C.). 
Soldats  sans  Uniforme  (Cinéfi). 

FILMS  DOUBLÉS 
Espionne  à Bord  (Astra-Paris-Film). 
La  Femme  aux  Brillants  (Para- 
mou  nt. 

Sergent  York  (Warner). 


PETITES  ANNONCES 


Demandes  et  olTres  d’emploi  : 5 fr. 
la  ligne.  — Autres  annonces  : 75  fr.  la 
ligne.  — Ventes  de  salles  : 100  ftr.  la 
ligne.  — - Ventes  de  lilms  : 300  l'r.  la 
ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
journal,  2 fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français;  4 fr.  pour 
l’Etranger.  Les  petites  annonces  sont 
payables  d’avance.  L’administration  du 
journal  décline  toute  responsabilité 
quant  à leur  teneur. 


DEMANDES  D’EMPLOI 


Jeune  femme  cherche  emploi  cais- 
sière ou  ouvreuse  dans  cinéma  Paris. 
Ecrire  à la  revue  case  P.  G.  R. 


Directeur  agence  distribution  films 
avant  et  pendant  la  guerre  recherche 
situation  analogue  ou  gérance  salle. 
Dispose  capitaux. 

Ecrire  à la  revue  case  S.  IL  IL 


Chef  Programmateur  jeune,  cher- 
che place  direction,  location,  dépar- 
tement format  réduit.  Accepterai  direc- 
tion, agence  de  province. 

Ecrire  à la  revue  case  A.  U.  X. 


Demande  place  de  directeur  de 
salle;  de  préférence  dans  le  Midi.  Ré- 
férences. 

Ecrire  à la  revue  case  T.  I.  V. 


Jeune  représentant  de  films  re- 
cherche emploi,  prêt',  rég.  Bordeaux. 
Ecrire  à la  revue  case  D.  B.  L. 


Ingénieur  parfaitement  au  courant 
matériel  projection  16  et  35  mm.,  cher- 
che direction  technique. 

Ecrire  à la  revue  case  V.  U.  S. 


Radio  dépanneur  ayant  poste  sim- 
ple 16  mm.  et  voiture  cherche  gé- 
rance ou  seconderait  propriétaire  de 
tournées. 

Ecrire  à la  revue  case  N.  N.  N. 


Directeur  et  opérateur  ayant  voi- 
tuye,  bonnes  références  cinéma  ga- 
ranties. Recherche  salle  gérance  ou 
représentation. 


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d’expérience,  cherche  gérance  libre 
cinéma.  Paris,  banlieue  ou  province 
indif. 

Ecrire  à la  revue  case  M.  M.  P. 


Etre  toujours  présente  pour  aider 
ceux  de  la  profession  qui  sont  dans 
le  besoin. 


Présentations  à Paris 

(Renseignements  communiqués  par  le  Syndicat  Français  des  Distributeurs  de 
Films,  en  application  de  l’article  IV  du  décret  du  25  juillet  1935). 


MARDI  22  JANVIER  1946 

FRANÇAIS,  10  heures  - Universal 
Le  Retour  de  l'Homme  Invisible 

VENDREDI  25  JANVIER  1946 

COLISEE,  10  heures 
Union  des  Producteurs  de  Films 
(Baudon-Saint-Lô) 
L’Occident 

MARDI  5 FEVRIER  1946 

FRANÇAIS,  10  heures 
Eclair-Journal 
Master  Love 


JEUDI  7 FEVRIER  1946 

FRANÇAIS,  10  heures 
Eclair-Journal 
Vive  ta  Liberté ! 

VENDREDI  8 FEVRIER  1946 

FRANÇAIS,  10  heures 
Eclair-Journal 
Leçon  de  Conduite 

MARDI  19  FEVRIER  1946 

MADELEINE,  10  heures  - Francinex 
Un  Ami  viendra  ce  soir 


Technicien,  rompu  au  métier,  réf. 
de  premier  ordre,  20  ans  pratique,  ins- 
tallation de  cabines,  dépannages,  ayant 
l’habitude  prendre  initiatives  et  res- 
ponsabilités, recherche  soit  poste  opé- 
rateur project.  soit  situation  près  cons- 
tructeur matériel. 

Ecrire  à la  revue  case  O.  V.  R. 


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lan,  Paris  (12e).  Adr. 
Télégr.  : LACIFRAL,  Paris. 
Tel.  : DID.  85-35  (3  lignes). 

Chèques  Postaux  n°  700-90, 
Paris.  Reg.  du  Com.,  Seine 
n°  216.468  B.  Rédacteur  en 
Chef  : M.  COLIN-REVAL. 
Rédacteur  en  Chef  par  inté- 
rim : A.  TOE. 


CUVE 


LE  CINÉMA  FRANÇAIS 


♦ ♦♦♦  ♦ ♦ ♦♦  ♦♦♦♦♦♦  ♦♦♦ 


N°  1141  - 26  JANVIER  1946 


RAPHIE 


Abonnements  : France  et 
Colonies  : 300  fr.  — Union 
Postale  : 450  fr.  — Autres 

Pays  : 600  fr.  Pour  tous  chan- 
gements d’adresse,  nous  en- 
voyer l’ancienne  bande  et 
1 6 francs  en  timbres-poste. 
Membre  du  Syndicat  National 
de  la  Presse  Périodique,  Tech- 
nique et  Professionnelle. 


REVUE 


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DERNIERE  HEURE 

Grève  des  Cinémas 
à Tunis 

Tunis,  24  janvier  ( pcir  câble).  — Les  direc- 
teurs de  cinémas  de  Tunis  ont  fermé  leurs 
salles  le  21  janvier  en  raison  des  taxes  écra- 
santes   notamment  les  taxes  municipa- 
les   qui  s’élèvent  actuellement  à 55  % 

des  recettes  brutes.  Les  distributeurs  sou- 
tiennent le  mouvement. 

Slouma  Abderrarak. 
« 

“Scarlet  Street” 
est  la  version  américaine 
de  44  La  Chienne  ” 

Nous  avons  annoncé  dans  notre  numéro  du 
12  janvier  que  la  censure  américaine  de  l’Etat  de 
New  York  avait  interdit,  connue  particulière- 
ment immorale,  la  projection  d’un  film  distribué 
par  Universal  : Scarlet  Street  (Rue  Sanglante). 

Des  précisions  viennent  de  nous  parvenir 
sur  ce  film  qui  n’est  autre  qu’une  nouvelle 
version  de  l’œuvre  célèbre  réalisée  par  Jean 
Renoir  en  1931,  La  Chienne,  d’après  le  roman 
de  La  Fouchardière.  Scarlet  Street  est  le  pre- 
mier film  de  la  nouvelle  société  américaine 
« Diana  Production  ,>  (Walter  Wanger  et  Fritz 
Lang)  et  a été  réalisé  par  Fritz  Lang.  Edward 
G.  Robinson  a repris  le  rôle  créé  par  Michel 
Simon  et  Joan  Rennett  tient  celui  de  Janie 
Marèse.  La  nouvelle  vedette  masculine  amé- 
ricaine Dan  Duryea  joue  le  personnage  qui 
fit  connaître  Georges  Flament. 

Peu  de  changements  ont  été  apportés  au 
sujet.  Les  critiques  de  la  presse  corporative 
américaine  disent  du  bien  du  film,  notamment 
quant  à l’interprétation,-  mais  déplorent  son 
sujet  immoral,  et  le  fait  qu’il  ne  présente  au- 
cun personnage  sympathique. 


Notre  confrère  et  correspondant  de  New 
York  The  Film  Daily,  nous  adresse  les  résul- 
tats de  son  référendum  annuel  auprès  de  tous 
les  critiques  cinématographiques  des  Etats- 
Unis  pour  désigner  les  meilleurs  films  et  ve- 
dettes de  l’année.  La  liste  complète  a été  pu- 
bliée dans  le  Film  Daily  du  9 janvier. 

Ont  été  désignés  comme  dix  meilleurs  films 
de  l’année  1 9 4'5 , dans  l’ordre,  Wilson  (20th 
Fox),  A tree  grdws  in  Brooklyn  (Un  Arbre 
pousse  h Brooklyn)  (20th  Fox),  Iieys  of  the 
Kingdom  (Les  Clés  du  Royaume)  (20th  Fox), 
Valley  of  Decision  (La  Vallée  de  la  Décision) 
(M.G.M.),  A Song  to  remember  /Un  Chant 
Inoubliable)  (Columbia),  Laura  (20th  Fox), 
The  Story  of  G.I.  Joe  (L’Histoire  du  G.I.  Joe) 
(United  Artists),  The  Corn  is  Green  (Le  Blé  est 
vert)  (Warner  Bros),  « National  Velvet  » 
(M.G.M.),  Anchors  Aweigh  (M.G.M.). 

Les  meilleures  interprétations  masculines  ont 
été  Alexander  Knox  pour  son  rôle  de  Wilson  ; 
Gregory  Peck  pour  son  rôle  de  Father  Chisholm 
dans  The  Keys  of  the  Kingdom  (Les  Clés  du 
Royaume)  ; à Burgess  Meredith,  pour  son  rôle 
d’Ernie  Pyle  dans  G.I.  Joe;  Gregory  Peck 
(déjà  nommé)  pour  le  rôle  de  Pau!  Scott  dans 
The  Valley  of  Decision  (La  Vallée  de  la  Déci- 
sion); Joseph  (Cotten  pour  le  rôle  d’Alan  Quin- 


Ûù  en  sont  les  aeeords 
franco-américaiiis  ? 

On  annonçait  récemment,  dans  les  milieux 
officiels  du  Gouvernement,  que  les  pourparlers 
cinématographiques  franco-américains,  qui  du 
rent  depuis  un  an,  seraient  enfin  prêts  d’abou- 
tir. Il  se  peut,  toutefois,  qu’à  la  suite  de  l'a 
e.ise  ministérielle,  la  question  soit  remise  en- 
core une  fois  à plus  tard. 

» 

Le  travail  de  nuit  dans 
les  Studios  est  majoré 
de  15  o/o 

Un  accord  était  intervenu  entre  le  Syndicat 
Français  des  Producteurs  et  le  Syndicat  des 
Techniciens  au  sujet  des  difficultés  créées 
dans  les  studios  par  la  pénurie  d’électricité. 

En  vertu  de  cet  accord,  les  techniciens  et 
ouvriers  du  film  avaient  accepté  les  conditions 
qui  avaient  permis  la  reprise  du  travail  sur 
les  hases  que  nous  avions  indiquées. 

A la  suite  de  l’arrêté  du  3 janvier  1946  du 
Ministre  du  Travail  relatif  à la  rémunéra- 
tion des  heures  de  travail  de  nuit,  les  précé- 
dents accords  sont  annulés. 

L’arrêté  du  3 janvier  fixe  à 15  % l’augmen- 
tation des  heures  de  travail  de  nuit. 

» 

Des  Films  continentaux 
à Manchester 

Londres.  — Marie-Louise,  le  premier  film 
cuisse  qui  sera  projeté  en  Angleterre,  passera 
au  « Roxy  Cinéma  » de  Manchester  dans  la 
semaine  du  21  janvier. 

On  espère  que  la  projection  de  ce  film  au 
Roxy  permettre  d’établir  un  cipéma  à Man- 
chester où  l’on  pourra  passer  des  films  conti- 
nentaux régulièrement. 


ton  dans  Love  Letters  (Lettres  d’Amour)  ; James 
Dunn  pour  le  rôle  de  Johnny  Nolan  dans 
A Tree  Grows  in  Broocklyn  (Un  Arbre  pousse 
à Brooklyn)  ; et  Cary  Grant,  pour  le  rôle  de 
Ernie  Mott  dans  le  film  de  R. K. O.  None  But  the 
Lonely  Heart  (Rien  que  le  Cœur  solitaire). 

En  tête  de  liste  des  meilleures  interprètes 
féminines,  nous  trouvons  : Ingrid  Bergman, 
dans  le  rôle  du  Dr  Constance  Peterson  de 
Spellbound  (Sous  le  Charme)  ; Greer  Garson. 
dans  le  rôle  de  Mary  Rassertv  dans  Valley  of 
the  Decision  (La  Vallée  de  la  Décision)  ; Joan 
Crawford,  dans  le  rôle  de  Müdred  Pierce  du 
film  du  même  nom;  Bette  Davis,  Miss  Moffat 
dans  The  Corn  is  Green  (Le  Blé  est  Vert)  et 
Greer  Garson  (déjà  nommée),  Susie  Parkington 
dans  Mrs.  Parkington. 

Les  meilleurs  réalisateurs  de  1945  sont  : 
Henry  King  (Wilson),  Otto  Preminger  (Laura), 
Alfred  Hitchcock  (Spellbound),  William  Dieterle 
( Love  Letters),  et  Elie  Kazan  (A  Tree  Grows 
in  Broocklyn). 


Jean  Davy  dans  Mission  Spéciale, 
une  réalisation  de  Maurice  de  Canonge. 
avec  Jany  Holt,  Pierre  Renoir,  Jean  Yonnel 
et  Roger  Karl. 

(C.F.D.F.) 


Marcel  Oarué 
doit  abandonner  son  film 
44  Les  Fortes  de  la  naît” 

Un  film  qui  n’a  pas  eu  de  chance  : déjà, 
voici  un  mois,  on  avait  annoncé  que  la  réali- 
sation du  grand  film  que  devait  tourner  Marcel 
Carné  pour  Patlié-Cinéma,  Les  Portes  de  la 
Nuit,  avec  Marlène  Dietrich  et  Jean  Gabin, 
était  abandonné.  Puis,  à nouveau,  comme  nous 
l’avions  publié,  il  avait  été  officiellement  que 
le  film  se  tournait.  Déjà  les  décors  de  Trauner 
se  montaient,  et  Carné  avait  réalisé  quelques 
scènes  de  nuit  sans  acteurs  sur  les  bords  du 
canal  de  l’Ourccj. 

Mais,  dans  l’intervalle,  le  gouvernement  an- 
glais s’était  opposé  à ce  que  Alexandre  Korda, 
co-producteur  du  film,  exportât  en  France  les 
capitaux  nécessaires.  (Cependant  Patihé  avait 
réussi  à mettre  seul  debout  ce  film  au  devis 
élevé  à 50  millions. 

D’autre  part,  le  scénariste  Jacques  Prévert  et 
Marcel  Carné  ne  pouvaient  pas  se  mettre  d’ac- 
cord avec  Gabin  et  Marlène  : cette  dernière 
trouvant  le  sujet  intéressant  mais  son  rôle 
i mauvais.  On  dût  sans  cesse  remanier  le  scéna- 
rio sans  que  la  vedette  parvienne  à être  satis- 
faite. 

Toutes  ces  discussions  retardèrent  le  tour- 
nage de  plusieurs  semaines.  Finalement,  voici 
quelques  jours,  Jean  Gabin  annonçait  qu’il 
devait  être  libre  pour  le  18  avril,  film  terminé 
ou  non. 

Carné,  avec  une  courageuse  obstination,  ne 
voulait  pas  abandonner.  Il  fit  faire  des  essais 
à d’autres  acteurs  pour  remplacer  les  deux 


NOUS  AVONS  LE  PLAISIR  D’INFORMER  NOS  ABONNÉS  QU’ILS  RECEVRONT  CETTE 
SEMAINE  LE  NUMÉRO  SPÉCIAL  DU  28  DÉCEMBRE  1945 


♦ 

LE  REFERENDUM  ANNUEL  DU  “ FILM  DAILY  ” 

44  Wilson  ” en  tête  des  dix  meilleurs  Films 
projetés  aux  Etats-Unis  en  1945 


cxxxxxxrxxxxxxx^xxxxxxxi  CUVE 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


17  FILMS  PRODUITS  SOUS  LES  AUSPICES 
DU  SERVICE  DU  CINÉMA  DU  MAROC 


Le  service  officiel  du  cinéma  créé  au  Maroc 
en  janvier  1944,  dont  le  chef,  Commissaire 
du  Gouvernement,  est  notre  ami  Marcel  Teis- 
seire,  avant  la  guerre  chef  de  publicité  de  la 
Fox-Europa,  ne  cesse  depuis  cette  date  de 
développer  son  activité. 


Etat  de  la  Production  Cinématographique  au  7 Janvier  1946 


1 °4  Productions  du  Centre  Cinématographique 

marocain  (Résidence  générale  à Rabat). 

1)  Le  Voyage  en  France  de  S.  M.  le  Sultan  du 
Maroc,  (version  française  et  version  arabe), 
en  fin  d’exploitation.  Métrage  : 700  mètres. 

2)  Maroc  d’ Aujourd'hui,  en  cours  d’exploita- 
tion en  France,  complément  de  programme 
de  Le  Capitan.  Métrage  : 600  mètres. 

3)  Vingt-quatre  heures  de  la  Vie  d’un  Village 
au  Maroc,  en  cours  de  tournage  à Beni-Mellal. 
Réalisation  d’André  Zwobada,  Opérateur  de 
prises  de  vues  : Maurice  Pecqueux.  Métrage 
approximatif  : 450  mètres. 

4)  La  Modernisation  du  Paysannat,  réalisation 
de  J. -A.  Creusy,  scénario  et  commentaire  de 
M.  Henri  Bosco.  Prix  Théophraste  Renau- 
dot  1945,  en  cours  de  préparation.  Métrage 
approximatif  : 450  mètres. 

5)  Ceux  des  Affaires  Indigènes,  un  reportage 
sur  la  vie,  les  travaux,  les  difficultés  et  les 
joies  des  A.  I.  et  des  Contrôleurs  Civils,  dé- 
but de  réalisation  : 1er  février  1946.  Mé- 
trage approximatif  : 450  mètres. 

2°.  La  Vie  Nord-Africaine  (Magazine  mensuel 
édité  par  les  Actualités  Françaises). 

Sujets  dont  la  réalisation  est  achevée  : 

1)  Un  Secteur  cle  Modernisation  du  Paysannat, 
commentaire  de  M.  Morel  Francoz. 

2)  Les  Beni-Amir. 

3)  La  Route  du  Blé,  le  blé  depuis  son  arri- 
vage dans  les  ports  du  Maroc,  jusqu’à  sa 
distribution  dans  le  bled. 

Sujets  dont  la  réalisation  est  en  cours  : 

1)  L'Effort  au  Maroc,  Barrages,  Phosphates, 


Brillante  Première  de  Gala  au  Normandie 
de  “Tant  que  je  vivrai” 


Dans  le  domaine  de  la  production  notam- 
ment, un  grand  effort  a été  réalisé.  N'ous  ne 
pouvons  mietux  faire  que  de  publier  l’état 
actuel  de  la  production  cinématographique 
au  Maroc,  tel  que  vient  de  nous  l’adresser 
M.  Marcel  Teisseire. 


Irrigation,  Pétrole  et  Usines  de  raffinage, 
Charbonnages  de  Djerada. 

2)  L’Habitat,  rural  et  européen.  Opérateur  : 
M.  Pierre  Leandri. 

3°.  Production  Privée. 

c ) Films  parlés  en  arabe  : 

1)  Samsoun  le  Magnifique,  Production  cinéma- 
tographique de  J. -A.  Creusy.  scénario  de 
Charles  Moumy,  réalisation  de  J. -A.  Creusy. 
Premier  tour  de  manivelle  : 15  février  1946. 

2)  Le  Vils  de  la  Chance,  production  Cineophone, 
Pierre  Godquin,  mise  en  scène  de  M.  Mail- 
larakis.  Premier  tour  de  manivelle  : 15  fé- 
vrier 1946. 

b)  Films  parlés  en  français  (pouvant  éven- 
tuellement comporter  une  version  arabe). 

1)  La  Septième  Porte,  Ciné-Reportages,  Compa- 
gnie Franco-Marocain  e-'Cinématographique, 
scénario  de  Pierre  Bost  et  Jean  Aurenche, 
réalisation  d’André  Zwobada.  Premier  tour 
de  manivelle  : H)  avril  1946. 

2)  Tanger,  Compagnie  Franeo-Maroeaine-Ciné- 
matographique  .court-métrage).  Réalisation 
d’Hervé  Missir.  Premier  tour  de  manivelle  : 
11  janvier  1946. 

3)  Capitaine  Ardant,  scénario  de  Pierre  Nord, 
réalisation  de  Maurice  de  Canonge.  Premier 
tour  de  manivelle  : 1er  avril  1946. 

c)  En  projet  : 

4)  Ras  cl  Gua,  Compagnie  Franco-Coloniale-Ci- 
nématographique, scénario  de  Julien  I)uvi- 
vi.gr,  d’après  le  roman  de  René  Guillot. 

5)  Mimouna,  Compagnie  Franco-Marocaine-tCiné- 
matographique,  scénario  de  Georges  Neveux. 


vedettes  défaillantes.  II  avait  pensé  que  Yves 
Montand  et  Maria  Mauban,  qui  vient  de  tour- 
ner dans  Patrie,  conviendraient  parfaitement 
au  rôle. 

Mais  leurs  noms  n’étaient  pas  suffisamment 
connus  pour  faire  une  affiche,  et,  en  dernière 
heure,  nous  apprenons  que  la  Direction  de  la 
Société  iPathé-iCinéma  a décidé  d’abandonner 
définitivement  la  réalisation  des  Portes  de  la 
Nuit. 

Dix  millions  avaient  déjà  été  dépensés  pour 
la  préparation  et  la  réalisation  de  ee  film  qui 
a coûté  à Carné  six  mois  de  travail.  Le  metteur 
en  scène  a l’intention  de  porter  l’affaire  devant 
les  syndicats. 

Un  communiqué  de  la  direction 
générale  de  la  cinématographie 

La  Direction  Générale  cle  la  Cinématographie 
communique  : 

iCertains  articles  parus  dans  la  Presse  au 
sujet  du  film  Les  Portes  de  la  Nuit,  dont  le 
réalisateur  est  M.  Marcel  Carné  et  la  maison 
de  production  la  Société  nouvelle  Pathé-Ciné- 
ma,  comportaient  certaines  inexactitudes. 

La  Société  Pathé-Cinéma  se  proposant  de 
produire  un  film  de  très  grande  classe  en  1946, 
qui  serait  une  œuvre  faisant  honneur  à notre 
Pays,  avait  demandé  à Marcel  Carné  de  tourner 
Les  Portes  de  la  Nuit  d’après  un  scénario  de 
M.  Jacques  Prévert,  et  avait  engagé  deux  inter- 
prètes, dont  M.  Jean  Gabin.  Une  œuvre  aussi 
considérable  soulevait  des  problèmes  de  tré- 
sorerie et  d’amortissement  qui,  dans  les  cir- 
constances actuelles,  n’ont  pu  être  résolus  que 
très  lentement.  Aussi,  le  début  du  tournage, 
fixé  d’abord  à fin  novembre,  puis  le  10  dé- 
cembre, a dû  être  reporté  au  21  janvier. 

M.  Jean  Gabin,  engagé  courant  juin  194r 
pour  ce  film,  avait  contracté  entre  temps  un 
nouvel  engagement  pour  tourner  un  deuxième 
film  le  30  avril  1946.  Sur  la  demande  pressante 
du  Directeur  Général  de  la  Cinématographie 
et  sur  l’intervention  du  Secrétaire  Général  du 
Syndicat  des  Travailleurs  du  Film,  M.  Jean 
Gabin  accepta  de  réduire  le  délai  qu’il  esti- 
mait nécessaire  entre  les  deux  films  et  même 
de  rester  à la  disposition  de  la  Société  Pathé 
au  moment  où  il  aurait  dû  être  à la  disposi- 
tion de  la  Maison  Alcina,  productrice  du  deu- 
xième film  dont  il  est  le  protagoniste. 

Mais  le  retard  dans  la  production  des  Portes 
de  la  Nuit  aurait  eu  pour  conséquences  de  tels 
décalages  dans  la  production  de  la  Maison 
Alcina,  et  de  telles  perturbations  dans  le  plan 
de  travail  des  Studios  de  Saint-Maurice,  que 
le  Directeur  Général  de  la  Cinématographie, 
en  plein  accord  avec  le  Secrétaire  Général  du 
Syndicat  des  Travailleurs  du  Film,  a fait  sa- 
voir à la  Société  Pathé  qu’il  était  impossible 
de  décaler  la  deuxième  production  de  M.  Gabin 
et  que  .celui-ci  en  conséquence  devait  êtjv 
libre  pour  remplir  son  engagement  le  30  avril 
prochain. 


Les  nouveaux  journaux 
d'actualités  en  Afrique  du  Nord 

Dès  le  début  de  janvier,  trois  nouveaux 
journaux  d’actualités  ont  fait  leur  apparition 
sur  les  écrans  nord-africains.  Ce  sont  les 
Actualités  Fox-Moviétone,  Eclair-Journal  et 
Pathé-C  inéma. 

A l’occasion  de  la  première  sortie  de  son 
journal,  M.  A.  Brotons,  directeur  des  agences 
nord-africaines  20th  Century  Fox  a réussi  la 
gageure  de  faire  projeter  à Alger  le  3 janvier 
des  images  filmées  à Paris  le  1er  janvier.  Voip 
un  effort  qu’il  convient  de  souligner. 

Les  actualités  Eclair-Journal  sont  distribuées 
par  la  Société  Cosmorama  (directeur  M.  P.  De- 
ville),  qui  les  projette  dans  son  circuit. 

Les  actualités  Pathé- Journal  sont  également 
en  ligne  et  M.  Mothu,  directeur  de  l’agence 
Pathé-Consortium,  est  plein  d’espoir  pour 
l’avenir. 

Quant  aux  Actualités  Françaises,  distribuées 
par  M.  Aknin,  elles  bénéficient  de  l’an- 
cienneté et  il  semble  que  leur  excellente  tenue 
leur  permettront  encore  longtemps  d’occuper 
une  place  prépondérante  dans  l’exploitation. 

P'rançois  Mari. 


Mercredi  dernier  a eu  lieu  au  « Normandie  » 
la  première  représentation  de  Tant  que  je 
vivrai,  une  réalisation  de  Jacques  de  Baron- 
celli,  produit  par  des  films  Arianc-O.C.A.  et  dis- 
tribué par  Sirius,  avec  Edwige  Feuillère  et 
Jacques  Berthier. 


Edwige  Feuillère  et  Georges  Lannes  dans 
Tant  que  je  vivrai,  prod.  Arianne-O.C.A.,  réalisée 
par  J.  de  Baroncelli. 

( Films  Sirius.) 

Cette  présentation  de  gala  était  placée  sous 
le  haut  patronnage  de  M.  André  Malraux,  mi- 
nistre de,  l’Information,  et  donnée  au  bénéfice 
des  œuvres  sociales  de  la  S.O.G.E.C..  M.  Fourré- 
Cormeray,  directeur  général  de  la  Cinémato- 


graphie, avait  tenu  à honorer  de  sa  présence 
cette  soirée  au  cours  de  laquelle  il  prononça 
quelques  mots  de  remerciements  à l’adresse  des 
spectateurs  qui  avaient  bien  voulu  faire  œuvre 
utile  en  assistant  à la  première  représentation 
de  ce  grand  film.  p q 

Deux  représentants 
du  Cinéma  américain 
reçus  par  le  Pape 

Rome.  — M.  David  Lewis,  Directeur  Régio- 
nal  de  la  Metro-Goldwyn-Mayer  pour  l’Europe, 
l’Afrique  et  le  Proche-Orient,  qui  était  récem- 
ment de  passage  à Paris,  a été  reçu  par  le 
Pape  Pie  XII  au  cours  de  son  séjour  à Rome. 
Le  Saint-Père  a également  donné  audience  au 
Capitaine  Pilate  Lévi,  de  la  Paramount. 

« Pimpernel  Smith  »>  présenté 
au  Cercle  technique  de  VEcran 

La  dernière  séance  du  « Cercle  Technique  de 
l’Ecran  » a été  consacrée  contrairement  à ce 
qui  avait  été  prévu,  non  pas  à la  Fille  du 
Diable  mais  à un  film  anglais  inédit  en  France, 
Pimpernel  Smith.  Cette  production  de  British 
National,  réalisée  et  interprétée  par  le  grand 
acteur  anglais  Leslie  Howard,  qui  disparut  en 
mer  en  1943,  l’avion  dans  lequel  il  avait  pris 
place  ayant  été  abattu  par  les  Allemands,  cons- 
titue un  spectacle  d’une  rare  qualité,  autant 
pour  sa  conception  que  par  son  esprit  très 
britannique  et  surtout  par  l’admirable  créa- 
tion de  Howard. 

Il  sera  distribué  en  France  par  Régina. 


3 


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CIlVÉlÆMliRAPfflE 

FBfiCTÏRlSE 


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Grand  Succès  pour 
“La  Bataille  du  Rail” 
au  Palais  de  Chaillot 

Vendredi  soir  11  janvier  a eu  lieu  à Paris, 
au  Palais  de  iChaillot,  un  grand  gala  donné 
par  le  groupe  « Résistance  Fer  »,  sous  la  Pré- 
sidence du  Général  de  Gaulle.  Au  cours  de  cette 
soirée,  a été  projetée  pour  la  première  fois  la 
production  de  la  Coopérative  du  Film,  La  Ba- 
taille du  Rail,  réalisée  par  René  Clément  avec 
le  concours  des  cheminots  français  qui  ont  fait 
revivre  devant  la  caméra  les  actions  héroïques 
qu’ils  accomplirent  pendant  l’occupation. 

On  voit  dans  ce  grand  film  dramatique  de 
long  métrage,  quelques  uns  des  coups  de  main 
les  plus  spectaculaires  montés  par  les  chemi- 
nots : le  sabotage  d’une  grue  de  relevage  char- 
gée de  déblayer  la  voie,  l’attaque,  par  le  maquis, 
d’un  train  blindé  allemand  (ce  train  est  exposé 
actuellement  à la  Gare  Saint-Lazare),  le  dérail- 
lement, vraiment  sensationnel,  d’un  train  de 
chars  allemands  précipité  «n  pleine  vitesse 
dans  un  profond  ravin. 

Ce  film  remarquablement  réalisé  par  René 
Clément,  à qui  l’on  devait  quelques  uns  de  nos 
meilleurs  documentaires,  constitue  très  certai- 
nement, l’un  des  plus  importants  et  des  plus 
sérieux  documents  filmés  sur  la  Résistance 
Française.  C’est  l’une  des  meilleures  productions 
françaises  réalisées  depuis  la  Libération. 


Hollywood  réduit  le  Nombre 
des  Productions  de  Classe  B 

Les  producteurs  américains  envisagent  'de 
réduire  considérablement  le  nombre  des  films 
de  classe  « R.  » et  de  consacrer  plus  d’argent 
et  de  temps  aux  grandes  productions  dont  le 
métrage  serait  plus  long.  Cette  nouvelle  poli- 
tique causerait  la  disparition  progressive  dans 
les  salles  du  double  programme. 


MINISTERE  DE  L’INFORMATION 

Décret  n°  46-93  du  18  janvier  1946  modi- 
fiant le  décret  n’  45-1935  du  28  août  1945 
portant  création  d’un,  office  professionnel 
du  cinéma. 

(J.  O.  du  19  janvier  1946) 

Le  Président  du  Gouvernement  provisoire  de 
la  République, 

Sur  le  rapport  du  Ministre  de  l’Information, 
Vu  la  loi  du  2 novembre  1945  portant  orga- 
nisation provisoire  des  pouvoirs  publics; 

Vu  le  décret  du  28  août  1945  portant  création 
d’un  office  professionnel  du  cinéma. 

Décrète  : 

Article  premier.  — A titre  transitoire,  et 
pour  la  durée  des  pouvoirs  du  comité  paritaire 
de  l’office  professionnel  du  cinéma  en  fonc- 
tions à la  date  du  présent  décret,  les  disposi- 
tions du  décret  susvisé  du  28  août  1945  sont 
modifiées  de  la  façon  suivante  : 

« Art.  5.  — § 3.  — D'autre  part  un  adminis- 
trateur et  un  administrateur  adjoint,  nommés 
par  arrêté  du  Ministre  de  l’Information,  sur 
proposition  du  comité  paritaire;  dans  le  cas 
où  l’un  des  deux  cesserait  ses  fonctions  pour 
une  raison  quelconque,  les  fonctions  du  titu- 
laire de  l’autre  poste  prendront  fin  de  plein 
I droit  et  il  sera  procédé  à de  nouvelles  nomina- 
tions aux  deux  postes,  conformément  aux  dis- 
positions précédentes  ». 

| « Art.  6.  — §§  2 et  3.  — 1°  De  régler,  sùr 

i ; proposition  de  l’administrateur  et  de  l’adminis- 
trateur  adjoint,  l’organisation  des  services  de 
, l’office; 

I « 2°  D’approuver  le  budget  de  l’office  qui 
! est  préparé  et  exécuté  par  l’administrateur  et 
l’administrateur  adjoint  ». 

« Art.  7.  — Tout  projet  de  décision  régle- 
I rnentaire  de  l’office  professionnel  du  cinéma 
est,  obligatoirement  soumis  au  comité  paritaire, 
\ Qu’il  émane  de  l’un  de  ses  membres,  de  l’ad- 
ministrateur et  de  l’administrateur  adjoint  ». 

« Art.  10.  — L’administrateur  et  l’adminis- 
trateur adjoint  de  l’office  professionnel,  les 


Vivian  Leigh  (Lady  Hamilton)  et  Laurence  Olivier 

(Nelson)  dans  Lady  Hamilton,  production 
Alexandre  Korda  qui  est  projetée  depuis 
le  20  décembre  en  exclusivité  au  Madeleine-Cinéma 

(Régina-Dis  tribut  ion.) 
« 

Le  Coût  de  Production  de 
“ César  et  Cléopâtre  ” sera 
discuté  aux  Communes 

Londres.  — Un  membre  du  parlement  appar- 
tenant au  « Labour  Party  » vient  de  poser  une 
question  écrite  qui  sera  discutée  le  28  janvier 
Il  demande  si  le  Président  du  Ministère  du  iCom- 
mercc  a pris  les  décisions  nécessaires  pour 
abolir  tout  monopole  dans  l’Industrie  du  Film 
et  s’opposer  à des  entreprises  aussi  coûteuses  que 
celles  du  film  César  el  Cléopâtre. 


membres  du  comité  paritaire,  les  collaborateurs 
et  toute  personne  participant  à un  titre  quel- 
conque aux  travaux  de  l’office  professionnel 
du  cinéma,  sont  tenus  au  secret  professionnel, 
conformément  à l'article  378  du  code  pénal  ». 

Ar  5.  — Le  Ministre  de  l’Information  est 
chargé  de  l’exécution  du  présent  décret,  qui  sera 
publié  au  Journal  officiel  de  la  République 
française. 

Fait  à Paris,  le  18  janvier  1946.  ‘ 

G.  DE  GAULLE. 

Par  le  Président  du  Gouvernement  provisoire 
de  la  République  : 

Le  Ministre  de  l’Information, 

ANDRÉ  MALRAUX. 

Le  Ministre  de  l’Economie  Nationale, 
FRANÇOIS  BILLOUX. 

-J 


La  Nomination  de 
MM.  Acoulon  et  Jaeger 
est  parue  à l’Officiel 

Le  Journal  Officiel  du  23  janvier  publie  un 
arrêté  en  date  du  19  janvier,  et  signé  du 
Ministre  de  l’Information,  portant  nomination 
de  l’administrateur  et  de  l’administrateur  ad- 
joint de  l’Office  Professionnel  du  Cinéma.  En 
voici  le  texte  : 

Art.  lor.  Sont  nommés  aux  postes  : 

D’ administrateur  de  l’Office  Professionnel 
du  Cinéma  : M.  Acoulon  (Philippe). 

D’administrateur  adjoint  de  l’Office  Pro- 
fessionnel du  Cinéma  : M.  Jaeger  (Claude). 

Art.  2.  - — Le  Directeur  général  de  la  Ciné- 
matographie est  chargé  de  l’exécution  du 
présent  arrêté. 

Fait  à Paris,  le  19  janvier  1945. 

André  Malraux. 


“La  Dernière  Chance” 
sortira  à l’Empire  de 
Londres  le  1er  Février 

Londres.  — Le  vendredi  lor  février  prochain, 
la  grande  salle  d’exclusivité  de  la  Metro-Gold- 
wyn-Mayer  à Londres  1’  <i  Empire  »,  située  à 
Leicester  Square  et  qui  totalise  3.500  places 
commencera  les  représentations  de  la  production 
suisse  La  Dernière  Chance,  qui  est  distribuée 
dans  le  monde  entier,  à l’exception  de  quelques 
pays,  dont  la  France,  par  M.G.M. 

Jusqu’à  ce  jour  les  films  continentaux  n’a- 
vaient été  présentés  à Londres  que  dans  les 
petites  salles  spécialisées  du  West  End  : 
« Studio  One  »,  « Academy  »,  « Curzon  ».  Une. 
expérience  de  films  français  présentés  avant  la 
guerre  au  « Carlton  » (salle  Paramount), 
n’avait  pas  donné  de  résultats  concluants,  sauf 
pour  Mayerling  qui  fut  un  grand  succès. 

La  projection  à P « Empire  » d’un  film  par- 
lant étranger  est  un  événement  très  important 
dans  la  vie  cinématographique  anglaise.  Tou- 
tefois, comme  le  fait  remarquer  Moore  Ray- 
mond dans  le  « Sunday  Drspatch  »,  bien  que 
le  dialogue  du  film  soit  en  neuf  langues  — 
Anglais,  Français,  Russe,  Italien,  Serbe,  Tchè- 
que, Allemand,  Polonais  et  Yiddisch  — les 
spectateurs  anglais  pourront  suivre  facilement 
le  film,  d’abord  parce  qu’il  y a des  sous-titres 
anglais  et  puis,  parce  que  trois-quarts  du  film 
sont  parlés  dans  la  langue  de  Shakespeare... 


Un  délégué  du  Monopole 
Tchécoslovaque  négocie  à 
New  Yortc  rachat 
de  80  FiSms  américains 

Neiv  York.  — M.  George  Janecek,  représen- 
tant du  Monopole  Tchécoslovaque  du  Cinéma, 
se  trouve  actuellement  à New  York  où  il  est 
entré  en  rapport  avec  l’organisation  officielle 
américaine  du  cinéma  pour  l’exportation  ( Mo- 
tion Picture  Export  Association) . 

M.  Janecek  a déclaré  qu’il  était  prêt  à ache- 
ter annuellement  80  à 100  films  américains 
pour  être  projetés  en  Tchécoslovaquie.  Le  paie- 
ment serait  effectué  comptant  par  l’intermé- 
diaire des  banques  tchèques  grâce  aux  accords 
financiers  de  Bretton  Woods. 

Le  représentant  tchèque  a précisé  que  800  ci- 
némas étaient  actuellement  ouverts  en  Tché- 
coslovaquie contre  1.400  avant  la  guerre.  Pen- 
dant son  séjour  aux  Etats-Unis,  M.  Janecek 
achètera  également  des  équipements  pour  les 
salles  et  les  studios  ainsi  que  des  produits 
chimiques  et  de  la  pellicule. 

A HOLLYWOOD 

“ Ou  craint  que  le  retour  à le  semaine  de 
travail  de  36  heures  cause  de  sérieux  troubles 
dans  les  studios.  Les  chefs  des  syndicats,  à la 
suite  de  cette  mesure,  ont  demandé  une  aug- 
mentation de  salaires  de  30  %. 

— Douglas  Fairbanks  Jr.  devient  producteur 
indépendant. 


Mission  Spécial© 


Cette  production  de  la  Compagnie  de  Dis- 
tribution d-e  Films  est  actuellement  au 
montage. 

Cette  réalisation  de  Maurice  de  Canonge, 
avec  Jany  Holt,  Pierre  Renoir,  Jean  Davy, 
Roger  Karl,  Jean  Ycnnel  (Sre  Cie  Fse), 
Raymond  Cordy,  Fernand  Fabre,  Eiisa  Ruis, 
Florencie,  Maurice  Lagrenée,  Léo  Lapara, 
Jérôme  Goulven,  Gaétan  Jor,  Maurice  Sa- 
labert,  Liliane  Valais,  Roger  Ratai  et  Ky- 
Duyln  est  un  gran.d  film  d’espionnage  en 
deux  époques  : 

L’Espionne,  retrace  la  lutte  de  l’équipe 
Chabrier,  du  service  de  Surveillance 
du  Territoire  contre  les  espions  alle- 
mands, et  Réseau  Clandestin  où,  pen- 
dant l’occupation,  Chabrier  et  ses  hommes 
sont  recherchés,  traqués  et  souvent  tragi- 
quement aux  prises  avec  la  Gestapo. 


♦ 

Modification  du  Décret  créant 
l’Office  Professionnel  du  Cinéma 


4 


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Jean  Stelii  réalise  pour  Jason 
“Histoire  de  Femmes ” avec  Gaby  Morlay 


L’excellent  acteur  Lucas-Gridoux 
vient  d’être  engagé  pour  tourner 
l’un  des  principaux  rôles  de  Panique 
que  réalise  Julien  Duvivier. 


VERNISSAGE 
DE  L’EXPOSITION  DES 
MAQUETTES 
W AK  HEV!  TC  H POUR 
L’HOMME  AU  CHAPEAU  ROND 

Dimanche  dernier  20  janvier,  a 
eu  lieu  à la  Galerie  Chabanon, 
rue  de  la  Boétie,  le  vernissage  d’une 
très  intéressante  exposition  des 
maquettes  du  décorateur  Wakhé- 
vitch  pour  la  production  Alcina 
que  réalise  actuellement  Pierre 
Billon,  L'Homme  au  Chapeau 
rond  d’après  L’Etérnïd  Mari{  de 
Dipstoïevsky. 

Le  Tout  Paris  cinématographi- 
que se  pressait  dans  la  Galerie  : 
MM.  Fourré-iCormeray,  Directeur 
général  de  la  Cinématographie, 
Philippe  Acoulon,  Administrateur 
de  l’Ô.P.C.,  Roger  Weil-Lorac,  Pré- 
sident de  la  Chambre  Syndicale 
de  la  Presse  Filmée,  Paul-Edmond 
Decharme,  des  « Productions  Al- 
cina »,  Roland  Tuai,  (Alexandre 
Kamenka,  René  Le  Hénaff,  ainsi 
que  les  collaborateurs  du  film,  y 
compris  les  vedettes  : Raimu. 
Michèle  Philippe,  /Héléna  Man- 
son,  etc... 

JACQUES  DE  BARONCELLI 
VA  COMMENCER 
LA  ROSE  DE  LA  MER 

C’est  le  4 février  que  Jacques 
de  Baroncelli  commencera,  pour 
les  films  Sirius,  la  réalisation  de 
La  Rose  de  la  Mer,  d’après  le  ro- 
man de  Paul  Vialar  du  même  nom. 
Eric  von  Stroheim,  Roger  Pigaut 
et  Fernand  Ledoux  ont  été  enga- 
gés pour  cette  production  au  sujet 
maritime  dont  les  extérieurs  se- 
ront tournés  sur  les  côtes  de  la 
Méditerranée  et  les  intérieurs  aux 
studios  François-Itr. 

UN  FILM  SUR  DOSTOIEVSKY 

Nous  apprenons  que  la  Société 
Ciné-Alliance  à qui  nous  devons 
quelques  uns  des  meilleurs  films 
français  de  classe  internationale 
dont  Quai  des  Brumes  et  J’étais 
une  Aventurière,  prépare  actuel- 
lement une  importante  production 
basée  sur  la  vie  du  grand  écrivain 
russe  Dostoïevsky  d’après  un  scé- 
nario original  de  MM.  Goul  et  P. 
Stavrov. 


= La  Société  Sport-Films  réalisera 
vers  le  15  avril  prochain  Monsieur 
Chasse,  d’après  la  pièce  de  Georges 
Feydeau,.  Le  réalisateur  sera  Willy 
Rosier. 


Nous  sommes  dans  un  superbe 
décor  de  Jacques  Colombier  érigé 
au  studio  des  Buttes-Chaumont 
pour  le  film  Histoire  de  Femmes 
que  réalise  Jean  Stelii  pour  les 
Productions  Jason.  Ce  n’est  d’ail- 
leurs que  le  titre  provisoire  du 
scénario  de  Françoise  Giroud. 

Les  jeunes  femmes  en  robe  du 
soir,  les  hommes  en  smoking  évo- 
luent dans  le  hall-salon  du  châ- 
teau d’Olivier  Dumas-Beaulieu 
(Jean  Marchât’) ' pendant  que  celui- 
ci  va  jouer  son  rôle  de  séducteur 
auprès  de  sa  future  belle-sœur. 

Ainsi  se  tourne  une  scène  que 
Jean  Stelii  dirige  avec  son  habi- 
tuelle bonne  humeur,  sans  élever 
le  ton,  reprenant,  autant  de  fois 
qu’il  lui  parait  nécessaire,  les 
séquences,  afin  d’obtenir  le  tra- 
vail impeccable  auquel  il  nous  a 
habitué  en  donnant  Le  Voile  Bleu 
et,  tout  dernièrement,  La  Tenta- 
tion de  Barbizon  actuellement  au 
montage  et  dont  on  dit  beaucoup 
de  bien. 

Gabg  Morlag,  qui  retrouve  ici  le 
metteur  en  scène  du  Voile  Bleu, 
bavarde,  en  attendant  de  tourner, 
avec  le  directeur  de  production, 
Pierre  Danis.  Pendant  que,  sous 
la  direction  de  René  Gaveau,  on 
règle  les  éclairages,  Jean-Joseph 
l^alier,  premier  opérateur,  et  son 
assistant.  Robert  Nerrière,  rechan- 
gent leur  appareil  de  prises  de 
vues. 


Adieu  Chérie. 

Réal.  : Raymond  Bernard. 

Auteurs  : Scénario  de  Companeez. 
Dialogue  de  M.-G.  Sauvajon. 

Ved.  : Danielle  Darrieux,  Louis 
Salou,  Gabrielle  Dorziat,  Larquey, 
Jacques  Betrthier,  J.-J.  Delbo, 
Alice  Tissot,  Pierre  Sergeol. 

Prod.  : Osso-Roitfeld. 

Commencé  le  12  novembre  1945. 

Dernières  semaines  de  tournage. 
Décor  <lu  Grand  Salon. 

Illusions  (Cinéma  - Productions) , 
réalisé  par  Pierre  Chenal,  avec  Eric 
von  Stroheim  et  Madeleine  Sologne, 
va  commencer  dans  quelques  jours. 


BOULOGNE 


Messieurs  Ludovic. 

Réal.  : J.-P.  Lechanois. 

Auteur  : Pièce  de  Pierre  Seize. 
Adapt.  et  dialogue  : J.-P.  Lechanois. 
Directeur  de  Production  : Marcel 
Bryau. 

Ved.  : Odette  Joyeux,  Bernard  Blicr, 
Marcel  Herrand,  Jean  Chevrier  et 
Jules  Berry. 

Prod.  : Optimax-Films. 

Commencé  le  16  décembre  1945. 

On  tourne  dans  l’appartement  de 
Lu  do. 


'ÉP1NÀY-ÈCLAIR 


L’Idiot  alternativement  avec  les 
Studios  de  Neuilly. 


FRANÇOIS  Ier 


EN  PREPARATION 

La  Rose  de  la  Mer. 

Réal.  : Jacques  de  Baroncelli. 
Auteur  : Paul  Vialar. 

Ved  .:  Fernand  Ledoux 
Prod.  : Sirius. 

Les  extérieurs  seront  tournés  sur 
la  Cote  d’Azur.  Premier  tour  de  mani- 
velle très  prochainement. 


Un  éclat  de  rire  près  du  brasero 
où,  entre  deux  scènes,  tout  h 
monde  se  groupe  : c’est  Jacque- 
line Porel  qui  a réagi  sur  une  ré- 
flexion de  Dominique  Noliain, 
fils  de  Jean  Nohain,  neveu  de 
Claude  Dauphin  ,( quelle  famille!) . 
Une  toute  jeune  artiste,  décou- 
verte du  réalisateur,  Catherine 
Damet,  n’est  pas  en  reste  long- 
temps... Cet  esprit  de  franche 
camaraderie,  le  souci  parfaitement 
inexistant  ici  de  l’étiquette,  d- 
prérogatives  de  telle  ou  telle  ve- 
dette, tout  cela  donne  une  atmos- 
phère de  sympathie  dans  laquelle 
chacun  est  heureux  de  travailler 
et  de  donner,  on  en  a l’impression 
très  nette,  et  elle  nous  est  confir- 
mée par  les  interprètes,  le  meil- 
leur de  soi-même. 

René  Blancard,  qui  personnifie 
le  maitre-d’ hôtel  d’Olivier,  Nas- 
siet,  en  dqcteur  indulgent  aux 
pauvres,  Philippe  Olive,  Cécilia 
Paroldi,  Yvonne  Biron  et  d’autres 
complètent  une  distribution  par- 
faitement homogène  que  Jean 
Stelii  a bien  en  mains,  qui  le 
comprend  et  l'estime. 

Les  extérieurs,  tournés  à Per- 
pignan et  Compiègne  et  les  décors 
très  divers  dans  lesquels  se  dé- 
roule l’action,  donneront  à ce  film 
un  attrait  de  plus. 


Histoire  de  Femmes  (titre  provi- 
soire). 

Réal.  : Jean  Stelii. 

Auleur  : Scénario  de  Françoise  Gi- 
roud. 

Ved.  : Gaby  Morlay,  Jean  Marchai, 
Jacqueline  Porel,  Henri  Nassiet. 

Dir.  de  Prod.  : Pierre  Danis. 

Prod.  : Jason. 

Commencé  le  12  décembre  1945. 

La  réalisation  continue.  Décors 
Château  d’Olivier. 

Jeux  de  Femmes. 

Réal,  : Maurice  Cloche.  , 

Auteurs  : Maurice  Cloche  et  Jeanne 
Hemme. 

Dir.  de  Prod.  : Fred  d’Oriengani. 

Ved.  : Jaeqeus  Dumesnil,  Hélène 
Perdrière,  Mila  Parély,  Saturnin 
Fabre,  Jeanne  Helbling,  Pasquali. 

Prod.  : E.D.I.C. -Essor  Cinémat. 

Commencé  le  18  décembre  1945. 

C’est  par  erreur  que  le  film  a été 
annoncé  comme  terminé.  Il  reste  en- 
voie une  quinzaine  de  jours  de  tour- 
nage. On  tourne  actuellement  dans  le 
bureau  de  Stan. 


L’Idiot. 


Réal.  : Georges  Lampin. 

Ved.  : Edwige  Feuillère,  L.  Coëdel, 
L.  Salou,  J.  Debucourt,  Marguerite 
Moreno,  N.  Belaieff,  Tramel,  Syl- 
vie. 

Prod.  : Sacha  Gordine. 

Commencé  le  21  novembre  1945. 

Sera  tourné  ci  Eprinay -Eclair  à par- 
tir de  la  semaine  prochaine. 


. sss'flRûTION 
La  Rose  de  la  Mer. 

Prod.  : Sirius. 

Réal.  : J.  de  Baroncelli. 

Sera  tourné  très  prochainement  al- 
ternativement avec  François  Pr. 


VIVIANE  ROMANCE 
EST  A NICE 

ET  PANIQUE  SE  TOURNE 

Nice.  — Aux  studis  de  la  Vie-  ] 
torine,  après  une  interruption 
d’une  certaine  cLirée,  le  travail 
a repris  dans  le  courant  de  cette  1 
semaine  à la  suite  de  l’arrivée  à I 
Nice  de  Viviane  Romance  et  du  ré-  | 
tablissement  de  Michel  Simon.  ! 
Un  accord  étant  intervenu  avec  i 
la  Production  industrielle  et  la 
compagnie  distributrice  d’électri- 
cité, _ à dater  du  21  janvier,  le  cou- 
rant sera  fourni  aux  studios  sans 
restriction  de  telle  manière  qu’un 
travail  normal  pourra  être  assuré. 
Espérons  que  cette  mesure  ne  sera 
pas  rapportée  et  que  la  réalisation 
de  Panique  pourra  se  poursuivre 
sans  désemparer. 

« P. A. B. 


MARC  ALLÉGRET 
VA  COMMENCER  PETRUS 

Avant  de  partir  pour  Bâle  où  il 
doit  réaliser  le  film  des  Produc- 
tions Impéria,  Petrus,  Marc  Allé- 
gret  va  tourner  quelques  scènes 
tournées  en  extérieurs  à Paris  et 
dans  un  studio  de  la  capitale.  La 
distribution  réunit  les  noms  de 
Simone  Simon,  Flrnandel,  Pierre 
Brasseur,  Dalio,  Abel  Jacquin,  Si- 
mone Sylvestre,  Corinne  Calvé. 


L’Homme  au  Chapeau  rond  (ex 

« L’Eternel  Mari  »). 

Réal.  : Pierre  Billon. 

Auteur  : Dostoïewsky. 

Ved.  : Raimu,  A.  Clariond,  Gisèle 
Casadessus,  Jane  Marken,  Arlette 
Méry,  Micheline  Boudet,  Hé’éna 
Manson. 

Prod.  : Alcina. 

Commencé  le  9 janvier  1946 
3''  semaine  de  tournage.  Décor  : 
Chambre  de  Michel. 


MARSEILLE  (Gaumont) 


L’Aventure  de  Cabassou. 

Réal.  : Gilles  Grangier. 

Dir.  de  Prod.  : Jean  Martinetti. 
Ved.  : Fernandel,  Micheline  Fran- 
cey,  Robert  Valtier,  Vilbert,  Hen- 
ry Poupon,  Mouriés.  Gerlatta. 
Arius,  Maupi,  Fouché.’ 

Prod.  : René  Pagnol. 

Commencé  le  6 décembre  1945. 

La  réalisation  louche  à sa  fin. 


NICE  (Victorine) 


Panique. 

Réal.  : Julien  Duvivier. 

Auteur  : Georges  Simenon. 

Adap.  : Ch.  Spaak. 

Ved.  : Viviane  Romance,  Michel  Si- 
mon, Paul  Bernard. 

Décors  : PimenoIL 
Prod.  : Régina. 

Commencé  le  5 janvier  1946. 

Viviane  Romance  est  arrivée.  La 
réalisation  a repris. 


EN  EXTÉRIEURS 


JURA  SUISSE 
(La  Brégine) 

La  Symphonie  Pastorale. 

Aut.  : André  Gide. 

Réal.  : Jean  Delannoy. 

Ved.  : Michèle  Morgan,  Pierre  Blan- 
char,  Jean  Desailly,  Line  Noro. 
Prod.  : Gibé. 

Commencé  en  extérieurs  le  14  jan- 
vier 1946. 


Laurent  Ollivier. 


BILLANCOURT 


BUTTES 


SAINT- MAURICE 


’tmmmm]  cime 


RAPHIE 

I SE 


♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ 


POUR  LES  DIRECTEURS 


Le  Circuit  Gaumont 
s'agrandit  de  quatre 
nouvelles  salles  : 

à Lyon,  Grenoble,  Valence 
et  Bourg-en-Bresse 


L’Assemblée  Générale  du  Syndical  des 
Propriélaires  de  Cinémas  Indépendants 

Toutes  les  questions  actuelles  ont 
été  sérieusement  examinées 


La  branche  « Exploitation  » de  la  Société 
Nouvelle  des  Etablissements  Gaumont  s’est 
efforcée,  depuis  sa  fondation,  d’aider  les  dis- 
tributeurs de  films  et,  par  là-même,  de  contri- 
buer à la  diffusion  de  la  production  française, 
grâce  à son  organisation  moderne  et  à ses 
salles  les  mieux  équipées  et  les  plus  confor- 
tables qui  rayonnent,  tant  à Paris  que  dans 
les  grands  centres  cinématographiques  de 
Provin/ce. 

C’est  ainsi  que  depuis  1938,  la  Société 
Nouvelle  des  Etablissements  Gaumont  (Ex- 
ploitation) a présidé  au  lancement,  en  exclu- 
sivité ou  en  grande  diffusion,  à Paris  ou  en 
Province,  dans  les  grandes  villes  comme  Bor- 
deaux, Lyon,  Nancy,  Reims,  Toulouse,  Saint- 
Etienne,  etc...,  des  grand  films  de  la  produc- 
tion française,  depuis  La  Bête  humaine 
jusqu’aux  Enfants  du  Paradis  en  passant  par 
Le  Jour  se  lève.  Battement  de  Cœur,  La  Loi 
du  Nord,  Goupi  Mains-Rouees,  L’ Eternel  Re- 
tour, Les  Visiteurs  du  Soir,  etc...,  tout  en 
assurant  la  meilleure  exploitation  à de  grands 
films  étrangers  comme  Robin  des  Bois,  La 
Chevauchée  Fantastique,  Camarade  P.,  Le 
Dictateur. 

Prolongeant  sa  tradition  qui  consiste  à 
améliorer  son  plan  de  diffusion  du  film,  la 
Société  Nouvelle  des  Etablissements  Gaumont 
vient  • d’affermir  l’homogénéité  de  son  exploi- 
tation en  Province  en  affermant  quatre  salle- 
précédemment  gérées  par  M.  Jean  Boulin,  un 
des  pionniers  du  Cinéma  Français  : 

L’  « Eden  » de  Grenoble. 

L’  « Alhambra  » de  Valefice. 

— L’  « Eden  » de  Bourg. 

— L’  « Alhambra  » de  Lyon. 

Ces  quatre  cinémas,  adjoints  aux  salle 
déjà  en  exploitation  dans  cette  région,  for- 
ment un  tout  parfaitement  homogène,  qui  per- 
mettra une  diffusion  complète  des  chefs- 
d’œuvres  cinématographiques. 

Ainsi,  la  Société  Nouvelle  des  Etablisse- 
ments Gaumont  continue  sa  mission  : Servir 
le  Cinéma  Français. 

: ♦ 

Le  nouveau  Conseil  d’ Administration 

de  la  Mutuelle  du  Cinéma 


A la  suite  de  l’Assemblée  générale  qui  s’est 
tenue  le  15  décembre  dernier,  le  nouveau 
Conseil  d’administration  de  la  « Mutuelle  du 
Cinéma  » se  trouve  ainsi  composé  : 

Président  : M.  Jean  Chataigner. 

Vice-Présidents  : MM.  Armand  Baubault, 
Louis  Métayer,  Victor  Lemoigne,  Roger  Weil, 
Léon  Chevalley. 

Secrétaire  général  : M.  Gilbert  Sarrou. 

Secrétaire  adjoint  : M.  Maurice  Parisot. 

Trésorier  général  : M.  Armand  Bardin. 

Trésorier  adjoint  : M.  Paul  Delaferme. 

Archiviste  : M.  Léon  Muller. 


Administrateurs  : 
MM.  Léon  Baures. 

Marcel  Bonnard. 
Marcel  Cétran. 
Robert  Chavy. 
André  Cole. 
Joseph  Déprez. 
Eugène  Durand. 
Gaston  Gérard. 
Maurice  Gleize. 
Pierre  Tisserand 


MM.  André  Laporte. 
Gaston  Leneveu. 
Robert  Lob. 

Jean  Morain. 
Jacques  Quesnay. 
Fernand  Radîgon. 
Edmond  Stablo- 
Bréval. 

Henri  de  Saint- 
Girons. 

Paul  Thomas. 


Mercredi  dernier,  23  janvier,  a eu  lieu  au 
cinéma  « Majestic  ",  boulevard  du  Temple, 
l’Assemblée  générale  des  Indépendants.  354 
salles  étaient  ou  présentes  ou  dûment  repré- 
sentées. 

Après  avoir  adopté  à l’unanimité  les  rapports, 
moral  et  financier,  l’Assemblée  a procédé  à la 
réélection,  à l’unanimité,  des  trois  membres 
sortants  du  bureau  : MM.  Bouché  (Oise),  Four- 
nier (jSeine-et-Oise)  et  Meusnier  (Vienne). 

Une  modification  a été  apportée  ensuite  aux 
statuts  : l’augmentation  des  cotisations.  Elles 
seront  dorénavant  de  500  frs  par  an  et  par 
salle  pour  les  propriétaires  faisant  moins  de 

25.000  frs  de  recettes,  de  l.OOlO  frs  de  25  à 

100.000  frs  de  recettes  et  de  2.000  frs  pour 
une  recette  supérieure  à 100.000  frs. 

S.  A.  C.  E.  M. 

On  passe  ensuite  à .l’examen  de  la  discussion 
de  l’ordre  du  jour.  M.  Mollard  entretient  les 
Indépendants,  de  la  question  souvent  soulevée 
des  rapports  avec  la  S.A.G.E.M.  A l’unanimité 
on  vote  la  suppression  des  droits  d’auteur  sur 
l’exploitation.  Evidemment  toute  liberté  est 
laissée  aux  producteurs  de  payer  ces  droits. 
La  Président  recommande  aux  membres  du 
syndicat  « de  ne  pas  se  laisser  influencer  par 
les  agents  de  la  S.AjC.E.M.  ». 

L’Assemblée  s’élève  ensuite  contre  les  asser- 
tions des  deux  journaux  corporatifs  du  cinéma 
imputant  aux  exploitants  la  situation  actuelle 
quant  au  passage  des  actualités  filmées  et  pré- 


; Commenl  les  Alliés  furent  mailres  dans 

la  lutte  gigantesque  pour  les  pétroles 
;?1P>  de  l’Irak 


Affichette  en  couleurs  60x80  conçue  par  Claire  Fine! 
sous  la  direction  de  G.  de  Boissière,  chargé  de 
la  propagande  des  films  du  Ministère  de  l’Information 
Britannique  en  France  et  imprimée  par  La  Ciné- 
matographie Française  pour  les  documentaires  du 
Service  d’information  Britannique  (Section  Film). 


cise  que  cette  situation  est  dûe  uniquement 
aux  éditeurs  des  journaux  filmés  qui  par  leur 
cartel  et  les  prix  prohibitifs  empêchent,  la 
moyenne  et  petite  exploitation,  de  passer  les 
actualités. 

LE  SEPT  POUR  CENT 

Le  Président  Mollard,  après  lecture  d’une 
lettre  de  M.  le  Ministre  de  l’Information,  en 
date  du  7 janvier  194(5,  annonce  que  le  7 % 
étant  officiellement  supprimé,  il  y aura  lieu 
de  régler  aux  distributeurs  la  différence  des 
sommes  qui  leur  revient,  mais  seulement  lors- 
que les  producteurs  auront  abandonné  leurs 
prétentions  du  partage  du  7 % actuellement 

bloqué. 

LOCATION 

Afin  de  permettre  à la  petite  et  moyenne 
exploitation  de  vivre,  l’Assemblée  décide  d’en- 
treprendre, auprès  des  Pouvoirs  Publics  et  des 
organismes  intéressés,  des  démarches  en  vue 
d’obtenir  la  location  au  forfait  pour  tous  les 
films  traités  avec  les  salles  faisant  moins  de 

25.000  frs  de  recettes. 

TAXES  MUNICIPALES  ET  D’ÉTAT 

Malgré  la  détaxation  provenant  de  la  révi- 
sion des  paliers,  beaucoup  d’exploitants,  par 
suite  de  la  possibilité  qu’ont  les  municipalités 
de  faire  passer  les  salles  au  tarif  supérieur, 
paient  actuellement  plus  cher  qu’avant  la  dé- 
taxation. L’Assemblée  demande  la  suppres- 
sion de  l’additif  permettant  aux  municipalités 
d’augmenter  les  tarifs,  et  la  création  d’un  tarif 
uniforme  pour  toute  la  France. 

De  plus,  à partir  du  1er  mars  prochain,  les 
exploitants  du  Syndicat  des  Indépendants  dé- 
duiront, pour  l’établissement  du  pourcentage  dû, 
la  taxe  de  17  %,  la  taxe  de  1 % et  la  taxe 
locale  qui  atteint  parfois  1,50  % ce  qui  porte 
à 19,50  %.  Dans  ce  dernier  cas,  le  pourcentage 
total  à déduire. 

CENSURES  LOCALES 

Les  Indépendants  protestent  avec  énergie 
contre  les  membres  de  différents  groupements 
politiques  ou  confessionnels,  qui  prétendent  in- 
terdire certains  films  possédant  pourtant  le 
visa  de  censure.  Les  exploitants  veulent  essen- 
tiellement passer  à leur  programme  les  films 
de  leur  choix. 

FÉDÉRATION  NATIONALE 

A une  question  posée  par  un  délégué  de 
province  au  sujet  de  la  position  du  Syndicat 
vis  à vis  de  la  Fédération,  le  Président  précise 
que  « les  Indépendants  ont  quitté  la  dite 
Fédération  parce  qu'ils  ne  pouvaient  pas  être 
représentés  au  bureau  ».  Il  ajoute  que  « le 
jour  où  des  représentants  du  Syndicat  des 
Indépendants  participeront  aux  travaux  du 
bureau  Fédéral,  le  Syndicat  reprendra  sa  place 
au  sein  de  la  Fédération  pour  l’unité  souhai- 
table de  l’exploitation  française  ». 

« 

1.120  Exploitants  Anglais 
nont  pas  satisfait  au  quota 

Londres.  — Il  vient  d’être  révélé  que  1.120 
exploitants  anglais  n’ont  pas  satisfait,  pour 
l’année  cinématographique  du  1er  octobre  1944 
au  31  septembre  1945,  aux  obligations  du 
quota,  c’est-à-dire  ont  manqué  de  projeter 
dans  leurs  salles  un  minimum  de  15  % de 
films  britanniques. 

Seulement  37  des  salles  en  défaut  appar 
tenaient  au  Groupe  Rank. 


6 


♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦ 


CIIMEP 


rapme  cxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxs 


Le  « Pallié  » de  Nancy,  complètement  transformé, 
apporte  à cette  ville  line  vaste  salle  de  cinéma 
moderne.  La  photographie  a été  prise  la  semaine 
de  réouverture.  (Directeur  : M.  Berroyer.) 


CRÉATION  D’UN  SYNDICAT 
UNIQUE  DES  DIRECTEURS  DE 

CINEMA  RHIN  ET  MOSELLE 

♦ 

A la  suite  de  deux  assemblées  tenues  l’une 
à Metz  le  15  et  l’autre  à Strasbourg  le  l(i  jan- 
vier 1946,  les  directeurs  de  cinémas  des  dépar- 
tements du  Haut-Rhin  et  de  la  Moselle  ont 
décidé  la  création  d’un  syndicat  unique  en  rem- 
placement de  l'Association  des  Exploitants 
cinématographiques  d'Alsace  et  de  Lorraine  et 
du  Syndicat  des  Directeurs  de  cinémas  de  la 
Moselle. 

Le  comité  de  cette  nouvelle  organisation  syn- 
dicale qui  a été  nommée  Syndicat  des  Direc- 
teurs de  Cinémas  de  Rhin  et  Moselle  est  le 
suivant  : 

Président  : M.  Xardel,  « Cinéma-Palace  », 
à Metz. 

Vice-Présidents  : M.  Haudenschild,  « Cinéma- 
Capitole  »,  à Strasbourg  (B.-R.)  ; M.  Freybur- 
ger,  « Cinéma-Eden  »,  à Colmar  (H. -R.). 

Secrétaire  : M.  Arendt,  « Cinéma-Populaire  » 
d’Amnéville,  à Metz. 

Trésorier  : M.  Josse,  directeur  du  « Cinéac  », 
à Strasbourg  (B.-R.). 

Membres  : M.  Wintrich,  directeur,  à Erstein, 
pour  le  Bas-Rhin  ; M.  Holweck,  directeur,  à 
Thann,  pour  le  Haut-Rhin  ; M.  Ginter,  directeur 
du  cinéma  « LT.  T.  »,  à Thionville,  pour  la  Mo- 
selle. 

Le  siège  de  la  nouvelle  organisation  est  à 
Metz,  33-37,  rue  Serpenoise,  où  toutes  les  cor- 
respondances doivent  être  adressées. 


SYNDICAT  NATIONAL  DES  CADRES 
ET  MAITRISE  DE 

L’EXPLOITATION  CINÉMATOGRAPHIQUE 

L’Assemblée  Générale  du  Syndicat  des  Cadres 
et  Maîtrise  de  l’Exploitation  Cinématographique, 
se  tiendra  le  : 

Vendredi  8 février,  à 9 h.  précises 
Au  cinéma  « Marbeuf  » 34,  rue  Marbeuf, 
Paris  (8e) 

Etant  donné  les  questions  particulièrement 
importantes  devant  être  traitées  ce  jour  là,  il 
est  indispensable  que  tous  adhérents  de  notre 
Syndicat  soient  présents  à cette  Assemblée. 

Le  Secrétaire  général  adjoint  : 
Cl.  Ch.  Moulins. 


SYNDICAT  DES  EXPLOITANTS 
EN  FORMAT  REDUIT 


RÉUNION  DU  CONSEIL 
DU  16  JANVIER 


Le  Syndicat  des  Exploitants  Propriétaires  de 
Salles  en  16  mm.  de  France  et  des  Colonies  a 
réuni  en  conseil  mercredi  16  janvier  1946  un 
certain  nombre  d’exploitants  actifs  et  compé- 
tents sur  toutes  les  questions  intéressant  le 
format  rural. 

Les  graves  questions  qui  menacent  l’exploi- 
tation du  cinéma  dans  les  campagnes  ont  été 
débattues  avec  âpreté. 

L’une  des  principales  est  la  question  des 
fraudes.  La  plupart  des  exploitants  autorisés 
et  munis  de  cartes  professionnelles  sont  d’hon- 
nêtes gens,  conscients  de  leurs  devoirs  mais 
aussi  de  leurs  droits.  Tous  s’étonnent  et 
s’alarment  de  voir  les  pouvoirs  publics  ne  pas 
s’intéresser  à cette  forme  d’exploitation  ciné- 
matographique rurale.  Admettant  le  principe 
démocratique  de  la  liberté  commerciale,  ils  pro- 
testent contre  le  fait  qu’un  trop  grand  nombre 
d’individus  donnent  clés  représentations  soit- 
clisant  gratuites  et  se  déplaçant  continuelle- 
ment, échappent  à tous  les  contrôles. 

Le  Syndicat  rappelle  à.  ses  adhérents  le  de- 
voir professionnel  qu’ils  ont  d’accepter  les 
charges  et  taxes  qui  pèsent  sur  nous  et  qui, 
cspérons-le,  seront  bientôt  allégées  de  façon 
importante. 

En  ce  qui  concerne  la  taxe  de  7 % appelée 
fonds  de  soutien,  le  moins  nue  l’on  en  puisse 
dire,  c’est  qu’il  « n’a  rien  soutenu  » et  surtout 
qu'il  n’a  nullement  aidé  l’exploitant  et  la  pro- 
fession en  général.  Le  Syndicat  prend  la  déci- 
sion de  toujours  la  décompter  sur  les  borde- 
reaux de  recettes  mais  de  ne  pas  le  verser,  pas 
plus  d’ailleurs  que  les  droits  d’auteurs,  des 
mesures  devant  bientôt  être  prises  à ce  sujet. 
La  fédération  des  Syndicats  prochainement  se 
réunira  et  cette  question  fera  l’objet  d’un  im- 
portant débat. 

Des  questions  annexes  non  moins  importantes 
ont  été  étudiées. 

La  réunion  d’une  Assemblée  Générale,  pri- 
mitivement fixée  au  30  janvier  a été  reportée 
pour  les  commodités  de  convocation  au  6 fé- 
vrier 1946.  Nous  espérons  qu’à  l’occasion  de 
cette  Assemblée  l’actif  syndicat  du  16  mm.  dont 
le  bureau  est  presque  uniquement  composé 
d’hommes  jeunes,  sera  en  mesure  d’annoncer 
de  premiers  et  intéressants  résultats,  qui  prou- 
veront une  fois  de  plus,  que  la  diffusion  du 
cinéma  en  France  est  un  problème  qui  n’a  pas 
été  ignoré. 

Luc  Roy. 

♦ 

AU  SUJET  DES 
NOUVEAUX  PALIERS 


La  question  des  Tarifs 

Nous  avons  publié  les  nouveaux  tarifs 
concernant  le  nouveau  barème  des  taxes 
locales.  Cette  première  détaxation  de  la  petite 
exploitation  est  un  premier  résultat,  en  atten- 
dant une  plus  grande  amélioration  de  la  taxe 
de  18  % qui  doit  avoir  lieu  incessamment. 

Malheureusement,  il  est  à constater  que  de 
nombreuses  municipalités  trouvant  leur  res- 
sources insuffisantes,  ont  décidé  de  passer  au 
tarif  N°  3.  Nous  conseillons  vivement  à tous 
nos  camarades  touchés  par  les  augmentations 
de  tarifs  d’intervenir  auprès  du  Maire  de  leur 
commune  en  lui  demandant,  devant  la  situa- 
tion de  l’exploitation  rurale,  de  vouloir  bien 
reconsidérer  la  question.  Que  tous  nos  confrères 
qui  se  trouvent  dans  ce  cas,  veuillent  bien  nous 
le  faire  savoir  rapidement  pour  que  nous  puis- 
sions agir  utilement  pour  la  défense  de  leurs 
intérêts. 

Le  Secrétaire  de  la  Propagande. 


ASSEMBLÉE  GÉNÉRALE 
DU  6 FÉVRIER 


Convocation 

Cher  Collègue, 

A la  réunion  de  notre  Bureau  du  9 jan- 
vier dernier,  il  a été  décidé  de  convoquer 
tous  nos  adhérents  à une  assemblée  géné- 
rale extraordinaire,  pour  le  30  janvier  pro- 
chain, motivée  par  la  nouvelle  loi  sur  les 
créations  de  commerces  et  portant  en  ce 
qui  nous  concerne  sur  les  créations  et  exten- 
sions de  salles  cinématographiques. 

Vu  les  décisions  qui  en  découlent  et  pri- 
ses par  le  Ministère  de  l’Information,  ainsi 
que  notre  situation  présente  devant  les  Ac- 
tualités, les  minima-garantis,  les  taxes  et 
les  auteurs,  nous  avons  reporté  la  date  de 
cette  assemblée  générale  extraordinaire  au 
mercredi  6 février  prochain,  afin  de  pou- 
voir mettre  tous  nos  camarades  au  courant 
des  décisions  qui  seront  (irises  par  l’ensem- 
ble de  la  Fédératon  du  Cinéma  devant  se 
réunir  le  31  janvier  1946 

Nous  souhaitons  qu’elles  seront  favora- 
bles à notre  exploitation  et  c’est  pourquoi 
nous  vous  invitons  à venir  à notre  assem- 
blée générale  du  6 février  1946,  à 14  h.  30, 
Grande  Salle  de  Réunion. 

ORDRE  DU  JOUR  : 

Lecture  du  procès-verbal  de  l’assemblée 
générale  du  28  novembre  1945. 

Créations  et  extensions  de  salles  ciné- 
matographiqr  ->s. 

Examen  des  questions  importantes  : Ac- 
tualités, minima  garantis,  taxes,  auteurs. 

Fixation  des  droits  d’admission  au  Syn- 
dicat pour  1946  (adhésion,  cotisation). 

Formation  des  groupements  régionaux. 
Comptabilité  régionale. 

Questions  diverses. 

Devant  l’importance  des  questions  ci- 
dessus,  nous  pensons  que  vous  viendrez 
tous  nombreux  à cette  assemblée.  Nous 
espérons  qu’il  vous  sera  possible  de  vous 
déplacer  à cet  effet  et  vous  remercions  à 
l’avance  des  efforts  q'ue  vous  ne  manque- 
rez pas  de  faire  en,  la  circonstance. 

Veuillez  agréer,  cher  collègue,  l’expression 
de  nos  meilleurs  sentiments. 

Le  Président  : 

M. -A.  Bonnet. 


APPEL  AUX 
EXPLOITANTS  DE  16  m/m 

Cher  Collègue, 

ATTENTION! 

Depuis  le  1er  janvier,  la  liberté  commer- 
ciale est  remise  en  vigueur.  Qu’allez-vous 
faire  pour  défendre  vos  intérêts? 

Avec  cette  loi,  rien  n’empêche  un  autre 
concurrent  de  venir  s’établir  là  où  vous  ex- 
ploitez. Accepterez-vous  de  vous  laisser  léser 
sans  rien  dire? 

Jusqu’ici,  vous  avez  pensé  que  se  syndi- 
quer était  inutile,  eh  bien  non  ! Il  faut  nous 
grouper  tous  afin  d’être  une  force  qui  ne  sera 
plus  ignorée  des  Pouvoirs  Publics. 

Adhérez  sans  retard  à notre  Syndicat; 
c’est  votre  vie  commerciale  qui  est  en  jeu. 
et  quatre  cents  francs  seront  peu  de  choses  à 
côté  de  ce  que  vous  risquez  de  perdre. 

Adressez  immédiatement  votre  accord  au 
Syndicat  des  Propriétaires  de  Salles  en  For- 
mat Réduit  de  France  et  des  Colonies,  92. 
Champs-Elysées,  Paris  (8e).  Compte  Chèques 
Postaux  : Paris  711-10  : M.  A.  Bonnet,  58, 
rue  d’Hauteville,  Paris  (10e).  Prière  de  joindre 
une  photographie. 


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ISE 


LA  QUESTION  DES  ACTUALITES 


LE 


SYNDICAT  FRANÇAIS  DES  DIRECTEURS 
SE  POURVOIT  EN  CONSEIL  D’ÊTAT 


L’arrêté  du  28  décembre  1945  du  Contrôle  des 
Prix  portant  homologation  du  minimum  obli- 
gatoire pour  les  Actualités  étant  contraire  à 
la  loi  du  26  octobre  1940,  toujours  en  vigueur, 


Nous  recevons  la  lettre  suivante: 

Je  prends  connaissance  dans  votre  numéro 
1.139  du  12  janvier  de  l’arrêté  que  M.  le  minis- 
tre de  l’Information  et  M.  le  ministre  de  l’Eco- 
nomie nationale  ont  cru  opportun  de  prendre 
au  sujet  des  Actualités. 

Il  est  intéressant  de  noter  que,  bien  que  les 
conditions  de  location  soient  conçues  et  basées 
sur  le  principe  scandaleux  du  pourcentage 


le  Syndicat  Français  des  Directeurs  de  Théâ- 
tres , Cinématographiques  se  pourvoit  en  Conseil 
d’Etat. 


flanqué  d’un  coquet  minimum  de  garantie  (ou 
peut-être  justement  pour  cette  raison),  il  n’est 
fait  aucune  allusion  dans  le  texte  de  leur  arrêté 
de  la  définition  professionnelle  et  très  perti- 
nente de  « minimum  de  garantie  ». 

On  nous  dit  : « Les  montants  des  recettes 
de  location  hebdomadaire  des  films  d’actualités 
de.  format  standard  35  mm.  résultant  de  l’ap- 
plication des  taux  fixés  à l’article  premier  du 


Gi 

ilbert  Gil 

dans 

Le  Dernier  Sou, 

film 

d’André 

Cayatte 

qui  vient 

de  sortir 

au 

« Max 

-Linder  ». 

{Domaines.) 

présent  arrêté  ne  devront  pas  être  inférieurs 
aux  chiffres  ci-après  » : 

Que  c’est  long  à lire  tout  cela,  ne  trouvez- 
vous  pas  ? Décidément  le  iC.O.I.C.  a laissé  dans 
les  sphères  supérieures  et  tout-puissantes  de 
notre  profession,  un  style  bien  particulier  dont 
nous  aurons  de  la  peine  à nous  débarrasser. 

Il  y a bien  l’accent  «gendarmique»  en  France, 
pourquoi  n’y  aurait-il  pas  un  style  « coïeiste  »? 
Il  est  vrai  que  le  premier  doit  son  succès  à son 
effet  comique.  Mais  qu’y  a-t-il  de  plus  nuancé 
que  le  comique  ? N’avons-nous  pas  Bach  et 
Paul  Meurisse  ? 

La  Direction  générale  de  la  Cinématographie, 
elle,  délaisse  les  circonlocutions  pour  les  con- 
tradictions. 

Je  remarque  en  effet  dans  son  communiqué 
très  officiel  les  deux  phrases  suivantes  : 

1°  « le  régime  de  concurrence  est  rétabli  » ; 

2°  « afin  d’éviter  des  procédés  commerciaux 
de  concurrence  déloyale,  le  tarif  de  location 
pratiqué  devra  être  conforme  aux  dispositions 
de  l’arrêté  du  2 décembre  1945  ». 

Avouez  que  c’est  assez  cocasse.  La  Direction 
générale  se  soucie  de  mettre  la  production  des 
Actualités  à l’abri  d’une  hypothétique  con- 
currence déloyale,  en  l’autorisant  à nous  as- 
sommer par  des  conditions  prohibitives  et  anti- 
commerciales. Ne  s’aperçoit-elle  pas  que  de 
cette  façon  elle  supprime  la  concurrence  tout 
court,  même  la  bonne  ? En  réalité,  celui-ci  est 
le  but  h atteindre,  mais  on  n’ose  pas  l’avouer 
sincèrement,  loyalement. 

En  d’autres  termes  (vous  voyez  comme  le 
communiqué  de  la  Direction  générale  est  logi- 
que). pour  rétablir  la  concurrence  dans  une  in- 
dustrie qui  était  jusqu’à  ce  jour  le  monopole 
d’un  seul  producteur,  on  fixe  pour  l’ensemble 
des  différents  producteurs  actuels  un  prix  uni- 
que avec  interdiction  formelle  de  nous  accorder 
des  conditions  inférieures  (c’est-à-dire  moins 
injustes). 

Si  le  consommateur  n’est  pas  content,  cela 
n’a  aucune  importance.  Est-ce  qu’on  l’a  consulté 
pour  établir  les  prix  ? Non  ? Eh  bien  alors,  il 
n’a  qu’à  se  taire. 

En  somme,  ce  que  les  Exploitants  ne  sont  ja- 
mais arrivés  à comprendre,  c’est  que  depuis 
Vichy  ils  ont  changé  de  métier.  (A  la  Libération 
ils  ont  bien  cru  revenir  à leur  premier  état, 
mais  ce  n’était  qu’une  fausse  alerte.)  Ils  sont 
devenus,  depuis  1941,  d’une  part  des  agents  col- 
lecteurs du  fisc,  et  d’autre  part  des  agents  assu- 
reurs pour  la  production. 

En  effet,  qu’est-ce  que  ce  cartel  de  l’Actua- 
lité que  l’on  voudrait  nous  imposer  ? Tout  sim- 
plement une  rente  annuelle  que  nous  devons 
assurer  au  producteur  d’Actualités,  quitte  à lui 
verser,  bien  entendu,  de  substantiels  supplé- 
ments lorsque  le  succès  commercial  d’un  film 
combiné  à l’effort  publicitaire  que  nous  aurons 


DEUX  LETTRES  DES  SYNDICATS  D’EXPLOITANTS 


Trois  lignes  terminant  la  semaine  dernière  une 
interview  de  M.  Weil-Lorac,  où  il  émettait  l’es- 
poir que  la  question  des  Actualités  pourrait  être 
abandonnée  par  les  Directeurs,  a soulevé  la  pro- 
testation, tant  du  Syndicat  des  Indépendants  que 


Syndicat  Français 
des  Directeurs 

de  Théâtres  Cinématographiques 
Monsieur  le  Directeur. 

Nous  avons  pris  connaissance  avec  le  plus 
; grand  étonnement  de  l’article  que  vous  avez 
fait  paraître  en  première  page  dans  votre  nu- 
méro du  19  janvier,  sous  le  titre  : « Les 

Exploitants  continuent  la  grève  des  Actuali- 
I tés  ». 

Puisque,  comme  vous  le  dites,  votre  rôle  n’est 
pas  de  prendre  parti  mais  d’informer,  nous 
I vous  apportons  les  précisions  suivantes,  qui. 
étant  un  apport  appréciable  à vos  éléments 
d’information,  seront,  je  n’en  doute  pas,  pu- 
ll bliées  dans  le  prochain  numéro  de  votre  jour- 
nal à la  même  place  et  dans  les  mêmes  carac- 
tères que  l’article  en  question. 

Tout  d’abord,  dites-vous,  les  tarifs  d’actua- 
ij  lités  homologués  ne  permettent  aucun  béné- 
| flee  aux  éditeurs  : nous  ne  comprenons  pas, 
si  cela  est  vrai,  qu’il  y ait  des  éditeurs  assez 
peu  commerçants  pour  se  lancer  dans  une  en- 
j treprise  reconnue  par  avance  comme  ne  pou- 
! vant  donner  aucun  bénéfice.  A moins  que  ce 
ne  soient  des  philanthropes... 

Vous  dites  ensuite  que  les  exploitants  ne 
tiennent  aucun  compte  des  désirs  du  public. 
Nous  sommes  les  seuls  qualifiés,  en  tant  que 
Syndicat  des  Directeurs  de  salles  pour  vous 
affirmer  que  le  public  ne  réclame  nullement 
les  actualités. 

Les  quelques  rares  spectateurs  qui  font  une 
observation  au  directeur  comprennent  très  bien 
notre  position  dès  que  nous  leur  expliquons 
que  l’augmentation  des  tarifs  et  le  reclassement 
des  salles  demandés  par  la  Chambre  Syndicale 
de  la  Presse  Filmée  nous  obligeraient  à passer 
dans  de  nombreuses  salles  des  journaux  filmés 
qui,  en  fait  d’actualité,  ne  seraient  que  des 
rétrospectives. 

Vous  annoncez  par  ailleurs  que  850  salles 
de  France  et  d’Afrique  du  Nord  - sans 
compter  les  circuits  — sur  4.000  ont  traité  les 
actualités.  Nous  affirmorfs  'catégoriquement 
que  ce  chiffre  est  très  exagéré. 

Enfin,  les  Exploitants,  dites-vous,  devront 
céder!  Vous  avancez  là  une  chose  bien  inexacte. 

En  effet,  les  Directeurs  de  salles  savent  bien 
que  'si  ils  cédaient,  s’ils  acceptaient  de  payer 
aujourd’hui  un  minimum  de  2.400  francs,  ce 
minimum  pourrait  passer  dans  les  mois  à ve- 
nir à 3.000,  4.000  francs  ou  même  davantage. 
Ils  savent  aussi  que  la  loi  du  26  octobre  1940, 
toujours  en  vigueur,  prévoit  que  la  location 
des  films  se  fait  au  pourcentage,  sans  obli- 
gation de  minimum  garanti. 

Il  nous  semble  que  le  public  se  passant  très 
bien  des  actualités  et  risquant,  si  la  situation 
se  prolonge,  de  prendre  l’habitude  de  ne  pas 


OBSERVATIONS  D’UN  DIRECTEUR  PROPRIÉTAIRE 
SUR  LES  TARIFS  DES  ACTUALITÉS 


du  Syndicat  Français.  Nous  publions  ci-dessous 
la  lettre  que  nous  ont  adressée  MM.  Douvin, 
Secrétaire  général  du  Syndicat  Français,  et 
Mollard,  Président  du  Syndicat  des  Indépen- 
dants. 


les  voir,  même  si  les  prix  homologués  venaient 
à disparaître,  de  nombreuses  salles  ne  pré- 
senteraient plus  de  journaux  filmés  à leur 
clientèle. 

D’ailleurs,  nous  luttons  depuis  la  Libération 
pour  revenir  au  régime  d’avant-guerre  et  vous 
n’ignorez  pas  qu’à  cette  époque  beaucoup  de 
salles  ne  projetaient  pas  d’actualités.  Elles  ne 
sont  passées  dans  toutes  les  salles  qu’en  vertu 
de  la  contrainte  exercée  par  les  occupants  et 
le  gouvernement  de  Vichy  et,  depuis  cinq  ans, 
les  spectateurs  ne  les  ont  pas  demandées  mais 
subies. 

Nous  ajouterons  que  si  le  prix  des  actuali- 
tés n’est  qu’au  coefficient  3 par  rapport  à 1939, 
le  prix  des  places,  lui,  est  au  coefficient  2.  En 
effet,  une  place  de  6 francs  avant-guerre  se 
vend  maintenant  20  francs,  mais  la  place  de 
6 francs  représentait  en  1939  5 francs  de  net, 
une  place  de  20  francs  représente  maintenant 
10  francs  de  net  et  les  films  traités  en  1939,  à 
28  % en  moyenne,  sont  payés  maintenant 

42  % en  moyenne.  Concluez... 

Veuillez  agréer,  Monsieur  le  Directeur,  l’as- 
surance de  mes  sentiments  distingués. 

Pour  le  'Comité  Directeur  : 

Le  Secrétaire  général, 

Henri  Douvin. 

Syndicat  des  Propriétaires 

de  Cinémas  Indépendants 

Monsieur, 

Nous  protestons  énergiquement  contre  le 
caractère  partial  et  presque  irrévérencieux  de 
votre  article  intitulé  : Les  exploitants  conti- 
nuent la  grève  des  actualités.  Que  M.  Weil- 
Lorac  se  fasse  plaisir  en  annonçant  que  850 
salles  passent  les  actualités  alors  qu’il  n’y  en 
a pas  la  moitié,  libre  à lui.  Les  exploitants 
tiennent  beaucoup  compte  de  leur  clientèle.  A 
tel  point  qu’ils  se  refusent  au  moins  dans  les 
grandes  villes  à passer  des  actualité  en  3e  ou 
4”  semaine,  comme  nous  le  suggère  délicatement 
M.  Weil-Lorac  pour  le  même  prix  des  pre- 
mières semaines  tout  dernièrement.  D’autre 
part.  M.  Weil-Lorac  qui  en  l’occurence  fait 
office  d’agent  de  publicité  du  cartel  des  jour- 
naux filmés  sait  pertinemment  que  les  prix 
imposés  sont  inaccessibles  à ISO  % des  salles  de 
cinéma.  Quant  à votre  estimé  journal  qui  nous 
a habitués  à davantage  d’objectivité,  il  ne  de- 
vrait pas  terminer  cet  article  de  propagande, 
en  imprimant  : or,  il  semble  que  les  exploi- 
tants devront  céder,  d’autant  plus  que  dans 
certaines  salles,  le  public  a manifesté  son 
désir  de  voir  les  actualités  ». 

Les  exploitants  ne  céderont  pas,  parce  que 
les  prix  imposés  par  le  cartel  sont  trop  chers, 
et  si  le  public  est  privé  d’actualité  c’est  de  la 
faute  uniquement  des  Maisons  d’actualités. 

Le  Président  : Mollard. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Eue  image  du  grand  film  en  couleurs  Missions 
Secrètes  (Western  Approaches),  production 
Crown  Film  Unit  (1944)  réalisée  par  Pat  Jackson, 
qui  passe  en  exclusivité  au  « Cinéphone-EIysées  ». 

(Films  Rfehebc.) 


supporté  nous  vaudra  une  recette  exception- 
nellement élevée. 

Le  fisc,  qui  n’aura  rien  fait  pour  nous  aider, 
touchera  ce  jour  là  un  chèque  plus  lourd  que 
d’habitude.  Pourquoi  le  producteur  d’Actualités, 
qui  n’aura  pas  moins  fait  que  le  fisc,  ne  tou- 
cherait-il pas  lui  aussi  un  bon  petit  supplé- 
ment ? 

Au  fond,  ce  sont  des  parasites  tous  les  deux 
Car  le  laïus  du  marchand  d’Actualités  qui  vou- 
drait nous  faire  croire  que  la  valeur  de  son 
journal  filmé  a une  importance  quelconque 
sur  le  résultat  final  de  la  recette  est  un  argu- 
ment offensant  pour  nous.  Il  implique  de  sa 
part  la  persuasion  que  nous  ne  connaissons 
pas  notre  métier  ou  que  nous  sommes  tous  des 
« minus  habentes  ». 

En  effet,  pour  citer  un  exemple,  quand  j’ai 
passé  Le  Dictateur  j’aurais  pu  supprimer  l’Ac- 
tualité sans  perdre  une  seule  entrée  ; le  jour 
où  je  passe  un  navet  je  peux  y coller  une  Ac- 
tualité en  couleurs,  cela  n’empêchera  pas  les 
clients  d’aller  chez  mes  collègues. 

Pour  en  revenir  au  fond  du  sujet,  je  com- 
prends que  le  ministère  de  l’Information,  qui 
ne  doit  pas  s’appeler  de  la  Propagande  (mais 
non  parce  qu’il  n’en  fait  pas,  tienne  à sur- 
veiller et  à diriger  le  Cinéma  et  tout  particu- 
lièrement les  Actualités  cinématographiques. 
Autrement  comment  pourrait-il  disposer  de  nos 
écrans  pour  faire,  sans  nous  demander  notre 
avis,  sa  petite  publicité  hebdomadaire  ? 

Mais  ce  que  je  comprends  moins,  c’est  que 
nous,  exploitants,  dont  on  dispose  avec  la  plus 
grande  désinvolture,  soyons  encore  obligés  de 
paver  la  publicité  gouvernementale. 

Je  lis  dans  la  presse  quotidienne  d’informa- 
tion qu’un  crédit  de  plus  d’UN  MILLIARD  est 
prévu  au  budget  des  dépenses  civiles  (exercice 
1946)  pour  l’achat  et  l’entretien  des  automo- 
biles des  ministères,  que  dix  mille  soutien-gorges 
ont  été  commandés  nnr  le  ministère  de  la 
Guerre  pour  les  AF. A T.,  ainsi  que  32.000  mu- 
settes pour  masques  à gaz,  etc. 

Puisque  le  gouvernement  prévoit  à son  bud- 
get ces  dépenses,  qu’il  juge  sans  doute  très  uti- 
les, pourquoi  ne  pourrait-il  pas  se  payer  aussi 
sa  réclame  cinématographique,  au  lieu  de  don- 
ner son  approbation  et  son  appui  à une  ma- 
nœuvre d’un  caractère  franchement  antipathi- 
que et  en  contradiction  formelle  avec  l’appli- 
cation du  programme  du  C.N.R.  nui  a valu  au 
gouvernement  le  vote  de  la  Nation  ? 

Maintenant  considérons  le  point  de  vue  du 
client.  Depuis  cinq  ans  nous  lui  crispons  les 
nerfs  avec  des  Actualités  en  dessous  de  tout 
et  des  documentaires  innommables.  Vovez-vouc 
dans  ce  cartel  des  Actualités  un  encouragement 
à l’amélioration  de  la  qualité?  Moi  pas.  Ce 
but  ne  pourrait  s’obtenir  que  par  la  concur- 
rence ; or  on  la  supprime. 

Allons,  les  roupilleurs  de  salles  obscures  ont 
encore  devant  eux  de  belles  occasions  de  ne 
nas  se  réveiller  ! Et  ceux  qui  aiment  vraiment 
le  cinéma  pourront  encore  nourrir  pendant 
longtemps  le  regret  des  premières  parties 
d’avant-guerre. 

Quant  à nous,  exploitants,  rien  n’est  changé. 
On  nous  ignore.  On  dispose  de  nous  et  de  nos 
affaires  sans  nous  consulter.  En  un  mot,  nous 
ne  comptons  plus.  Jusqu’à  quand  ? 

Louis  Donna, 

Directeur  du  « Savoy-Cinéma  » d’Aix-les-Bains. 


JUGEMENT  CONTRADICTOIRE 


DépartéVnent  de  la  Sarthe 
Arrondissement  du  Mans. 

Extrait  des  minutes  du  greffe  de  justice  de  Paix 
du  premier  canton. 

République  Française,  au  nom  du  peuple  fran- 
çais : 

Le  tribunal  de  la  Justice  de  Paix,  du.  premier 
canton  du  Mans,  en  son  audience  publique  du  jeudi 
six  décembre  mil  neuf  cent  quarante-cinq,  à quinze 
heures  au  lieu  ordinaire  eles  séances,  prétoire  com- 
mun eles  justices  de  paix  eles  trois  cantons  du  Mans, 
Palais  ele  Justice  élu  Mans. 

Sous  la  présidence  ele  M.  François  Thomas,  juge 
ele  Paix  élu  premier  canton  élu  Mans. 

Assisté  de  Maître  Raymond  Lenoir,  Greffier  ele 
la  dite  Justice  ele  Paix. 

A rendu  le  jugement  dont  la  teneur  suit  après 
les  qualités  ci-après. 

Entre  : M.  Bealay,  elirectcur  élu  Cinéma  Rex, 
demeurant  au  Mans,  elemze  rue  Léo  Dliles. 

Demandeur  comparant  par  Maître  Chaumont,  avo- 
cat au  barreau  élu  Mans,  d’une  part. 

Et  : M.  Pont,  Directeur  élu  cinéma  Palace,  demeu- 
rant au  Mans,  cent  quatre  avenue  Th i ers. 

Defendeur  comparant  par  Maître  Assicot,  avocat 
au  barreau  élu  Mans,  d’autre  part. 

Faits  : suivant  exploit  eie  Maître  Lesage,  huissier 
au  Mans,  en  date  eiu.  treize  juillet  mil  neuf  cent 
quarante-cinq,  enregistré,  le  demandeur  a fait  citer 
le  défendeur  à comparaître  devant  M.  le  Juge  ele 
Paix  ele  céans  à l’audience  du  dix-neuf  juillet  mil 
neuf  cent  quarante-cine[  est-il  dit  en  ce  exploit 
attenelu  que  le  cinéma  « Palace  » ele  la  Ferté  Ber- 
nard exploité  par  un  sieur  Morel  a été  mis  sous 
"équestre  par  arrêté  préfectoral  en  elate  du  sept  dé- 
cembre mil  neuf  ccnt  ejuarante  quatre. 

Attendu  que  cet  arrêté  a désigné  le  l'éejuerant 
comme  administrateur  séquestre. 

Attendu  eme  le  sieur  Pemt  prenant  prétexte  ele 
ces  faits  a fait  courir  le  bruit  que  c’était  M.  Bea- 
lay  epii  avait  fait  prendre  cette  mesure  de  séquestre, 
motifs  pris  de  ce  que  M.  Morel  n’aurait  pas  voulu 
lui  céder  son  exploitation. 

Attendu,  que  notamment  le  mardi  premier  mai 
1945  vers  quinze  heures,  avenue  Thiers  au  Mans 
le  sieur  Pont  a déclaré  qu’il  avait  répandu  ce  bruit 
dans  des  maisons  de  distributions  de  films  à Paris 
et  qu’il  était  en  effet  persuadé  que  M.  Bea’ay  avait 
fait  mettre  l’exploitation  du  M.  Morel  sous  séquestre 
parce  que  M.  Morel  n'avait  pas  voulu  lui  vendre 
son  affaire. 

Attendu  que  ces  propos  diffamatoires  causent  un 
grave  préjudice  au  réquérant.  Par  ces  motifs  et  tous 
autres  à suppléer  même  d’office. 

S’entendre  le  sieur  Pont  condamner  à payer  au 
requérant  la  somme  de  cent  mille  francs  à titre  de 
dommages  intérêts  pour  les  causes  sus-énoncées. 

S'entendre,  en  outre,  condamner  aux  dépens. 

Subsidiairement  et  en  cas  de  dénégation,  voir  au- 
toriser le  requérant  à rapporter  par  témoins  la 
preuve  du  fait  ci-après  : « Le  1er  mai  1945,  vers 
15  heures,  avenue  Thiers,  au  Mans,  le  sieur  Pont 
a déclaré  qu’il  était  persuadé  que  M.  Bealay  axrait 
fait  mettre  sous  séquestre  l’exploitation  du  cinéma 
de  M.  Morel,  de  La  Ferté-Bernard.  parce  que  M.  Mo- 
rel avait  refusé  de  vendre  son  affaire  à M.  Bealay. 
M.  Pont  a déclaré,  en  outre,  qu’il  avait  répandu 


EST -CE 

UN  ANGE 


ces  bruits  dans  les  maisons  de  distribution  de 
films  à Paris. 

Voir  réserver  les  dépens  en  cas  d’enquête. 

Dont  acte  sous  toutes  réserves. 

Faits  : qui  sont  relatés  dans  la  citation  introduc- 
tive d’instance  annexe  au  jugement  ordonnant  en- 
quête en  date  du  quinze  novembre  mil  neuf  cent 
quarante  cinq. 

A l’appel  de  la  cause,  le  demandeur  par  son 
mandataire,  a repris  et  développe  les  conclusions 
de  l’exploit  introductif  d’instance  en  demandant 
l’adjudication  pure  et  simple  à son  profit  sollici- 
tant, en  outre,  de  M.  le  Juge  de  Paix  qu’une 
enquête  soit  ordonnée. 

En  réponse,  le  défendeur  par  son  mandataire,  vu 
les  faits  à lui  imputer  par  le  demandeur  acceptait 
l’enquête  sollicitée. 

A cette  audience,  M.  le  Juge  de  Paix  de  céans 
ordonna  une  enquête  pour  le  vingt-neuf  novembre 
mil  neuf  cent  quarante-cinq.  A ladite  audience, 
deux  témoins  du  côté  du  demandeur  furent  en- 
tendus. 

Puis  l’affaire  fut  mise  en  dé’ibéré  et  à l’audience 
de  ce  jour,  M.  le  Juge  de  Paix  de  céans  a rendu 
le  jugement  contradictoire  suivant  : 

Vu  l’exploit  introductif  d’instance. 

Vu  le  jugement  ordonnant  enquête  et  l’enquête. 

Ouï  les  parties  par  leurs  mandataires,  en  leurs 
explications  et  moyens  de  défense. 

Attendu  que  de  l’enquête  à laquelle  i’  a été  pro- 
cédé, il  résulte  bien  que  Pont  a tenu  les  propos 
qui  lui  sont  reprochés. 

Attendu  que  Pont  invoque  pour  sa  défense  qu’il 
avait  de  bonnes  raisons  de  penser  que  ce  qu’il 
disait  était  vrai,  mais  qu’il  ne  peut  rapporter  la 
preuve  de  ce  qu’il  avance.  Que  dans  ces  conditions 
il  a commis  une  lourde  faute. 

Attendu  que  le  préjudice  causé  à M.  Bea’ay  est 
purement  moral  et  que  la  somme  de  cent  mille 
francs,  par  lui  réclamée,  est  beaucoup  trop  élevée 
et  peut  être  ramenée  à dix  mille  francs. 

Attendu  que  sa  demande  d’insertion  est  justifiée 

Par  ces  motifs,  et  jugeant  en  premier  ressort  : 

Disons  que  Pont  paiera  à Bealay  la  somme  de  dix 
mille  francs  à titre  de  dommages-intérêts. 

Ordonnons  l’insertion  du  présent  jugement  in-ex- 
lenso  dans  les  journaux  I.e  Film  Français  et  La 
Cinématographie  Française.  Condamnons  Pont  aux 
dépens. 

Ainsi  juge  et  prononce  publiquement  les  jour, 
mois  et  an  susdits. 

Thomas, 

Juge  de  Paix. 

Lenoir. 

Greffier  de  Paix. 

Par  Nous,  Henri-François  Thomas,  Juge  de  Paix 
du  Premier  Canton  du  Mans. 

Assisté  de  Maître  Raymond  Lenoir,  Greffier  de 
ladite  Justice  de  Paix. 

En  marge  de  cette  minute  se  trouve  la  mention 
de  l’enregistrement  ci-après  littéralement  transcrite. 

Enregistré  au  Mans. 

Actes  judiciaires. 

Le  douze  décembre  mil  neuf  cent  quarante-cinq. 

Folio  : soixante-sept. 

Numéro  : vingt  et  un. 

Reçu  : 500  francs. 

Le  Receveur, 
Signé  : Poirier. 

MANDEMENT  : 

EN  CONSEQUENCE. 

Le  Chef  de  la  République  Française. 

MANDE  ET  ORDONNE  : 

A tou.s  Huissiers  sur  ce  requis  de  mettre  le  présent 
jugement  à exécution. 

Aux  Procureurs  Généraux  et  Procureurs  de  la 
Répub'ique  près  les  tribunaux  de  première  instance 
d’y  tenir  la  main. 

A tous  Commandants  et  Officiers  de  la  Force 
Publique  de  prêter  main-forte  lorsqu’ils  en  seront 
légalement  requis. 

EN  FOI  DE  QUOI,  la  présente  Grosse  a été  signée 
et  délivrée,  après  avoir  été  certifiée  conforme  et 
collationnée  sous  le  Sceau  de  la  Justice  de  Paix 
du  Premier  Canton  du  Mans,  par  le  Greffier  de 
ladite  Justice  de  Paix,  soussigné. 

Pour  Première  Grosse  : 

Le  Greffier. 

Signé  : Illisible. 


JULIEN-J.  LONDON  CREE  PUBLIACTION 
UNE  ORGANISATION  TECHNIQUE 
DE  PUBLICITÉ 

AU  SERVICE  DE  L’INDUSTRIE  DU  FILM 

Notre  excellent  confrérie  Julien-J.  London 
qui  assura,  avant  son  arrestation  par  les  auto- 
rités nazies,  les  fonctions  de  chef  de  la  propa- 
gande et  des  ressources  aux  Œuvres  sociales 
du  Cinéma,  se  remet  du  pénible  accident  dont 
il  fut  victime  en  mai  dernier. 

Reprenant  son  activité  d’avant-guerre,  Julien 
J.  London  vient  de  créer  Publiaction,  un  or- 
ganisme de  publicité  spécialisé  pour  répondre 
aux  besoins  des  producteurs,  distributeurs, 
exploitants  et  toutes  firmes  cinématographi- 
ques (campagnes  de  presse,  lancements,  créa- 
tions et  fabrication  de  tous  matériels,  édition, 
etc.,  etc.). 

Le  siège  de  Publiaction  est  28,  avenue  Hoche, 
Paris  (8e)  ; téléphone  Carnot  31-57. 


IV*  1141 

du  26  janvier  1 946 

publié  sous  la  direction  technique  de 

A. -P.  RICHARD 

Abonnement  spécial  aux  douze  numéros 
annuels  de  TECHNIQUE  ET  MA  TERIEL 
France  et  Colonies  : 75  fr. 
Etranger  (Union  Postale)  : 1 1 0 fr. 
Autres  Pays  : 1 50  fr. 


TECHNIQUE 


ET 


MATERIEL 


TECHNIQUE  DE  LA  PRISE  DE  VUES 


LE  TEMPS  DE  POSE  ET  LE  DÉVELOPPEMENT 

par  A.  P.  RICHARD 


Dans  un  récent  article  paru  dans  la  rubrique 
technique  d’un  journal  cinématographique 
français,  nous  avons  trouvé  l’exposé  du  temps 
de  pose  en  cinématographie. 

Il  y était  dit  que  l’image  et  le  son  sont  déve- 
loppés à gamma  constant.  Ceci  est  pratique- 
] nient  vrai  pour  le  son,  mais  ne  l’est  pas  pour 
l’image,  car  il  n’existe  pas  en  Europe  de  labo- 
ratoire développant  à gamma  invariable. 

Des  morceaux  d’essais  prélevés  sur  les  scènes 
i sont  préalablement  testés  à la  machine,  le  temps 
de  développement  de  la  bande  étant  ajusté 
i pour  l’obtention  de  clichés  agréables.  De  cette 
méthode,  il  découle  qu’en  général  le  gamma  fac- 
teur des  contrastes  oscille  entre  0.60  et  0,80 
ou  plus. 

Il  y a quelques  années  on  développait  pour 
la  valeur  moyenne  de  0,60.  En  ce  moment 
cette  valeur  est  passée  à 0,70,  0,80.  Il  y faut 
noter  que  la  granulation  augmente  avec  le 
gamma.  Pour  cette  raison  nous  crovons  ou’il 
y a lieu  de  limiter  le  facteur  gamma  à 0,65,  0,70. 

Le  meilleur  moyen  de  se  rendre  compte  de 
la  valeur  à adopter  avec  une  émulsion  déter- 
minée, est  de  faire  une  prise  de  vue  sur  un 
fond  uni  de  couleur  claire  et  d’en  examiner 
l’image  en  projection.  La  même  sensation 
peut-être  produite  par  la  photographie  d’un 
sujet  brumeux,  5 faible  contraste. 

I En  ce  qui  concerne  l’établissement  du  temps 
de  pose  par  cellule  photo-électrique,  il  semble 
que  les  principes  élémentaires  de  la  sensito- 
métrie  aient  été  oubliés.  De  même,  on  est  tenté 
de  croire  que  les  travaux  de  Geldberg,  Lobel, 
Abribat,  etc.  ne  présentent  pour  le  cinéaste 
qu’un  faible  intérêt. 

Lobel  notamment  a montré  pratiquement 
! pour  des  sujets  allant  de  faibles  à très  grands 
contrastes  quels  étaient  les  écarts  des  lumino- 
sités utiles,  c’est-à-dire  les  luminosités  ex- 
trêmes pour  lesquelles  il  est  nécessaire  de  per- 
cevoir les  détails.  Le  même  auteur  donnait 
l’exemple  d’un  pont  par  temps  ensoleillé,  où 
il  était  nécessaire  de  distinguer  des  détails 
sous  l’arche  du  pont,  et  dans  la  partie  exté- 
rieure de  la  chaussée  éclairée  violemment  par 
le  soleil  Un  tel  sujet  dit  à ïrands  contrastes 
exige,  même  avec  une  émulsion  à grande  lati- 
tude de  pose  une  appréciation  très  juste  du 
temps  de  pose. 

En  cinématographie,  on  ne  tient  aucun  compte 
des  luminosités  utiles,  qui  caractérisent  un 
sujet.  L’opérateur  se  fie  à la  latitude  de  pose 
et  cherche  simplement  à avoir  un  cliché  de 
densité  moyenne,  qui  permette  un  tirage  in- 
dustriel rapide. 

Le  laboratoire  travaille  les  clichés  négatifs, 
de  manière  à pouvoir  effectuer  le  tirage  sur  une 
faible  variation  de  l’intensité  lumineuse  quelques 

i 


numéros  tout  au  plus,  l’opérateur  jugé  le  meil- 
leur étant  celui  qui  ne  nécessite  que  peu  de 
changements  dans  la  gamme  des  lumières,  ce 
qui  ne  signifie  d’ailleurs  pas  qu’artistiquement 
le  résultat  à l’écran  justifie  ce  jugement.  Les 
praticiens  de  la  prise  de  vue  ne  jugent  pas 
leurs  négatifs  sur  les  contrastes  du  sujet  re- 
produit, mais  plus  simplement  sur  la  valeur 
moyenne  du  cliché.  II  s’en  suit  que  la  cellule 
photo-électrique  telle  qu’elle  est  conçue  actuelle- 
ment suffit  amplement  à assurer  un  temps 
d’exposition  aussi  correct  que  possible.  La 
preuve  en  est  visible  sur  le  plateau,  quand  on 
voit  l’opérateur  mesurer  non  la  lumière  réflé- 
chie par  le  sujet,  mais  celle  du  projecteur  qui 
éclaire  le  sujet.  D’ailleurs  les  cellules  telles 
qu’elles  sont  conçues  actuellement,  ne  permettent 
guère  de  mesurer  une  ambiance  générale,  et 
si  elles  sont  pour  la  mesure  plus  faciles  et 
plus  rapides  à manier  que  les  photomètres  à 
noircissement,  elle  n’en  présentent  pas  moins 
la  même  impression. 

Entre  l’œil  qui  est  un  instrument  sujet  à 
des  erreurs  considérables,  et  la  cellule  photo- 
électrique sujette  à des  erreurs  d’un  ordre 
bien  inférieur,  il  n’y  a nas  lieu  d’hésiter.  Ce- 
pendant il  est  souhaitable  (pie  les  électriciens 
constructeurs  de  ces  cellules,  veuillent  serrer 
le  problème  du  temps  de  pose  d’une  manière 
plus  objective  qu’ils  ne  l’ont  fait  jusqu’ici. 


Ou  bien  ils  considèrent  que  la  latitude  de 
pose  de  l’émulsion  et  la  variation  du  gamma 
de  développement  compensent  les  erreurs  de  la 
cellule  et  permettent  d’en  redresser  les  défi- 
ciences et,  dans  ces  conditions,  ils  continue- 
ront à s’en  tenir  à leur  conception  présente, 
ou  bien  ils  s’en  rapporteront  aux  données 
scientifiques  du  problème.  Dans  ce  cas,  ils  fa- 
briqueront des  photomètres  à vision  directe, 
qui  mesurent  de  façon  précise  la  lumière  réflé- 
chie par  le  sujet.  La  part  de  l’interprétation 
est  présentement  si  grande  qu’on  n’oublie 
jamais  de  porter  sur  le  tableau  des  scènes, 
l’indication  nuit  et  jour,  crépuscule,  etc.,  etc., 
pour  aviser  le  laboratoire  de  ce  qu’il  aura  à 
faire;  on  est  donc  loin,  dans  ce  cas,  du  gamma 
constant. 

En  studio,  si  on  a un  laboratoire  sous  la 
main,  il  est  facile  de  connaître  exactement  les 
conditions  de  développement  et  ce  qu’elles 
donnent. 

En  bout  d’un  essai,  on  copie  un  coin.  Le  bout 
d’essai  est  alors  développé  dans  une  petite  cuve 
genre  de  celles  employées  par  les  amateurs,  ou, 
mieux  encore,  dans  une  bouteille  thermos,  à 
une  température  de  18  degrés.  Après  séchage, 
le  coin  et  la  plage  moyenne  sont  mesurés  et 
le  cliché  jugé  en  toute  objectivité.  Avec  un 
révélateur  donné,  une  émulsion  choisie,  on 
arrive  rapidement  à trouver  un  temps  de  déve- 


On  sait  que  Georges 
Rouquier,  le  réalisateur 
du  Tonhielier  vient  de 
passer  un  an  en  Avey- 
ron, où  il  a tourné  un 
drame  du  terroir, 
Farnebique,  dont  les 
acteurs  sont  des  paysans 
de  la  contrée. 


Georges  Rouquier  et  ses 
collaborateurs  « font  la 
pause  » dans  un  champ 
de  la  campagne  ave.v- 
ronnaise  entre  deux 
prises  de  vues  de 
Farrebiq  ue  ( Prod . 

Ecran  Français-Laitier.) 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CUVE 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


OU  EN  EST  LE  CINEMA  EN  RELIEF 

Une  note  de  la  Commission  Technique  du  Cinéma 


loppement  qui  corresponde,  pour  un  gamma 
fixé,  à celui  donné  par  la  machine. 

Pour  contrôler  en  extérieurs,  la  méthode 
reste  la  même,  avec  cette  réserve  que  l’on 
garde  à part  des  coins  tirés  sur  des  morceaux 
de  film  des  différents  axes  des  hoîtes  que  l’on 
utilisera. 

Ces  coins  sont  développés  en  même  temps 
que  les  scènes  à essayer,  en  ayant  soin  d’ap- 
pairer  les  coins  aux  images  des  mêmes  axes. 
Les  différences  constatées  avec  ce  que  fera 
l'atelier  montrent  que  la  précision  obtenue  est 
suffisante  pour  faire  crédit  à la  méthode. 

L’emploi  de  la  cellule  photo-électrique,  telle 
qu’elle  est  conçue  actuellement,  n’incite  pas, 
de  par  les  résultats  obtenus,  les  praticiens  du 
laboratoire  à se  montrer  satisfaits.  Leur  travail 
n’est  en  rien  allégé  et  les  erreurs  d’apprécia- 
tion du  temps  de  pose  n’ont  guère  diminué. 

Est  ce  à dire  qu’il  faille  faire  fi  de  la  cellule 
photo-électrique  et  en  rejeter  l’emploi?  Certai- 
nement non,  mais  il  conviendrait  de  la  perfec- 
tionner. Cette  question  de  la  cellule  demande 
à être  étudiée  à fond,  ce  qui  n’a  pas  été  fait 
jusqu’ici. 

Très  judicieusement,  l’auteur  de  l’article 
précité  conseillait  l’emploi  de  la  cellule  à vision 
directe  sur  le  sujet,  la  lecture  étant  faite  avec 
un  dispositif  de  précision,  tel  le  voltmètre 
à lampe. 

Enfin  signalons  qu’avant  guerre,  Lobel  avait 
vulgarisé  un  petit  photomètre  à lampe  à lecture 
directe  par  visée,  qui  donnait  de  précieuses 
indications  sur  le  temps  de  pose. 

A. -P.  R. 


LA  SOCIÉTÉ  AMÉRICAINE 
WARNER  BROS  POSSÈDE  : 

114  Vedettes; 

39  Scénaristes; 

19  Metteurs  en  Scène; 

12  Directeurs  de  Production. 


La  Société  Warner  Bros,  dont  le  directeur 
général  de  la  production  est  M.  .Jack  Warner, 
nous  communique  la  liste  complète  des  ve- 
dettes, metteurs  en  scène,  scénaristes,  composi- 
teurs de  musique,  directeurs  de  production, 
actuellement  sous  contrat  avec  cette  firme  ou 
engagés  pour  certaines  productions. 

Nous  relevons  dans  cette  liste  : 

Trente  et  une  vedettes  de  « première  gran- 
deur  » parmi  lesquelles  Bette  Davis,  Errol 
Flynn,  Laura  Bancall,  Humphrey  Bogart,  Joan 
Crawford,  John  Garfield,  Priscilla  Lane,  Ida 
Lupino,  Barbara  Stamvvck,  Ann  Sheridan,  Ro- 
salind  Russell,  Jack  Bennv,  Sydney  Greenstreet, 
Paul  Henried,  Andrea  King,  Dennis  Morgan, 
Joan  Leslie,  etc. 

Cinquante-quatre  vedettes  n°  2,  parmi  les- 
quelles Claude  Rains,  John  Ridgely,  Monte  Blue, 
Jane  Bryan,  Peter  Lorre,  George  Toias,  Victor 
Francen,  Alan  Haie,  etc. 

Vingt-neuf  artistes  engagés  pour  certains 
films  dont  Edward  Arnold,  Ingrid  Bergman. 
Charles  Boyer,  Nigel  Bruce.  Charles  Coburn, 
Garv  Cooper,  Cary  Grant,  Edwind  Gwenn,  Ann 
Harding,  Joël  McCrea,  Charlie  Ruggles. 

Dix-neuf  metteurs  en  scène  dont  Kurt 
Bernhardt,  David  Butler,  Michael  Curtiz,  Robert 
Florey,  Edmund  Goulding,  Howard  Hawks, 
Raoul  Walsh,  Sam  Wood. 

Trente-neuf  scénaristes  dont  William  Faulk- 
ner. 

Quatre  compositeurs  de  musique  : Max  Stei- 
ner,  Frank  Waxman,  Adolph  Deutsch.  Eric 
Wolfgang  Korngold. 

Douze  directeurs  de  production,  dont  Julius 
J.  Epstein,  Wolfgang  Reiphardt,  Alex  Gootlibb, 
William  Jacobs,  eje, 


De  nombreuses  informations  ont  paru  ces 
temps  derniers,  tant  dans  la  presse  d’infor- 
mation que  dans  la  presse  spécialisée,  au  sujet 
des  divers  procédés  de  cinéma  en  relief  et 
des  possibilités  qui  en  résultent.  La  plupart 
de  ces  informations  faisant  état,  soit  de  ren- 
seignements fantaisistes,  soit  d’informations 
erronées,  la  « Commission  Supérieure  Tech- 
nique du  Cinéma  Français  » estime  indispen- 
sable de  publier  cette  note  dans  laquelle  elle 
fait  rapidement  le  point  de  la  question. 

La  restitution  du  relief  ne  peut  être  obtenue 
qu’en  partant  de  prises  de  vues  d’un  objet  de 
deux  points  différents  au  minimum,  solution 
qui,  appliquée  en  photographie,  est  bien  con- 
nue sous  le  nom  de  stéréoscope. 

La  vision  des  images  photographiques  y est 
obtenue  d’après  un  couple  de  vues  stéroscopo- 
piques  en  spécialisant  chaque  œil  dans  la  vi- 
sion de  chacune  des  deux  vues  séparément 
(l’œil  droit  regarde  l’image  droite,  l’œil  gauche 
regarde  l’image  gauche). 


M.  François  Savoye  devant  l’appareil  qu’il  a inventé. 
On  voit  en  bas  l’appareil  de  projection  de  16  nini 
à double  objectif  et,  en  haut,  le  tambour  qui 
tourne  devant  l’écran. 


Lorsqu’il  s’agit  de  passer  à la  restitution 
stéréoscopique  fixe,  telle  qu’elle  est  exigée  par 
le  cinématographe,  le  problème  se  complique 
automatiquement  du  fait  qu’il  s’agit  d’assurer 
la  vision  des  images  stéréoscopiques  non  plus 
à un  seul  individu  (comme  dans  le  cas  de  la 
stéréoscopie  photographique)  mais  bien  à l’en- 
semble des  spectateurs. 

Les  solutions  de  ce  problème  sont  actuelle- 
ment au  nombre  de  trois. 

LES  ANAGLYPHES 

La  première  solution  est  celle  des  anaglg- 
phes  : les  deux  images  cinématographiques 
droite  et  gauche  sont  colorées  en  couleurs  com- 
plémentaires (approximativement  rouge  orangé 
et  bleu  vert)  et  projetées  en  superposition  sur 
l’écran.  Le  spectateur  est  obligé  de  se  munir 


de  lunettes  dont  les  verres  sont  teints  dans  les 
mêmes  couleurs  que  les  images  du  film,  chaque 
œil  ne  percevant  que  l’image  qui  lui  est  desti- 
née. A travers  le  verre  rouge  orangé,  l’œil  ne 
voit  que  l’image  bleu-vert,  tandis  que  l’image 
rouge-orangé  disparaît). 

LA  LUMIÈRE  POLARISÉE 

Le  deuxième  procédé  est  celui  qui  utilise  la 
lumière  polarisée  : 

Dans  ce  procédé,  des  images  stéréoscopiques 
sont  projetées  en  superposition  sur  l’écran 
comme  précédemment.  Mais  la  nature  de  la  lu- 
mière de  projection  est  différente  pour  cha- 
cune des  deux  images  sans  que  pour  cela  la  lu- 
mière soit  colorée  d’aucune  façon  (la  lumière 
reste  blanche  et  elle  est  dite  polarisée). 

Pour  séparer  les  deux  images,  le  spectateur 
doit  alors  porter  des  lunettes  à verres  spéciaux 
dites  polarisantes;  le  procédé  offre  sur  le  pré- 
cédent. le  gros  avantage  de  comporter  des  lu- 
nettes à verres  incolores,  donc  de  permettre  la 
vision  normale  des  objets  et  de  s’adapter  par- 
faitement à la  réalisation  du  relief  cinémato- 
graphique en  couleurs. 

LES  ÉCRANS  TRAMÉS 

La  troisième  solution  est  celle  des  écrans 
tramés;  le  procédé  à écran  tramé  permet  la 
vision  des  images  stéréoscopiques  sans  imposer 
le  port  d’aucune  lunette  au  spectateur.  L’écran 
est  alors  précédé  d’une  trame  qui  agit  perspec- 
tivement vis-à-vis  des  yeux  de  façon  à ne 
laisser  voir  à chacun  que  l’image  correspon- 
dante. Cependant,  ceci  exige  que  les  yeux  du 
spectateur  occupent  une  position  bien  détermi- 
née vis-à-vis  de  la  trame  et  qu’en  conséquence, 
le  spectateur  maintienne  la  tête  immobile.  La 
trame  implantée  devant  l’écran  doit  être  cons- 
tituée par  des  lames  suffisamment  fines  pour 
ne  pas  être  perceptibles  aux  spectateurs. 

C’est  sur  la  base  de  ce  système  que  l’Institut 
Soviétique  du  Cinéma,  sous  la  direction  de 
M.  Ivanoff,  a réalisé  depuis  1940  des  projections 
de  films  en  relief. 

Une  autre  solution  pour  éviter  la  vision  de 
la  trame  sélective  consiste  à utiliser  une  trame 
mobile,  soit  vibrante,  soit  rotative.  C’est  sur  la 
base  de  cette  deuxième  solution  que  repose  le 
système  du  cinéma  en  relief  mis  au  point  en 
France  par  M.  Savoye  sous  le  nom  de  « Cijclo- 
Stéréoscope  ». 

Ce  procédé  est  actuellement  l’objet  de  dé- 
monstrations publiques  réalisées  avec  un  équi- 
pement d’étude.  Cet  équipement  construit  sous 
l’occupation  avec  les  difficultés  que  l’on  devine, 
n’était  pas  destiné  à être  exploité  dans  une 
salle;  cependant,  tout  l’intérêt  qui  s’attache  à > 
la  réalisation  d’un  procédé  de  cinéma  en  relief 
à trame  rotative  a conduit  l’inventeur  à entre- 
prendre néanmoins  des  essais  de  projections  i 
publiques;  celles-ci  ont  mis  en  évidence  les 
possibilités  qui  s’attachent  à un  système  de 
cinéma  en  relief  avec  vision  directe  sans  lu- 
nettes, bien  que  la  dimension  de  l'image  proje- 
tée soit,  en  tout  état  de  cause,  insuffisante 
pour  la  grandeur  de  la  salle.  Il  n’est  d’ailleurs 
pas  étonnant  qu’un  système  qui  sort  à peine 
de  sa  période  d’études  présente  encore  des  im- 
perfections; mais  les  résultats  atteints  sont 
probants.  Il  s’agit  d’un  procédé  qui  fournit 
réellement  la  restitution  en  relief  sur  des  bases 
techniquement  valables  et  non  d’un  trompe- 
l’œil  qui  procure  seulement  une  illusion  de 
relief. 

La  Commission  Supérieure  Technique  du  Ci- 
néma Français  qui  avait  pris  connaissance  de 
tous  les  éléments  de  réalisation  de  l’invention, 
avait  décidé,  à la  suite  de  cet  examen,  d’aider 
l’inventeur  dans  sa  réalisation  de  projections 
expérimentales.  Celles-ci  montrent  que  la  tech- 
nique française  sait  rester  dans  la  voie  du 
progrès  et  se  lancer  dans  la  recherche  de  pro- 
cédés d’avenir. 


111 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


rittFirarrnTiRAPiiiE 

FPfct?rasi5E 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


L’INSTITUT  DES  HAUTES  ETUDES 
CINÉMATOGRAPHIQUES  (I.D.H.E.C.) 

S’EST  DONNÉ  LA  DOUBLE  MISSION  DE  FORMER 
DES  TECHNICIENS  NOUVEAUX  ET  DE  FAIRE  DE 
LA  PROPAGANDE  POUR  LE  "SEPTIÈME  ART" 


L’Institut  des  Hautes  Etudes  Cinématogra- 
phiques, appuyé  par  la  Direction  Générale  de 
la  Cinématographie  et  par  le  Ministère  de  l’In- 
formation, a pris  au  cours  de  l’année  1945  un 
grand  développement  dû  à l’initiative  de  ses 
dirigeants.  En  194G,  un  programme  plus  impor- 
tant donnera  à l’I.D.H.rhC.  un  essor  nouveau. 
Parmi  les  projets  les  plus  intéressants,  ceux 
qui  intéressent  la  culture  générale  doivent 
etre  retenus. 

Nous  avons  demandé  à M.  Pierre  Gérin,  Di- 
recteur Général  de  l’I.D.H.E.C.,  de  bien  vouloir 
nous  donner,  en  résumé,  quelques  indications 
concernant  l'activité  de  l’Institut  qu’il  dirige. 
M.  Pierre  Gérin  nous  dit  : 

« Nous  sommes  heureux  d’avoir  pu,  pour 
le  Cinquantenaire  du  Cinéma,  parvenir  à 
établir  sur  des  bases  sondes  un  Institut  au 
service  du  Septième  art. 

Jusqu’ici,  les  beaux-arts,  la  musique  et  la 
littérature  avaient  leurs  écoles,  mais  l’ensei- 
gnement du  cinéma  ne  pouvait  encore  se 
faire  que  par  la  méthode  empirique.  Plus 
peut-être  que  tout  autre  art,  le  Cinéma,  par 
ses  transformations  continuelles  et  ses  ten- 
dances esthétiques,  aura  besoin,  pour  servir 
ceux  qui  seront  ses  artistes  ou  ses  artisans, 
d’initier  le  peuple  et  les  intellectuels  à son 
évolution. 

Parmi  les  buts  de  l’I.D.H.E.C.,  celui  qui 
touche  à la  propagande  de  cet  art  nouveau 
n’est  pas  des  moindres. 

CHOIX  DES  ÉTUDIANTS 
PROGRAMMES  D’ÉTUDES 

« Certes  notre  intention  initiale,  lors  de 
la  création  de  notre  Institut,  a été  la  forma- 
tion de  techniciens  nouveaux  pouvant  rendre 
les  plus  grands  services  à l'Industrie  Cinéma- 
tographique. Nous  nous  y sommes  employés 
de  notre  mieux  et  avons  acquis  les  résultats 
escomptés. 

Dans  ce  domaine,  nous  sommes  obligés  de 
faire  une  sélection,  afin  de  conserver  chez 
nous  les  seuls  éléments  capables  d’être  utili- 
sés un  jour  par  la  Corporation.  Cette  sélec- 
tion est  faite  par  voie  de  concours.  Une 
moyenne  de  350  élèves  se  présentent  chaque 
année  et  une  trentaine  seulement  sont  ac- 
ceptés par  promotion. 

Chaque  promotion  comprend  environ  25  as- 
pirants réalisateurs  et  30  aspirants  opéra- 
teurs, ingénieurs  du  son,  costumiers,  déco- 
rateurs. 

Certains  élèves  font  chez  nous  un  stage 
de  trois  ans  ou  de  deux  ans;  d’autres  ne  res- 
tent ici  qu’une  année  comme,  par  exemple, 
ceux  qui  sortent  de  l’Ecole  d’opérateurs  de  la 
rue  de  Vaugirard  et  qui,  déjà,  connaissent 
les  premières  notions  de  leur  métier. 

Les  cours  professés  à l’Institut  sont  divers 
et  du  plus  haut  intérêt.  Les  sections  de  la 
première  et  de  la  seconde  année  comprennent 
la  section  Réalisation-Production,  celle  des 
Ingénieurs  du  son  et  celle  des  Opérateurs  de 
prise  de  vues.  Pour  la  troisième  année,  deux 
sections  seulement  sont  prévues  : la  Réali- 
sation et  la  Production. 

La  culture  générale  comprend  l’étude  de 
l’histoire  de  la  vie  sociale,  l’histoire  de  l’art, 
de  la  musique,  du  costume,  du  cinéma,  du 
décor,  du  théâtre;  des  cours  sur  la  littéra- 
ture comparée  au  cinéma,  de  géographie  hu- 
maine,^ de  dessin,  de  technique  générale, 
d’esthétique,  etc... 

A cette  culture  générale  viennent  s’ajou- 


ter des  travaux  pratiques  comprenant  : la 
prise  de  vues,  l’adaptation  et  le  découpage, 
le  montage  et  la  préparation  à la  mise  en 
scène.  Ceci  pour  les  aspirants  réalisateurs. 

Les  cours  des  opérateurs  comprennent  : 
l’étude  de  la  technique,  de  l’optique  et  de 
la  prise  de  vues.  Quant  aux  opérateurs  du 


Travaux  pratiques  à l’I.D.H.E.C. 


son,  des  professeurs  leur  enseignent  la  sensi- 
tométrie  des  films  sonores  et  des  profession- 
nels les  dirigent  dans  les  travaux  pratiques 
de  laboratoires. 

CONFÉRENCES  TECHNIQUES 
ET  ARTISTIQUES 

« En  dehors  de  ces  élèves  qui  font  corps 
avec  l’I.D.H.E.C.,  d es  sessions  spéciales  per- 
mettent à ceux  qui  le  désirent  de  s’instruire 
et  de  connaître  la  valeur  technique  ou  artis- 
tique du  cinéma.  Et  là,  nous  revenons  à ce  but 
de  propagande  dont  j’ai  parlé  déjà. 

Ces  sessions,  qui  n’ont  d’autre  valeur  que 
celle  de  l’initiation,  ont  un  programme  com- 
portant deux  ou  trois  conférences  pour  cer- 
tains, dix  ou  douze  pour  d’autres.  Ces  confé- 
rences sont  accompagnées  naturellement  de 
projections. 

En  outre,  grâce  à un  accord  entre  le  ser- 
vice des  relations  culturelles  de  l’Ambassade 
des  Etats-Unis  et  de  l’I.D.H.E.C.,  une  série 
de  sessions  de  cours  a été  destinée  à des  étu- 
diants de  l’armée  américaine  actuellement 
en  France.  Des  travaux  pratiques  de  mon- 
tage, de  prise  de  vues  et  de  son  initient  les 
Américains  à la  technique  du  film.  Ces  confé- 
rences leur  sont  données  en  anglais. 

Le  Ministère  de  l’Education  Nationale  de- 
vant mettre  en  chantier  une  série  de  films 
didactiques  au  cours  de  l’année  1946,  nous 
avons  estimé  indispensable  de  donner  aux 
pédagogues  la  possibilité  de  s’initier  aux  mys- 
tères du  cinéma  et  même  de  trouver  en  eux 
des  collaborateurs  pour  ces  productions  des- 
tinées à l’enseignement. 


Les  élèves  (le  l’I.D.H.E.C. 
apprennent  à tourner  un  film. 

D ès  le  début  de  janvier  1946,  s’ouvrira  une 
série  de  conférences  accompagnées  de  pro- 
jections destinées  aux  professeurs  et  répéti- 
teurs. De  nombreux  sujets  seront  traites  par- 
mi lesquels  : l enregistrement  de  l image  et 
ou  son,  la  sensibilité  photographique  oe  la 
pellicule,  le  dessin  anime,  le  développement 
et  le  tirage,  les  truquages,  la  synchronisation 
les  formats  réduits,  la  couleur,  la  télévision, 
i acoustique  des  salles,  etc... 

L initiation  a la  pédagogie  cinématographi- 
que sera  creée  en  1946  et  donnera,  sans  nul 
doute,  d’heureux  événements. 

FESTIVALS  ET  CONTACTS 
AVEC  L’ÉTRANGER 

« Pour  terminer,  j’ajouterai  que  des  festi- 
vals seront  organises  en  province  par 
l'I.D.H.E.C.  avec  l'aide  de  la  Cinémathèque 
Française,  de  la  Fédération  des  Ciné-Clubs 
et  des  Jeunesses  Cinématographiques.  Un  fes- 
tival du  hlm  français  sera  egalement  organisé 
en  Hollande  en  février  1946 

Il  ne  faut  pas  oublier,  nous  dit  M.  Gérin, 
que  l'influence  de  notre  Industrie  grandit 
chaque  jour  à i’etranger.  Des  accord  conclus 
avec  la  Tchécoslovaquie  et  l’Egypte  nous 
permettront  des  échanges  d’étudiants.  Un 
projet  semblable  est  à l’étude  avec  le 
Canada.  » 

PROGRAMMES  des  cours 

DE  L’l.  D H.  E.  C. 

Liste  des  cours  du  soir  pour  les  techniciens 
de  la  production  cinématographique 
Prises  de  vues  : 

Chaque  mercredi  : lrc  heure  (20  h.  15  à 21  h.  15), 
2e  heure  (21  h.  30  à 22  h.  30). 

6 février.  — 1)  Sensitométrie,  développemnt,  tirage. 
2)  Mathématique. 

13  février.  — 1)  Sensitométrie,  développemnt,  tirage. 
2)  Mathématique. 

20  février.  — 1)  Sensitométrie,  développemnt,  tirage. 
2)  Eclairage. 

27  février.  — 1)  Sensitométrie,  développemnt,  tirage. 
2)  Eclairage. 

Première  série  de  cours  d’histoire  de  l’art 
réservés  aux  membres  du  Syndicat  des 
Techniciens  Cinématographiques. 

Tous  les  mardis  à 20  h.  45. 

22  janvier  : 1°  Cours  d’introduction. 

29  janvier  : 2"  L’art  magigue  des  temps  préhisto- 
riques et  des  peuples  primitifs. 

5 février  : 3"  L’art  dynastique  des  grands  empires 
antiques  (Egypte,  Asie,  Amérique). 

12  février  : 4°  L’art  des  civilisations  méditerra- 
néennes, (Egéenne,  grecque,  romaine). 

19  février  : 5°  L’art  des  civilisations  religieuses 

(bouddhique,  islamique,  byzantine). 

20  février  : 0°  L’art  chrétien  d’Occident  : de  l’ori- 

gine à l’art  roman. 

7°  L’art  chrétien  (l’Occident  : l’art  gothique, 
5 mars  : 8°  La  renaissance. 


IV 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


cim 


RAPHIE 

ISE 


MOTION  VOTÉE  PAR  LE  SYNDICAT 
NATIONAL  DES  OPÉRATEURS  DE  PROJECTION 

à la  réunion  du  Comité  National  à Lyon 


12 

mars 

!)» 

Le  XVIIe  siècle. 

1!) 

ma  rs 

10° 

L’art  du  XVIIIe  siècle 

20 

mars 

11» 

L’art  du  XIXe  siècle. 

2 

avril 

12» 

L’art  du  XXe  siècle. 

Liste  des  cours  réserves  aux  Travailleurs  de 
l'Industrie  du  Film 
1 ° Décoration  : 

Tous  les  mardis  à partir  du  15  janvier. 

1»  Dessin  20  h.  30. 

2“  Histoire  de  l'art  21  h.  30. 

Tous  les  vendredis  à partir  du  IK  janvier. 

1“  Géométrie  20  h.  30 
2"  Architecture  21  h.  30 
2»  Prises  de  vues  : 

Tous  les  jeudis  à partir  du  17  janvier 
1°  Cours  techniques  20  h.  30. 

2°  Travaux  pratiques  21  h.  30 
3"  Montage  : 

Tous  les  lundis  à partir  du  21  janvier. 

1°  Cours  techniques  20  h.  30. 

2°  Travaux  pratiques  21  h.  30. 

4"  Son  : 

Tous  les  mercredis  à partir  du  23  janvier. 

1°  Cours  techniques  20  h.  30. 

2°  Travaux  pratiques  21  h.  30. 


BELLE  ACTIVITÉ  DU 
“FILM  CLUB”  DE  LYON 

Lyon.  — Le  « Film-Club  » organisé  par  la 
Maison  de  la  Pensée  Française,  poursuit  ses 
courageux  efforts;  ses  séances  ont  un  caractère 
privé,  mais  le  nombre  de  ses  adhérents  aug- 
mente chaque  jour.  Et  ses  dirigeants  sont  en 
pourparlers  avec  la  C.G.T.  et  l’organisation 
■ Travail  et  Culture  » afin  de  vulgariser  son 
entreprise  et  de  permettre  à tous  d’acquérir 
"«  cette  culture  cinématographique  qui  est  en- 
core en  France  ignorée  des  Pouvoirs  Publics, 
bien  que  le  Cinéma  soit  u,n  des  arts  les  plus 
répandus  ». 

' Le  K Film-Club  » vient  de  présenter  une  ré- 
trospective des  films  burlesques  américains;  il 
annonce  Le  Maudit,  de  Fritz  Lang,  un  Festival 
Charlie  Chaplin  et  un  programme  composé  avec 
les  premiers  films  américains  de  covv-boys  : 
des  Westerns,  Picratt,  Roi  du  Rail  et  La  Grande 
Frontière. 

J.  C. 


Le  Comité  National  du  Syndicat  National  des 
Opérateurs-projectionnistes  s’est  réuni  à Lyon 
le  15  décembre  1945.  à la  Bourse  du  Travail. 
Après  les  interventions  des  délégués  régionaux: 

Il  pense  que  la  situation  créé  par  la  Fé- 
dération Nationale  des  Directeurs  de  Théâtres 
Cinématographiques,  et  en  partculier,  de  son 
président  M.  Lussiez,  doit  cesser  dans  le  plus 
bref  délai. 

Il  estime  que  dans  les  conditions  où  se 
trouve  actuellement  notre  Pays,  il  est  d’une 
importance  capitale  que  toute  agitation  régio- 
nale ou  nationale  soit  évitée,  et  affirme  avoir 
toujours  fait  en  sorte  pour  qu’une  mutuelle 
1 compréhension  permette  d’entretenir  de  bonnes 
relations  avec  le  patronat. 

Il  a le  regret  de  constater  que  ce  souci 
constant  n’a  pas  été  le  même  du  côté  de  la 
Fédération  Syndicale  Patronale  de  l’exploita- 
tion et,  en  conséquence,  il  se  trouve  dans  l’obli- 
gation de  décider  : 

Que  les  salaires  obtenus  par  le  Syndicat 
des  Opérateurs-projectionnistes  de  Marseille 
doivent  être  immédiatement  appliqués  sur  le 
plan  national,  estimant  qu’il  n’y  a aucune  rai- 
son pour  que  les  autres  régions  de  France 
soient  traitées  d’une  différente  manière. 

Que  le  Brevet  Professionnel  Technique  de 
I l’opérateur  soit  immédiatement  institué  sur  le 
plan  national. 

Considérant  l’attitude  du  patronat  de 
l’exploitation  cinématographique  de  certaines 
régions,  il  se  déclare  d’accord  avec  la  position 
prise  par  le  Syndicat  des  Opérateurs-projection- 
nistes des  Alpes-Maritimes. 


Il  déclare  que  ce  mouvement  de  protesta- 
lion  constitue  le  premier  avertissement  a 
l’égard  de  la  Fédération  Patronale  de  l’exploi- 
tation, et  en  particulier,  de  son  président  qui, 
par  son  attitude  personnelle,  développe  cons- 
tamment une  position  antagoniste  entre  pa- 
trons et  ouvriers  de  l’exploitation. 

Il  souhaite  qu’une  compréhension  plus  in- 
time s’établisse  entre  la  direction  du  Syndicat 
National  des  Opérateurs-projectionnistes  et 
cette  Fédération  et  que  le  mouvement  de  protes- 
tation puisse  être  évité. 

— Dans  la  négative,  il  a dès  maintenant 
décidé  qu’un  mouvement  de  caractère  national 
aurait  lieu  incessamment  et  est  déterminé  à 
mener  l’action  la  plus  énergique  pour  qu’enfin, 
les  intérêts  des  opérateurs-projectionnistes  de 
France  soient  défendus  avec  le  maximum  d’effi- 
cacité. 

Il  demande  à M.  le  Commissaire  du  Gou- 
vernement auprès  de  l’Office  Professionnel  du 
Cinéma  de  prendre  rapidement  toutes  mesures 
utiles  pour  la  création  immédiate  d’Offices  Pro- 
fessionnels régionaux  ayant  une  structure 
identique  à celle  de  la  Commission  Paritaire. 

Il  se  déclare  entièrement  d’accord  avec  les 
explications  données  par  le  Secrétaire  de  ’a 
Branche  Nationale  du  Cinéma  en  ce  qui  con- 
cerne la  nouvelle  administration  de  l’O.P.C. 

Il  adresse  l’assurance  de  toute  sa  sympa- 
thie aux  militants  syndicaux  appelés  à des 
fonctions  ministérielles,  persuadé  qu’il  est, 
qu’ils  mettront  tout  en  œuvre  pour  l’améliora- 
tion des  conditions  d’existence  des  travailleurs, 
et.  qu’avec  l’appui  de  tous,  ils  pourront  mener 
à bien  la  Renaissance  de  notre  Pays. 


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lej  h,L 


mi  vietaei 


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TECHNIQUE  DU 


V 


♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦ 


SON 


L'ENREGISTREMENT 
AU  SERVICE 


SUR  DISQUE 
DU  FILM 


par  Marcel  LAURENT 


L’apparition  de  l’enregistrement  par  procédé  photoélectrique  dans  le 
cinéma  a rapidement  balayé  l’usage  du  disque  qui  fut  employé  par  les 
tout  premiers  parlants.  Le  disque  apparaît  d’ailleurs  maintenant  aux 
techniciens  du  hlm  comme  un  moyen  désuet  appelé  un  jour  assez  proche 
à disparaître. 

Nous  ne  voulons  pas  soulever  ici  le  conflit  Film  ou  Disque  au  sujet  clés 
j enregistrements  sonores  commerciaux,  mais  plutôt  considérer  la  question 
I Film  et  Disque  dans  le  cadre  des  studios  d’enregistrement  cinématogra- 
phique. Aussi  n’est-ce  pas  en  rivaux  que  nous  mettrons  côte  à côte  ces 
deux  procédés,  mais  en  « collaborateurs  ». 

Les  défauts  reprochés  au  disque,  bien  que  sérieux,  ne  constituent 
pas  un  grand  handicap.  Certains  enregistrements,  effectués  et  reproduits 
dans  les  meilleures  conditions,  sont  d’une  qualité  remarquable.  Il  faut 
aussi  noter,  à l’avantage  du  disque,  la  possibilité  de  reproduire  immé- 
diatement l’enregistrement  qui  vient  d’être  fait;  les  progrès  de  l’enre- 
gistrement sur  disques  à couche  de  vernis  cellulosique  facilitent  grande- 
ment cette  possibilité.  De  plus,  l’enregistrement  avec  enchaînement  sur 
deux  plateaux  rend  la  durée  d’enregistrement  illimitée. 

Par  ces  avantages,  le  disque  peut  rendre  de  très  grands  services  au 
studio  d’enregistrement  sur  film. 

Ainsi,  par  exemple  : 

La  gravure  sur  disques,  en  parallèle  avec  l’enregistrement  ou  le  réen- 
gistrement  photoélectrique  permet  un  contrôle  immédiat  de  l'enregistre- 
ment effectué,  non  pas  au  point  de  vue  de  la  qualité  finale,  mais  au  point 
i de  vue  du  rapport  des  différents  plans  sonores.  L’économie  de  temps 
réalisé  se  double  d’ailleurs  d’une  économie  de  pellicule,  si  les  enregis- 
trements d’essais  ne  sont  faits  que  sur  disques. 

Certains  enregistrements  partiels  en  vue  d’un  mixage  peuvent  être 
commodément  réalisés  sur  disque  et  reproduits  par  pick-up  au  même 
titre  que  les  lecteurs  de  bandes. 

Dans  un  autre  ordre  d’idée,  John  G.  Fraync,  de  la  Western,  donne 
j dans  le  Journal  de  la  S.M.P.E.  (novembre  1944),  la  description  d’un  système 
noiseless  à action  anticipée  : en  cas  de  réenregistrement,  un  disque  de 
cire  enregistré  au  préalable  et  reproduit  pendant  l’enregistrement  défi- 
nitif avec  un  décalage  en  avance  convenable,  alimente  le  système 
réducteur  du  bruit  de  fond. 

Ces  quelques  exemples  n’épuisent  pas  les  possibilités  et  il  est  hors 
de  doute  qu’une  table  de  gravure  trouve  un  emploi  digne  d’intérêt  au 
studio  d’enregistrement  sur  film. 


DISQUES  A CIRE  OU  DISQUES  A VERNIS 

Nous  allons  maintenant  faire  le  point  de  la  technique  d’enregistrement 
sur  disque  d’une  façon  suffisamment  générale  pour  juger  de  l’ensemble 

du  problème  en  laissant  à d’autres  articles,  si  besoin  est,  les  études 

de  détail. 

Le  disque  vierge  doit  être  examiné  avant  tout  : 

a)  On  doit  distinguer  par  ordre  d’ancienneté  et  de  qualité  la  cire. 

formée  d’un  mélange  de  cire  minérale  (Montanvax)  stéarine,  soude,  oxyde 
de  zinc  et  de  plomb,  d’eau,  etc...,  et  présentée  sous  forme  de  galette:, 

de  27  à 33  cm.  de  diamètre  et  de  2 à 3 cm.  d’épaisseur. 

Après  un  rabotage  soigné  terminé  généralement  avec  un  outil  au 
saphir,  la  cire  est  portée  en  étuve  à une  température  voisine  de  28°. 
Elle  est  alors  prête  pour  la  gravure. 

C’est  la  cire  qui  a jusqu’à  présent  donné  les  meilleurs  résultats.  Elle 
est  surtout  employée  pour  les  enregistrements  destinés  à la  galvano- 
plastie en  vue  du  pressage. 

Elle  peut  également  servir  aux  enregistrements  directs  avec  gravure 
en  profondeur  (voir  J.  Frayne,  S.M.P.E.,  ci-dessus  cité). 

! Comme  inconvénients,  on  peut  citer  sa  mauvaise  maniabilité  et  la 
difficulté  de  lecture  en  direct,  car  il  faut  alors  un  pick-up  spécial  très 
léger  afin  de  ne  pas  détériorer  les  sillons. 

b)  Le  disque  à couche  de  vernis  cellulosique  apporte  une  solution 
élégante  au  problème  sans  permettre  toutefois  l’enregistrement  en 
profondeur. 

La  gravure  se  fait  sur  une  couche  de  vernis  de  1/10-  de  mm.  d’épais- 
seur environ;  la  qualité  de  l’enregistrement,  sans  égaler  celle  de  la  cire, 
est  très  bonne  iet  donne  un  bruit  de  fond  négligeable'.  A ce  sujet,  il  est 
1 utile  d’ouvrir  une  parenthèse  et  de  remarquer  que  le  bruit  de  fond 
du  disque  .compris  entre  4 et  5.000  p.p.s.1, environ)  provient  presque 
uniquement  des  opérations  de  galvanoplastie  et  de  pressage.  L’écoute 
d une  cire  ou  d un  disque  souple  avant  la  mise  au  bain  galvanoplastique 
permet  d’ailleurs  d’apprécier  cette  différence. 

La  qualité  du  disque  souple,  au  point  de  vue  « bruit  de  fond  » dépend 
principalement  de  La  nature  du  support.  On  se  souvient  de  ces  anciens 
disques  souples  à âme  de  carton  avec  coucha  d’acétate  de  cellulose  don- 
nant surtout  la  modulation  du  papier!  Actuellement  se  présente  deux 
solutions  : le  support  en  aluminium  ou  zinc  (Pyrolac),  le  support  en 
verre  (Gevaert)  ; pour  ce  dernier  d’ailleurs,  il  est  tout  à fait  impropre 


de  parler  de  disque  souple.  Les  résultats  donnés  par  ces  deux  disques 
sont  comparables.  Signalons  aussi  les  néo-cires  destinés  plus  spéciale- 
ment à la  galvanoplastie  et  qui  sont  des  disques  souples  à qualité  de 
vernis  supérieure. 

Le  disque  à couche  de  vernis  cellulosique  doit  être  enregistré  à tempé- 
rature convenable;  celle-ci  a d’ailleurs  une  importance  moindre  que  dans 
le  cas  de  la  cire.  Si  le  disque  est  trop  froid,  le  vternis  plus  résistant 
limite  la  gravure  des  fréquences  basses;  au  contraire,  un  disque  trop 
chauffé  n’enregistre  pas  les  fréquences  élevées  car  le  vernis  est  trop 
ramolli;  il  peut  même  se  produire  une  déformation  de  la  matière  entre 
les  sillons,  ce  qui  se  traduit  par  un  phénomène  d’écho  double  en  avance 
et  en  retard. 


LE  PROBLÈME  DE  LA  GRAVURE 

Prenons  maintenant  notre  cire  ou  notre  disque  souple  et  envisageons 
le  problème  de  la  gravure.  Deux  solutions  se  présentent  : 

Soit  l’enregistrement  latéral  pour  lequel  la  modulation  est  imprimée 
de  part  et  d’autre  d’un  sillon  spiral  à profondeur  constante  (fi g.  1). 

Soit  l’enregistrement  en  profondeur  pour  lequel  la  modulation  fait 
varier  la  profondeur  du  sillon  spiral  à largeur  constante  (fig.  2). 

L’enregistrement  latéral  est  actuellement  le  seul  à être  utilisé  couram- 


ment et  bien  que  l’enregistrement  en  profondeur  présente  des  avantages 
sérieux  par  rapport  au  premier  moyen  comme  nous  allons  le  voir,  il  n’a 
pas  reçu  un  complet  développement  à cause  de  difficultés  à la  repro- 
duction; celles-ci  ne  sont  pas,  à notre  avis,  insurmontables. 

Lorsque  l’on  étudie  en  détail  le  fonctionnement  d’un  graveur  pour 
l’enregistrement  latéral,  celui-ci  n’introduisant  aucune  résonnance,  on 
constate  que  la  vitesse  maximum  du  burin  est  constante.  Celle-ci  est 
donnée  par  : 

v max.  = 2 x / A = Ctc 

f étant  la  fréquence  et  A l’amplitude  de  la  vibration. 

On  voit  ainsi  que  l’amplitude  est  inversement  proportionnelle  à la 
fréquence. 

D’autre  part,  la  vitesse  est  maxima  lors  du  passage  du  burin 
graveur  par  l’axe  du  sillon,  c’est-à-dire  par  sa  position  de  repos.  Au 


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:xixxj  cuve 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


contraire,  la  vitesse  est  nulle  lorsque  le  burin  passe  par  les  positions 
extrêmes  de  sa  vibration. 

La  pente  du  sillon  en  un  point  donné  du  disque  sera  définie  par  la 
composition  géométrique  de  la  vitesse  maximum  du  burin  et  la  vitesse 
linéaire  du  disque  en  ee  point. 


observe  une  bande  de  lumière  réfléchie  dont  la  largeur  est  proportion- 
nelle a la  puissance  de  l’enregistrement.  Cette  méthode  est  extrêmement 
commode  pour  contrôler  un  enregistrement  ou  pour  faire  les  essais  de 
graveurs  ou  de  pick-up.  La  tig.  (i  représente  la  bande  lumineuse  obtenue 
dans  le  cas  d’un  enregistrement  à fréquence  variable  à vitesse  constante 


V max.  du  burin 

'il  = 

V linéaire  du  disque 

Comme  ces  deux  vitesses  sont  à ce  moment  constantes,  quelle  que 
soit  la  fréquence  enregistrée,  la  pente  sera  la  même. 


La  fig.  3 représente  deux  sinusoïdes  à fréquence  différente  considérées 
au  même  point  du  disque;  la  fréquence  la  plus  basse  donne  l’amplitude 
la  plus  importante. 

Si  maintenant  on  considère  un  enregistrement  à fréquence  constante 
suivant  des  rayons  différents  du  disque,  on  voit  que  la  pente  augmente 
lorsque  l’on  se  rapproche  du  centre,  puisque  la  vitesse  linéaire  diminue. 
Il  faut  remarquer  (fig.  4)  que  la  sinusoïde  est  moins  allongée  près  du 
centre;  par  contre,  l’amplitude  reste  constante  puisqu’elle  ne  dépend 
que  de  la  fréquence. 

Ces  différentes  caractéristiques  de  l’enregistrement  latéral  vont  nous 
amener  soit  à augmenter  le  pas  du  sillon  moyen  afin  d’enregistrer  les 
fréquences  les  plus  basses  sans  craindre  que  le  burin  n’atteigne  les 
sillons  voisins  et,  dans  ce  cas,  la  durée  d’enregistrement  sera  plus  faible, 
soit  à enregistrer  à vitesse  maxima  constante  jusqu’à  250  Hz,  puis  à 


diminuer  progressivement  la  vitesse  du  burin  de  façon  que  l’amplitude 
reste  constante  jusqu’aux  fréquences  les  plus  basses.  C’est  la  règle  adop- 
tée actuellement  pour  l’enregistrement  latéral. 

Comme  la  puissance  destinée  à la  gravure  dépend  directement  de  la 
vitesse  maxima  du  burin,  on  voit  qu’il  faut  réduire  la  puissance 
électrique  envoyée  aux  graveurs  pour  les  fréquences  basses. 

La  réduction  est  faite  dans  le  rapport  5 entre  250  et  50  Hz,  soit  14  db 
(voir  courbe  en  pointillé  de  la  fig.  5). 

La  mesure  de  cette  puissance  enregistrée  peut  être  faite  par  une 
méthode  optique  due  aux  ingénieurs  Buchmann  et  Meyer  : si  l’on 
éclaire  un  disque  en  rotation  par  un  faisceau  de  lumière  parallèle,  on 


Figure  0 Figure  7 


jusqu’à  250  Hz,  puis  à amplitude  constante  jusqu’à  5|0  Hz  au  centre  du 
disque.  La  fig.  7 représente  la  bande  lumineuse  obtenue  dans  le  cas  d’un 
enregistrement  musical.  La  largeur  maxima  ne  doit  pas  dépasser  25  mm. 

En  revenant  en  arrière,  examinons  maintenant  l’influence  de  la  dimi- 
nution de  la  vitesse  linéaire  avec  le  rayon. 

Nous  avons  vu  que  la  longueur  d’une  oscillation  est  raccourcie.  Il 
résulte  de  ceci  que  les  fréquences  élevées  seront  très  mal  enregistrées 
près  du  centre;  d’autre  part,  l’augmentation  de  la  courbure  du  sillon 
moyen  introduit  une  distorsion  importante.  En  pratique,  il  est  recom- 
mandé de  ne  pas  enregistrer  plus  près  que  50  mm.  du  centre. 


L'ENREGISTREMENT  EN  PROFONDEUR 

Examinons  maintenant  le  cas  de  l’enregistrement  en  profondeur.  Ce 
n’est  pas  une  nouveauté  car  les  premiers  enregistrements  à saphir  étaient 


Table  de  gravure 


réalisés  sur  ce  principe  et  l’enregistrement  électrique  a développé  la 
gravure  latérale  au  détriment  de  l’autre  système. 

Ce  procédé  appelé  par  les  Américains  « Hill  and  Dale  » résoud  un 
certain  nombre  de  difficultés  de  l’enregistrement  latéral.  La  compression 
des  basses  en  dessous  de  250  Hz  n’est  plus  nécessaire  puisque  seule 
la  profondeur  intervient;  il  est  même  possible  d’augmenter  à l’enreg'is- 


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RAPHIE 

SSE 


VII 

’-r 


trement  la  dynamique  de  modulation  qui  peut  passer  de  30  à 50  environ. 
Un  autre  avantage  est  que  les  sillons  peuvent  être  plus  rapprochés  sans 
crainte  de  chevauchement  ; alors  que  pour  l’enregistrement  latéral  le  pas 
varie  de  30  à 45  sillons  au  centimètre,  il  peut  atteindre  90  sillons  au 
centimètre  pour  l’enregistrement  en  profondeur.  Ainsi,  pour  un  même 
diamètre  et  une  même  vitesse  de  rotation,  la  durée  d’enregistrement  est 
double  ou  triple.  Cette  durée,  qui  est  de  3 à 4 minutes  actuellement 
pour  une  vitesse  de  78  tours-minute,  peut  atteindre  12  minutes  environ. 

Si  ce  procédé  n’a  pas  été  employé  pour  les  disques  du  commerce  (les 
particuliers  n’étant  pas  équipés  pour  ce  genre  de  reproduction),  le 
problème  n’est  plus  le  même  lorsqu’il  s’agit  d’enregistrements  profes- 
sionnels de  qualité. 


TECHNIQUE  DE  LA  REPRODUCTION 


Il  nous  reste  à étudier  les  tables  de  gravure  et  de  reproduction  desti- 
nées à l’enregistrement  latéral.  Nous  donnons,  à titre  d’exemple,  la 
reproduction  d’une  table  de  gravure  pour  disques  souples.  On  distingue 
le  pont  d’enregistrement  commandant  le  support  de  graveur.  Un  chan- 
gement de  vitesse  permet  de  modifier  les  pas  d’enregistrement  (32,  38, 
44  sillons  par  centimètre).  Le  support  du  graveur  est  commandé,  en 
outre,  par  la  manivelle  de  droite  destinée  en  particulier  à faire  les  escar- 
gots de  départ  et  de  fin  de  course.  Un  système  de  compensation  limite 
à 70  ou  80  grammes  environ  la  pression  du  graveur  sur  le  disque  ou 
la  cire.  Le  graveur  doit  être  bloqué  de  façon  que  l’angle  de  coupe 
soit  de  87°. 

La  courbe  de  réponse  d’un  graveur  de  qualité  est  donnée  par  la  fig.  5 
(courbe  en  trait  plein)  ; on  remarque  nue  la  chute  en  dessous  de  250  IIz 
d’environ  4 db  jusqu’à  50  Hz,  doit  être  augmentée  de  10  db  par  un 
correcteur  dans  le' circuit  d’amplification  de  façon  à avoir  une  gravure 
correcte.  En  ce  qui  concerne  la  limite  supérieure,  l’enregistrement  peut 
être  fait  .jusqu’à  8.000  p.n.s.  et  cette  limite  n’est  pas  illusoire  dans  le 
cas  d’un  enregistrement  direct  sur  cire  où  comme  nous  l’avons  indiqué 
le  bruit  de  fond  est  très  faible.  Pour  les  disques  en  gomme  laque,  venant 
de  pressage,  le  souffle  rend  cette  limite  absolument  superflue,  car  il  est 
nécessaire  de  prévoir  un  filtre  coupe-aigü  à 4.000  ou  5.fK)0  Hz. 

Les  tables  de  reproduction  sont  actuellement  très  perfectionnées;  les 
caractéristiques  les  plus  intéressantes  étant  les  suivantes  : 

Le  pick-up  est  monté  sur  un  bras  très  massif  évitant  toute  vibration 
et  permettant  une  meilleure  reproduction  des  fréquences  basses.  La  tête 
du  pick-up,  commandée  à distance,  se  pose  doucement  sur  un  sillon 
repéré  à l’avance,  ce  oui  est  extrêmement  commode  pour  les  opération1- 
de  mixage.  Pour  les  tables  destinées  à réaliser  l’enchaînement  sonore, 
le  stator  du  moteur  peut  être  manœuvré  par  une  manivelle  qui  augmente 
ou  diminue  la  vitesse  suivant  le  sens  de  rotation. 


L’enregistrement  se  fait  alors  sur  deux  plateaux  par  le  processus 
suivant  : à 1 cm.  environ  avant  la  fin  du  premier  enregistrement,  le 
graveur  du  deuxième  plateau  est  mis  en  service;  lorsque  le  premier 
enregistrement  se  termine,  une  spirale  à plus  grand  pas  est  gravée  simul- 
tanément sur  les  deux  disques  par  un  déplacement  léger  des  supports 
de  graveurs.  Cette  opération  est  refaite  à chaque  changement  de  disques. 
A la  reproduction,  le  départ  du  deuxième  disque  est  donné  avant  la  fin 
du  premier  et  l’opérateur,  contrôlant  les  deux  modulations  par  écouteur 
manœuvre  la  manivelle  du  stator  de  façon  à mettre  les  deux  enregis- 
trements en  synchronisme.  L’opération  doit  être  terminée  avant  la 
spirale  de  repérage. 


En  ce  qui  concerne  la  réponse  électrique  des  pick-up,  on  obtient, 
dans  le  cas  d’un  lecteur  électrodynamique  de  qualité  une  courbe  à 
peu  près  rectiligne  de  50  à 8.000  Hz.  Cette  linéarité  n’est  pas  directe- 
ment utilisable.  En  effet,  l’enregistrement  ne  suit  pas  la  même  loi  et 


pour  compenser  l’affaiblissement  de  14  db  entre  250  et  50  Hz,  il  faut 
introduire  ici  un  relèvement  identique.  En  branchant  dans  le  circuit 
du  pick-up  un  correcteur  relève-grave  qui  en  réalité  réduit  de  14  db 
le  niveau  au-dessus  de  250  Hz  par  rapport  à 50  Hz  (voir  fig.  8)  on 
obtient  une  réponse  globale  linéaire. 

Marcel  Laurent. 


IMPORTANTS  ACCORDS  SUR  SCOPHONY-TELEVISION 


Le  sort  des  anciens 
Studios  Gaumont 
et  Machin  à Nice 

Ceux  qui  ont  connu  en  pleine 
activité  les  anciens  Studios  Gau- 
mont au  chemin  de  Caueade,  à 
Nice,  où  furent  réalisés  autrefois 
tant  de  succès  du  cinéma  fran- 
çais, où  Feuillade  tourna  Judex, 
Les  Deux  Gamines,  où  Gance,  Per- 
I ret,  et  tant  d’autres  travaillèrent, 
1 seront  intéressés  de  savoir  qu’ils 
; ont  été  transformés  en  boulan- 
geries. Réquisitionnés  pour  les  be- 
soins de  l’U.S.R.R.A.,  cette  orga- 
nisation militaire  américaine  y a 
aménagé  les  fours,  les  pétrins  et 
tout  un  important  matériel  pour 
; fabriquer  le  pain  que  consom- 
ment les  G.I.’s  en  permission  tant 
! à Nice  qu’à  Cannes. 

Quant  aux  anciens  Studios  Pa- 
i thé,  route  de  Turin,  repris  par 
M.  Machin,  et  où  furent  tournés 
| tant  de  films  à l’époque  héroïque 
du  cinéma  et  entre  autres  Bêtes 
comme  les  Hommes,  ils  sont  deve- 
nus depuis  un  certain  temps  déjà 
de  vulgaires  entrepôts. 

P.-A . Buisine. 

I 


La  General  Précision  Equipment 
et  le.  Groupe  Paramount  viennent 
de  signer  un  accord  pour  fabri- 
quer sous  licence  les  appareils  de 
télévision  pour  cinéma  (téléciné- 
ma), de  la  marque  Scophony  (Bre- 
vet  anglais). 

Cette  fabrication  a pour  but  de 
préparer  1’équipement  des  Théâtres 
et  Cinémajs  des  Etats-Unis  avec 
des  appareils  récepteurs  de  télévi- 
sion. 

Il  est  indiqué,  toutefois,  que 
malgré  les  très  grands  progrès  qui 
ont  été  réalisés  pour  ,1a  projection 
télévisée  sur  un  écran  normal,  ce 
perfectionnement  ne  sera  pas  mis 
sur  le  marché  avant  plusieurs 
années,  la  General  Précision  Equip« 
ment  désirant  apporter  de  nom- 
breux perfectionnements  techniques 
pour  que  l’ensemble  soit  tout  à 
fait  au  point. 


U est  probable  que  de  récents 
accords  ont  été  pris  par  le  Prési- 
dent de  la  General  Précision  Equi- 
pment, M.  Earle  G.  Ifines,  lors  de 
son  récent  séjour  en  Europe  et, 
notamment  en  Angleterre. 

On  dit  que  la  General  Précision 
Equipment  aurait  acquis  les  deux 
tiers  des  actions  catégorie  R.  de 
la  Scophony  Corporation  en  Amé- 
rique et  que  la  Paramount  aurait 
acquis  l’autre  tiers,  tandis  que  M. 
Arthur  Levey,  Président  de  la  Sco- 
phony, contrôlerait  toutes  les  ac- 
tions de  la  catégorie  A. 

Il  est  possible  que  les  nouveaux 
équipements  Scophony  pour  Théâ- 
tres et  Cinémas  utilisent  une 
gamme  de  fréquence  plus  élevée 
que  celle  utilisée  actuellement  pour 
les  diffusions  télévisées  normales 
des  studios  d’émissions  améri- 
cains. 


A ce  sujet,  on  prévoit,  aux  Etats- 
Unis,  que  les  appareils  de  télévi- 
sion pourront  être  répandus  com- 
mercialement l’année  prochaine  et 
à la  même  cadence  que  les  appa- 
reils de  radio. 

M.  Hines  a annoncé  qu’une 
gamme  plus  élevée  de  fréquence 
utilisée  pour  la  transmission  don- 
nerait de  meilleurs  résultats  poul- 
ies images  cinéma  noires  et  blan- 
ches, et  donnerait  également  des 
avantages  certains  pour  la  télé- 
vision des  images  animées  en 
couleurs. 

Nous  rappelons  que  la  Société 
Simplex  fait  partie  de  ce  grou- 
pement et  qu’elle  est  représentée 
en  France  par  la  Société  Brockliss 
Simplex. 


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VIII 


♦ ♦ ♦ ♦♦♦  ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦  ♦ 


CIME 


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l9b 


Une  scène  du  beau  li’in  La  Marine  au  Combat,  réalisé  par  le  Service 
Cinématographique  du  Ministère  de  la  Marine. 

( Discina .) 


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PROGRAMMES  DES  CLUBS 
ET  CERCLES  AFFILIES 
A LA  FEDERATION  FRANÇAISE 
des  Cinés-Clubs  du  lundi 
28  janvier  au  mardi  5 février 


Lundi  28  janvier  : 

CINE-CLUB  DE  PARIS  : Salle  S.N.C.E., 
21,  rue  de  l’Entrepôt,  Les  Trois  Lu- 
mières. 

Mardi  29  janvier  : 

CINE-CLUB  DE  LA  JEUNESSE  : 35, 
rue  Laborde,  Salle  « Cinépolis  », 
à 20  h.  30,  Camarade  P. 

CLUB  FRANÇAIS  DU  CINEMA  (Sec- 
tion de  Sète)  : Extase. 

CLUB  FRANÇAIS  DU  CINEMA  (Sec- 
tion de  Lyon  : Cinéma  « Le  Mar- 
ie »),  Les  Chasses  du  Comte 
Zarh  off. 

CINE-CLUB  DE  LA  JEUNESSE  A 
NEUILLY  : Salle  « Le  Trianon  », 
Le  Million. 

CERCLE  DU  CINEMA  : Salle  des 
Arts-et-Métiers,  II  bis.  avenue  d’Iéna, 
à 20  h.  30,  Habit  i des  Itois  (Dou- 
blas F'airbanks). 

CERCLE  TECHNIQUE  DE  L’ECRAN  : 
Cinéma  « Le  Vi'liers  »,  21,  rue  Le- 
gendre, à 20  h.  30,  Programme  non 
communiqué. 

CLUB  FRANÇAIS  DU  CINEMA  (Sec- 
tion d’Annecy),  Le  Maudit  et  un 
comique. 

CINE-CLUB  UNIVERSITAIRE  : Salle 
S.N.C.F.,  21,  rue  de  l’Entrepôt,  à 
20  h.  30,  Patrouille  Perdue  et  Lu 
Zone. 

Mercredi  30  janvier 

JEUNESSES  CINEMATOGRAPHQUES  : 
Salle  de  la  Chimie,  28  bis.  rue  Saint- 
Dominique,  à 20  li.  30,  Festival 
Viqo  et  A Propos  de  Nice,  Taris  et 
Atalanle. 

CERCLE  DU  CINEMA  : Salle  des 
Arts-et-Metiers.  Il  bis,  avenue  d’Iéna, 
à 20  h.  30,  Robin  des  Rois  (Douglas 
Fairbanks). 

Jeudi  31  janvier 

CLUB  FRANÇAIS  DU  CINEMA  (Sec- 
tion de  Tours),  Drôle  de  Drame  et 
Une  Partie  de  Plaisir. 

CLUB  FRANÇAIS  DU  CINEMA  : Salle 
S.N.C.F.,  21,  rue  de  l’Entrenôt,  à 
20  Ii.  30,  Maldone  et  l.'Elrange 
M.  Victor. 

Vendredi  1 er  février  : 

CINE-CLUB- 16  : Musée  de  l’Homme 

(Palais  di-  Chaillot),  à 20  11.  30, 

Un  Grand  Film  Américain. 

CLUB  FRANÇAIS  DU  CINEMA  : 31, 
rue  Pierre  pH-de-Serbie  (Salle  Cé- 
gos),  20  h.  30,  Maldone  et  L'Etrange 
M.  Victor. 

Samedi  2 février  : 

CLUB  FRANÇAIS  DU  CINEMA  (Sec- 

tion de  Saint-Mandé),  à 15  heures, 
Festival  Charlie  Chaplin. 

RADIO  - CINE  - CLUB  « AGRICUL- 
TEURS » : Salle  des  « Agricul- 

teurs »,  8,  rue  d’Athènes,  à 17  heu- 
res, Séance  Radio. 

Dimanche  3 février  : 

CLUB  FRANÇAIS  I)U  CINEMA  (Sec- 
tion de  La  Baille  : «Baule-Palacc»), 

Le  Dernier  Milliardaire. 

CLUB  FRANÇAIS  DU  CINEMA  (Sec- 

tion de  Nice),  Programme  « Gangs- 
ters ». 

MOULIN  A IMAGES  : Salle  des  Abbes- 
ses, place  des  Abbesses,  à 10  heures, 
Les  Western. 

Lundi  4 février  : 

CINE  CLUB  DE  PARIS  : Salle  S.N.C.F., 
21,  rue  de  l’Entrepôt,  à 20  h.  30, 

Programme  non  communiqué. 

Mardi  5 février  : 

CLUB  FRANÇAIS  DU  CINEMA  (Sec 

tion  de  Montpellier),  Zéro  de  Con- 
duite et  L' Atalanle. 

CLUB  FRANÇAIS  DU  CINEMA  (Sec- 

tion de  Dijon  : Salle  A.B.C.l,  Pro- 
aramme  de  « Continues  ». 

CLUB  FRANÇAIS  DU  CINEMA  (Sec- 

tion de  Bergerac),  Drôle  de  Drame. 

CINE-CLUB  DE  LA  JEUNESSE  DE 
NEUILLY  (Salle  « 1 e Trianon  », 

Programme  Harold  Lloqd. 

CLUB  FRANÇAIS  DU  CINEMA  (Sec- 

tion de  Versailles  : Salle  du  « Dau- 
phin »),  ii  20  h.  30,  Le  Miracle  des 
Loups. 


Nous  apprenons  que  l’Interna- 
tional Projector  Corporation,  fa- 
briquant les  fameux  projecteurs 
Simplex,  et  représentée  en  France 
par  la  Société  Brocldiss  Simplex, 
dispose  actuellement  pour  l’expor- 
tation, de  camions  de  projections 
sonores,  représentant  une  innova- 
tion sensationnelle  dans  ce  do- 
maine. 

En  effet,  ces  camions  qui  com- 
portent une  véritable  cabine  de 
projection  pour  deux  appareils  de 
35  mm.,  ou  de  16  mm.  permettent 
de  diffuser  dans  n’importe  quelles 
conditions,  une  projection  sonore 
pour  un  auditoire  de  2.000  à 
3.000  personnes. 

Ces  camions  sont  d’une  forme 
aérodynamique  et  conçus  spécia- 
lement pour  le  travail  très  parti- 
culier qui  leur  est  demandé.  Ils 
comportent  notamment  deux  cou- 
chettes pour  les  opérateurs. 

La  cabine  de  projection,  compor- 
tant deux  équipements  sonores 
complets  Simplex  35  mm.  ou  Sim- 
plex Ampro  16  mm.  se  trouve  en 
principe  à l’arrière  du  camion.  LLi 
dispositif  d’élévateur  électrique 
permet  à l’écran  de  s’élever  auto- 
matiquement au-dessus  du  camion, 
quand  celui-ci  est  en  position  de- 
projection.  Un  haut-parleur  à 
grande  puissance  se  trouve  au 
dessus  de  l’écran.  Deux  autres 
sont  fixés  latéralement  au  camion 
et  deux  haut-parleurs  supplémen- 
taires sont  encore  prévus  dans  le 
cas  ou  une  grande  puissance  sonore 


Dans  un  prochain  numéro,  nous 
donnerons  quelques  illustrations 
de  cette  intéressante  innovation. 

La  projection  est  réalisée  par 
l’arrière,  au  moyen  de  glace  et  de 
prismes.  L’écran  transparent  est 
d’un  modèle  spécial  et  étudié  par 
la  Flatligh  Cy  Hollywood. 

Le  châssis  du  camion  de  1 tonne 
et  demie  est  construit  spécialement 
par  les  usines  de  General  Motors. 
Un  groupe  électrogène  t cylindres. 
2.500  watts,  115  volts  est  localisé 
sous  la  cabine  de  projection  elle- 
même. 

L’ensemble  sonore  Simplex  com- 
prend outre  l’ampli  de  30  watts, 
les  tètes  sonores  Simplex  et  les 
haut-parleurs,  deux  tourne-disques 
et  deux  micros.  Dans  les  cas  par- 
ticuliers, un  système  d’enregistre- 
ment sur  disques  peut-être  égale- 
ment fourni. 

Suivant  les  besoins  pour  Les- 
quels ce  camion  de  projection  so- 
nore est  destiné,  la  cabine  peut- 
être  équipée  avec  un  ou  deux 
appareils  Simplex  sonores  de 
35  mm.  ou  de  16  mm. 

Nous  croyons  savoir  que  certains 
milieux  officiels  ont  été  vivement 
intéressés  par  cette  innovation  qui 
permet  une  diffusion  par  l’image 
et  la  parole,  dans,  les  contrées  les 
1>1  u s mal  desservies  au  point  de 
vue  cinéma.  En  outre,  l’utilité  de 
ce  camion  au  point  de  vue  publi- 
cité générale,  éducation  et  diffusion 
cinématographique,  n’échappera  à 
perso  une. 


est  nécessitée. 


CI  UB  FRANÇAIS  DU  CINEMA  (See- 
tion  d’ Argenteuil  : Salle  A.BC.),  à 
20  h.  30,  Patrouille  Perdue. 

CLUB  FRANÇAIS  DU  CINEMA  (Sec- 
tion de  Suresnes  : Salle  « Le  Ca- 
pitole »).  à 20  h.  30,  Lac  aux  Dames. 

CINF.-CI  UB  UNIVERSITAIRE  : Salle 
S.N.C.F..  21.  rue  de  l’Entrepôt,  à 
20  b.  30.  Bouda  et  L’Affaire  est 
dans  le  Sac. 

CERCLE  TECHNIOUE  DE  L’ECRAN  : 
Salle  « Le  Vi Hiers  »,  21,  rue  Le- 
gendre, à 20  h.  30,  Programme  ro  i 
communiqué. 

CLUB  FRANÇAIS  DU  CINEMA  (Sec- 
tion Beauvais),  Chemin  de  la  Vie. 

CERCLE  DTI  CINEMA  : Salle  des 
Arts  el-Méfiers.  9 bis,  avenue  d’Iéna. 
à 20  h.  30,  Forfaiture,  Chicago  et 
Les  Damnés  du  Cœur. 


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UN  NOUVEAU 
DISPOSITIF 
OPTIQUE  POUR 
LA  PROJECTION 


Nous  apprenons  que  la  Société 
Broekliss  Simplex  va  disposer  pro- 
chainement d’un  dispositif  suscep- 
tible de  révolutionner  la  technique 
des  appareils  de  projection. 

Ce  dispositif,  purement  optique,  I 
est  composé  de  lentilles  spéciales  ; 
se  plaçant  en  des  endroits  bien  dé- 
terminés sur  le  projecteur.  L’ad- 
jonction de  ce  dispositif  a pour 
principal  résultat  de  donner  à j 
l’écran  une  image  rigoureusement 
homogène  au  point  de  vue  lumière,  j 

En  effet,  tous  les  techniciens  ! 
savent  que  si  l’on  fait  des  mesures  I 
au  lux-mètre,  on  obtient  un  maxi- 
mum de  lumière  au  centre  de  ]| 
l’écran,  avec  une  décroissance  de 
50  % sur  les  bords  et  de  75  '/a  .1, 
dans  les  coins  de  l’écran. 


Le  nouveau  dispositif  supprime  ; 
complètement  ces  inconvénients 
I et  donne  une  lumière  parfaitement 
i égale.  Il  élimine  la  chaleur  du 
point  lumineux  sur  la  fenêtre  de 
projection.  Il  a également  pour  ré- 
sultat d’augmenter  considérable- 
ment la  qualité  de  la  projection  en 
couleur,  et  de  donner  une  mise  au 
point  rigoureusement  nette  parti- 
culièrement sur  les  arrières  plans. 

Ce  dispositif  corrige  également 
la  distorsion  de  l’image  pour  les 
spectateurs  placés  latéralement 
par  rapport  à l’écran.  Il  supprime 
tout  phénomène  d’irisation,  aug- 
mente la  profondeur  de  champ  de 
l’objectif  existant  sur  l’appareil 
et,  étant  un  système  de  refroidis- 
sement complémentaire,  supprime 
toute  déformation  du  film  par  la 
chaleur. 

Les  usagers  des  projecteurs  Sim- 
plex seront  heureux  d’apprendre 
que  ce  dispositif  est  exclusivement 
réservé  aux  projecteurs  Simplex, 
Super  Simplex  et  E.  7.  et  que  son 
montage  est  extrêmement  simple. 


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ACTUALITÉS  DU 
24  JANVIER  1946  (No  4) 


LES  ACTUALITES  FRANÇAISES 

(325  m.).  — S/mrls.  Le  hockey  à Cha- 
monix.  — Le  football  à Marseille.  — 
Jeunesse.  Les  rats  de  la  Monnaie  à 
Bruxelles.  — De  l’escrime  féminine 
à Paris.  — Du  ski  et  de  la  luge  à 
Chamonix.  — De  Gaulle  s’en  va.  ■ — 
Renards  sur  le  monde.  Le  Directoire 
rhénan,  nouveau  gouvernement  des 
territoires  français  de  Rhénanie, 
i Hesse  et  Nassau.  — Schlittage  en 
' Tchécoslovaquie.  — Reconstruction 
des  chemins  de  fer  en  Pologne.  — Les 
l'êtes  de  l’Eau  à Pnoni-Penh  — Le 
retour  des  rennes  en  Laponie.  — Pa- 
i rade  de  l’Airbornc  à New  York.  — 
Tunis.  Les  étudiants  français  fêtés 
à Paris.  — Edition  nord-africaine  : 

— Sports.  La  boxe  à Alger.  — M.  Jae- 
quinot  au  Maroc. 

ECLAIR-JOURNAL.  — Aviation. 
L’homme  à la  conquête  du  ciel  : 
rétrospective  de  l’aviation,  des  débuts 
jusqu’à  nos  jours.  — A Toulouse, 
essais  d’un  prototype  d’avion  sans 
queue.  — Aux  Etats-Unis,  démonstra- 
tion d’hélicoptères.  — La  Paix  en 
Marche.  A Londres,  les  représentants 
des  Nations  Unies  jettent  les  premiè- 
res bases  de  la  nouvelle  organisation 
de  la  Paix.  — Nouvelles-lEclair.  Le 
paquebot  « Wisconsin  » s’échoue  en 
rade  de  Pauillae  dans  la  Gironde.  - — 
Fête  des  Eaux  à Pnom-Penh.  — 
Sports.  A Miami,  ski  nautique  re- 
morqué par  avion.  — A Enghien,  Ovi- 
dius  Naso  enlève  la  première  épreuve 
du  Grand  Prix  d’Amérique.  — Cerdan 
bat  Tenet  aux  points.  — La  crise 
ministérielle. 

FOX-MOVIETONE  (318  m.  80).  — 
Femmes  françaises  à l’honneur.  — 
Rodéo  en  Australie.  — Fête  nationale 
monégasque.  — En  Indochine,  l’exode 
de;  populations  devant  le  Viet-Minh. 

— Kicl,  cimetière  de  la  flotte  alle- 
mande. — Destruction  d’avions  aux 
Etats-Unis.  — Les  éliminatoires  du 
Prix  d’Amérique.  — Une  journée  liis- 

j torique  à l’Assemblée  Constituante. 

PATHE-JOURNAL  (340  m.).  — 

J. es  ailes.  Hé'icoptère  américain.  — 
Avion  sans  fuselage.  — Dessin  EiTel. 

— Horizons  du  Monde.  Cimetière  de 
bateaux  en  Allemagne.  — Inaugura- 

Ition  de  deux  ponts  à Mayence.  — Ré- 
ception à l’O.N.U.  — M.  Churchill 
aux  Etats-Unis.  — Revue  de  la  82e 
division  aéroportée  à New  York.  — 
La  crise  ministérielle.  — Nous  devons 
exporter.  — La  France  ou  travail. 
Puits  de  pétrole  de  Peclielbronn.  - — 
Pêche  aux  harengs. 


REPRISE 

DE  LAC  AUX  DAMES 

La  Société  Cinéfi  s’est  assurée  la 
distribution  pour  la  France  Conti- 
nentale du  célèbre  film  de  Marc 
Allégret.  Lac  aux  Dames,  d’après 
le  roman  de  Vicki  Baum,  avec  Si- 
mone Simon,  Jean-Pierre  Aumont 
et  Rosine  Dcréan.  Cette  production 
passe  en  exclusivité  au  « Mar- 
beuf  » depuis  vendredi. 


A NICE,  L’EXPLOITATION  EST 
DUREMENT  TOUCHÉE  PAR  LES 
RESTRICTIONS  D’ÉLECTRICITÉ 


Nice.  — La  présentation  simul- 
tanée dans  quatre  salles  de  Nice: 

Casino  »,  « Escurial  »,  » Excel- 
sior  »,  « Rialto  ».  du  film  de  Max 
Fleischer,  Les  Voyages  de  Gulli- 
ver, un  dessin  animé  de  long  mé- 
trage en  technicolor,  a remporté  un 
succès  dépassant  toutes  les  prévi- 
sions et'  ce  fut  chaque  jour  devant 
ces  quatre  établissements  de  lon- 
gues files  d’attente,  malgré  un 
temps  froid  et  maussade. 

= Les  autorités  alliées  ont  pré- 
senté cette  semaine  en  séance  de 
gala  avec  la  présence  de  tous  les 
officiels  le  grand  documentaire  La 
Vraie  Gloire,  au  » Forum  » de 
Nice,  et  à F « Olympia  ».  à Cannes; 
bien  que  ces  salles  soient  habituel- 
lement réservées  aux  troupes  amé- 
ricaines, exceptionnellement.  , le 
public  français  y fut  admis.  D’ail- 
leurs. le  « Casino  »,  à Nice,  passe 
ce  film  durant  la  semaine  du  23 
au  29  janvier. 

= Bien  qu’à  dater  du  21  janvier 
le  courant  ne  soit  plus  coupé  dans 
les  Alpes-Maritimes  le  mardi  et 
le  mercredi  pour  le  continu  et  le 
jeudi  et  le  vendredi  pour  l’alter- 
natif, les  restrictions  frappant  les 
salles  de  spectacles  sont  mainte- 
nues sans  modifications.  Mais  à 


Marseille  les  cinémas  fonctionnent 
à partir  de  midi  et  ce  sont  les 
mêmes  usines  qui  nous  alimentent 
en  courant  électrique. 

D’autre  part,  la  municipalité  a 
décidé  que  comme  les  forains  ont 
eu  à subir  une  diminution  de  re- 
cettes du  fait  du  mauvais  temps 
et  des  restrictions  d’électricité,  ils 
bénéficient  d’une  prolongation  gra- 
tuite de  leurs  concessions.  Quant 
aux  établissements  de  spectacles, 
on  les  oublie  purement  et  simple- 
ment. car  ne  sont-ils  pas  les 
plus  grosses  victimes  de  cet  état 
de  choses  ? 

PROGRAMMES 
DE  LA  SEMAINE 
DU  23  AU  29  JANVIER  1946 

« Excelsior  et  Rialto  » : Les 

Quatre  Plumes  Blanches. 

« Casino  » : La  Vraie  Gloire. 

« Escurial  » : L’Ineffable  Mon- 

sieur Bibi. 

« Mondial  » : Félicie  Nanteuil. 

« Edouard-VII  » : Les  Hauts  de 
Hurlevent  (version  originale). 
« Hollywood  » : L’ Auberge  de  la 
Jamaïque. 


CHANGEMENT  D’ADRESSE 

Les  Films  de  France  nous  font 
part  de  leur  nouvelle  adresse  : 

65,  rue  Galilée,  Paris  ( 8°) 
ELY.  50-82 


LA  GRANDE  ÉPREUVE 

Le  très  beau  film  du  Service 
Cinématographique  de  l’Armée  La 
grande  Epreuve,  commenté  par 
André  Gillois,  a été  présenté  jeudi 
24  janvier  à la  presse  parisienne, 
par  les  Services  d’information  du 
Ministère  des  Armées. 

Ce  film,  que  toute  la  France  aura 
à cœur  de  voir  et  d’applaudir,  sera 
présenté  le  mardi  29  janvier,  au 
« iCinépresse  »,  dans  un  grand 
gala. 

Dès  le  lendemain,  30  janvier,  le 
public  parisien  pourra  le  voir 
et  l’applaudir  au  « Cinépresse 
Champs-Elysées  » et  « Radio- 
Ciné-Opéra  » 


« SCIENCE  ET  CINÉMA  » 

M.  Jean  Pain  levé,  Directeur  gé- 
néral de  l’Institut  de  Cinémato- 
graphie Scientifique,  qui  poursuit 
à l’étranger  le  cycle  de  ses  confé- 
rences - spectacles,  donnera  le 
31  janvier,  à 20  h.  30,  au  Palais 
de  Chaillot,  une  conférence  « Scien- 
ce et'  Cinéma  »,  avec  projection 
de  ses  films  : Voyage  dans  le  Ciel, 
Daphnie.  Hippocampe.  Hyas,  4e  Di- 
mension. Solutions  Françaises, 
Vampire. 

L’Institut  de  Cinématographie 
Scientifique  fait  savoir  que  le 
Professeur  .Toliot-Curie  ne  pourra 
pas,  en  raison  du  travail  dont  il 
est  surchargé,  dire  lui-même  l’al- 
locution qu’il  a bien  voulu  rédi- 
ger pour  cette  manifestation. 

M.  Fourré-Cormeray,  Directeur 
général  de  la  Cinématographie 
Française,  présentera  cette  séance 
placée  sous  le  signe  de  la  Science 
et  du  Cinéma. 


LES  EXCLUSIVITÉS 

A LONDRES 


SEMAINE 

DU  18  AU  24  JANVIER  1946 

(Les  films  nouveaux  sont  indiqués 
en  caractères  gras) 


FILMS  FRANÇAIS 

Us  Kids  (Nous  les  Gosses)  (21  dé- 
cembre), Academy. 

La  Mort  du  Cygne  (reprise). 

(26  déc.),  Studio  One. 


FILM  RUSSE 


Lénine  en  1918  (11  janv.),  Tatier. 


FILMS  AMERICAINS 


Saratoga  Trunk  (25  janvier), 

Warner. 

Corne  back  to  me  et  The  Spi- 

der  (20  janv.).  Tivoli. 

The  Love  of  Ours  (20  janv.), 

New  Gallery. 

To-morrow  is  for  ever  (18  jan- 
vier), Odéon  de  Leicest.  Sq. 
Whis/le  SIop  (11  janv.),  London 
Pavilion. 

The  Bandit  of  Slierwood  Foresl 
(6  janvier),  Gaumont  et  Marble 
Arch  Pavilion. 

Anchors  Aweigh  (4  janv.),  Empire. 
Kitty  (28  déc.),  Carlton. 

The  Slork  Club  (7  déc.),  Plaza. 
Wonder  Man  (Technicolor)  (3  déc.), 
Leicester  Sq.  Theatre. 


FILMS  BRITANNIQUES 


César  et  Cléopâtre  (Technicolor) 
(13  déc.),  Odéon  de  Marble  Arch. 


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emploi  ou  votre  rang 

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ANALYSE  ET 


!• 


CRITIQUE  DES  FILMS 


La  Belle  Ensorceleuse  (A) 

(The  Flame  of  New  Orléans) 

Comédie  (84  min.) 

( Doublée) 

UNIVERSAL 


Origine  t Américaine. 

Production  s Universal  (Joe  Poster- 

nack). 

Réalisation  : RENE  CLAIR. 
Auteurs  : Scénario  de  Norman 
Krusna. 

Prise  de  vues  : RUDY  MATE. 
Musique  : Frank  Skinner. 

Costumes  : René  Hubert. 
Interprètes  : MARLENE  DIETR1CH , 
BRUCE  CABOT,  ROLAND  YOUNG, 
Mischa  Auer,  Andy  Devine,  Frank 
Jenks,  Eddie  Quillan,  Laura  Hope 
Crews,  Franklin  Pangborn,  Theresa 
Harris,  Melville  Cooper. 
Présentation  Corporative  : Paris, 
17  janvier  1946. 


EXPLOITATION.  Cette  pro- 

duction, la  première  réalisée  en 
Amérique  par  René  Clair,  est  en 
tous  points  attrayante.  La  grande 
vedette  Marlène  Diétrich  nous 
apparait  beaucoup  plus  humaine 
que  dans  ses  précédentes  créa- 
tions et  on  ne  peut  que  louer 
cette  transformation  qui,  semble- 
t-il,  est  due  au  réalisateur.  Suc- 
cès assuré. 

SCENARIO.  Une  somptueuse 

robe  de  mariée  flotte  sur  le  Missis- 
sipi,  non  loin  de  la  Nouvelle-Orléans. 
Des  marins  la  repêchent  et,  arrivés  au 
port,  échafaudent  les  plus  folles  hy- 
pothèses quant  aux  causes  du  suicide 
de  la  belle  comtesse  Claire  (Marlène 
Diétrich)  qui  a disparu  au  moment 
où  elle  allait  être  unie  à M.  Giraud 
(Roland  Young),  le  plus  riche  banquier 
de  la  ville.  La  suite  du  film  va  noils 
dévoiler  ce  mystère. 

Arrivée  depuis  peu,  Claire,  qui  se 
donne  pour  comtesse,  a fait  la  con- 
naissance du  banquier  Giraud.  Quand 
elle  se  croit  seule  avec  sa  rusée  sou- 
brette, ses  réflexions  donnent  à pen- 
ser qu’elle  lire  le  plus  clair  de  ses 
revenus  des  hommes.  Mais  Giraud  a 
entendu  ces  réflexions  et  elle  doit 
jouer  deux  rôles  pour  ne  pas  le 
perdre,  celui  de  la  Comtesse  et  celui 
de  sa  sœur,  fille  perdue  des  bouges 
du  port.  Le  capitaine  d’un  bateau 
qui  fait  escale  à la  Nouvelle-Orléans, 
(Bruce  Cabot)  découvre  la  supercherie. 
Il  aime  Claire  et  l’amène  de  force  à 
son  bord.  Elle  ne  quitte  le  bateau  que 
quelques  heures  avant  son  mariage 
avec  le  banquier,  mais  Robert  vient 
à l’église.  Elle  simule  un  évanouis- 
sement et  quitte  l’autel  pour  le  re- 
joindre. Le  bateau  appareille  et  la 
robe  de  mariée,  volontairement  jetée 
par  dessus  bord,  est  la  seule  chose  que 
Claire  laisse  derrière  elle. 

REALISATION.  La  technique 

très  sûre  de  René  Clair  fait  merveille 
tout  au,  long  du  film.  Excellent  enre- 
gistrement, notamment  de  la  chanson 
que  chante  Marlène  Diétrich.  Bon 
doublage.  Découpage  fort  bien  fait 
et  mettant  particulièrement  en  valeur 
les  expressions  différentes  de  la  ve- 
dette. Ajoutons  que  les  prises  de  vues 
et  les  costumes  très  élégants  de  1830 
sont  dus  à deux  de  nos  compatriotes, 
Rudy  Maté  et  René  Hubert. 

INTERPRETATION.  Il  faut 

louer  Marlène  Diétrich  pour  l’inter- 
prétation magistrale  du  double  rôle 
de  la  Comtesse,  très  grande  dame,  et 
de  sa  sœur,  fille  à matelots.  Bruce 
Cabot  est  un  marin  sympathique  et 
beau  garçon.  Roland  Young  est  parfait 
dans  son  personnage  pourtant  un 
peu  conventionnel  de  jobard.  Les 
autres  interprètes  ont  chacun  une  per- 
sonnalité bien  marqués. 


Missions  Secrètes  (G) 

(Western  Approaches) 

Film  maritime  (83  min.) 

(Version  originale) 
FILMS  RICHEBÉ 


Origine  : Britannique. 

Production  : Crown  Film  Unit. 
Réalisation  : Pat  Jackson. 

Auteur  : Scénario  de  Pat  Jackson . 
Interprètes  : Officiers  et  marins  des 
Marines  de  Guerre  et  des  Marines 
Marchandes  Alliées. 

Première  Représentation,  Paris  c 
16  Janvier  1946,  Ciné  phone-Elysée  s. 


EXPLOITATION.  Ce  très 

beau  film  maritime  en  technico- 
lor, qui  fait  honneur  à la  pro- 
duction britannique,  intéressera 
tous  les  publics.  C’est  un  vérita- 
ble document  sur  .la  fraternité 
qui  unit  tous  les  marins  et  un 
témoignage  de  l’héroisme  et  de 
l’abnégation  de  tous  pour  sau- 
ver quelques-uns  des  leurs. 

SCENARIO.  Des  navires  mar- 

chands des  flottes  alliées  quittent  le 
port,  en  convoi,  pour  une  destination 
inconnue.  L’escorte  est  assurée  par 
un  certain  nombre  de  bateaux  de 
guerre  britanniques.  Un  cargo  fran- 
çais a des  ennuis  de  machines  et 
oblige  tout  le  convoi  à ralentir,  mais, 
à cette  vitesse,  un  cargo  anglais  ne 
gouverne  plus.  On  risque  la  collision. 
Il  prend  donc  de  l’avance  sur  l’escorte . 
Alors  qu’il  est  déjà  éloigné,  le  convoi 
reçoit  l’ordre  de  changer  de  direction 
car  des  sous-marins  allemands  croi- 
sent dans  les  parages.  Le  cargo  file 
droit  dessus.  Il  capte  un  S.O.S.  d’une 
barque  de  sauvetage.  Le  commandant, 
quoique  connaissant  la  nouvelle  di- 
rection, décide  d’aller  recueillir  les 
naufragés.  Ceux-ci,  seuls  survivants 
d’un  cargo  torpillé,  connaissent  la 
présence  d’un  sous-marin  ennemi  près 
d’eux.  Le  cargo  est  en  vue.  Pour  le 
sauver,  ils  lui  font  savoir  qu’un  sous- 
marin  les  guette.  Grâce  à eux  le  cargo 
peut  gouverner  et  éviter  une  torpille 
sur  les  deux  qui  lui  sont  destinées. 
Le  cargo  ne  coulant  pas,  l’ennemi  veut 
l’achever  an  canon  L’ héroïsme  du 
second  et  du  maitre-canonnier  permet 
de  couler  le  sous-marin  et  tous  les 
hommes  regagnent  le  bâtiment  qui  re- 
joindra par  ses  propres  moyens. 

REALISATION.  Les  couleurs 

naturelles  le  sont  vraiment.  Bonne 
synchronisation  qui  fait  un  excellent 
enregistrement.  De  très  belles  photos 
de  haute  mer. 

INTERPRETATION.  Le  géné- 

rique  du  film  nous  apprend  qu’aucun 
acteur  professionnel  n’a  collaboré  à 
cette  production.  Nous  croyons  faire 
un  réel  compliment  en  disant  que 
bien  des  professionnels  devraient  être 
aussi  vrais  que  le  sont  ces  officiers 
et  marins  des  marines  de  guerre  et 
marchande  alliées. 


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Le  Fruit  Vert  (G) 

( Between  Us  Glrls) 
Comédie  (89  min.) 

( Doublée  ) 
UNIVERSAL 


Origine  : Américaine. 

Production  : Univerisal  ( Henry 

Koster). 

Réalisation  s Henry  Koster. 

Auteur  s Pièce  de  Régis  Gignoux  et 
Jacques  Théry.  Adaptation  de  John 
Jacoby. 

Musique  : Charles  Prévin. 

Prises  de  vues  : Joseph  Valentine. 

Interprètes  : DIANA  BARRYMORE, 
KAY  FRANCIS,  ROBERT  CUM- 
MINGS,  John  Boles,  Any  Devine, 
Ethel,  Griffies. 

Présentation  Corporative  : Paris, 
18  janvier  1946. 


EXPLOITATION.  Des  situa- 

tions vraiment  drôles,  des  gags 
amusants,  un,  rythme  par  mo- 
ment endiablé,  font  de  cette  pro- 
duction une  excellente  comédie 
gaie  pour  tous  les  publics.  La 
trépidante  Diana  Barrymore  et 
le  très  bon  comique  Robert  Cum- 
mings  apportent  à cette  œuvre, 
aux  rebondissements  constants, 
l’une  son  espièglerie  naturelle, 
l’autre  sa  naïveté  cordiale  et  sym- 
pathique. 

SCENARIO.  Carrie  (Diana 

Barrymore)  est  une  jeune  comédienne 
de  20  ans  déjà  célèbre.  Entre  deux 
contrats,  elle  passe  quarante-huit  heu- 
res près  de  sa  mère  Chris  (Kay  Fran- 
cis) qui  est  sur  le  point  de  se  rema- 
rier. De  peur  que  le  fiancé  de  sa 
mère,  Stève  (John  Bolès)  ne  soit  déçu 
en  voyant  une  aussi  grande  fille, 
Carrie  s’affuble  en  fillette  et  joue  la 
comédie  mais  celte  fois  dans  la  vie. 
Un  ami  de  Stève,  Jimmy  Blake  (Ro- 
bert Cummings)  se  prend  de  sympa- 
thie pour  cette  fillette  d’une  douzaine 
d'années  à qui  la  vie  n’apporte,  pa- 
rait-il, que  désagréments.  Il  l’emmène 
en  promenade,  lui  offre  des  glaces  et 
finalement  s’aperçoit  qu’il  a été  joué 
par  cette  gamine  qui  est  une  très  jolie 
jeune  fille.  Pour  se  venger,  il  l’em- 
mène le  soir  au  bord  d’un  lac,  la 
jette  à l’eau  et  part.  Nantie  d’un  su- 
perbe rhume,  Carrie  part  également 
pour  remplir  son  prochain  contrat. 
Chris  avoue  la  supercherie  à Stève 
qui  l’épouse  quand  même  et  Jimmy 
va  jusque  sur  la  scène  où  joue  Carrie 
pour  lui  avouer  son  amour. 

REALISATION.  Pi  ises  de 

vues  sans  recherche.  Bon  doublage. 
Technique  sûre.  Quelques  gags  vrai- 
ment drôles  et  bien  amenés.  Certaines 
scènes,  telle  que  celle  de  l’apprentis- 
sage de  Carrie  à se  servir  de  patins 
à roulettes  ou  le  monologue  de  la 
femme  de  chambre  noire,  auraient 
très  certainement  gagné  à être 
écourtées. 

INTERPRETATION.  Diana 

Barrymore,  fille  du  grand  acteur 
John  Barrymore,  est  une  comédienne 
née.  Elle  le  prouve  abondamment  au 
cours  du  film  où  des  situations  les 
plus  diverses  nécessitent  une  gamme 
extrêmement  grande  d’expressions  fort 
différentes.  Robert  Cummings  est  un 
jeune  premier  comique  de  classe  dans 
un  rôle  toutefois  assez  simple.  Kay 
Francis  est,  là  encore,  la  très  belle 
femme  que  nous  avons  vue  maintes 
fois  dans  des  rôles  qui  mettaient 
toutefois  plus  en  valeur  son  sûr  talent 
dramatique. 


(A)  Film  pour  adultes 
(G)  Film  visible  pour  tous 


Le  Retour 

de  l'Homme  invisible  (G) 

(The  Invisible  Man  returns) 

Drame  fantastique  (83  min.) 

( Doublé) 
UNIVERSAL 


Origine  ! Américaine. 

Production  : Universal  (Kay  Golds- 
mith). 

Réalisation  : JOE  MAY". 

Auteurs  : Scénario  de  Kurt  Siodmak 
et  Lester  Gite,  d’après  l’œuvre  ori- 
ginale de  Joe  May  et  Kurt  Siodmak 
inspirée  du  roman  de  II. G.  Wells 
« L’Homme  Invisible  ». 

Prises  de  vues  : Milton  Krasner. 

Truquages  Photographiques  I 
John  Fulton. 

Interprètes  : SIR  CEDRIC  HARD- 
WICKE,  Vincent  Price,  N an  Giey, 
John  Sutton,  Cecil  Kellaway,  Alan 
Napier,  Forrester  Harve ym 

Présentation  Corporative  : Paris, 
22  janvier  1946. 


EXPLOITATION.  Des  tru- 

quages remarquables,  notam- 
ment celui  de  la  dernière  scène 
du  film,  sont  les  principaux  at- 
traits de  cette  production,  par 
ailleurs  fort  bien  réalisée.  Les 
différents  personnages  n’appa- 
raissent nullement  faux  mais, 
au  contraire,  bien  étudiés  et 
bien  situas.  Inspiré  de  l’œuvre 
célèbre  de  H. G.  Wells,  le  scéna- 
rio donne  une  suite  ingénieuse 
au  premier  film  « L’Homme  In- 
visible »,  qui  a obtenu  un  grand 
succès  mondial. 

SCENARIO.  Le  docteur  Frank 

Griffin  (John  Sutteni,  frère  du  cé- 
lèbre chimiste  qui  s'était  rendu  invi- 
sible, veut  aider  son  ami  Geoffroy 
Radcliffe  (Vincent  Price)  qui,  inculpé 
du  meurtre  de  son  propre  frète,  va 
être  pendu.  Il  se  rend  à la  prison,  lui 
inocule  le  sérum  qui  le  rendra  .invi- 
sible et  lui  permettra  ainsi  de  s'éva- 
der. La  police  recherche  Geoffroy. 
Pendant  ce  temps,  Frank  essaie  de 
découvrir  l'antidote  du  sérum  qu’il  a 
inoculé.  Geoffroy  recherche  l assas- 
sin de  son  frère.  Il  Va  le  découvrir, 
mais  le  poison  qu’il  a dans  le  sang 
le  rend  fou.  Drogué  par  Frank,  il 
reprend  ses  esprit  et  continue  ses  re- 
ciiercl.es.  Au  couis  d'une  poursuite 
dont  il  est  l’objet,  il  est  blessé,  mais 
le  meurtrier  de  son  frère  a avoué. 
Geoffroy  revient  à la  clinique  du  doc- 
teur Frank  Griffin  qui  pratique  une 
transfusion  de  sang.  Ce  sang  est  l’an- 
tidote du  sérum  qui  le  rend  invisible; 
il  reprend  son  aspect  humain  et  re- 
trouve sa  fiancée  (Non  Grey)  et  tous 
ses  amis. 

REALISATION.  — Curieuse  entre 
toutes.  Technique  éprouvée.  Bon  dou- 
blage et  synchronisation  parfaite. 
Les  mouvements  de  foule  sont  parti- 
culièrement saisissants  et  bien  réglés. 

INTERPRETATION.  — John  Sut- 
ten,  docteur  conscient  de  ses  respon- 
sabilités, exprime  par  des  moyens 
très  sobres  une  volonté  concentrée  et 
une  réelle  émotion.  Nan  Grey  est  une 
fiancée  .sympathique  et  jolie.  On  ne 
voit  que  peu  Vincent  Price,  évidem- 
ment,  mais  on  le  regrette. 

= Le  Ciné-Club  Universitaire  et 
l’Union  des  Etudiants  d’Art  ont 
organisé  à la  Maison  de  l’Univer- 
sité Française,  place  de  la  Sor- 
bonne, une  exposition  intitulée 
« Cinéma  Français  1895-1945  '>. 

iC’est  mardi  dernier  22  janvier 
qu’a  eu  lieu  le  vernissage  de  cette 
exposition  extrêmement  intéres- 
sante et  fort  bien  réalisée  qui 
honore  le  Cinéma  Français^ 


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LES  EXCLUSIVITÉS 

A BRUXELLES 


(Les  nouveaux  11 1ms  sont  Indiqués 
en  caractères  gras) 
SEMAINE  DU  18  AU  25  JANV.  194G 


FILMS  FRANÇAIS 


lre  SEMAINE 

Après  Mein  Kamp,  mes  Cri- 
mes, Normandie. 

La  Grande  Epreuve,  Marivaux. 
2 » SEMAINE 

La  Maison  des  Sept  Jeunes  Filles, 
Acropo’e,  Ambassador. 

Vile  d’ Amour,  Coliséum. 

5»  SEMAINE 
Volpone,  Le  Roy. 


FILMS  AMERICAINS 


lr»  SEMAINE 

Sergent  York  (doublé),  Pathé- 
Palace. 

Il  était  une  fois  (A  Woman’s 
face),  Caméo. 

2®  SEMAINE 

Swamp  Water  (de  J.  Renoir), 
Crosly,  Léopold-III. 

L’Inspiratrice,  Crosly  Nord. 

Prisonniers  du  Passé  (D.),  Queen’s. 

3e  SEMAINE 

Les  F ils  du  Dragon  (V.O.),  Chur- 
chill. 

La  Vraie  Gloire,  Galeries. 

4»  SEMAINE 

Les  Mille  et  une  Nuits,  Roxy. 

5»  SEMAINE 

Hollywood  Canteen  (V.O.),  Stuart 
et  Arenberg. 

6»  SEMAINE 

Le  Suspect  (V.O.),  Beaux  Arts. 

7®  SEMAINE 

J’avais  cinq  fils  (V.O.),  Cinémax, 
Vog. 


FILM  SOVIETIQUE 


2e  SEMAINE 

Le  Procès  de  Kharkov,  Cinéphone. 


LES  EXCLUSIVITÉS 
A GENÈVE 


(Les  nouveaux  films  sont  indiqués 
en  caractères  gras) 

SEMAINE  DU  19  AU  26  JANV.  1946 


FILMS  FRANÇAIS 


Fou  d’Amour,  Alhambra. 
Vautrin,  Molard  (2e  semaine). 


FILMS  AMERICAINS 


Ivresse  de  la  Danse  (Fred  As- 
taire),  A.B.C. 

Le  Jour  viendra  (Commandos 
strike  at  dawn)  (Paul  Muni), 
Apollo. 

Le  Diable  et  Hitler,  Cinébref. 

Hollywood  et  Caujchemar,  Corso. 

Convoi  en  Péril  (Convoi  vers  la 
Russie),  A.B.C. 

La  Main  balafrée,  Hollywood. 

Le  Moulin  du  Silence  (Alfred 
Hitchcock),  Rialto. 


FILM  SUISSE 


La  Dernière  Chance,  Hollywood. 


C1N£-SI£G£S 


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45  R»e  du  Vivier  AUBERViLUERS  (Seine) 


EXPORTATION 

ET  IMPORTATION  DE  FILMS 
EN  ITALIE 

A Rome,  vient  de  se  constituer 
1’  « Atlantis-Fiim  »,  Société  à Res- 
ponsabilité Limitée,  qui  a pour 
but  toutes  les  affaires  internatio-  ; 
nales  de  cinéma  et  plus  particu- 
lièrement l’exportation  des  films 
italiens  ainsi  que  l’importation  en 
Italie  des  films  étrangers.  Adresse  : 
53,  Via  Paisiello,  Rome. 


FILMS  FRANÇAIS 
EN  URUGUAY 

M.  Kurt  Palnitzky  de  Montevi- 
deo (Uruguay)  désire  se  mettre  en 
relations  avec  les  Maisons  Fran- 
çaises de  Production  d’actualités,  ; 
comédies,  drames,  comiques,  etc.) 
afin  de  les  représenter  exclusive- 
ment dans  tout  le  territoire  de  ; 
l’Uruguay.  Il  recommande  d’adres- 
ser vos  conditions  et  formes  de  ' 
contrat  par  avion  . 

KURT  PALNITZKY 
Cal  ilia  Correo  293 
MONTEVIDEO.  Uruguay. 


DEUILS 

Le  Syndicat  Français  des  Direc- 
teurs de  Théâtres  Cinématographi- 
ques a le  regret  de  faire  part  de  la 
mort  de  M.  Paul  Chevalier,  père 
de  notre  collègue  du  Havre. 

= Nous  apprenons  de  Marseille 
le  décès  de  l’acteur  Harry  James, 
ancien  Président  des  Artistes  de 
post-synchronisation. 

— On  annonce  également  la  mort 
du  célèbre  comédien  Raphaël  Du- 
flos  qui  avait  paru  dans  de  nom- 
breux films  muets,  dont  La  Flam- 
bée et  Travail. 


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Présentations  à Paris 

(Renseignements  communiqués  par  le  Syndicat  Français  des  Distributeurs  de 
Films,  en  application  de  l’articie  IV  du  décret  du  25  juillet  1935). 


MARDI  5 FEVRIER  1946 

FRANÇAIS,  10  heures 
Eclair-Journal 
Master  Love 

JEUDI  7 FEVRIER  1946 

FRANÇAIS,  10  heures 
Eclair-Journal 
Vive  la  Liberté! 

VENDREDI  8 FEVRIER  1946 

FRANÇAIS,  10  heures 
Eclair-Journal 
Leçon  de  Conduite 

MARDI  12  FEVRIER  1946 

FRANÇAIS,  10  h.  - Albert  Lauzin 
Monsieur  Bibi 


JEUDI  14  FEVRIER  1946 

MADELEINE,  10  heures  - Dis.Pa 

Marie-Louise 

VENDREDI  15  FEVRIER  1946 

MADELEINE,  10  heures  - Dis.Pa 

Sous  les  Verrous 

SAMEDI  16  FEVRIER  1946 

MADELEINE,  10  heures  - Dis.Pa 

La  Dernière  Chance 

MARDI  19  FEVRIER  1946 

MADELEINE,  10  heures  - Francinex 
Un  Ami  viendra  ce  soir 


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LES  EXCLUSIVITÉS 

A PARIS 

SEMAINE  DU  23  AU  29  JANV.  1946 

6 FILMS  NOUVEAUX 


FILMS  FRANÇAIS 
OU  ETRANGERS  DOUBLES 

l™  SEMAINE 

Tant  que  je  vivrai  (Sirius),  Nor- 
mandie (23  janvier). 

Le  Dernier  Jour  (Domaines),  Max 
Linder  (23  janvier). 

Les  Conquérants  (Warner),  Gau- 
mont-Palace (23  janvier). 

Baraque  n°  1 (Cineii),  Salles 
Ciné-Presse  et  Radio-Cité  (23  jan- 
vier). 

Lac  aux  Dames  (Cinefi)  (reprise), 
Marbeuf  (25  janvier). 

2»  SEMAINE 

Les  Invités  de  8 heures  (Vedis), 
Le  Clichy  (16  janvier). 

Lunegarde  (Lux},  Portiques,  Im- 
périal, Cinécran,  Eldorado  (16 
janvier). 

La  Vraie  Gloire  (Columbia),  Ci- 
némoiide-Opéra  et  La  Royale 
(16  janvier). 

Sym/ilwnie  Fantastique  (Domaines) 
(reprise),  Radio-Ciné-Opéra  (16 
janvier). 

3®  SEMAINE 

Boule  de  Suif  (Consortium  du 
Film)  (2®  vision),  Panthéon  (9 
janvier. 

Nais  (C.P.L.F.-Gaumont)  (2®  vision). 
Royal  Haussmaim  (9  janvier). 

5®  SEMAINE 

Le  Bol  des  Resquilleurs  1915 
(Gray-Film),  Paramount  (27  déc.). 

8'  SEMAINE 

Sortilèges  (Discina),  Balzac,  Hel- 
der,  Vivienne,  Seala  (5  déc.). 

9®  SEMAINE 

La  Fille  aux  Veux  Gris  (Minerya), 
Le  Français  (28  nov.). 

VERSIONS  ORIGINALES 

U®  SEMAINE 

L’Esprit  s’amuse  (C.P.L.F.-Gau- 
mont), Rex  et  Ermitage  (25  janv.). 

2®  SEMAINE 

Missions  Secrètes  (Richebé),  Ciné- 
phone-Elysées  (16  janv.). 

Tonnerre  sur  l’Atlantique  (M.G.M.) 
(reprise).  Avenue  (16  janvier). 

So-ubrette  (Paramount)  (reprise) 
(16  janvier),  Elysérs-Cinéma. 

6»  SEMAINE 

Le  Livre  de  la  Jungle  (Régina) 
Colisée,  Aubert-Paiace,  Club  des 
Vedettes-  (19  décembre). 

2.000  Femmes  (C.P.L.F.-Gaumont) 
Lord-Byron  (19  déc.). 

La  Dernière  Chance  (Dis. pat 
Biarritz  (19  décembre).  César 
(23  janvier). 

Lady  llamillon  (Regina),  Made 
leine  (20  décembre, 

8®  SEMAINE 

L’IIomme  en  Gris  (Minerva),  Ca 
méo.  Studio  de  l’Etoile  (5  déc.) 

9®  SEMAINE 

Aventures  en  Birmanie  (Warner) 
Triomphe  (28  nov.). 

11»  SEMAINE 

30  Secondes  sur  Tokio  (M.G.M.) 
Marivaux  (14  novembre). 


SORTIES  GENERALES 
A PARIS 

SEMAINE  DU  23  AU  29  JANV.  1946 

FILMS  FRANÇAIS 
Seul  dans  la  Nuit  (Pathé-Consor- 
tium). 

Les  Cuves  du  Majestic  (A.C.E.). 
Bifur  III  (Vog). 

La  Route  du  Bagne  (Sirius). 
Marie-la-Misère  (Vedis). 

La  Règle  du  Jeu  (D.P.F.). 

Le  Mystère  Saint-Val  (C.C.F.C.). 

FILMS  DOUBLÉS 
La  Mousson  (Fox). 

Espionne  à Bord  (Astra-Paris-Film). 
Sergent  York  (Warner). 


Dépôt  légal  n°  (3 


20 


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ligne.  — Ventes  de  films  : 300  fr.  la 
ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
journal,  2 fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français;  4 fr.  pour 
l’Etranger.  Les  petites  annonces  sont 
payables  d’avance.  L’administration  du 
journal  décline  toute  responsabilité 
quant  à leur  teneur. 


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plis, 1 haut-parleur  multicellulaire, 
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soires, 2 amplis  30  watts  standard, 
avec  haut-parleur  neuf  (lampes  6 N7, 
G L6,  6 C5). 

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état  neuf  n’ayant  fait  que  qq.  séances 
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parleurs  contre  2 appareils  16  mm. 
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DIVERS 


Aux  termes  d’un  acte  s.s.p.  en  date 
à Paris  du  13  décembre  1945  enregis- 
tré à Paris,  la  Société  Parisienne  de 
Spectacles  et  Gérances  Cinématogra- 
phiques, dont  le  siège  social  est  â 
Paris  (9e),  43,  boulevard  de  Clichy, 
représentée  par  ses  gérants,  a affermé 
à M.  Robert  Desmet,  demeurant  à 
Paris  (18e),  1,  rue  Cavallotti,  l’exploi- 
tation du  théâtre-cinéma  connu-  sous 
le  nom  « Moulin  de  la  Chanson  », 
sis  à Paris  (9‘  arr.),  43,  lioulévaTd  de 
Clichy,  pour  une  durée  de  20  mois 
à Compter  du  2 janvier  1946  jusqu’au 
31  août  1947. 

Pendant  la  durée  de  cet  affermage, 
M.  Robert  Desmet  devra  faire  face  à 
tous  les  frais  d’exploitation  du  dit 
fonds.  La  Société  Parisienne  de  Spec- 
tables  et  de  Gérances  Cinématogra- 
phiques ne  devant  aucunement  être 
inquiétée  ni  recherchée  à ce  sujet. 

Paris,  le  14  janvier  1946.  Carte  pro- 
fessionnelle n°  180. 

Le  Directeur  Gérant  de  la  S.P.S.C. 

I‘olat  Darwils. 


Société  Nouvelle 
des  Films 


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PARIS  (8e) 

Tél.  : ELY.  92  54 


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Tél.  : ELY.  57-36  et  86-31 


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PARIS-8*  Bal  07-S0 


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PARIS  (8») 

TELEPH.  : ELY.  19-92 


PARIS-STUDIOS-CINÉMA 

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25,  Rue  Marbeuf,  PARIS 

Tél.  : BAL.  04-06 


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R.  Dumont-d’Urvtlle 

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PARIS  (8*) 

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29,  rue  d’Artois 
PARIS  (S») 

Tél.  : BAL.  45-24 


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90,  Rue  La  Trémoille 

Tél.  : ELY.  41-96 


65,  Rue  de  Galilée 
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Tél.  : ELY.  50-82 


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PARIS  (8=) 

Tél.  : ELY.  84  13 


1 bis,  rue  Gounod 

WAG.  47-30 


3,  Rue  de  Troyon 
PARIS  (17=) 

Tél.  : ETO.  06-47 


GALLIA  CINÉI 

Directeur 

Emile  COUZINET 
76,  Rue  Lauriston 
PARIS 

PASsy  25-40 


BORDEAUX 

MARSEILLE 

TOULOUSE 

LYON-ALGER 


18,  Rue  de  Marignan 
PARIS  (8=) 

Tél.  : BAL.  13-96 


6,  Rue  Lincoln 
PARIS  (8=) 
Tél.  : ELY.  81-50 
BAL.  27-19 


LES  FILMS 
Raoul  PLOQUIN 

4,  Rue  Vignon 
PARIS-8’ 

OPEra  89-93 


C.  R.  E. 


312,  r.  Saint-Honoré 
Tél.  : OPE.  43-33 


92,  av.  des  Ternes 
PARIS-17’ 
GALvani  55-10 


Société 
îatogr 

LES  MOULI 


Cinématographique 

~ NS  D'OR 


Studios  François-l,r 

26  bis,  rue  François-I* 

Tél.  : ELY.  55-84 


Films 

Georges  MULLER 

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PARIS- lO» 
BOTzaris  33-28 


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Adr.  télégr.  : CINERIUS 
ELYsées  66-44,  45,  46,  47 


5,  Avenue  Velasquez 

PARIS 


Tél.  : LAB.  88-50 

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«HFiSSANCf 


Le  disjoncteur  décierche  en 
3 secondes  pour  4 omperes 
et  instantanément  pour  G "n- 
pères. 


ANGERS 


1.  La  vérification  de  la 
tension  du  secteur. 

2.  Le  contrôle  de  la 
tension  du  secteur  cor- 
rigée par  le  survol- 
teur. 

3.  Le  contrôle  de  la 
puissance  du  son  dans  la  salle  (outputmeter). 

4.  Le  contrôle  de  réglage  optique  des  lecteurs. 

5.  Le  contrôle  des  condensateurs  à fiches. 

6.  Le  contrôle  des  lampes  et  de  tous  les  circuits  de 
l'amplificateur  permettant  à l'opérateur  d'ossurer 
l'entretien  de  son  matériel. 


HAUT-PARLEUR  TÉ- 
MOIN à aimant  per- 
manent alimenté  par 
étage  spécial  à ré- 
glage indirect. 

Ce  haut-parleur  est 
également  utilisé  com- 
me microphone  d'an- 
nonces grâce  à l'utili- 
sation d'un  transfor- 
mateur de  correction 
spécialement  établi. 


SURVOLTEUR 

DÉVOLTEUR. 


A contacteur  brusque 
permettant  de  faire 
fonctionner  l'oppareil 
depuis  85  volts  jusqu'à 
I 40  volts 


GALVANOMÈTRE  6 

variation  logarithmi- 
que et  redresseur(sys- 
téme  brevete),  per- 
mettant : 


CONJONCTEUR-DIS- 

JONCTEUR. 


Supprimant  les  fusibles  et 
évitant  tout  occident  grove. 
Système  de  verrouillage  du 
bouton  d'enclonchement  au 
cas  ou  le  survolteur  n'a  pas 
été  romené  à la  position 
minimum. 


. BORDEAUX  - LILLE  - LYON  - MARSEILLE  - RABAT  - RENNES 
STRASBOURG  - TOULON  - TOULOUSE 


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Spécialement  établi  pour  la  correction  des  princi- 
paux défauts  rencontrés  dans  les  enregistrements  et 
pour  la  correction  ocoustique  des  solles. 

Dispositif  de  mixage  permettant  d'effectuer  le  mé- 
lange d'un  disque  a la  modulation  du  microphone, 
pour  créer  un  " fond  sonore  " aux  annonces. 

Fusibles  lumineux  de  protection  sur  la  haute  tension. 


Voyants  de  position 
lumineux  formant  fu- 
sibles de  sécurité  inter- 
changeables, même  en 
cours  de  fonctionne- 
ment. 


CLÉ  DU  COMMUTA- 
TEUR FILM-MICRO- 
DISQUE. 


SUR 


COMMUTATEUR  DE 
PROJECTION  ET  DE 
CONTROLE  assurant 
selon  sa  position  : 


La  vérification  de  la 
tension  du  secteur 
de  lo  tension  oppli- 

2.  Le  branchement  si- 
multoné  des  H.  P.  de 
scène  et  du  H. P.  témoin. 

3.  La  coupure  du  H.  P.  témoin  seul. 

4.  L'utilisation  du  H.  P.  témoin  seul. 

5.  La  vérification  des  condensateurs  de  filtrage. 

6 Lo  vérification  des  différents  circuits  et  du  débit 
des  lampes  de  l'amplificateur. 


[Ces  commutations  peuvent  être  effectuées  en  cours 
de  fonctionnement  sans  laisser  percevoir  aucun  cla- 
quement dans  les  H.  P.) 


' flCTUAl  ' ei  10  voli. 

7,5  ampères  pour  les 

lecteurs  d'autres  marques.  Les  tensions  fournies  sont 
réglables  et  indépendantes.  Elles  peuvent  être  utili- 
sées pour  l’alimentation  d'un  microphone  électro- 
statique. 


PLAQUETTE  DE  RAC- 
CORDEMENT DES 
RÉSISTANCES  ET 
DES  CONDENSA- 
TEURS DE  LIAISON 
AUX  CIRCUITS  DE 
L'AMPLIFICATEUR. 
Résistances  doublées, 
triplées  ou  quadru- 
ples. Condensateurs 
de  liaison  doublés. 
Aucun  risque  d'arrêt 
dons  le  fonctionne- 
ment, même  en  cas  de 
coupure  d'une  résis- 
tance ou  d'un  conden- 
sateur. 


La  vérification  instantanée  des  circuits  est  réalisée  au 
moyen  du  galvanomètre  de  l'ampli  (Voir  tableau 


galvanomètre  et  commutateur  de  contrôle). 


CONDENSATEURS 
DE  FILTRAGE  DOU- 
BLE (Dispositif  bre- 
veté). 


feSQKs  Fixés  par  fiche  ston- 

jS  SfëHj  dard  a culot  octal.  Ces 
condensateurs  sont 

HH)  instontonemeni  inter- 
changeables et  peu- 
vent être  vérifiés  à 

tout  moment  (courant  de  fuite  ou  claquage). 

Voir  tableau  galvanomètre  et  commutateur  de 
contrôle. 


CORDON  omovible  pour  tester  les  différents  circuits 
de  l'amplificateur. 

LE  BOUTON  POUSSOIR.  Permet  la  vérification 
ropide  des  tensions  de  polarisation  de  chaque  lampe 
et  le  bon  équilibrage  des  lompes  push-pull. 


1E  NOUVELLE  ANNÉE  A BIEN  COMMENCÉ  POUR 


28”  Année 


Prix  : 10  Francs 


REDACTION  ET  ADMINIS- 
TRATION : 29,  rue  Marsou- 
lan,  Paris  (12e).  Adr. 
Télégr.  : LACIFRAL,  Paris. 
Toi.  : DU).  85-25  (3  lignes). 

Chèques  Postaux  n°  /06-90, 
Paris.  Reg.  du  Coin.,  Seine 
n°  21G.4G8  B.  Rédacteur  en 
Chef  : M.  COLIN-REVAL. 
Rédacteur  en  Chef  par  inté- 
rim : A.  TOE. 


CUVE 


LE  CINÉMA  FRANÇAIS 
'YTTTTXXTTXZ1TT1XXXX1  revue 


N"  1142 


2 FEVRIER  1946 


RAPHIE 


Abonnements  : France  et 
Colonies  : 300  fr.  — Union 

Postale  : 450  fr.  — Autres 

Pays  : 600  l'r.  Pour  tous  chan- 
gements d’adresse,  nous  en- 
voyer l’ancienne  bande  et 
1 0 francs  en  timbres-poste. 
Membre  du  Syndicat  National 
de  la  Presse  Périodique,  Tech- 
nique et  Professionnelle. 


HEBDOMADAIRE 


Reprise  des  Productions 
[demande  et  Autrichienne 

16  films  vont  être  réalisés 

Berlin.  — Le  Dr  Wolf  von  Gordon,  chef  de  la 
section  Films  de  la  ‘Chambre  des  artistes,  qui 
vient  d’être  créée,  a annoncé  la  reprise  pro- 
chaine de  la  production  cinématographique  al- 
lemande. Un  programme  de  seize  films  de  long 
métrage  vient  d’être  mis  sur  pied  pour  la  pre- 
mière année. 

Parmi  ceux-ci,  deux  sont  déjà  terminés  : 
une  adaptation  de  Lu  Chauve-Souris,  l’opérette 
de  Johan  Strauss,  et  Le  Vétérinaire  Dr  Vlim- 
men. 

Les  films  en  préparation  comprennent  : Le 
Couple  (l’Amour  1945,  qui  a pour  cadre  l’ef- 
fondrement de  l’Allemagne,  La  Victoire  de  la 
Vérité,  qui  a trait  au  régime  nazi,  L’Homme  qui 
a enlevé  son  Uniforme,  tendant  à montrer  aux 
Allemands  une  image  du  passé,  Sous  les  Cieu.v 
Etoilés  d’Espagne,  et  L’Homme  que  je  vais  tuer, 
deux  films  de  « rééducation  ». 

La  célèbre  pièce  de  Cari  Zuekmeyers,  Le  Ca- 
pitaine de  Kopenick,  satire  du  militarisme  prus- 
sien, qui  avait  été  interdite  sous  le  régime  nazi, 
sera  adaptée  à l’écran  tandis  que  le  metteur 
en  scène  Werncr  Hochbaum,  qui  n’avait  pas 
travaillé  depuis  1933,  prépare  Le  Chemin  dans 
la  Nuit. 

D’autre  part,  on  annonce  également  la  re- 
prise de  la  production  autrichienne.  Le  pre- 
mier film  tourné  sera  produit  et  réalisé  par 
Willy  Forst  pour  la  « Wien  Film  ».  Le  sujet 
est  basé  sur  la  vie  du  compositeur  Offenbach. 
avec  musique  arrangée  par  Théo  Mackeben. 
160.000  mètres  de  pellicule  négative  ont  été 
fournies  par  les  Russes  pour  la  production  de 
e film. 


Pierre  Frogerais  est  élu 
Président  du  Syndicat 
des  Producteurs  de  films 

L’assemblée  générale  du  Syndicat  des  Pro- 
ducteurs a eu  lieu  le  24  janvier  pour  procé- 
der, conformément  aux  statuts,  au  renouvelle- 
ment du  Comité’ Directeur. 

M.  Jean  Séfert,  Président  du  Syndicat  et  dé- 
missionnaire, était  sortant,  ainsi  que  MM.  Ray- 
mond Borderie,  Henri  Ullmann  et  Raymond 
Artus. 

iMM.  André  Aron,  Raymond  Artus,  Raymond 
Borderie,  André  Hunebelle,  Roger  Metzger,  Ro- 
ger Richebé,  Tissier  ont  été  élus  pour  rempla- 
cer les  membres  sortants  et  porter  à 15  au 
lieu  de  42,  sur  le  vœu  des  producteurs,  le  nom- 
bre des  membres  du  Comité  Directeur. 

Un  nouveau  Bureau  a été  composé  comme 
suit  : 

Président  : M.  Pierre  Frogerais. 
Vice-Présidents  : MM.  IRaymond  (Borderie, 
André  Hugon,  Masson. 

Trésorier  : M.  Raymond  Artus. 

Secrétaire  : M.  Chassaing. 


pam  Goldwyn  va  produire  4 films 
de  10  millions  de  dollars 

New  York.  — Au  cours  de  l’année  1946,  Sa- 
muel Goldwyn  produira  quatre  films,  coûtant, 
chacun,  ili()  millions  de  dollars  (220  millions 
de  francs). 


Universal  va  distribuer 

14  films  français 

* 

au  Canada 


La  Société  « Universal  Film  » nous  commu- 
nique une  nouvelle  qui  ne  manquera  pas  de 
réjouir  les  producteurs  français  qui  ont  le 
souci  de  faire  connaître  à l’étranger  l’activité 
cinématographique  de  notre  pays. 

Lors  du  récent  séjour  à Paris  de  M.  J.-H. 
Seidelman,  président  du  l’«  Universal  Inter- 
national Films  Inc.  »,  un  accord  est  intervenu 
entre  la  filiale  canadienne  de  cette  importante 
société,  1’ « Empire  Universal  Film  Ltd.  »,  à 
Toronto,  et  le  président-directeur  général,  M. 
André  F'aulvé,  dont  la  marque  « Discina  » 
compte  parmi  les  succès  les  plus  éclatants  du 
film  français  : IVEIernel  Amour,  Les  Visiteurs 
du  Soir,  La  Vie  de  Bohème,  Premier  Bal.  etc. 

Grâce  à cet  accord  qui  vient  d’entrer  en  vi- 
gueur, quatorze  grands  films  français  vont  être 
distribués  au  Canada  par  les  soins  de  l’«  Em- 
pire Universal  Film  Ltd.  ».  Signalons  que  la 
société  « Universal  »,  poursuivant  son  effort  en 
faveur  de  la  production  française,  va  également 
distribuer  au  Mexique  le  grand  succès  de  Jean 
Delannoy,  L’Eternel  Retour,  avec  Madeleine 
Sologne  et  Jean  Marais.  Qu’il  nous  soit  donc 
permis  d’adresser  ici  nos  plus  chaleureuses 
félicitations  aux  artisans  de  cette  excellente 
politique  de  rapprochement  dont  les  heureux 
résultats  ne  tarderont  pas  à se  manifester. 


Michèle  Morgan,  après  six  années  d’absence 
des  studios  français,  est  la  vedette  du  nouveau  film 
de  Jean  Delannoy,  La  Symphonie  Pastorale, 
dont  les  extérieurs  sont  réalisés  en  Suisse. 

( Films  Gibé .) 


LES  ACTUALITES,  AUJOURD’HUI  ET 
DEMAIN,  DOIVENT  RESTER  DU  CINÉMA 


On  connaît  André  Lang,  journaliste.  On  le 
connaît  moins  comme  cinéaste,  bien  que  les 
initiés  sachent  que  le  cinéma  a en  lui  un  dé- 
fenseur averti,  ouvert  à toutes  les  choses  de 
cet  art. 

Dans  un  récent  article  consacré  au  cinéma, 
André  Lang  étudie  le  rôle  des  Actualités  dans 
la  vie  moderne,  s’inquiète  de  leur  avenir, 
s’étonne  de  les  voir  si  souvent  naïves  ou  mal- 
adroites. Il  conclut  que  ce  domaine  particu- 
lier de  l’information  devrait  être  confié  à de 
vrais  journalistes. 

Nous  adopterons  cette  conclusion.  Mais  nous 
ajouterons  toutefois  au  terme  journaliste  celui 
de  cinégraphiste,  qui,  en  l’occurence,  le  com- 
plète et  le  justifie. 

Les  nombreuses  tentatives  faites  par  des 
journalistes  de  s’intéresser  aux  Actualités 
n’ont  jamais,  jusqu’ici,  donné  que  des  résul- 
tats décevants,  car  ils  en  ignorent  la  techni- 
que, si  délicate  et  si  vivante,  qui  s’apparente 
en  beaucoup  de  points  au  cinéma  muet. 

LTn  journal  d’actualités  se  compose  de  di- 
verses parties  dissemblables  dans  leur  réalisa- 
tion. On  y trouve  : 

Le  document  pris  sur  le  vif,  dont  l’intérêt 
dépend  surtout  de  la  manière  dont  il  a été 
pris,  de  la  virtuosité  de  l’opérateur,  de  son 
sens  des  angles,  du  matériel  dont  il  dispose. 
Si  le  document  a pu  être  filmé  sous  des  angles 
différents,  par  deux  ou  plusieurs  opérateurs, 
le  monteur  disposera  d’éléments  susceptibles 
de  constituer  la  base  d’un  montage  intéres- 
sant. 

Souvent,  l,e  document  pris  sur  le  vif  est  com- 
plété par  des  pièces  cataloguées  dans  la  filmo- 
thèque  du  journal. 

Dans  la  plupart  des  cas,  les  vues  sont  prisés 


par  A.  P.  Richard 

à la  filmothèque.  La  prise  de  vues  synchroni- 
sée exigeant  le  déplacement  coûteux  d’un  ca- 
mion, n’est  utilisée  que  dans  les  cas  où  il  est 
indispensable  de  disposer  d’un  son  original  : 
discours,  sermon,  etc. 

Les  deux  procédés  de  » rédaction  » connexes 
en  certains  points,  sont  déjà  différents,  puisque 
dans  le  second  la  part  d’interprétation  du  mon- 
teur est  plus  importante. 

Vient  ensuite  le  document  d’information 
scientifique,  littéraire,  social,  sportif,  etc.  C’est 
en  fait  un  film  documentaire  de  très  court  mé- 
trage ,un  condensé  de  prospection  et  d’infor- 
mation destiné  à attirer  l’attention  du  public 
sur  un  problème  de  l’heure. 

On  conçoit  dans  ce  cas  l’intérêt  de  la  colla- 
boration d’un  journaliste.  Mais  on  doit  recon- 
naître que  les  techniciens  et  praticiens  de  l’Ac- 
tualité donnent  satisfaction  pour  cette  partie, 
qui  nécessite  une  spécialisation  du  personnel 
qui  réalise  ce  genre  de  films. 

Bien  d’autres  sujets  d’information  peuvent 
être  envisagés.  Tous  exigent  un  matériel  im- 
peccable, des  reporters  infatigables,  des  mon- 
teurs rompus  à toutes  les  astuces  et  ficelles 
de  ce  métier  particulier.  La  conjoncture  de  ces 
divers  éléments  n’est  possible  que  si  des  firmes 
riches  et  puissantes  appuient  les  efforts  des 
techniciens  et  si  ces  organismes  ont  la  renta- 
bilité des  capitaux  investis. 

Or,  en  France,  l’Actualité  pour  la  majorité 
des  exploitants  n’est  qu’un  succédané  gênant. 
Le  public,  surtout  celui  de  province,  n’a, 
faut  l’avouer,  qu’un  goût  modéré  pour  l’infor- 
mation par  l’image,  surtout  si  celle-ci  a mani- 
festement un  caractère  éducatif. 

L’Actualité  américaine  est  rentable.  Elle  per- 
met aux  firmes  réalisatrices  de  donner  à leurg 


2 


»*#;»♦♦♦♦♦♦♦*♦♦♦♦  ♦♦♦♦♦♦♦ 


Gisèle  Pascal,  Andrex  et  Denise  Grey  dans 
une  amusante  scène  de  Madame  et  son  Flirt, 
réalisation  de  Jean  de  Marguenat. 


( Films  Lutétia.) 


productions  un  intérêt  qu’il  est  rarement  pos- 
sible de  donner  ici  à nos  Actualités  filmées. 

La  tentative  de  France-Libre,  toute  préoccu- 
pation extra-cinématographique  mise  à part, 
a été  excellente,  en  se  sens  qu’elle  a per- 
mis de  voir  qu’une  firme  privée,  ayant  les  mê- 
mes débouchés,  pourrait  obtenir  des  résultats 
encore  supérieurs  à ceux  que  nous  avons  cons- 
tatés, résultats  méritoires  qu’il  convient  de  sou- 
ligner. 

L’Actualité  française  dépend  donc  davantage 
de  ses  moyens  et  de  ses  débouchés  que  de  la 
rénovation  de  ses  cadres. 

Que  ceux  qui  croient  devoir  y tenter  leur 
chance  la  tentent.  Mais  qu’ils  y fassent  leurs 
classes  avant  de  songer  à en  modifier  le  fond  et 
la  forme. 

Cette  modification  va-tcllc  se  produire  à 
l’insu  des  cinéastes,  sur  un  autre  plan  ? 

C’est  ce  que  l’on  peut  se  demander  lorsqu’on 
considère  les  progrès  de  la  télévision  et  les 
idées  qu’ont  à son  sujet  les  services  de  l’Etat. 

Si  l’on  admet  comme  justifié  le  principe  de 
la  monopolisation  par  l’Etat  de  l’émission  et 
de  la  diffusion  par  relais  des  images  télévisées 
et  sonorisés,  il  convient  cependant  de  se  de- 
mander si  leurs  prises  de  vues,  identiquement 
semblables,  à des  variantes  près,  à celles  du 
cinéma,  doivent  être  réservées  aux  services 
officialisés,  ou  si  la  prise  des  vues  et  des  sons 
ne  serait  pas  plus  efficacement  laissée  libre. 

Qu’on  nous  comprenne  : il  est  admissible, 
puisque  l’humeur  des  temps  l’exige,  que  l’Etat 
ait  tout  entre  les  mains  et  que  nous  n’en  sovions 
que  les  gérants.  Mais  il  est  tout  aussi  admis- 
sible que  l’initiative  privée  puisse  suppléer  à 
ce  paternalisme  officiel. 

En  avenir  proche  nous  fixera  sur  ce  point. 

Il  nous  paraît  en  effet  éminemment  souhai- 
table : 1°  que  l’émission  ne  soit  considérée  que 
comme  un  simple  service  de  transmission,  tel 
la  Poste  ; 2°  que  la  prise  des  Actualités  et  leur 
confection  restent  indépendantes. 

Cela  ne  serait  d’ailleurs  que  l’extension  de 
la  mesure  que  vont  prendre  les  services  de  la 
Télévision  nationale  qui  s’apprêtent  à passer  à 
l’industrie  cinématographique  des  commandes 
de  films  de  courts  métrages  destinés  à être  télé- 
visés. 

Le  danger  des  trusts  privés  est  grand.  Celui 
des  trusts  d’Etat  l’est-il  moins  ? 

Quand  on  considère  attentivement  la  ques- 
tion, on  s’aperçoit  qu’elle  n’est  que  déplacée. 
Car,  le  grave  danger  d’être  exploité  financiè- 
rement n’a  rien  à rendre,  en  gravité,  à celui 
de  l’être  moralement,  par  un  conformisme 
officiel,  entre  les  mains  de  fonctionnaires  mé- 
canisés. 

L’importance  de  la  télévision  dans  la  vie  fu- 
ture est  telle  qu’il  est  impossible  de  ne  pas  la 
lier  aux  problèmes  sociaux  qui  vont  régir  la 
nouvelle  humanité. 

Celle-ci  cherchant  sa  voie,  les  cinéastes  sont 
habilités,  dans  cette  évolution,  à préparer  la 
leur. 

A. -P.  Richard. 

Prochainement,  une  série  d^articles  fixera 
ici  même  le  lecteur  sur  la  technique  industrielle 
et  commerciale  de  la  télévision. 


GEVAERT 

fournira  18  millions 
de  mètres  de  pellicule 
par  an  au  Cinéma 
Britannique 

Londres.  — Un  accord,  actuellement  en  cours, 
va  mettre  virtuellement  fin  au  rationnement 
de  la  pellicule  dont  souffre  le  cinéma  anglais. 
En  ce  moment  des  pourparlers  sont  en  cours 
entre  le  Ministère  du  Commerce  et  la  Manu- 
facture belge  Gevaert,  pour  l’expédition  régu- 
lière en  Angleterre  d’au  moins  1.500.000  mètres 
de  pellicule  par  mois  en  plus  de  leurs  com- 
mandes actuelles. 

Bien  que  les  pourparlers  aient  été  menés 
par  le  Ministère  du  Commerce,  il  n’a  pas  encore 
été  décidé  si  l’accord  serait  négocié  directement 
par  le  Gouvernement  ou  par  une  entreprise 
privée.  Il  est  probable  toutefois,  que  c’est  le 
Gouvernement  qui  traitera. 

L’apport  de  18  millions  de  mètres  de  pelli- 
cule sur  le  marché  britannique  remédiera  pour 
une  large  part  à l’insuffisance  causée  par  la 
suppression  des  23  mllions  de  mètres  opérée 
par  le  Gouvernement  en  1942  dans  la  pellicule 
destinée  à l’usage  commercial. 

La  consommation  courante,  dans  les  temps 
normaux,  s’élevait  annuellement  à environ 
93  millions  de  mètres  dont  30  % étaient  des- 
tinés aux  actualités. 

En  vertu  de  ce  nouvel  accord,  le  stock  à 
livrer  viendra  en  supplément  des  livraisons 
actuelles  de  Gevaert,  qui,  au  cours  des  sept 
derniers  mois,  se  sont  élevée  à 15  millions 
de  mètres  de  pellicule  positive.  Les  exploitants 
et  les  spectateurs  également  bénéficieront  de 
cet  accord.  Un  plus  grand  nombre  de  copies 
seront  disponibles,  ce  oui  améliorera  la  qua- 
lité des  projections  au  sujet  desquelles  il  y a 
eu  tant  de  réclamations. 

Ceci  permettra  également  aux  journaux 
d’actualités  de  reprendre  leur  activité  normale. 

La  presse  anglaise  déclare  que  Gevaert  fa- 
brique l’une  des  meilleures  pellicules  du 
continent.  L’usine  d’Anvers  n’a  pu  travailler 
qu’avec  un  très  petit  rendement  pendant  l’oc- 
cupation nazie,  mais  elle  a retrouvé  son  acti- 
vité totale  depuis  la  Libération. 

Cette  société  alimente  des  usines  dans  le 
monde  entier,  aux  Etats-Unis,  en  France,  etc. 


Après  avoir  été  administrateur  chez  Patlié  et 
directeur  des  Actualités  Eclair-Journal,  M.  Vcr- 
det-Kleber  fit  pendant  la  guerre  de  la  produc- 
tion pour  son  propre  compte.  Pour  lutter 
contre  la  propagande  des  actualités  allemandes, 
il  se  replia  en  zone  Sud  et  créa  « La  France 
en  Marche  ».  Là  il  commença  une  série  de  do- 
cumentaires parmi  lesquels  il  faut  citer  : Le 
Moulin  enchanté.  Rhapsodie  Artésienne,  Tau- 
reaux de  Combat,  Autour  d’un  Clocher,  Du 
Sous-marin  au  Submersible,  Le  Ramadan  en 
Tunisie,  Phares  de  France.  Histoire  merveilleuse 
de  vieux  Chiffons,  La  Magie  du  Fil,  En  corvée, 
Au  haras  de  Pompadour,  Manies  Françaises,  I.c 
Sport  à l’Ecole.  Trotteurs,  Un  Homme  de  la 
Neige  etc... 

M.  Verdet-Kléber,  ayant  repris  son  activité, 
vient  de  produire  deux  nouveaux  courts-mé- 
trages, ce  qui  porte  à 95  le  nombre  de  ses 
films. 

L’un  des  deux  derniers  a pour  titre  : L’En- 
quête du  58.  Il  s’agit  d’un  film  de  première  par- 
tie, mis  en  scène  par  Jean  Tedesco  et  inter- 
prété par  Charles  Vanel,  Line  Noro,  Génin, 
Lorette  et  Michel  Vitold.  L’action  se  passe  dans 
les  chemins  de  fer.  Ce  film  sera  présenté  fin 
janvier  en  même  temps  que  Passion  dont  il 
faut  souligner  particulièrement  l’intérêt. 

Passion  est  un  petit  film  de  danse  classique. 
Ce  qui  demande  à être  souligné  c’est  qu’il 
s’agit  d’un  film  en  couleurs  Agfacolor,  le  pre- 


M.  Roger  METZGER 

est  élu  Président  du 
Syndicat  des  Exportateurs 

'M.  Horvilleur  ayant  donné  sa  démission  en 
raison  de  son  prochain  départ  en  Amérique 
du  Sud,  le  Comité  Directeur  du  Syndicat  de 
l’Exportation  des  Films  français  a procédé 
lundi  21  janvier  à la  nomination  de  son  nou- 
veau président. 

M.  Roger  Metzger  a été  élu  à l’unanimité  des 
membres  présents  et  représentés. 

51.  Marcel  Roux  lui  succède  dans  les  fonctions 
de  vice-président. 

Pas  de  Télévision 
commerciale  en  couleurs 
avant  cinq  ans 

New  York.  — Au  cours  d’une  réunion  organi-i 
sée  par  l’ American  Télévision  Societq  (la  Société 
de  Télévision  Américaine),  des  orateurs  ont  dé- 
claré que  la  télévision  en  couleurs  ne  pourrait 
pas  être  introduite  dans  le  public  sur  une  base 
commerciale  avant  cinq  ans. 

Ce  très  récent  point  de  vue  sur  la  lutte  entre 
la  télévision  en  noir  et  blanc  et  la  télévision 
en  couleurs  a été  exposé  par  M.  L.  Lévy,  ingé- 
nieur en  chef  des  productions  spéciales  de  lai 
Emerson  Radio  and  Phonograph  Co.  et  com- 
menté par  le  Dr  Thomas  T.  Goldsmith,  direc- 
tes du  Service  des  recherches  de  la  Société 
Allen  B.  Dumont  Laboratoires,  Inc.,  et  M.  W.1 
L.  Laurence,  de  la  compagnie  R.C.A.-Victor. 

" Nous  ne  passerons  pas  en  un  seul  jour  du! 
noir  et  blanc  à la  couleur  »,  a dit  M.  Lévy.  <■  La 
télévision  en  blanc  et  noir  est  prête  pour  l’ex-, 
ploitation.  On  a fait  des  essais  et  ils  ont  été; 
satisfaisants.  » 

51.  Lévy  dit  que  la  télévision  en  couleurs  exi- 
gera de  nouvelles  inventions  et  qu’il  est  impos- 
sible de  prévoir  si  celles-ci  se  feront  dans  cinq 
ou  dans  dix  ans  ; de  toute  façon  il  s’écoulera 
beaucoup  de  temps  avant  qu’elle  ne  soit  au  point 
pour  les  essais. 

Faisant  allusion  à de  récentes  présentations 
de  télévision  en  couleur,  M.  Laurence  a déclaré 
qu’une  démonstration  de  laboratoire  n’implique 
pas  qu’un  procédé  est  susceptible  d’être  exploité 
commercialement  et  qu’il  y a loin  du  laboratoire, 
au  salon  familial. 


mier  qui  ait  été  tourné  en  France,  en  dehor: 
des  documentaires  et  des  dessins  animés. 

Ce  court-métrage  a été  réalisé  par  Jacque: 
Berr,  auteur  du  scénario,  qui  collabore  avec  M 
Verdet-Kléber  depuis  de  longues  années  et  qu 
fut  l’un  des  chefs  de  la  résistance  de  la  Haute 
Savoie,  blessé  et  deux  fois  cité.  L’opérateui 
Noël  Ramettre,  sut  faire  jouer  la  féerie  de; 
couleurs. 

Ce  film  est  un  essai,  le  premier  pas  vers  h 
grande  production  française  en  couleurs.  Il  es 
pleinement  réussi. 

Cette  évocation  chorégraphique  est  inter 
prêtée  par  la  danseuse  étoile  Janine  Charrat 
Wladimir  Skouratoff,  des  Ballets  russes  et  Da 
nicl  Cellier,  de  l’Opéra.  La  musique  est  due  i 
l’enregistrement  de  l’orchestre  Lamoureux.  Ur 
commentaire  de  5Iaurice  Escande,  de  la  Corné 
die-Française  complète  le  film. 

Cette  production  a été  tournée  en  novembn 
et  décembre  1945. 

Encouragés  par  cette  réussite,  MM.  Verdet 
Kléber  et  Jacques  Berr  préparent  un  granc 
film  ' 'ii  sera  réalisé  cette  année.  Il  s’agit  d’uni 
comédie  amoureuse  dont  l’action  se  situe  dan: 
un  milieu  de  théâtre  pittoresque  sous  l’époqui 
de  Louis-Philippe.  Un  scénario  original  don 
le  titre  définitif  n’est  pas  arrêté,  sera  la  basi 
de  cette  production. 

A.  Toé.  - 


— — 

M.  Verdet-Kléber,  Directeur  de  “Cinéka”,  va 
produire  un  grand  film  en  Agfacolor 


3 


rTTXXXXXXXXXXXXXXTTXTXX?  CroÉMgfaRAPIIIE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


/ers  une  solution  du 
:onflit  des  Actualités 


Une  conférence  a réuni  mardi  dernier  des 
nembres  du  Syndicat  des  Directeurs  de  Théâ- 
res  Cinématographiques,  de  la  Fédération  na- 
ionale,  et  des  représentants  des  différents 
ournaux  d’actualités  afin  de  trouver  un  ter- 
rain d’entente  entre  les  éditeurs  et  les  exploi- 
ants. 

En  l’absence  de  M.  Roger  Weil-Lorac,  delc- 
;ué  général  de  la  Chambre  Syndicale  de  la 
Presse  filmée,  aucune  décision  n’a  encore  été 
brise,  mais  il  semble  que,  dans  quelques  jours, 
in  accord  interviendra  enfin  et  réglera  le 
conflit  des  Actualités  ». 

Rappelons  aussi  que  seuls  les  trois  circuits 
Pathé  »,  « Gaumont  » et  <•  S.O.G.E.C.  » pos- 
ent actuellement  des  actualités  dans  leurs 
ailes. 

, — — 


'Gaumont- Actualités" 
i reparu  le  31  Janvier 

Disparue  des  écrans  depuis  1928  quand, 
u temps  du  muet,  un  accord  avait  fusionné 
e « Pathé- Journal  » et  les  « Gaumont-Actua- 
ités  » en  un  seul  journal  « P.G.M.  » (Pathé- 
kaumont-Métro- Journal  ) , la  vieille  marque 

Gaumont-Actualités  »,  qui  date  de  quarante 
nnées,  vient  de  faire  cette  semaine  sa  réap- 
arition  sur  les  écrans. 

En  effet,  les  « Gaumont-Actualités  ,»  sort 
orties  le  31  janvier,  ce  qui  porte  à cinq  le 
ombre  des  éditeurs  de  la  Presse  filmée. 

» 

“L’Empire”  de  Paris 
ouvrira  prochainement 
en  Cinéma 

I Réquisitionnée  en  1940  par  les  Allemands 
ès  leur  entrée  à Paris,  cette  grande  salle  de 
.000  places  fut,  lors  de  la  Libération,  mise  au 
jervice  des  armées  américaines.  M.  Tliévenot, 
; très  actif  directeur  des  salles  du  circuit  Pa- 
bé,  dans  lequel  P « Empire  » va  être  réinté- 
ré,  a bien  voulu  nous  préciser  qu’anrés  d’im- 
iortants  travaux  de  réfection,  cet  établissement 
fera  réouvert  comme  cinéma  d’exclusivité, 
outefois,  le  problème  de  la  programmation 
e pose  avec  une  certaine  acuité,  étant  donné 
;s  frais  très  importants  que  nécessite  l’ex- 
loitation  de  cette  salle. 

* 

Changements  d’adresse 
à l’O.  P.  C. 


Par  suite  d’une  réorganisation  des  services 
e l’O.P.C.,  l’attention  de  MM.  les  ressortissants 
e l’Industrie  cinématographique  est  attirée 
ur  les  changements  d’adresses  de  certains  scr- 
ices  : 

1°)  Services  généraux  et  notamment  : Ex- 
Ioitation,  Distribution,  Production,  Industrie- 
! rchniques,  Matières  premières  : 92,  Champs- 
| llvsées,  sans  changement  ; 

| Services  : Documentation  et  Autorisations 

Ile  fonctionner  : transférés  du  7.  rue  Cimarosa 
u 92,  (Champs-Elysées,  4°  étage  ; 

2°)  Service  des  billets  : 42,  avenue  Marceau, 
ans  changement  ; 

3°)  Service  statistique  : 7,  rue  Cimarosa, 
ans  changement  ; 

4°)  Service  : Inspection  des  salles  : 42,  avo- 
ue Marceau,  sans  changement  ; 

5°)  Service  du  Contrôle  des  recettes  (borde- 
eaux  hebdomadaires1)  : transféré  du  42,  avenue 
[arceau  au  7,  rue  Cimarosa. 

Réception  du  courrier  : Tout  le  courrier 
oit  être  envoyé  aux  adresses  ci-dessous  : 

1°)  Secrétariat  général  et  Services  généraux, 
2,  Champs-Elvsées,  Paris  (8e)  ; 

I 2°)  Service  des  Billets.  Statistiaue,  Insnect ion 
documentation  et  Autorisations  de  fonctionner: 
es  salles,  Contrôle  des  recettes  : 42,  avenue 
larceau  (courrier  central  pour  l’avenue  Mar- 
eau  et  le  7,  rue  Cimarosa). 


LA  SITUATION  DU  CINÉMA  EN  BELGIQUE 

M.  Paulus,  nouveau  Président  de  la 
Chambre  Syndicale  Belge  de  la 
Cinématographie,  cherche  à réaliser 
l’unité  de  la  Corporation 


Il  y a quelques  semaines,  j’ai  fait  la  con- 
naissance, à Bruxelles,  de  M.  Paulus,  Directeur 
de  la  » Filmavox  »,  une  des  maisons  de  dis- 
tribution les  plus  anciennes  de  Belgique. 

Aujourd’hui,  je  retrouve,  à Paris,  M.  Paulus 
Président  de  la  Chambre  Syndicale  Belge  de  la 
Cinématographie. 

Ce  mandat  vient,  en  effet,  de  lui  être  confié 
par  l’Assemblée  générale  extraordinaire  de  la 
Chambre  Syndicale,  où  il  remplace  M.  Coppens, 
Président  sortant. 

Depuis  1921  dans  la  corporation,  M.  Paulus 
la  connaît  à fond. 

« Mon  but  principal,  déclare-t-il.  consiste  à 
réaliser  l’unité  de  la  corporation.  Notre  idéal, 
c’est  une  organisation  dans  le  genre  du 
« Bund  '»  hollandais,  où  serait  représenté  l’en- 
semble des  intérêts  cinématographiques  du 
pays. 

Or,  nous  sommes  loin  de  cette  unité.  La 
Chambre  Syndicale  groupe  actuellement  les 
producteurs,  les  distributeurs  et  les  industries 
techniques,  mais  les  exploitants  ont  leur  pro- 
pre Association,  indépendante,  en  dehors  de 
la  Chambre  Syndicale.  Nous  ferons  tout  notre 
possible  pour  arriver  à une  entente  de  plus 
en  plus  étroite  avec  cet  organisme  dans  l’in- 
térêt même  de  la  corporation. 

L’unité  nous  est  surtout  nécessaire  pour 
lutter  efficacement  contre  les  atteintes  que 
des  individus  peu  scrupuleux  portent  parfois 
à la  règle  essentielle  de  notre  travail,  à sa- 
voir au  principe  de  la  distribution  au  pour- 
centage. A l’heure  actuelle,  nous  n’avons  à 
notre  disposition  aucune  sanction  efficace 
contre  ceux  qui  ne  respectent  pas  la  règle. 
Une  loi  belge  sur  la  liberté  du  commerce 
nous  interdit  la  seule  sanction  possible:  le 
boycottage. 

C’est  pourquoi  nous  avons  aueloue  espoir 
que  le  Conseil  Professionnel  du  Cinéma  — 
organisme  officiel  en  voie  de  création  par  ar- 
rêté ministériel,  et  groupant  en  principe  toutes 
les  branches  de  l’industrie  pourrait  obte- 

nir une  législation  spéciale,  permettant  de 
lutter  efficacement  contre  les  abus  de  cette 


Renée  Saint-Cyr  et  Paul  Meurisse  dans  une  amusante 
scène  de  L’Insaisissable  Frédéric, 
réalisé  par  Richard  Pottier. 

{Pathé-Consortium-Cinéma.) 


nature.  Cependant,  l’avenir  du  Conseil  Pro- 
fessionnel — dont  je  fais  également  partie  — 
paraît  assez  incertain.  Une  opposition  violente 
se  manifeste  dans  le  pays  contre  cette  forme 
d’organisation  qu’on  estime  incompatible  avec 
la  liberté  économique.  Cette  opposition  vise 
évidemment  toutes  les  branches  d’activité 
commerciale  et  non  seulement  le  Cinéma, 
mais  il  est  possible  que  nous  en  subissions 
les  conséquences. 

De  toute  façon,  le  fait  d’avoir  collaboré 
au  sein  du  même  organisme,  ne  fût-ce  que 
pour  un  temps  très  limité,  aura  certainement 
une  influence  favorable  pour  le  rapproche- 
ment de  nos  dirigeants  avec  ceux  des  exploi- 
tants. D’autre  part,  en  cas  d’échec  du  Conseil 
Professionnel,  le  Gouvernement  serait  obligé 
de  reconnaître  officiellement  nos  groupe- 
ments syndicaux,  ce  qui  leur  donnerait  des 
facilités  plus  grandes  pour  défendre  les  inté- 
rêts de  leurs  membres. 

Quand  je  félicite  M.  Paulus  de  prendre  la 
présidence  dans  des  conditions  aussi  favorables, 
il  proteste  énergiquement  : 

— Nous  avons  de  très  grandes  difficultés  à 
surmonter  et  je  vous  assure  que  ce  n’est  pas 
d’un  cœur  léger  que  j’ai  accepté  la  charge 
que  mes  confrères  viennent  de  me  confier.  Je 
ne  pouvais  cependant  pas  refuser,  car  la  si- 
tuation intérieure  de  la  Chambre  Syndicale 
aurait  pu  en  être  gravement  compromise. 

Vous  savez  probablement  que,  par  le  passé, 
la  présidence  de  la  Chambre  fut  régulière- 
ment confiée  à l’un  des  représentants  de  l’in- 
dustrie américaine  en  raison  du  fait  oue 
60-70  % du  chiffre  d’affaires,  sur  le  marché 
belge,  revenaient  aux  maisons  américaines. 
Or.  après  la  Libération,  un  courant  d’opinion 
belge  réclamait  que  les  fonctions  représen- 
tatives de  notre  industrie  soient  assumées  par 
les  représentants  d’intérêts  nationaux. 

Avec  beaucoup  de  compréhension  les  Amé- 
ricains ont  accepté  ce  point  de  vue,  mais  à 
condition  que  la  personnalité  choisie  leur 
donne  toutes  les  garanties.  Il  s’est  trouvé  aue 
parmi  les  quelques  candidats  possibles,  i’ai 
e"  la  faveur  de  susciter  la  confiance  des  dis- 
tributeurs américains  oui  m’ort  sollicité  d’ac- 
cepter cette  tache,  sans  quoi  ils  se  verraient 
obligés  de  quitter  la  Chambre  Syndicale.  On 
ne  pouvait  pas  résister  à un  argument  aussi 
persuasif. 

L’importation  n’est-e]K  pas  contingentée 
en  Belgique  ? 

Non,  elle  reste  toujours  libre.  Nous 

voyons  donc  des  films  étrangers  qui  ne  sent 
pas  encore  venus  en  France.  Cependant,  j’ai 
''impression  que  les  Américains  réservent 
leurs  plus  grandes  productions  pour  un  ave- 
nir plus  ou  moins  éloigné,  et  cela  pour  des 
raisons  ente  je  ne  connais  pas  suffisamment. 

— Le  film  français  a-t-il  une  bonne  cote? 

Oui.  Mais  le  public  belge  tient  assez 
largement  compte  de  la  valeur  morale  des 
films  projetés.  C’est  pourquoi  des  films  comme 
Bcule  de  Suif,  malgré  toute  leur  qualité  tech- 
nique et  artistique,  rencontrent  une  certaine 
réserve,  surtout  en  province. 

— A-t-on  frappé  d’interdiction  certains  films 
interdits  en  France  par  la  censure  de  Vichy 
et  autorisés  depuis  la  Libération? 

_ Non,  la  seule  chose  qui  compte  pour 

l’importation  en  Belgique,  c’est  le  visa  fran- 
çais d’exportation,  il  ne  dépend  donc  que  des 
autorités  françaises  si  tel  film  ira  chez  nous. 

— ■ Et  la  production  belge? 

■ Elle  continue  à se  développer.  Nous 
avons  maintenant,  en  plus  d’anciennes  instal- 


4 


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lations,  un  studio  moderne  à Bruxelles,  où 
l’on  vient  de  terminer  un  film  important, 
Le  Pèlerin  de  l’Enfer,  qui  a coûté  sept  mil- 
lions de  francs  belges  et  auquel  ont  collaboré 
plusieurs  cinéastes  français.  11  me  semble 
d’ailleurs  que  la  formule  de  production  com- 
mune franco-belge  devrait  retenir  sérieuse- 
ment l’attention  des  milieux  compétents  en 
France.  Des  accords  pourraient  être  envisagés 
pour  cela,  comme  avant  la  guerre  les  accords 


Robert  Lussac.  interprète  le  rôle  du  Père  Damien 
dans  Le  Pèlerin  de  l’Enfer, 
que  l’on  réalise  actuellement  à Bruxelles. 

■ 

franco-italiens.  On  pourrait  très  certainement 
arriver  ainsi  à produire  des  films  moins  coû- 
teux et  plus  rentables. 

- — Lés  salles  sont-elles  très  fréquentées  main- 
tenant en  Belgique? 

En  général,  oui.  Mais  depuis  ur,  mois,  on 
a'  noté  une  baisse  de  recettes  qui  dépasse  la 
baisse  normale  de  fin  d’année.  Je  crois  que 
ce  phénomène  a deux  causes  : 

1°  La  disparition  progressive  du  marché 
noir  qui  réduit  la  circulation  de  la  monnaie- 

2°  La  reprise  des  textiles  qui  permet  à la 
population  de  faire  des  achats  importants 
d’habillement  et  réduit  ainsi  des  disponibilités. 

- Les  taxes  sont-elles  très  lourdes? 

— U faut  compter  qu’au  total  50  % de  la 
recette  brute  d’une  salle  de  cinéma  s’en  va 
aux  autorités  sous  forme  de  taxes  et  de  droits 
divers. 

Vous  avez  également,  paraît-il,  votre 
« conflit  d’actualités  »? 

En  effet,  mais  ses  raisons  et  son  carac- 
tère ne  sont  pas  les  mêmes  qu’en  France.  Je 
ne  connais  d’ailleurs  pas  les  détails  de  cette 
question  nouvelle  pour  moi,  mais  je  crois  que 
la  raison  principale  des  difficultés  c’est  1 exi- 
gence gouvernementale  que  les  actualités  pri- 
vées consacrent  obligatoirement  une  partie 
assez  importante  de  leur  journal  aux  actua- 
lités belges.  Or,  las  maisons  intéressées  s’y  re- 
fusent en  déclarant  que  cette  mesure  repré- 
senterait une  augmentation  considérable  de 
leur  prix  de  revient  et  rendrait  difficile 
l’amortissement  du  journal  en  Belgique,  qu‘ 
ne  compte  que  1.000  salles  standard,  ce  cpji 
d’ailleurs  est  déjà  un  chiffre  très  considérable 
pour  une  population  de  huit  millions. 

— Et;  le  format  réduit? 

— Précisément,  en  raison  de  la  densité  de 
notre  réseau  standard,  il  ne  se  dévelonoe  pas 
beaucoup.  Nous  comptons  75-80  salles  de 
format  réduit  pour  toute  la  Belgique. 

- Votre  voyage  actuel  à Paris  a-t-il  un  ca- 
ractère officiel? 

Pas  du  tout,  je  suis  venu  pour  mes  af- 
faires personnelles. 

— I]  ne  me  reste  donc  qu’à  vous  souhaiter 
de  réaliser  l’union  tellement  nécessaire  de  la 
Corporation... 

— - Merci,  mais  n’oubliez  pas  qu’on  en  parle 
depuis  vingt  ans,  de  cette  nécessité,  sans 
jamais  avoir  nu  l’atteindre.  » 

Je  quitté  M.  Paulus,  fermement  convaincu 
qu’il  a les  qualités  indispensables  pour  avan- 
cer. ne  fut-ce  que  d’un  pas,  l’œuvre  de  l’unité 
corporative  belge. 

André  Ruszkowski. 


= March  of  Time  (La  Marche  du  Temps),  va 
reprendre  son  édition  française  ainsi  que  trois 
autres  éditions  européennes. 

= Le  programme  de  production  de  Hal  Roacli 
pour  1946  sera  entièrement  en  Cinécolor. 


A Londres,  projections 
spéciales  de  films  pour 
les  membres  de  TO.N.U. 

Londres.  — Sur  l’invitation  de  M.  J.  Arthur 
Rank,  les  délégués,  conseils  et  secrétaires  de 
l’Organisation  des  Nations  Unies,  qui  se  tient 
actuellement  à Londres,  ont  eu  l’occasion  de 
voir  une  série  de  représentations  spéciales  de 
films  britanniques. 

Les  Théâtres  Odéon  ont  fait  des  prépara- 
tifs minutieux  pour  que  soient  présentés  aux 
délégués  une  série  des  meilleurs  films  anglais 
les  plus  récents. 

Des  membres  du  gouvernement,  de  la 
Chambre  des  Lords  et  de  la  Chambre  des 
Communes  étaient  également  invités. 

Cette  série  de  films  a commencé  par  une  re- 
présentation spéciale  de  César  et  Cléopâtre, 
le  lundi  14  janvier  au  Théâtre  Odéon. 

D’autre  part,  les  compagnies  américaines  ont 
organisé  des  présentations  spéciales  à l’inten- 
tion des  délégués  de  l’O.N.U.  des  plus  récents 
films  de  la  production  américaine.  Ces  séances 
eut  lieu  chaque  lundi,  mercredi  et  vendredi 
au  Plaza  (Théâtre  Paramount)  à 21  heures. 
Parmi  les  films  sélectionnés  figurent  : Road 
to  Utopia,  San  Antonio,  To-morrow  is  Forever, 
Because  of  Him,  They  Were  Expendable,  Par- 
don my  Past,  House  of  Dr  Edwards,  The  Dolly 
Sisters,  Kitty,  Mildred  Tierce,  Bells  of  St.  Ma- 
ry’s,  Scarlet  Street  (La  Chienne),  Adventure. 
She  Wouldn’t  Say  yes,  Le  Journal  d’une 
Femme  de  chambre,  Leave  Her  to  Heaven. 

On  va  tourner  les  séances 
de  l’Assemblée  Constituante 

La  Chambre  Syndicale  de  la  Presse  filmée 
nous  informe  qu’elle  vient  d’obtenir  du  gou- 
vernement l’autorisation  de  filmer  les  séances 
de  l’Assemblée  Constituante. 

Cinq  opérateurs  ont  pu,  de  ce  fait,  filmer  et 
enregistrer  les  débats  sur  la  crise  ministérielle 
à l’Assemblée. 

Ben  Goetz  a été  nommé 
chef  de  M.G.M. -London-Film 

Londres.  — M.  Ben  Goetz  vient  d’être  nommé 
P;-ésident4Direeteur  Général  de  la  société  de 
production  M.G.M.-London-Films  en  remplace- 
ment de  Sir  Alexander  Korda  qui  avait  démis- 
sionné pour  devenir  producteur  indépendant. 
Dans  les  milieux  du  cinéma  britannique,  on 
déclare  qu’Alexandre  Korda  monterait  une  so- 
ciété de  production  en  France. 


Albert  Préjean  et  Jacqueline  Gauthier 
dans  le  film  de  René  Delacroix, 
L’Assassin  n’est  pas  Coupable, 
production  Silfra,  distribuée  par  C.P.L.F.-Gaumont. 


Réorganisation  de  la  "Centrale 
Catholique  de  la  Radio  et  du  Cinéma” 

A la  suite  de  la  récente  réunion  des  cardi- 
naux et  archevêques  de  France,  une  réorga- 
nisation vient  d’être  décidée  en  ce  qui  con- 
cerne la  « Centrale  Catholique  de  la  Radio  et 
du  Cinéma  ». 

Cet  organisme  sera  dirigé  désormais  par 
deux  secrétaires  généraux,  l’abbé  Georges 
Chassagne,  de  Riom,  et  l’abbé  Jean  Dewavrin. 

M.  l’abbé  Chassagne  conserve  la  direction  de 
l’Office  Familial  de  Documentation  Artistique 
(O.F.D.A.)  dont  le  siège  est  à Lyon,  4,  rue 
Sainte-Catherine. 

Rappelons  l’adresse  de  la  Centrale  Catholi- 
que : 129,  rue  du  Faubourg-Saint-Honoré,  Pa- 
ris (8”)  (BAL.  00-85). 

Un  représentant  spécial 
de  R.  K.  O -Radio  en  Europe 

New  York.  — M.  Charles  W.  Koerner,  Vice- 
Président  de  R. K. O. -Radio  en  charge  de  la  pro-  J 
duction,  vient  de  nommer  représentant  de  cette 
société  en  Europe  le  Lieutenant-Colonel  Jack 
William  Votion.  Celui-ci  aura  son  quartier 
général  à Londres  et  assurera  la  liaison  entre 
les  studios  R. K. O. -Radio  de  Flollywood  et  les 
services  de  production  de  cette  firme  à Londres 
et  à Paris.  Il  s’occupera  également  de  la  re- 
cherche de  nouveaux  talents  et  de  l’achat  de 
pièces  de  théâtre  et  de  romans  en  Angleterre 
et  en  Europe  Continentale. 

Léon  Siritzky  de  retour 
à New, York 

New  York.  — Léon  Siritzky,  père  de  Sam  et 
Joe  Siritzky,  de  la  Siritzky  International  Cor- 
poration, vient  d’arriver  à New  York,  de  retour 
de  France. 

Le  grand  effort 
de  Minerva  pour  Vannée  1946 

La  grande  marque  française  Minerva 
vient  en  un  seul  trimestre  de  sortir  en  ex- 
clusivité 6 grands  films  inédits,  totalisant 
près  de  52  semaines,  dans  plusieurs  grandes 
salles  parisiennes. 

Au  « Français  »,  pendant  9 semaines,  une 
production  B.CjM.  et  Minerva,  La  Fille  aux 
Yeux  gris,  réalisation  de  Jean  Faurez,  avec 
Fernand  Ledoux,  Paul  Bernard,  Claude 
Génia,  Jean  Paqui,  Line  Noro,  Françoise 
Morhange,  Blondeau  etc. 

Au  « César  » et  au  « Max  Linder  »,  tota- 
lisant 10  semaines  dans  ces  deux  établisse- 
ments, une  production  Minerva,  Le  Juge- 
ment Dernier,  scénario  et  réalisation  de 
René  Chanas,  avec  Jean  Davy,  Jean  Desail- 
ly,  Michèle  Martin,  Raymond  Bussières, 
Louis  Seigner,  Michel  Vitold,  etc. 

Au  « Caméo  » pendant  10  semaines,  la 
version  sous-titrée  de  Pastor  Hall,  (Sublime 
Sacrifice),  un  film  anglais  osé  qui  a eu  le 
plus  grand  succès. 

Au  « Studio  de  l’Etoile  »,  Le  Navire  en 
Feu  (San  Oemetrio,  London),  une  réalisation 
de  Charles  Frend. 

Enfin,  au  « Studio  de  l’Etoile  » vient  de 
débuter  : Ceux  de  chez  nous.  (Millions  Like 
us),  avec  Patricia  Roc,  Gordon  Jackson,  etc. 

Minerva  annonce  l’exclusivité  prochaine 
de  Dorothée  cherche  l’Amour,  dont  les  ser-  4 
vices  de  production  viennent  d’achever  un 
nouveau  montage  qui  fera  de  cette  produc- 
tion avec  Suzy  Carrier,  Claude  Dauphin, 
Jules  Berry  et  Samson  Fainsilber,  un  des 
films  les  plus  originaux  de  l’année. 

Il  y a lieu  de  signaler  spécialement 
l’effort  fait  par  Minerva  en  Format  Réduit, 
avec  33  grands  films  sélectionnés.  La  per- 
fection technique  de  réduction  en  ce  format 
nlus  petit  apportée  par  Minerva  a permis 
à cette  société  de  se  placer  rapidement  en 
tête  du  format  dit  substandard. 

( Communiqué .) 


5 


EXXXXXXXXXXXXXXrgXXXXJL 13 


CINE 


RAPIIIE 

ISE 


POUR  LES  DIRECTEURS 


. 


LE  CINÉMA  A MARSEILLE 

La  Corporation  s’ingénie  à trouver 
des  remèdes  locaux  aux  difficultés  présentes 

( de  notre  envoyé  spécial  À.  TOË) 


IMPOT  DE  SOLIDARITÉ  NATIONALE 

L,e  Syndicat  Français  des  Directeurs  de 
Théâtres  Cinématographiques  rappelle  à 
ses  adhérents  que  le  Conseil  Fiscal  du 
Syndicat  se  tient  à leur  disposition  tous 
les  jeudis  après-midi  pour  leur  donner  tous 
renseignements  au  sujet  de  l’impôt  de  so- 
lidarité nationale. 

L’avocat  du  Syndicat  est  également  à 
leur  disposition  aux  mêmes  jours  et  heures 
pour  tous  renseignements  juridiques. 


APRÈS  LA  FERMETURE 
(DES  CINÉMAS  DE  TUNIS 

Les  Distributeurs 
d’Afrique  du  Nord  se  solidarisent 
avec  les  Exploitants 

Alger,  — Les  Directeurs  des  Cinémas  de  Tu- 
nisie réunis  en  assemblée  générale  extraordi- 
I naire  le  15  janvier  1946,  considérant  qu’après 
(une  année  de  vaines  démarches  pour  obtenir 
l’allègement  de  la  fiscalité  excessive  qui  écrase 
l’exploitation  cinématographique,  considérant 
la  situation  désavantageuse  dans  laquelle  se 
! trouvent  les  cinémas  de  Tunis  par  rapport  à 
|!  ceux  de  la  Métropole,  de  l’Algérie  et  du  Ma- 
roc, en  raison  de  cette  fiscalité  excessive,  consi- 
dérant l’impossibilité  qui  leur  est  faite  de  con- 
jj  tinuer  normalement  leur  exploitation  tant  qui 
le  taux  de  cette  fiscalité  (55  % environ  des 
recettes  brutes)  ne  sera  pas  allégé,  ont  décidé 
à l’unanimité  : la  fermeture  des  cinémas  de 
Tunis  à partir  du  lundi  21  janvier  1946.  Comme 
on  le  sait,  cette  fermeture  a été  effective. 

De  son  côté,  le  Syndicat  des  Distributeurs  de 
Films  d’Afrique  du  Nord  s’est  réuni  le  ven- 
dredi 18  janvier  en  séance  extraordinaire  dans 
les  bureaux  de  M.  André  Fassina,  Président. 

La  majorité  des  distributeurs  était  présente. 
En  quelques  mots,  M.  Fassina  exposa  le  but 
de  la  réunion  : appuyer  par  une  aide  effective 
et  morale  les  directeurs  de  cinémas  tunisois 
qui  devaient  se  mettre  en  grève  le  21  cou- 
rant pour  obtenir  de  la  municipalité  de  Tunis 
un  aménagement  des  taxes  (55  %)  qui  acca- 
blent leurs  exploitations. 

A l’issue  d’une  brève  discussion  à laquelle 
prirent  part  MM.  Deville,  Guaitela,  Thomas, 
Deluy,  Kopel  et  George,  un  télégramme  assu- 
rant les  Tunisiens  de  la  sympathie  et  de 
l’approbation  des  loueurs  nord-africains  fut 
envoyé  à M.  Fermond,  porte-parole  des  exploi- 
tants. De  plus,  des  instructions  furent  don- 
nées aux  agents  des  distributeurs  de  leur  prê- 
ter assistance  et  d’accepter  le  décalage  des  pro- 
grammes. 

Aux  dernières  nouvelles,  les  directeurs  des 
; salles  de  l’intérieur  de  la  Régence  se  solidari- 
sant avec  ceux  de  Tunis  auraient  décidé  de 
fermer  leurs  établissements. 

François  Mari. 


I F 

TOUT- 

CINÉMA 

1945-1946 

Clément  Guilhamou,  Fondateur 

est  sous  presse 

Envoyer  derniers  lextes  à Pierre  Autré 
19,  rue  des  Petits-Champs,  Paris  (1er) 
RIC.  85-85 


Marseille.  — Dans  la  grande  cité  les  journées 
de  janvier  sont  parfois  pluvieuses,  mais  le 
climat  est  déjà  printanier.  Cela  favorise  les 
salles  de  cinéma,  à la  porte  desquels  le  samedi 
et  le  dimanche  attendent  de  longues  files  de 
spectateurs. 

Malheureusement,  une  partie  de  la  clientèle, 
constituée  par  les  milliers  de  soldats  améri- 
cains, a quitté  la  ville.  Leur  départ  fait  baisser 
les  recettes. 

Cependant,  ces  recettes  restent  bonnes,  par- 
ticulièrement dans  l’après-imidi|.  La  nuit,  le 
nombre  des  spectateurs  se  trouve  réduit.  La 
perturbation  causée  par  les  coupures  d’élec- 
tricité et  l’insécurité  des  rues  en  sont  les  causes 
majeures.  Des  dispositions  doivent  être  prises 
à ce  sujet.  Nous  îe  dirons  plus  loin. 

La  corporation  cinématographique  marseil- 
laise, touchée  autant  que  celle  des  autres  villes, 
supporte  avec  une  philosophie  toute  méridio- 
nale les  mauvaises  heures  qu’elle  doit  vivre  et 
s’ingénie  à trouver  des  remèdes  locaux  à cette 
crise  dont  la  durée  devient  inquiétante. 

A Marseille,  la  projection  des  films  fran- 
çais est  plus  importante  que  celle  des  films 
étrangers,  surtout  dans  les  grandes  salles  du 
centre  de  la  ville.  Contrairement  aux  Niçois, 
la  population  ici  prise  peu  les  films  doublés 
lorsqu’il  ne  s’agit  pas  de  grandes  productions. 

Différentes  personnalités  ont  bien  voulu, 
dans  les  Syndicats,  à l’O.P.C.,  à la  Direction 
Régionale  de  l’Information  et  dans  les  maisons 
de  Distribution,  nous  donner  quelques  indica- 
tions utiles  : 

Chez  les  Distributeurs 

M.  Capelier,  Président  du  Syndicat  Régional 
des  Distributeurs,  se  déclare  satisfait  de  l’ac- 
co:d  qui  règne  entre  les  divers  syndicats  de  la 
région  marseillaise.  Grâce  à un  esprit  de  com- 
préhension réciproque  aucun  heurt  n’a  encore 
surgi  entre  les  divers  groupements.  Chacun 
ayant  à cœur  de  lutter  contre  les  difficultés 
du  moment,  s’emploie  à éviter  toutes  tes  rai- 
sons qui  pourraient  apporter  la  dissension  au 
sein  de  la  corporation.  Si  l’on  excepte  une  ma- 
nifestation de  solidarité  avec  les  employés  des 
tramways,  aucune  grève  n’a  été  faite,  contrai- 
rement à Nice  et  à Paris. 

Chez  les  Distributeurs,  quelle  que  soit  la 
diversité  des  vues,  des  intérêts  ou  des  opi- 
nions, la  concorde  règne  au  Syndicat,  où  seu- 
les, trois  maisons  n’ont  pas  adhéré,  mais  cela 
pour  des  raisons  majeures. 

Comme  partout,  les  Distributeurs  se  plai- 
gnent ici  du  nombre  insuffisant  de  copies.  Ils 
manifestent  en  outre  leur  mécontentement  vis- 
à-vis  de  certaines  salles  qui  négligent  l’entre- 
tien de  leurs  cabines  et  de  leurs  appareils  de 
projection.  L’état  défectueux  de  ces  appareils 
détruit  en  partie  certaines  copies,  déjà  fati- 
guées par  une  utilisation  prolongée. 

M.  Capelier  exprime  le  désir  de  ne  plus  trou- 
ver bientôt,  chez  certains  exploitants,  d’oppo- 
sition au  contrôle  des  recettes.  Il  lui  paraît 
indispensable  que  les  déclarations  des  sommes 
encaissées  soient  faites  régulièrement.  Le  ser- 
vice du  Contentieux  de  la  Fédération  natio- 
nale a en  effet  récupéré,  à fin  novembre  1945. 
rien  que  pour  un  an,  trois  millions  et  demi 
sur  les  fraudes,  pour  l’ensemble  du  territoire.. 
Sur  cette  somme,  un  million  a été  recouvré 
dans  la  région  marseillaise. 


Le  Président  du  Syndicat  des  Distributeurs 
nous  parle  ensuite  de  la  situation  actuelle  du 
cinéma  et  des  diverses  statistiques  établies 
D’après  lui,  les  chiffres  n’apportent  (aucune 
preuve  d’amélioration.  Seules  des  mesures 
réelles  et  efficaces  peuvent  rendre  son  essor  au 
cinéma,  l’étude  numérique  étant  toujours  ten- 
dancieuse. Là-dessus  M.  Capelier  rappelle  le 
mot  fameux  d’un  économiste  : « Il  y a trois 
manières  de  mentir,  la  première  en  ne  disant 
pas  la  vérité,  la  seconde  en  ne  disant  pas  toute 
îa  vérité,  la  troisième  en  dressant  une  statis- 
tique ». 

Le  point  de  vue 
de  M.  Henri  Rachet 

A « Midi-Cinéma-Location  »,  M.  Henri  Ra- 
chet nous  expose  les  difficultés  que  rencontre 
l’exploitation  régionale.  La  baisse  importante 
des,  recettes  est  un  grand  sujet  d’inquiétude 
pour  tous.  D’autre  part,  l’insuffisance  de  salles 
de  première  vision  devient  un  handicap  sé- 
rieux pour  l’exploitation. 

Avant  la  guerre,  ce  nombre  était  déjà  insuf- 
fisant. Sept  cinémas  seulement  permettaient 
à Marseille  la  sortie  des  films  : « Odéon  », 
« Capitole  »,  « Studio  »,  « Pathé  »,  « Rex  », 
« Rialto  »,  « Majcsti.c  ».  Il  n’en  reste  aujour- 
d’hui que  cinq,  le  « Capitole  » étant  réquisi- 
tionné et  le  » Rex  » détruit. 

De  nombreux  films  distribués  par  » Midi- 
Cinéma-Location  » doivent  sortir  sur  ces  cinq 
salles  au  cours  de  l’année  1946. 

Tout  prochainement,  en  février  ou  mars.  Au 
Pays  des  Cigales  (D.U.C.  et  Midi-iCinéma-Loca- 
tion)  et  Raboliot  (Prisonniers  Associés).  Puis 
Cyrano  de  Bergerac  (Rivers),  Soldats  sans  Uni- 
formes (Cinéfi),  Son  Dernier  Rôle  Gourguet), 
L'Affaire  du  Grand  Hôtel  (Cinémas  de  France), 
On  demande  un  Ménage  (Miramar),  Le  Pays 
sans  Etoiles  (S.PjC.). 

M.  Henri  Rachet  nous  répète  qu’il  aura  de 
grandes  difficultés  pour  trouver  une  date  de 
sortie  pour  ces  films  et  que  tous  les  distri- 
buteurs se  trouvent  dans  la  même  situation. 
Cinq  salles  seulement  pour  tout  Marseille, 
c’est  la  certitude  d’un  embouteillage. 

Situation  de  l’Exploitation 

Au  Syndicat  des  Directeurs  de  Cinémas  de  la 
Région  Marseillaise,  qui  est  présidé  par  M. 
Rougé-Bauge,  le  secrétaire  général,  M.  L.  Vaccon 
nous  expose  la  situation  des  Exploitants  : 

« L’année  1945,  nous  dit-il,  a été  normale 
pour  l’Exploitation  dans  notre  région,  qui  est 
la  seconde  en  importance  après  la  région  pa- 
risienne. C’est  la  moyenne  et  la  petite  exploi- 
tation qui  ont  eu  à souffrir  particulièrement 
depuis  cette  date.  Les  grandes  salles  ont  enre- 
gistré une  baisse  de  15  à 20  %.  Quant  aux  au- 
tres, elles  ont  baissé  jusqu’à  30  %. 

Les  coupures  électriques  ont  encore  aggravé 
cette  situation.  La  petite  exploitation  est  sé- 
rieusement touchée  et  les  salles  sont  défici- 
taires. 

Certains  se  demandent  pour  quelle  raison  les 
cinémas  de  quartier  ont  une  tendance  à pro- 
jeter presque  exclusivement  des  films  améri- 
cains. C’est  tout  simplement  parce  que  ces  éta- 
blissements seraient  obligés,  s’ils  voulaient 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


IXlXXlXIXXXIUYirTXXXIIITI 


louer  des  films  français,  de  ne  projeter  ceux- 
ci  que  très  longtemps  après  les  salles  du  cen- 
tre. iCes  films  ayant  déjà  attiré  leur  clientèle 
dans  le  cœur  de  la  ville,  cette  clientèle  ne  re- 
verrait pas  ces  films,  ou  rarement,  même  s’ils 
sont  de  qualité.  Forcé  est  donc  aux  petits  ex- 
ploitants de  projeter  des  films  américains 
anciens  ou  nouveaux. 

Ici  comme  ailleurs  aucune  salle,  à part  celles 
comprises  dans  le  circuit  Pathé,  ne  projette 
les  Actualités. 

A ce  sujet,  nous  dit  Al.  Vaccon,  je  ferai  une 
proposition  lors  de  la  réunion  de  la  Fédération 
Nationale  : Puisque  le  minimum  imposé  aux 
salles  pour  les  Actualités  a pour  but  le  clas- 
sement des  établissements,  ne  pourrait-on  pas, 
par  un  accord  intersyndical,  faire  ce  classe- 
ment sur  la  recette  moyenne  des  cinémas  du- 
rant l’année  ? La  chose  me  paraît  équitable. 

LES  ARRÊTS  DE  COURANT 
TROUBLENT  L’EXPLOITATION 

Les  coupures  électriques  imposées  aux  sal- 
les de  spectacle  de  la  ville  de  Marseille  por- 
tent préjudice  aux  recettes.  Les  horaires  im- 
posés paraissent  pour  le  moins  fantaisistes. 

lin  effet,  la  compagnie  d’électricité  coupe  le 
courant  en  plusieurs  secteurs  de  14  heures  à 
17  h.  30.  Or,  un  arrêté  ministériel  interdit  la 
projection  des  films  entre  17  h.  30  et  21  heures. 
On  concevra  que  la  projection  devient  difficile! 

Sur  la  demande  des  Directeurs  de  Cinéma, 
une  dérogation  a cependant  été  obtenue.  Les 
coupures  permettent  à certains  établissements 
de  donner  des  représentations  de  14  heures  à 
21  heures  ou  de  17  h.  30  à 23  heures.  Ces  ho- 
raires ne  sont  nullement  fixes  et  varient  avec 
les  coupures  imposées  chaque  semaine.  Il  en 
résulte  que  le  public,  ennuyé  par  ces  horaires 
variés,  déserte  les  salles. 

Ceci  ne  concerne  toutefois  que  les  dix-sept 
salles  importantes  du  centre  de  la  ville.  Le 
nombre  total  des  salles  étant  de  quatre-vingt- 
cinq,  il  reste  donc  soixante-huit  cinémas  de 
quartier.  Si  les  coupures  le  leur  permettent, 
ils  peuvent  donner  une  représentation  avant 
17  heures  et  une  ensuite  en  soirée  à 21  heures. 

Le  dimanche,  une  plus  grande  liberté  est 
heureusement  accordée  aux  établissements  et 
certains  («  Phocéac  »,  « l’Ecran  »,  « Ciné- 
vog  »)  ont  de  plus  la  possibilité  de  faire  des 
séances  permanentes  depuis  10  heures  jusqu’à 
midi. 

Les  directeurs  ont  formulé  le  désir  de  sup- 
primer les  spectacles  en  soirée  et  font  des 
démarches  po'uri  obtenir  unet  réglementation 
nouvelle.  Ils  demandent  que  les  spectacles 
cinématographiques  finissent  tous  sans  excep- 
tion à 21  heures.  Ils  invoquent  pour  cela  la 
confusion  dans  laquelle  tombe  le  public,  les 
fluctuations  des  horaires  étant  à l’origine  de 
cette  confusion. 

D’autre  part,  le  nombre  croissant  des  atta- 
ques nocturnes  est  une  autre  cause  qui  re- 
tient chez  eux  les  spectateurs. 

M.  Dominique,  directeur  de  l’O.P.C.  à Mar- 
seille et  M.  Renaud,  son  chef  de  section,  s’em- 
ploient de  leur  mieux  à faire  obtenir  satis- 
faction aux  directeurs  de  cinémas. 

RECETTES  RECORDS 

iC’est  au  film  Les  J 3 que  revient  la  plus  belle 
recette  de  la  région  marseillaise.  Projeté  pen- 
dant deux  semaines,  durant  les  fêtes  de  Noël  et 
du  .ïour  de  l’An,  ce  film  a atteint  la  somme  de 
trois  millions,  en  tandem  aux  deux  cinémas 
« Pathé  » et  « Hollywood  ». 

De  son  côté.  J’ai  dix-sept  Ans  avait  réalisé 
en  même  tandem  1.900.000  francs  en  une  se- 
maine. 

Parmi  les  belles  recettes  enregistrées  en  jan- 
?ier,  citons  : Nais,  deux  millions,  le  film  pas- 
sant simultanément  en  première  semaine  dans 
trois-  cinémas  (<<  Rialto  »,  « Noailles  »,  » Stu- 
dio »),  1.200.000  francs;  en  seconde  semaine 
(«  Rialto  » et  » Noailles  »),  900.000  francs. 

Boule  de  Suif,  en  janvier  également  : recet- 
tes de  1.400.000  en  deux  semaines  à 1’»  Odéon  ». 

Ajoutons  que  ces  chiffres  importants  ont  été 
réalisés  durant  les  restrictions  imposées  par 
les  coupures  de  courant  électrique. 

Le  Dictateur,  en  1945,  avant  les  restrictions, 
venait  en  tête  avec  plus  de  3.200.000  pour  trois 
semaines  de  projection  simultanée  dans  les 
trois  salles  : » Studio  »,  » Majestic  » et  » Noail- 
les » ; Robin  des  Bois  suivait  avec  deux  mil- 
lions en  deux  semaines  en  tandem  « Studio- 
Majestic  » et  La  Cage  aux  Rossignols,  1.900.000. 


en  tandem  « Studio-Majestic  »,  en  deux  semai- 
nes. 

Les  dernières  recettes  enregistrées  au  cours 
de  la  semaine  du  16  au  23  janvier  ont  été 
moyennes.  A titre  d’exemple,  citons  : Le  Bal 
des  Passants,  à 1’»  Odéon  »,  531.080  ; La  Vraie 
Gloire,  aux  « Variétés  »,  276.510  ; Des  Hom- 
mes sont  nés,  à 1’»  Eldorado  »,  99.899. 

LA  GRÈVE  DES  TRAMWAYS 
A FAVORISÉ  LES  CINÉMAS 
DE  LA  BANLIEUE  MARSEILLAISE 

Depuis  plusieurs  mois,  les  employés  de  la 
Compagnie  des  Tramways  de  Marseille  n'obte- 
nant aucune  réponse  à leurs  revendications, 
menaçaient  de  faire  grève. 

Cette  menace  devint  une  réalité.  Grève  pleine 
de  bonhomie  méridionale  où  se  joint  l’utile  à 
1 agréable,  car  elle  tient  lieu  de  repos  domi- 
nical. Cette  première  manifestation  a eu  lieu 
dans  la  journée  du  dimanche  2 janvier.  Elle 
cessa  le  lundi. 

Les  employés  de  tramways  n’ayant  pas  ob- 
tenu encore  satisfaction  promirent  de  renou- 
veler cette  manifestation  tous  les  dimanches 


Fernaudel  et  Maupi  dans  la  première  production 
des  films  René  Pagnol  : Cabassou. 

( C.P.L.F.-Gaumonl .) 


jusqu’à  ce  que  satisfaction  leur  soit  donnée. 

Ce  mouvement  a eu  naturellement  une  ré- 
percussion sur  les  spectacles,  les  habitants  des 
quartiers  éloignés  du  centre  de  la  ville,  de 
même  que  ceux  des  banlieues  ne  purent,  comme 
ils  le  font  chaque  dimanche  » descendre  en 
ville  ».  Les  salles  de  la  iCanebière  et  de  la  rue 
Saint-Ferréol  ont  donc  perdu  une  partie  de- 
leur  clientèle.  Par  contre,  des  recettes  très  im- 
posantes ont  été  enregistrées  en  banlieue,  no- 
tamment à Saint-Antoine,  situé  sur  la  route 
de  Marseille  à Aix-en-Provence. 

LE  « CAPITOLE  » 

SERA  RENDU  AU  PUBLIC  EN  FÉVRIER 

Le  « Capitole  »,  réquisitionné  par  la  Red 
Cross,  est  exclusivement  réservé  à la  projection 
de  filins  américains  pour  les  troupes  alliées. 
Seuls  des  films  de  Hollywood  y sont  projetés 
et  le  programme  varie  chaque  semaine. 

Le  départ  des  troupes  américaines  étant  prévu 
pour  fin  janvier,  c’est  vraisemblablement  en 
février  que  « Le  Capitole  » sera  rendu  au 
public  qui  retrouvera  là  un  de  ses  cinémas  de 
première  vision  préférés. 

LE  « REX  » RECONSTRUIT 
AURA  1.800  PLACES 

Au  cours  des  bombardements,  plusieurs  sal- 
les marseillaises  furent  détruites.  La  plus  im- 
portante de  celles-ci.  le  « Rex  »,  n’a  pu  être 
restauré,  les  dégâts  étant  trop  importants. 
Une  reconstruction  totale  a dû  être  envisagée 
sur  de  nouveaux  plans.  Le  » Rex  » était  une 
grande  salle  moderne  de  1.300  places.  Grâce 
à des  aménagements  spéciaux  et  à l’habileté 
de  l’architecte,  la  nouvelle  construction  comp- 
tera beaucoup  plus  de  fauteuils.  Le  nombre 
prévu  est  de  1.800. 

Les  travaux  en  cours  ont  dû  toutefois  être 
arrêtés  ; l’autorisation  de  démolition  ayant 
bien  été  accordée,  mais  non  encore  l’autorisa- 
tion de  construire  ! 

Le  » Théâtre  des  Variétés  »,  transformé  à 
plusieurs  reprises  en  salle  cinématographique, 
et  qui  avait  été  également  réquisitionné,  vient 
d’être  rendu  à l’exploitation.  Il  ne  reste  donc 
à Marseille  que  deux  salles  réquisitionnées, 
le  « Capitole  » et  l’«  Alcazar  ». 


Le  cinquantenaire 
de  la  première  séance 
cinématographique  à Marseille 

Le  22  janvier,  à 18  heures,  les  représentants 
des  syndicats  régionaux,  MM.  Vaccon,  secrétaire 
du  Syndicat  des  Directeurs  ; Capelier,  prési- 
dent du  Syndicat  des  Distributeurs  ; Peysson, 
représentant  le  Personnel  Technique  et  Em- 
ployés, se  sont  réunis  dans  les  bureaux  de  la 
Direction  régionale  de  l’Information,  rue  Lon- 
gue, afin  d’étudier  avec  M.  Migozzi  l’organisa- 
tion d’une  fête  pour  commémorer  la  première 
séance  cinématographique  donnée  à Marseille. 
C’est  à la  fin  de  février  qu’aura  lieu  cette  ma- 
nifestation, appuyée  par  le  ministère  de  l’In- 
formation. 

Le  but  de  cette  fête,  organisée  à l’instiga- 
tion des  cinés-clubs,  est  de  ne  point  passer  > 
sous  silence  le  Cinquantenaire  du  Cinéma 
dans  une  région  qu  se  classe  seconde  en  France 
par  son  exploitation  cinématographique. 

Cette  manifestation  se  déroulera  sans  doute 
en  présence  de  M.  Haag,  Commissaire  Régio- 
nal, de  personnalités  civiles  et  militaires,  d’in- 
tellectuels, d’universitaires,  d’étudiants  et  de 
représentants  de  la  Corporation. 

Une  plaque  sera  posée  sur  un  immeuble  de 
la  Canebière,  près  de  l’Hôtel  du  Louvre.  C’est 
là  en  effet  que  les  frères  Lumière  achetèrent 
une  boutique  de  bijouterie  pour  donner  dans 
la  ville  leur  première  séance  de  cinématogra- 
phe. 

En  fin  de  février,  au  cours  d’un  gala  ciné- 
matographique qui  aura  lieu  vraisemblable- 
ment au  « Capitole  »,  seront  projetées  les  pre- 
mières bandes  des  frères  Lumière,  un  film  amé- 
ricain en  technicolor  et  un  grand  film  français 
inédit.  La  Radio  apportera  son  concours  à la 
propagande  qui  sera  faite  à cette  occasion. 
Quant  aux  fonds  nécessaires  à l’organisation 
de  cette  fête,  ils  seront  recueillis  par  sous- 
cription. 

Les  programmes  de  la  semaine 
du  23  au  30  janvier  à Marseille 

» Studio  » et  « Rialto  » : Le  Capitan  ; 

" Noailles  » : Maïs  (3e  semaine)  ; « Pathé  », 

» Hollywood  » : Madame  et  son  Flirt  ; 

" Odéon  » : Prison  Centrale  (film  américain)  ; 

» Majestic  » : Femmes  Marquées  (film  amé- 
ricain) ; « Caméra  » : L’Affaire  Laf argue  ; 

« Comœdia  » : Terre  de  Feu  ; « Etoile  » : Le 
Gladiateur  (film  américain)  ; » L’Ecran  » : 
Aventure  au  Ranch  (film  américain)  ; « Va- 
riétés » : Yoshiwara  ; » Eldorado  » : Les  Ro- 
quevillard  ; « iCésar  » : Le  Secret  de  Madame 
Clapain  ; » Châtelet  » : P.  H.  contre  Gestapo 
(film  anglais)  ; « Cinéac  » : Adrien  ; « Roxy  »; 
New  York  Express  (film  américain).  A.  Toé. 


LA  PRIME  D'ANCIENNETÉ 
AUX  DIRECTEURS  SALARIÉS 

Le  Ministre  du  Travail  répondant  par  lettre 
du  16  janvier  à notre  demande  du  22  novembre 
1945,  nous  confirme  que  la  prime  d’ancienneté 
duc  aux  directeurs  salariés  est  de  166  fr.  50 
par  mois  et  par  année  de  présence,  avec  un 
maximum  de  onze  années  de  présence. 

Elle  est  due  avec  rappel  du  15  mars  1945. 


LE  PRIX  DES  PLACES  A NICE 

Les  prix  des  places  à Nice  s’établissent 
comme  suit  : 

Salles  de  lrt‘  vision  : 25,  30,  35  frs. 

Salles  de  2e  vision  : 15,  20,  23  frs. 

Salles  de  3e  vision  ou  autres  : 10,  15,  20  frs. 

Les  diverses  taxes  qui  frappent  les  exploi- 
tants locaux  sont  : Taxe  de  Transaction  'Etat) 
de  18  % ; Taxe  de  Transaction  (Ville)  de  1,50  % 
sur  la  totalité  de  la  recette  brute;  la  taxe  sur 
les  Spectacles  portant  sur  les  83  % de  la  recette 
brute  et  allant  de  12  % à 30  %;  le  Fonds  de 
Soutien  de  7 % de  la  recette  brute;  de  plus 
la  question  des  Droits  d’auteurs  et  de  la  Coti- 
sation  à l’O.P.C.  est  pour  le  moment  en  litige. 
Enfin  le  pourcentage  réclamé  pour  les  Actualités 
est  maintenant  de  3 % en  solo  et  de  2,50  Pr 
en  doublage. 


7 


MONTPELLIER 

Le  film  russe  Visage  d’U.R.S.S. 
rapporte  8.581  francs  pour 
le  timbre  antituberculeux 

Montpellier.  — L’association  France-U.R.S.S. 
[organisait  cette  semaine  un  gala  cinématogra- 
} phique  au  c inéma  « Capitole  » en  présence 
. lies  autorités  officielles.  M.  Belaman  représen- 
tait le  commissaire  de  la  République.  M.  Jus- 
tin excusait  le  préfet.  M.  Boulet,  maire  de  la 

■ ville,  accompagné  des  conseillers  municipaux 
I et  du  vice-président  du  Conseil  général,  ainsi 

que  les  directeurs  et  représentants  de  la  presse, 

■ honoraient  de  leur  présence  ce  gala  qui,  nous 
pouvons  le  dire,  obtint  un  très  grand  succès 

Les  films  présentés  furent  La  Prise  de  Sébas- 
topol, un  documentaire  pris  sur  le  vif  et  une 

! grande  production  de  qualité,  Visage  de  l’U. 
ti.  S.  S.,  qui  nous  démontra  l’effort  accompli 
par  le  peuple  russe  pour  relever  ses  ruines. 

»;  A l’entr’acte,  M.  Marres,  professeur  à la  Fa- 
■ culté  des  lettres,  président  local  de  l’associa- 
it,ion  France-U.R.S.S.  retraça  en  quelques  mots 
i les  relations  de  la  France  et  de  la  Russie. 

Il  démontra  que  c’est  grâce  à ce  grand  peu- 
! pie  que  la  France  fut  en  partie  sauvée  et  que 
•i  nous  devons,  en  signe  de  reconnaissance,  don- 
ner notre  amitié  à ce  peuple  qui  ne  demande 
i qu’à  nous  tendre  la  main. 

! a L’effort  des  Français  doit  se  rallier  à celui 
des  Russes  qui  n’ont  pas  perdu  une  minute 
pour  se  remettre  au  travail  et  relever  les  rui- 
j [nés.  » 

' Une  ovation  enthousiaste  fut  faite  à l’ora- 
* teur. 

A l’issue  de  cette  représentation,  la  somme 
‘ de  8.581  francs  fut  versée  au  commissaire  de 
la  République  au  profit  du  timbre  antituber- 
> culeux. 

Aménagement  des  horaires.  — Les  direc- 
teurs des  salles  de  la  ville,  après  entente  avec 
les  services  de  la  préfecture,  ont  décidé  de 
, prolonger  leurs  séances  de  matinées.  Ils  pas- 
sent dorénavant  leur  grand  film  trois  fois  par 
jour  : deux  fois  en  matinée  et  une  fois  en 
i soirée. 

Au  Cercle  Français  du  Cinéma.  — - Cette  se- 
maine, en  présence  des  autorités  locales,  le 
i Cercle  Français  du  Cinéma,  filiale  du  Ciné- 
Club,  a présenté  deux  films  soviétiques  dont 
la  création  remonte  à 1925  et  1928,  Le  Cui- 
rassé Pontemkine  et  Train  Mongol.  M.  Rosen- 
wald,  speaker  au  Poste  de  Radio-Montpellier, 
qui  est  chargé  de  la  chronique  cinématogra- 
phique, a présenté  ces  films  et  a fait  un  exposé 
sur  le  Cercle  Français  du  Cinéma  qui  venait 
de  se  créer  dans  notre  ville. 

Formation  prémilitaire.  — Dans  la  Salle 
des  Fêtes  du  Palais  de  l’Université,  s’est  tenue 
une  réunion  au  cours  de  laquelle  des  films 
représentant  les  combats  de  la  Libération  et 
les  troupes  du  général  Leclerc  en  Allemagne 
ont  été  projetés  devant  de  nombreux  jeunes 
gens.  Le  général  Astier  de  Vilatte  assistait  a 
■ cette  réunion  qui  avait  pour  but  la  formation 
prémilitaire  des  jeunes  gens  des  classes  1945 
et  1946. 

Les  films  de  la  quinzaine.  — « Capitole  » : 
le  grand  succès  du  moment,  Untel  père  et  fils; 

: [i  Pathé  » : Echec  au  roi  ; « Trianon  » : Pour- 
quoi nous  combattons,  la  Campagne  de  Russie  ; 
i « Odéon  » : Le  Bossu  ; « Rex  » : Le  Général 
est  mort  à l’aube  ; « Royal  » : La  Nuit  fan- 
tastique ; h A.B.C.  » ; Le  Monsieur  de  cinq 
heures. 

La  Route  du  Bagne  attire  beaucoup  de  monde 
au  a Pathé  ».  Il  en  est  de  même  pour  Fra 
Diavolo,  film  comique,  avec  Laurel  et  Hardy, 
qui  passe  au  « Capitole  ». 

Dans  les  autres  salles,  les  programmes  sont 
généralement  intéressants  : A « Trianon  », 
La  Route  Impériale  ; à F « Odéon  »,  La  Valse 
Blanche  ; au  « Rex  »,  L’Arc-en-Ciel  ; au 
« Royal  »,  Bureau  des  Epaves,  et  à 1’  « A.R.C.  », 
Marie  Martine. 

On  nous  annonce  la  sortie  prochaine  de  La 
Cage  aux  Rossignols. 

Tournée.  — La  vedette  de  cinéma.  Ginette 
Leclerc,  était  de  passage  à Montpellier  avec 
une  tournée  de  music-hall. 

Maurice  Accariès. 


TOULOUSE 


Toulouse.  — L’exploitation  toulousaine  con- 
naît actuellement  un  sensible  ralentissement, 
qui  a amené  une  baisse  des  recettes  dans  nos 
grandes  salles,  malgré  la  valeur  des  films  pré- 
sentés durant  cette  période  : 

Aux  h Variétés  » : La  Lumière  qui  s’éteint, 
avec  Ronald  Colman  a totalisé  654.977  francs 
(sur  scène  : attraction).  L'Etonnant  Monsieur 
Williams,  avec  Melvyn  Douglas  : 595.785  francs 
(attraction). 

Au  » Gaumont-Palace  » : Nais  (21-  semaine)  : 
587.340  francs  et  14.834  entrées  (.sur  scène)  : at- 
traction). L’IIomme  en  Gris  : 545.000  francs 
(.attraction). 

Au  a Trianon-Palace  » : Sortilèges  a pour- 
suivi sa  magnifique  carrière  durant  une  deuxiè- 
me et  troisième  semaines,  en  réalisant  481.549 
francs  (en  2''  semaine)  et  473.524  francs  (en  3e 
semaine).  Sur  scène,  une  brillante  attraction 
inédite  dans  notre  ville  : Tarzan  et  Pongo. 

Au  « Plaza  » : Untel  Père  et  Fils  (2e  semaine)  : 
339.290  francs  avec  8.535  entrées.  O Toi  ma  Char- 
mante, avec  Fred  Astaire  : 509,580  francs  et 
12.940  entrées. 

Au  » Ciné-45  » : Le  Parfum  de  la  Femme  Tra- 
quée : 365.200  francs  et  18.374  entrées.  Les  Com- 
pagnons de  la  Nouba  : 274.360  francs. 

Au  cours  de  la  semaine  du  16  au  22  janvier, 
les  salles  toulousaines  ont  enregistré  quelques 
beaux  succès  : Aux  » Variétés  »,  Les  Conqué- 
rants ont  tenu  l’affiche  une  semaine,  totali- 
sant une  recette  de  866.527  francs  (sur  scène, 
attraction). 

Au  « Plaza  »,  Prisonnier  de  Satan  a eu  une 
belle  carrière  avec  une  recette  de  503,490  francs 
(orchestre  Cazaux). 

Les  Dames  du  Bois  de  Boulogne  qui  est  passé 
au  « Trianon-Palace  » a produit  443.843  francs 
(attraction).  Enfin  Le  Dictateur  (reprise)  a don- 
né au  » Gaumont-Palace  » 363.000  francs 

(attraction).  Au  « Ciné-45  »,  Ile  de  Furie  : 
323.310  francs. 

RÉUNION  DES  ŒUVRES  SOCIALES  DU 
CINÉMA  TOULOUSAIN  ET  DE  LA  RÉGION 

iM.  Chataigner,  délégué  général  des  Œuvres 
Sociales,  et  M.  Raymond  Le  Bourre  sont  venus 
rendre  visite  à la  Commission  des  Œuvres  So- 
ciales de  Toulouse  et  de  la  Région.  Tous  les 
représentants  des  différents  .syndicats,  ainsi 
que  les  membres  de  la  Commission  étaient  pré- 
sents. 

Après  un  intéressant  exposé  de  M.  Chatai- 
gner sur  l’activité  nationale  des  Œuvres  Socia- 
les, M.  Le  Bourre  précisa  la  façon  dont  doivent 
être  organisées  les  Œuvres  Sociales.  Il  demande 
ensuite  aux  divers  membres  des  syndicats 
d’établir  la  nouvelle  Commission  des  Œuvres 
Sociales.  Après  délibération,  la  liste  des  mem- 
bres est  la  suivante  : M.  Gurgui,  représentant 
des  Exploitants;  M.  Jaubert,  secrétaire  du  per- 
sonnel de  l’Exploitation;  MM.  Bosc,  Taverne  et 
Ravina. 


Sensible  baisse  des 

recettes  en  Janvier 

On  passe  ensuite  à l’élection  du  président 
et,  à l’unanimité,  c’est  M.  Ravina  qui  est  élu; 
il  aura  pour  secrétaire  M.  Lorriaux. 

NOUVELLES  DIVERSES 

= Les  enfants  du  personnel  de  nos  salles  de 
spectacles  ont  été  vraiment  gâtés  cette  année 
pour  les  fêtes  de  Noël.  En  eftet,  » Aux  Varié- 
tés »,  M.  Dudon,  directeur  de  cet  établissement 
avait  organisé  une  charmante  petite  fête  de  fa- 
mille. Rien  n’y  manquait  : spectacle  scénique, 
avec  : Les  Météores  ; l’orchestre  « Georges  Ro- 
sée » qui  interpréta  des  airs  enfantins.  Un  suc- 
culent goûter  clôtura  cette  petite  réunion. 

Au  « iCiné-45  »,  M.  Lorriaux  offrit  à ses  col- 
laborateurs une  petite  fête  très  goûtée  des  petits 
et  des  grands.  Enfin,  à l’agence  ü Métro  Goldwyn 
Mayer  »,  autour  d’un  arbre  de  Noël  abondam- 
ment garni  furent  conviés  les  enfants  du  per- 
sonnel de  cette  firme. 

= Le  « Trianon-Palace  » nous  communique  la 
liste  des  prochains  programmes  à \enir  : Soldats 
sans  uniforme  ; Sérénade  aux  Nuages;  Le  Bri- 
gand Bien-Aimé  ; La  Ferme  du  Pendu;  Entente 
Cordiale;  Les  Enfants  du  Paradis. 

= Comme  nous  le  laissions  prévoir  dans  le  der- 
nier numéro  de  La  Cinémato,  « Le  Plaza  » et 
« Le  Trianon  »,  pour  pallier  à la  crise  d’électri- 
cité, ont  mis  en  marche,  à leur  tour,  des  grou- 
pes électrogènes,  dont  l’installation  vient  d’être 
terminée. 

= A » Fox-Europa  »,  M.  Oupteher  s’occupe  tou- 
jours avec  beaucoup  de  compétence  de  l’agence 
de  Toulouse,  dont  il  est  le  responsable.  Il  dé- 
ploie une  grande  activité  auprès  de  tous  les 
clients  de  la  région  et  a su  depuis  1940,  date  à 
laquelle  a été  créé  la  succursale  de  notre  ville, 
réunir  autour  de  cette  maison  la  majeure  partie 
des  exploitants. 

= La  Direction  toulousaine  de  l’agence  « Eclair 
Journal  » a visionné  récemment,  en  privé,  le 
dernier  film  de  Jeff  Musso,  Vive  la  Liberté. 

— Nais,  la  toute  dernière  production  de  Marcel 
Pagnol,  a terminé  sa  première  quinzaine  d’ex- 
clusivité (26  décembre  au  8 janvier)  en  réalisant 
la  plus  forte  recette  ; 1.525.317  francs  en  trente- 
deux  séances  .seulement.  Le  nombre  d’entrées, 
durant  les  deux  semaines,  a été  de  38.528. 

= M.  Pierre  Bresange,  directeur  du  « Plaza  », 
vient  de  s’adjoindre  comme  assistant  M.  Ré- 
nové, nouveau  venu  dans  le  cinéma. 

= M.  Herbert  Petit,  qui  occupait  le  poste  de 
directeur  à l’agence  « Filminter  »,  est  mainte- 
nant à l’agence  « Pathé-Consortium-Cinéma  ». 

= M.  Dedieu.  vient  d’être  nommé  directeur  de 
l’agence  « Filminter  ». 

= La  Bataille  de  Russie,  faisant  partie  de  la 
magnifique  série  des  films  de  Frank  Capra, 
Pourquoi  nous  Combattons  vient  de  passer 
avec  succès  dans  une  salle  de  notre  ville. 

= La  Physionomie  de  V Angleterre  en  Guerre 
vient  de  nous  être  présentée  dans  diverses 


CUVE 


RAPHIE 

ISE 


mmimnxixïixïiiii] 


salles  de  la  ville  et  des  quartiers,  par  les  soins 
des  Services  britanniques  et  du  Ministère  fran- 
çais de  l’Information. 

= Voici  la  programmation  future  du  « Gau- 
mont-Palace » : La  Part  de  l’Ombre,  François 
Villon,  Trente  et  Quarante,  La  Règle  du  Jeu, 
VI.  Grégoire  s’évade,  Jéricho. 


= M.  J.  Ouptcher  a convié  les  membres  de 
la  Presse  toulousaine  et  corporative  à la  vision 
d’un  des  derniers  films  des  productions  Fox- 
Europa  : J’avais  5 F ils  (The  Sullivan),  au 
« Ciné-45  ». 

Yvonne  Bruguière. 


Majoration  du  prix 
des  places  dans  les 
Stations  climatiques 


-♦ 

RECETTES  DES  SALLES  DE  I"  VISION  DE  TOULOUSE 
DU  25  OCTOBRE  1944  AU  25  OCTOBRE  1945 


« PLAZA  » : 

Recettes 


La  Vieille  Fille  422.501  » 

Le  Joueur  331.200  » 

Pourquoi  nous  Combattons  ( 1 10  sé- 
rie)   302.805  » 

Fort-Arthur  et  Pourquoi  nous  Com- 
battons (2‘‘  série)  457.047  » 

Le  Voile  Bleu  390.425  » 

Les  Révoltés  du  Bountg  531.352  » 

Derrière  la  Façade  397.098  » 

Adémaï,  Bandit  d’ Honneur  350.209  » 

Les  l’rois  Lanciers  du  Bengale  . . 554.074  » 

Orgueil  et  Préjugés  (V.O.)  352.440  » 

Petite  et  Charmante  (V.O.),  243.035  » 

Jeannou  458.528  » 

Le  Colonel  Chabert  197.773  » 

Feu  Nicolas  277.889  » 

La  Chevauchée  Fantastique  399.440  » 

La  Cavalcade  des  Heures  400.185  » 

L’Ange  de  la  Nuit  423.488  » 

L’Homme  qui  vendit  son  Ame  ....  377.040  » 

Têtes  de  Pioche  554.584  » 

Secrets  478.054  » 

Le  Vainqueur  438.322  » 

Par  la  Porte  d'Or  513.470  » 

Prisonnier  du  Passé . (lre  sem.) 492.330  » 

Prisonnier  du  Passé  (2°  sem.)  ....  448.577  » 

Les  Anges  de  Miséricorde  473.000  » 

Toura,  Déesse  de  la  Jungle  001.003  » 

Un  seul  Amour  500.830  » 

Le  Bal  des  Passants  483.770  » 

Les  Bleus  de  la  Marine  490.500  » 

Air-Force  (1"  sem.)  810.325  » 

Air-Force  (2e  sem.)  508.540  » 

Le  Roman  de  Marguerite  Gautier..  379.445  » 

La  Féerie  de  la  Glace  405.220  » 

Si  tu  m’aimes  350.855  » 

Et  la  Vie  continue  (V.O.)  821.620  » 

Je  suis  avec  toi  435.520  » 

Une  de  la  Cavalerie  344.520  » 

Les  Compagnons  de  la  Gloire  ....  270.055  » 

Sept  Amoureuses  (V.O.),  486.640  » 

Roméo  et  Juliette  (V.O.)  453.165  » 

La  Vallée  des  Géants  632.970  » 

La  Bohémienne  800.070  » 

Victoire  sur  la  Nuit  685.375  » 

Un  Américain  pur  sang  (V.O.)  ....  689.825  » 

Rendez-vous  d’ Amour  (V.O.)  767.120  » 

Le  Chant  de  l’Exilé  461.855  » 

Trente  secondes  sur  Tokio  (V.O.)  . . 071.970  » 

Destination  Tokio  (V.O.)  803.750  » 

La  Veuve  Joyeuse  (lrc  sem.)  83Ô.305  » 

La  Veuve  Joyeuse  (2e  sem.)  487.730  » 

Le  Rescapé  510.705  » 

Cécile  est  morte  075.910  » 

Le  Défunt  Récalcitrant  (V.O.)  ....  072.655  » 

« TRIANON-PALACE  » : 

La  Rabouilleuse  207.805  » 

Fou  d’Amour  258.990  » 

Trois  de  Saint-Cyr  272.218  » 

Bonsoir  Mesdames,  Bonsoir  Mes- 
sieurs   284.031  » 

La  Belle  Captive  383.041  » 

Service  de  Nuit  255.342  » 

Stalingrad  (5  jours)  297.521  » 

Carmen  (lre  sem.)  426.569  » 

Carmen  (2e  sem.)  145.125  » 

Le  Carrefour  des  Enfants  Perdus 

(lre  sem.) 634.494  » 

Le  Carrefour  des  Enfants  Perdus 

(2e  sem.)  365.343  » 

Le  Carrefour  des  Enfants  Perdus 

(3e  sem.)  323.032  » 

Ignace  254.197  » 

Le  Voyageur  sans  Bagage  (lro  sem.)  281.500  » 

Le  Voyageur  sans  Bagage  (2°  sem.).  285.900  » 

Les  Hauts  de  Hurlevent  (lro  sem.).  432.480  » 

Les  Hauts  de  Hurlevent  (2e  sem).  322.509  » 

L’Arc-en-Ciel  242.890  » 

La  Vie  de  Bohème  (lrc  sem). 537.043  » 

La  Vie  de  Bohème  (2e  sem.)  339.191  » 

La  Vie  de  Bohème  (3e  sem.)  297.774  » 


Arlette  et  l’Amour  302.844  » 

Béatrice  devant  le  Désir  342.876  » 

Les  Otages  315.504  » 

De  Mayerling  à Sarajevo  (lrc  sem.).  573.225  » 

De  Mayerling  à Sarajevo  (2e  sem.).  378.988  » 

Tire-au-Flanc  408.810  » 

Les  Aventures  de  Marco  Polo  ....  472.075  » 

Capitaine  Bagarre  450.985  » 

Les  Enfants  du  Paradis  752.707  » 

Ceux  qui  servent  sur  Mer  250.019  » 

Victoire  sur  le  Passé  304.005  » 

Le  Dictateur  (lre  sem.)  017.000  » 

Le  Dictateur  (2e  sem.)  201.140  » 

Le  Père  Goriot  419.2:75  » 

Le  Fauteuil  47  286.599  » 

Jim-la-Jungle  (lre  époque)  303.817  » 

Jim-la-Jungle  (2e  époque)  272.916  » 

Espoir  (V.O.)  207.000  » 

Péchés  de  Jeunesse  312.860  » 

Le  Merle  Blanc  295.125  » 

Un  de  nos  Avions  n’est  pas  rentré.  464.910  » 

Cargaison  Blanche  394.450  » 

Madame  et  son  Cow-Boy  442.539  » 

Les  Réprouvés  489.285  » 

Les  TJirates  du  Rail  377.023  » 

Le  Mystère  Saint-Val  591.520  » 

Eléphant  Boy  275.839  » 

Falbalas  (lre  sem.)  769.010  » 

Falbalas  (2e  sem.)  542.511  » 

La  Baie  du  Destin  504.058  » 

Marie-la-Misère  458.475  » 

« VARIÉTÉS  » : 

Ma  Femme  est  une  Sorcière  (V.O.).  430.318  » 

Gunga  Din  494.878  » 

Victoire  du  Désert  341.172  » 

Sœurs  d’Armes  354.004  » 

L’Alibi  308.997  » 

Six  Destins  (V.O.)  358.789  » 

Sergent  York  (lre  sem.)  443.954  » 

Sergent  York  (2e  sem.)  222.536  » 

Les  Petites  du  Quai  aux  Fleurs  ■ ■ 307.178  » 

Un  Homme  a disparu  343.893  » 

Les  Musiciens  du  Ciel  214.947  » 

Marthe  Richard  318.203  » 

Hurricane  347.435  » 

Serge  Panine  322.743  » 

Capitaine  Fury  (V.O.)  401.837  » 

Katia  436.814  » 

La  Grande  Farandole  372.984  » 

Les  Trois  Mousquetaires  (lro  sem.).  465.829  » 

Les  Trois  Mousquetaires  (2°  sem.)  299.693  » 

La  Glorieuse  Aventure  494.608  » 

Menaces  343.970  » 

Coup  de  Tète  340.700  » 

Camarade  P.  337.050  » 

Le  Grand  Jeu  229.503  » 

Florence  est  Folle  448.043  » 

Jeunesse  Triomphante  432.208  » 

Pacific-Express  505.327  » 

Le  Dernier  Tournant  424.482  » 

L’Esclave  aux  Mains  d’Or  394.951  » 

Cap  au  Large  446.077  » 

Capitaine  Blood  616.210  » 

Chéri-Bibi  521.074  » 

Boloo  523.783  » 

La  Bataille  Silencieuse  302.659  » 

Le  Prisonnier  de  Zenda  405.185  » 

Crime  et  Châtiment  358.879  » 

La  Famille  Sans-Souci  (V.O.)  ....  355.310  » 

San  Francisco  353.000  » 

Les  Gens  du  Voyage  230.000  » 

Rendez-vous  282.000  » 

Abus  de  Confiance  340.000 

Le  Mystère  de  la  Villa  Norman.  . 630.159  » 

L’Or  du  Ciel  395,939  » 

La  Fiancée  des  Ténèbres  465.373  » 

Toute  ta  Ville  danse  749.949  <• 

La  Belle  Aventure  775.178  » 

Un  Jour  aux  Courses  671.648  » 

La  Taverne  de  la  Jamaïque  803.805  » 

Le  Cavalier  Noir  1.003.080  » 

Robin  des  Bois  (lre  sem.)  1.210.578  » 

Robin  des  Bois  (2e  sem.)  070.000  » 

Place  au  Rythme  659.192  » 


Pour  faire  suite  aux  différents  communiqué: 
insérés  dans  les  colonnes  de  ce  journal,  e! 
concernant  les  majorations  des  prix  de  place 
pendant  la  période  de  fréquentation  pour  le: 
stations  classées  en  application  de  l’article  i 
de  l’arrêté  n°  11.922  du  10  avril  1945,  les  ma 
jorations  prévues  aux  termes  de  cet  arrête 
pourront  être  appliquées  aux  stations  de  sport: 
d’hiver  désignées  ci-dessous  : 


Mégève  (Hte-Savoie). 
Chamonix  (Hte-Sav.). 
Talloires  (Hte-Savoie). 
St-Gervais  Jsère). 
Villard-de-Lans  (Isère). 


Le  Mont-Dore  (Puy 
de-iDôme). 

Font-Romeu  (Hte-G.) 
Barèges  (Htes-Pyr.). 
Ludion  (Hte-Gar.). 


Cette  majoration  de  prix  de  places  ne  pourra 
prendre  effet  que  pendant  la  période  de  percep 
lion  d:e  la  taxe  de  séjour. 

LTie  circulaire  a porté  ces  dispositions  à la 
connaissance  de  MiM.  les  Exploitants  intéressés 


PROCHAINE  EXCLUSIVITÉ 
DE  “AU  PAYS  DES  CIGALES” 

-lu  Pays  des  Cigales  qui  renoue  à l’écran  la 
populaire  tradition  de  l’opérette  marseillaise, 
sera  présenté  en  double  exclusivité  à « La 
Royale  » et  au  « Cinémonde-Opéra  »,  aprè: 
le  programme  actuel.  C’est  une  production 
Fernand  Rivers-Midi-Cinéma-Location,  réalisée 
par  Maurice  Cam  avec  Alibert,  Gorlett,  René 
Génin,  Hélène  Garaud,  Champi,  Paulette  Ar- 
noux  et  Francine  Bessy.  La  musique  est  de 
Vincent  Scotto.  Au  Pays  des  Cigales  est  dis- 
tribué par  les  Films  Fernand  Hivers  pour  la 
grande  région  parisienne,  par  Midi-Cinéma-Lo- 
cation pour  les  régions  de  Marseille  et  Bor- 
deaux, par  Loyé  pour  Lyon  et  par  Ciné-Sélec- 
tion  pour  Lille. 

* 

NICE 

Programmes  du  30  janvier  au  5 févric 
1946  : 

« Rialto  » et  « Excelsior  » : Sylvie  et  le 
Fantôme. 

« Paris-Palace  » et  « Variétés  „ : La  Vie 

Privée  d’Elisabeth  d’Angleterre. 

« Escurial  » : Espionne  à bord. 

a Mondial  » : Félicie  Nanteuil  (2?  semaine) 

<i  Casino  » : L’Ile  d’Amour. 


L tXZZZXTZT  TTXXYYTYTYTZXX1  CINE 


RAPHIE 

ISE 


NANTES  Trop 

Nantes.  — Comme  partout  ailleurs,  les  ci- 
némas nantais  11e  passent  plus  d’actualités 
depuis  le  3 janvier. 

Il  est  à souhaiter,  dans  l’intérêt  du  public, 
que  le  conflit  actuel  prenne  fin  car,  bien  que 
beaucoup  de  directeurs  ne  veuillent  pas  en  con- 
venir, la  majorité  des  spectateurs  est  heureuse 
de  voir  les  actualités.  Évidemment,  avec  l’an- 
cienne formule  du  journal  unique,  les  fervents 
du  cinéma,  qui  y vont  plusieurs  fois  par  se- 
maine, revoyaient  toujours  les  mêmes  actua- 
lités, ce  qui  finissait  par  les  ennuyer,  mais 
avec  la  nouvelle  formule  de  journaux  filmés 
différents,  cet  inconvénient  ne  se  produirait 
plus. 

D’autre  part,  leur  absence  raccourcit  encore 
les  programmes  qui,  cependant,  n’en  avaient 
pas  besoin. 

C’est  ainsi  qu’il  faut  reconnaître,  en  toute 
sincérité,  qu’un  programme  composé,  par  exem- 
ple, des  Hauts  de  Harlevent  et  d’un  dessin 
animé  — ce  qui  ne  représente  même  pas  deux 
lheures  de  spectacle  — est  vraiment  bien  court. 

Par  ailleurs,  les  films  de  complément  lais- 
sent parfois  beaucoup  à désirer  et  j’ai  eu  der- 
nièrement un  entretien  intéressant  avec  le 
directeur  d’une  salle  de  notre  ville  qui  déplo- 
rait amèrement  — et  avec  raison  — leur  indi- 
gence. A part  quelques  bons  documentaires, 
ayant  l’attrait  de  la  nouveauté,  combien  aurons- 
nous  vu,  juste  ciel!  depuis  la  réduction  de 
métrage  instaurée  par  Vichy,  de  paysages  de 
neige  avec  une  multitude  de  skieurs  et,  par 
contraste  sans  doute,  de  tribus  nègres  exécu- 
tant toutes  sortes  de  danses  sauvages  au  son 
du  tam-tam  et  autres  instruments  de  musi- 
que (!)  redoutables. 

Autrefois,  lorsqu’un  directeur  traitait  des 
programmes,  il  ne  manquait  pas  de  dire  au 
s représentant  de  la  maison  de  location  : <1  Et 
isurtout,  donnez-moi  de  bonnes  premières 
parties  ».  Celles-ci  étaient  d’ailleurs  discutées. 
Aujourd’hui,  la  question  11e  se  pose  plus  et 
les  exploitants  passent  ce  qu’on  veut  bien  leur 
envoyer. 

Est-ce  mieux  ainsi  ? Je  me  permets  d’en 
douter. 

La  première  de  gala  de 
" LA  FERME  DU  PENDU  " 
à l’Apollo 

Mardi  22  janvier,  en  soirée,  au  cours  d’une 
représentation  de  gala  organisée  par  les  Œu- 
vres Sociales  de  la  Table  Ronde  au  profit 
de  la  colonie  scolaire  du  Petit  Chantilly  et  à 
laquelle  assistaient  le  nouveau  Préfet  de  la 
Loire-Inférieure,  M.  Phalempin,  MM.  Bastard. 
adjoint,  remplaçant  M.  Philippot,  ymaire  de 
Nantes;  le  colonel  Albord,  commandant  de  la 
subdivision,  et  de  nombreuses  autres  person- 
nalités civiles  et  militaires,  M.  Gilbert  Dupé 
a présenté  le  film  que  Jean  Dréville  a tiré  de 
son  roman,  La  Ferme  du  Pendu.  II  était  as- 
sisté de  Mme  Lucienne  Laurence  (Mme  Dupé), 
l’une  des  vedettes  du  film. 


Au  cours  de  son  exposé,  Gilbert  Dupé  a fait 
allusion,  non  sans  esprit,  à certaines  critiques 
que  des  Vendéens  ont  formulé  sur  son  œuvre 
et  sa  péroraison  a été  saluée  par  de  vifs  ar 
plaudissements.  Notons,  en  passant,  que  Gil- 
bert Dupé  est  très  connu  dans  notre  ville  qu’il 
a habitée  pendant  plusieurs  années. 

La  Ferme  du  Pendu,  projetée  ensuite,  f 
autant  par  son  sujet  que  par  son  réalisme  et 
le  jeu  excellent  de  ses  interprètes,  une  im- 
pression profonde  sur  les  spectateurs  et  une 
belle  carrière  lui  est  assurée  à Nantes. 


Ajoutons,  pour  terminer,  que,  malgré  la  ma- 
joration du  prix  des  places,  la  salle  était 
comble  et  que  M.  Pasquier,  Président  de  l’Œu- 
vre, a remercié  chaleureusement,  au  cours 

I d’une  allocution,  M..  Fernand  Jean  de  l’avoir 
mise  obligeamment  à sa  disposition  pour  ce 
gala  de  bienfaisance. 

= Devant  le  vif  succès  de  Robin  des  Bois  qui 
a fait  deux  semaines  consécutives  à 1’  » Olym- 
pia »,  M.  Pineau  l’a  passé  une  troisième  se- 


de  programmes  de  reprises 

maine  à son  second  établissement,  « Le  St u 
dio  » où  les  recettes  ont  continué  d’être  ex- 
cellentes. 

LES  COUPURES  DE  COURANT 

Depuis  le  début  de  janvier,  les  cinémas  nan- 
tais, sauf  1’  « Apollo  » et  I’  « Olympia  » dont 
la  situation  est  spéciale,  ne  pouvaient  plus 
donner  de  matinées,  les  jours  ordinaires, 
en  raison  des  restrictions  d’électricité,  car  le 
courant  était  coupé  tantôt  le  matin,  tantôt 
l’après-midi.  Mais  depuis  cette  semaine,  les 
coupures  sont  supprimées  les  mardi  et  ven- 
dredi. Il  sera  donc  donné  maintenant,  réguliè- 
rement, une  matinée  chaque  mardi  et  chaque 
vendredi. 

Il  n’en  est  pas  moins  vrai  que  cette  situation 
porte  un  réel  préjudice  à l’exploitation,  d’abord 
par  la  réduction  du  nombre  de  séances,  en- 
suite parce  que  le  public  ne  s’y  reconnaît  plus. 
Beaucoup  de  gens  se  dirigent  vers  les  cinémas 
les  jours  où  il  11’y  a pas  de  représentations  et, 
par  contre,  restent  chez  eux  alors  qu’il  en 
est  donné.  C/l.  Lefeuvre. 


. NANTES 

Prière  d’adresser  toutes  communica- 
tions intéressant  la  Corporation  à notre 
correspondant,  M.  Ch.  Lefeuvre,  16,  ru 
Abbc-de-l’Epée.  Téléph.  : 320.00. 


Barbara  Stanwyck  et  Fred  Mac  Murray 
dans  le  grand  film  dramatique  de  Bill  Wilder 
Assurance  sur  la  Mort  (Double  Indemnity). 

( Paramount .) 


LYON 


A la  suite  d’une  grève  dominicale, 

3 salles  seulement  ont  ouvert  le  27  Janvier 


Lyon.  — Le  30  décembre,  au  cours  d’une 
assemblée  tenue  au  « Pathé-Palace  » de  Lyon, 
les  Syndicats  de  la  distribution  et  de  l’exploi- 
tation, des  opérateurs  et  employés  du  specta- 
cle, des  employés  de  la  distribution  et  des  in- 
dustries techniques,  avaient  voté  une  grève  gé- 
nérale de  principe  dont  l’application  avait  été 
ajournée  afin  de  ne  pas  nuire  aux  intérêts  éco- 
nomiques du  pays. 

Un  accord  fut  conclu  entre  la  Chambre  pa- 
tronale et  le  personnel  de  la  distribution  qui 
obtint  une  augmentation  de  salaires  de  l’ordre 
de  7,5  %. 

Par  contre,  les  directeurs  et  les  employés  de 
l’exploitation  ne  parvinrent  pas  à s’entendre 
et,  à la  suite  de  certains  pourparlers,  le  con- 
flit s’aggrava. 

LTne  réunion  s’est  tenue  le  2(5  janvier  à la 
« Seala  » et  une  grève  perlée  fut  décidée  à 
l’unanimité  ; le  travail  a repris  dans  les  éta- 
blissements dont  les  directeurs  ont  pris  la  déci- 
sion d’accorder  le  rajustement  demandé  qui 
est  de  10  % pour  les  opérateurs  et  20  % pour 
les  autres  employés. 

A Lyon,  seuls  trois  cinémas  ont  fonctionné 
dimanche,  ce  sont  la  « Scala  »,  les  « Jacobins  » 
et  « l’Athénée  ». 

A Villeurbanne,  par  contre,  les  séances  ont  eu 
lieu  normalement  dans  tous  les  établissements 
tandis  qu’à  Vénissieux  le  « Cinéma-Lux  » a été 
le  seul  à ouvrir  ses  portes. 

Les  directeurs  de  salles  seraient  tout  dis- 
posés à donner  satisfaction  à leur  personnel, 
mais  ils  réclament  d,e  leur  côté  un  dégrèvement 
de  taxe  et  ils  ont  fait  connaître  aux  Pouvoirs 
publics  qu’ils  ne  pouvaient  subir  de  nouvelles 
charges,  étant  donné  les  impôts  et  les  retenues 
considérables  qui  leur  sont  imposés  par  l’Etat. 

Septième  semaine  au  " Royal  " 
de  "LA  CAGE  AUX  ROSSIGNOLS" 

Lyon.  — Au  « Pathé-Palace  »,  La  Fille  aux 
Yeux  gris  a tenu  l’affiche  deux  semaines  et 
remporté  un  grand  succès. 

Au  « Royal  »,  La  Cage  aux  Rossignols  est 
entrée  le  23  janvier  dans  sa  septième  semaine; 
la  foule  se  presse  encore  devant  les  guichets 
de  cet  établissement  et  il  est  probable  que  le 
film  de  Noël-Noël  poursuivra  une  huitième  et 


peut-être  une  neuvième  semaine.  A la  fin  de  la 
sixième  semaine,  la  recette  de  La  Cage  aux 
Rossignols  dépassait  deux  millions. 

Le  « Tivoli  » a présenté  pendant  une  se- 
maine Gung  Ho  en  version  originale  et  sous- 
titres  en  français.  Ce  beau  film  a été  remplacé 
par  Les  Partisans. 

La  « Scala  » et  l’«  A.B.C.  » présentent  en 
tandem  depuis  deux  semaines  Peloton  d’exécu- 
tion qui  attire  une  foule  nombreuse. 

Au  « Coucou  »,  La  Vraie  Gloire  chaleureuse- 
ment accueillie  par  la  critique  et  le  public 
lyonnais  est  représentée  à chaque  séance  de- 
vant des  salle  combles  Ainsi  que  nous  l’avions 
annoncé,  la  première  de  ce  film  a eu  lieu  au 
cours  d’un  gala  organisé  sous  la  présidence 
des  Autorités  alliées,  par  l’Amicale  des  Anciens 
Détenus  patriotes  de  la  centrale  d’Eysses. 

Les  Voyages  de  Gulliver  sont  projetés  au 
« Ciné-Journal  » depuis  les  fêtes  de  Noël  et 
connaissent  un  succès  considérable. 

Le  « Majestic  »,  après  une  brillante  reprise 
de  La  Charrette  Fantôme,  présente  Solita  de 
Cordoue. 

Signalons  également  Une  Petite  Ville  sans 
Histoire  (Our  Town)  que  le  Studio  de  la  Fourmi 
présente  en  version  originale. 

L’ii  Eldorado  » et  le  « Chantecler  »,  les  deux 
grands  établissements  de  la  rive  gauche  et  du 
quartier  de  la  Croix  Rousse  ont  projeté  en 
tandem  Le  Carrefour  des  Enfants  Perdus  et 
La  Lumière  qui  s’éteint. 

LE  BAL  DE  LA  PRESSE 

Pour  la  première  fois  depuis  1938  les  jour- 
nalistes ont  donné  le  1(5  janvier,  leur  Bal  de 
la  Presse  qui  était  avant  la  guerre,  l’événe- 
ment de  la  saison  mondaine.  Plusieurs  artistes 
de  cinéma  avaient  généreusement  prêté  leur 
concours  à cette  fête  dont  le  bénéfice  a été 
remis  aux  familles  des  journalistes  tués  ou 
fusillés  par  les  Allemands.  La  charmante  Suzv 
Carrier  présida  au  défilé  des  robes  de  la  Haute 
Couture;  Charles  Moulin  interpréta  un  poème 
de  Jacques  Prévert,  et  Maurice  Baquet  fit  une 
démonstration  à la  fois  musicale  et  sportive 
qui  fut  acclamée  par  les  spectateurs  : on  peut 
regretter  une  fois  de  plus  que  les  dons  incom- 
parables de  cet  excellent  fantaisiste,  n’aient 
pas  été  pleinement  employés  dans  un  film  co- 
mique français.  Jean  Clère. 


10 


ZYYYYXYXXTYYXYTZlZZXTZn 


CINE 


SBraphie 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


En  1943,  Roger  Woog  lui  a con- 
fié la  mise  en  scène  d’un  grand 
nombre  de  doublages  pour  War- 
ner. Ce  sont  les  Warner  de  guerre 
que  nous  voyons  maintenant  ici. 

Enfin  il  a été  assistant  de  René 
Clair  pour  C’est  arrivé.  Demain  et 
de  Zoltan  Korda  pour  Contre- 
attaque. 


= Léon  Deutch  et  Jean  Stelli 
avaient  écrit,  en  1939,  en  collabo- 
ration, un  scénario  original  ayant 
pour  titre  Un  Homme  perdu.  Les 
événements  avaient  .jusqu’ici  em- 
pêché d’en  tirer  un  film.  Fort  heu- 
reusement, les  deux  amis  se  sont 
retrouvés  et  ont  pu  donner  corps 
à leur  projet,  Un  homme  perdu 
sera  prochainement  réalisé  par 
Jean  Stelli.  Ce  film  sera  tourné 
presque  exclusivement  en  exté- 
rieurs et  aura  pour  vedette  Missir. 

Ajoutons  que  le  sujet,  la  vie 
des  constructeurs  de  routes,  n’a 
jamais  été  traité.  C’est  un  drame 
de  la  haine,  conseillère  puissante 
s’il  en  est,  qui  se  déroulera  dans 
un  décor  de  roulottes,  de  rouleaux 
à vapeur.  Un  film  d’atmosphère 
que  Jean  Stelli  dirigera  avec  son 
habituelle  bonne  humeur  et  sa 
recherche  constante  du  « fini  ». 


La  charmante  Michèle  Philippe 
dans  Trente  et  Quarante. 

(C.  P.  L.  F. -Gaumont.) 


Des  nouvelles  de 
Charles  David 


Charles  David  est  metteur  en 
scène  chez  Universal,  et  son  adres- 
se est  8957  Appian  Way,  Holly- 
wood 46  (Californie).  D’un  scé- 
nario qu’il  avait  écrit  parmi  bien 
d’autres,  Fairy  Taie  Murder,  il  a 
tourné  lui-même  River  Gang,  film 
réalisé  en  trois  semaines,  comme 
essai,  avec  les  petits  acteurs  dis- 
ponibles aux  Universal  Studios. 
Ce  succès  l’a  consacré  et  il  a mis 
en  scène  le  Deanna  Durbin  suivant  : 
Lady  on  a Train,  cjui  a fait  de 
l’argent  et  a été  très  bon  pour  lui. 

Rappelons  que  Charles  David, 
engagé  dans  l’armée  britannique 
a fait  la  campagne  de  France  en 
1940.  11  a emmené  sa  femme  et  se; 
deux  enfants  (.l’aîné,  John,  a main- 
tenant 16  ans)  ii  New  York,  puis 
en  Californie.  Il  a retrouvé  là  Ale- 
xandre Korda,  avec  qui  il  travail- 
lait à Londres.  Il  a été  assistant 
pour  Le  Livre  de  ta  Jungle,  puis 
avec  Jean  Renoir. 


Une  scène  dramatique  du  film  de  Jeff  Musso  sur  la  Résistance. 

Vive  la  Liberté, 

(Ecl-ir  Journal.) 


LES  FILMS  QUE  L’ON  TOURNE 


Music  (titre  provisoire). 

Court  sujet  de  Music  Hall. 
Orchestres  de  Spiers  et  Noël  Chi- 
boust. 

Sketches  de  Raymond  Souplex  et 
Robert  Rocca. 

Ved.  : Georges  Ullmar,  Rose  Mania, 
Jany  Laferrière,  Yvette  Giraud, 
Les  sœurs  Etienne,  Pierre  Dudan. 
Prod.  : Sirius. 

Commencé  le  30  janvier  1946.' 


PHOTOSONO 


La  Rose  de  la  Mer. 

Réal.  : Jacques  de  Baroncelli. 

Auteur  : Paul  Vialar.  Adapt.  et 
dialogue  : M.  G.  Sauvageon. 

Dir.  de  prod.  : Georges  Bernier, 

Chef-  opérât.  : Isuard. 

Ved.  : F.  Ledoux,  R.  Pigaut,  Roque- 
vert,  Génin,  Beauchamps,  Wasley, 
Tourville,  Brochard,  Germaine 
Kerjean,  Denise  Bosc,  Lily  Baron. 

Prod.  : Sirius. 

Commencera  le  4 février  1946. 


SAINT- MAURICE 


L’Homme  au  Chapeau  rond  (ex 

« L’Eternel  Mari  »). 

Réal.  ; Pierre  Billon. 

Auteur  : Dostoïewsky. 

Ved.  : Raimu,  A.  Clariond,  Gisèle 
Casadessus,  Jane  Marken,  Arlette 
Méry,  Micheline  Boudet,  Hé'.éna 
Manson. 

Prod.  : Alcina. 

Commencé  le  9 janvier  1946 
4e  semaine  de  tournage.  Décor  : la 
rue. 


NICE  (Victorîne) 


Panique. 

Réal.  : Julien  Durvivier. 

Auteur  : Georges  Simenon. 

Adap.  : Ch.  Spaak. 

Ved.  : Viviane  Romance,  Michel  Si- 
mon, Paul  Bernard. 

Décors  : Pimenoff. 

Prod.  : Régina. 

Commencé  le  5 janvier  1946. 


Petrus. 

Réal.  : Marc  Allégret. 

Auteur  : Pièce  de  Marcel  Achard. 
Adapt.  et  dialogue  : Marcel  Achard 
et  Marcel  Rivet. 

Version  anglaise  ; Capitaine  Camp- 
bell. 

Chef-opérat.  : Michel  Kelber. 

Ved.  : Simone  Simon,  Fernandel, 
Pierre  Brasseur,  Dalio,  Simonne 
Silvestre,  Corinne  Colvet 

Prod.  : Films  Impéria  et  Cie  Ciné- 
matographique Suisse 

Commencera  le  4 février  1946  aux 
studios  de  Bâle. 


EN  EXTERIEURS 


SUISSE 

(Château  d’Oex) 

La  Symphonie  Pastorale. 

Aut.  : André  Gide. 

Réal.  : Jean  Delannoy. 

Ved.  : Michèle  Morgan,  Pierre  Blan- 
char,  Jean  Desailly,  Line  Noro. 
Prod.  : Gibé. 

Commencé  en  extérieurs  le  14  jan- 
vier 1946. 

HAUTE  SAVOIE 
( Contamines- Montjoye) 

Le  Fugitif  (ex  « Camp  des  Hommes 
perdus»). 

Réal.  : Robert  BibaL 
Auteur  ; René  Jolivet. 

Ved.  : René  Dary,  Madeleine  Ro- 
binson, Alfred  Adam,  Arlette 
Méry,  J.  Déboicourt,  Georges 
Lannes. 

Prod.  : Sirius. 

Commencera  le  4 février  1946, 


Adieu  Chérie. 

Réal.  : Raymond  Bernard. 

Auteurs  : Scénario  de  Companeez. 

Dialogue  de  M.-G.  Sauvajon. 

Ved.  : Danielle  Darrieux,  Louis 
Salou,  Gabrielle  Dorziat,  Larquey. 
Jacques  Bertliier,  J.-J.  Delbo, 
Alice  Tissot,  Pierre  Sergeol. 

Prod.  : Osso-Roitfeld. 

Commencé  le  12  novembre  1945. 

Illusions. 

Réal.  : Pierre  Chenal. 

Auteur  : Scénario  de  Companeez  et 
Neuville.  Dial.  : L.  Ducreux. 

Dir  de  prod.  : Ralph  Raum. 

Ved.  : Erich  von  Stroheim,  Made-  j 
leine  Sologne,  Claudine  Dupuis. 
Prod.  : Cinéma-Productions. 
Commencera  le  4 février  1946. 

On  tourne  actuellement  dans  le  hall 
îles  Brétillac . Le  film  sera  terminé 
vers  le  15  février. 


B O U L O G N E 


Messieurs  Ludovic. 

Réal.  : J.-P.  Lechanois. 

Auteur  : Pièce  de  Pierre  Seize. 

Adapt.  et  dialogue  : J.-P.  Lechanois. 

Directeur  de  Production  : Marcel 
Bryau. 

Ved.  : Odette  Joyeux,  Bernard  Blier, 
Marcel  Herrand,  Jean  Chevrier  et 
Jules  Berry. 

Prod.  : Optimax-Films. 

Commencé  le  16  décembre  1945. 

On  a fini  de  tourner  aux  studios 
de  Boulogne  dans  la  nuit  du  29  jan- 
vier. Le  film  est  tourné  depuis  an 
studio  de  la  Place  Clichy. 

L’Ennemi  sans  visage. 

Réal  : Maurice  Cammage. 

Auteur  : Steeman  Adapt.  : Steeman 
et  R.  Wheeler. 

Ved.  : Louise  Carletti,  Frank  Vil- 
lars,  Roger  Karl,  Jean  Tissier. 
Temerson,  Jim  Gérald,  Michel 
Marsay. 

Prod.  : Stella-Productions. 

Commencera  le  4 février  1946. 


ÉPIN  AY-ÉCLAIR 


L’ Idiot. 

On  tourne  dans  l'appartement  de 
Rogogine,  derniers  jours  de  tournage.  ; 


Histoires  de  Femmes  (titre  provi- 
soire). 

Réal.  : Jean  Stelli. 

Auteur  : Scénario  de  Françoise  Gi 
roud. 

Ved.  : Gahy  Morlay,  Jean  Marchai. 
Jacque’ine  Porel,  Henri  Nassiet, 
Catherine  Dainet,  Dominique  No- 
kain. 

Dir.  de  Prod.  : Pierre  Danis. 

Prod.  : Jason. 

Commencé  le  12  décembre  1945. 

La  réalisation  continue.  Décors  : 

La  chambre  du  docteur. 

Jeux  de  Femmes. 

Réal,  : Maurice  Cloche. 

Auteurs  : Maurice  Cloche  et  Jeanne 
Hem  me. 

Dir.  de  Prod.  : Fred  d’Orengiani. 

Ved.  : Jacques  Dumesnil,  Hélène 
Perdrière,  Mila  Parély,  Saturnin 
Fabre,  Jeanne  Helbling,  Pasquali. 

Prod.  : E.D. I.C. -Essor  Cinémat. 

Commencé  le  18  décembre  1945. 

On  tourne  dafis  l’hôtel  de  Mégèvc. 

Derniers  jours  de  réalisation. 

EN  PREPARATION 

Le  Père  Tranquille. 

Réal.  : René  Clément. 

Adapt.  : Noël -Noël. 

Ved.  ; Noël-Noël,  Jean  Varras,  José 
Arthur. 

Prod.  : B.C.M. 

Commencera  vers  le  11  février. 


Les  Portes  de  la  Nuit. 

Réal.  : Marcel  Carné. 

Auteur  : Jacques  Prévert. 

Décors  : Trauner. 

Ved.  : Yves  Montand,  Pierre  Bras- 
seur, Sylvia  Bastille,  S Reggiani, 
Carette,  Raymond  Bussières. 
Commencé  le  30  janvier  1946. 


= On  monte  les  décors  de  La  Sym- 
phonie Pastorale. 


FRANÇOIS  l” 


BILLANCOURT 


I 


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Caby  Moi'lay,  Jacqueline  Porel  et  la  petite  Sylvie  dans  Histoires  de  Femmes, 
réalisation  de  Jean  Stelli. 

, ( Production  Jason.) 


Pathé-Cinéma  décide  de  poursuivre 
la  production  des  “PORTES  DE  LA  NUIT” 

Marcel  Carné  a commencé  les  prises  de  vues 

Dans  notre  dernier  numéro  nous  annoncions  qu’en  raison  de  la 
défaillance  de  Jean  Gabin,  la  Société  Pathé-Cinéma  se  voyait  con- 
trainte d’abandonner  la  production  du  grand  film  de  Marcel  Carné  : 
Les  Portes  de  la  Nuit. 

N'^us  sommes  heureux  d’informer  nos  lecteurs  qlue  finalement 
après  de  nombreuses  conférences,  cette  société,  encouragée  par  b 
tenace  obstination  de  Marcel  Carné  et  soutenue  par  les  Syndi- 
cats de  Techniciens,  a décidé  que  la  réalisation  du  film  se  poursui- 
vrait sans  Gabin  ni  Dietrich,  mais  avec  des  acteurs  peut-être  moini 
célèbres,  mais  plus  jeunes  et  convenant  certainement  mieux  au  sujet. 

Yves  Montand,  populaire  acteur  du  music  hall  et  de  la  scène 
tiendra  le  rôle  de  Jean  Gabin.  La  vedette  féminine  n’a  pas  encore  été 
définitivement  choisie.  Carné  continue  ses  essais. 

Les  autres  interprètes  du  film  sont  : Pierre  Brasseur,  Serge  Reggian; 
Sylvia  Bataille,  Carette  et  Raymond  Bussières. 

Carné  a pris  possession  des  studios  Pathé  de  la  rue  Francœu 
et  de  Joinville  où  sont  montés  les  grands  décors  de  Trauner.  De 
prises  de  vues  d’intérieurs  ont  commencé  le  30  janvier,  et  se  pour- 
suivront pendant  deux  mois. 

* 

A Nice,  la  réalisation  de  "PANIQUE" 
se  poursuit  non  sans  incidents 


FILMS  COMMENCÉS 

4 fév.  — Illusions  (Cinéma- 
Production). 

4 fév.  — Pétrus  (Films  Imperia 
et  Cie  Cinématographique 
Suisse). 

4 fév.  — - Le  Fugitif  (Sirius). 

4 fév.  — La  Rose  de  la  Mer 
(Sirius). 

4 fév.  — L’Ennemi  sans  visar- 
(Stella-Production). 

FILMS  TERMINÉS 

31  janv.  — L’Aventure  de 
Cabassou  (René  Fagnol). 


FICHE  TECHNIQUE 
DE  PRODUCTION 


HISTOIRES  DE  FEMMES 

Production  Jason 
Distribution  : Dis.Pa 


Genre  : Drame. 

Réalisateur  : JEAN  STELLI. 
Auteur  : Françoise  Giroud. 
Interprètes  : GAiBY  MOULA  Y, 
JACQUELINE  POREL,  JEAN 
MARCHAT,  RENE  BLANCAR1), 
DOMINIQUE  NOHAIN,  NASSIET, 
Catherine  Damet,  Céeilia  Parol- 
di,  Yvonne  Rozille,  Raymonde 
Lafontan,  la  petite  Sylvie,  Ro- 
lande Haumont,  Yvonne  Biron, 
Sylvette  Sauge,  Fabienne  Cléry, 
Simone  Gerbier,  Lina  Perlys, 
Yvonne  Morin,  Ellen  Briand,  Su- 
zanne Talba,  Andrée  Ménager, 
Yren  Maud,  Mona  Dol,  Marcelle 
Monthil,  Marcelle  Dunand,  Eve- 
lyne Nattier,  Pau’etle  Burguet, 
Claude  Nollier,  Philippe  Olive, 
Jean-Joseph  Berton,  Nicolas  Ama- 
to,  Ernest  Prestat,  André  Crétin, 
André  Maray,  Albert  Michel. 
Musique  : René  Sylviano. 

Sujet  s Drame. 

Cadre  : Petite  ville  de  province. 
Epoque  moderne. 

Le  docteur  (Nassiet),  sa  jeune 
femme  Marie  (Gaby  Mor'ay)  et  leur 
petite  fille  Aynès  (la  petite  Sylvie) 
vivent  tranquilles  et  heureux.  Un 
soir  on  nient  chercher  le  docteur. 
Corinne  (Jacqueline  Porel),  mai 
tresse  du  châtelain  Olivier  (Jean 
Marchât)  s’est  évanouie  plusieurs 
fois.  Son  ama'nt  veut  la  quitter. 
Marie,  en  voulant  l’aider,  se  laisse 
prendre  par  Olivier.  Corinne  pré- 
vient le  docteur.  Au  cours  d'une 
scène  violente,  Olivier  tue  ce  der- 
nier. Marie  est  soupçonnée  Elle  se 
défend  mal  et  est  condamnée. 

Dix  ans  plus  lard,  Corinne  et  Oli- 
vier sont  mariés.  La  petite  Agnès 
(Catherine  Damet)  est  fiancée  au 
frère  de  Corinne,  Maxime  (Domi- 
nique Nohain).  Marie,  libérée,  re- 
vient. Elle  ne  veut  pas  se  faire  re- 
connaître de  sa  fille  qui  la  croit 
morte,  mais  voyant  Olivier  se  li 
vrer  près  d'Agnès  à la  même  scène 
qui  l’a  séduite  dix  nuis  plus  tôt, 
elle  le  tue  et  se  jette  dans  un  étang. 
Directeur  de  Production  : PIER- 
RE DANIS. 

Script-GirL  : Marie-Thérèse  Gabon. 
Assistant  Réalisateur  : Emile  Rous 
sel. 

Régisseur  Général  : Georges  Tes- 

tard. 

Chef  Opérateur  ; René  Gaveau. 
Opérateurs  : Jean-Joseph  Lalier  et 
Robert  Nerrière. 

Photographe  : Walter  Limot. 
Décors  : Jacques  Colombier. 

Chef  Maquilleur  : Boris  Ifarabanoff. 
Chef  Monteuse  : Andrée  Danis. 
Chef  Opérateur  du  Son  : Louis 
Perrin. 

Son  : Radio-Cinéma,  système  Cot- 
tet,  syst.  Intégral. 

Studios  : Buttes-Chaumont  (Ra- 
dio-Cinéma). 

Extérieurs  : Perpignan  et  Com- 
piègne. 

Commencé  le  12  décembre  1945. 


Nice.  — Le  travail  se  poursuit 
normalement  aux  studips  de  la 
Victorine  pour  le  film  de  Julien 
Duvivier,  Panique.  Le  mauvais 
temps  empêchant  le  travail  en 
extérieurs,  même  dans  les  décors 
plantés  sur  les  terrains  des  stu- 
dios, par  suite  des  pluies  persis- 
tantes, on  tourne  sur  les  plateaux 
maintenant  tout  à fait  remis  en 
état  les  scènes  d’intérieur',  avec 
les  artistes  principaux. 

L’immobilisation  de  Michel  Si- 
mon qui  avait  été  attribuée,  par 
erreur,  à une  foulure,  fut  en  réa- 
lité beaucoup  plus  grave.  Voici 
d’après  des  renseignements  donnés 
par  lui-même  ce  qu’il  en  fut. 
Souffrant  du  froid  qui  régnait 
aux  studios,  Michel  Simon  s’est 
fracturé  le  péroné  en  deux  endroits 
en  sautant  de  sa  voiture  pour  se 
réchauffer.  Pour  le  moment  il  est 
toujours  immobilisé  dans  sa 
chambre  d’hôtel  et  ne  peut  se  dé- 
placer qu’avec  le  plus  grand  effort 
à l’aide  de  béquilles,  restant  géné- 
ralement allongé  dans  un  fauteuil 
la  jambe  prise  dans  le  plâtre.  Le 
chirurgien  qui  lui  donne  ses  soins 
affirme  qu’il  sera  rétabli  pour  les 
premiers  jours  de  février. 

Par  suite  d’un  accident  causé 
par  la  rencontre  de  deux  véhicules 
marchant  à vive  allure,  la  belle- 


sœur  de  Julien  Duvivier  et  son 
jeune  enfant,  qui  se  trouvaient  sur 
le  trottoir  ont  été  assez  sérieuse- 
ment blessés,  sans  que  toutefois 
leurs  jours  soient  en  danger. 

P.-A.  Buisine. 

Françoise  Rosay  sera 
la  vedette  de 
“BREVIANE” 

La  production  de  René  Pagnol, 
L’Aventure  de  Cabassou,  qui  avait 
suivi  celle  du  Gardian,  vient  d’être 
entièrement  terminée  cette  se- 
maine. 

A Tino  Rossi  et  Fernandel,  va 
succéder  sur  les  plateaux  de  la 
rue  Jean-Mermoz,  Françoise  Ro- 
say dans  une  production  Rhodia- 
Films  (Collard)  dont  le  titre  pro- 
visoire est  Bréviane.  Le  premier 
tour  de  manivelle  sera  donné  sans 
doute  le  25  février. 

Dans  ces  mêmes  studios,  on 
tournera  en  avril  La  Marie  d’En 
Haut,  une  production  Bauche  avec 
Gisèle  Pascal,  en  juin,  avec  Fer- 
nandel Cœur  de  Coq,  une  pro- 
duction S.N.E.G.  et,  avec  le  même 
acteur,  une  opérette  ; en  août- 
septembre  Hugues,  production  Lu- 
tetia. 


Aux  Buttes-Chaumont 
Maurice  Cloche  termine 
“JEUX  DE  FEMMES” 

Aux  Buttes-Chaumont,  Maurice 
Cloche  donne  les  derniers  tours 
de  manivelle  à Jeux  de  Femmes. 
En  ce  moment  on  tourne  dans  un 
somptueux  décor  d’hôtel,  à Mé- 
gève.  Le  décor  représente  le  hall 
de  l'hôtel  : au  fond  le  grand  es- 
calier, encadré  du  bar;  à gauche, 
petr  de  vastes  baies  on  aperçoit 
un  magnifique  panorama  de  mon- 
tagnes enneigées. 

C'est  dans  ce  décor  que  va  avoir 
lieu  devant  la  clientèle  de  l'hôtel, 
un  défilé  de  mannequins  parisiens 
venus  pour  présenter  les  modèles 
de  costumes  de  sport.  Ce  défilé, 
occasion  d’une  vaste  figuration 
composée  de  jolies  femmes  évo- 
luant dans  le  cadre  flatteur  du 
palace,  enchantera  nos  yeux. 

L’interprétation  confiée  à Jac- 
<iues  Dumesnil,  Hélène  F erdrière. 
Mita  Parély,  Saturnin  Fabre,  Jeanne 
Helbling  et  Pasquali.  pour  ne  ci- 
ter que  les  principaux  artistes  est 
en  tous  points  parfaite. 

Maurice  Cloche,  scénariste  et 
réalisateur,  aura  certainement  avec 
ce  film,  un  gros  succès. 

R.  Cermoise. 
♦ 

René  Dary  est  la 
vedette  d’un  grand 
drame  d’aventures, 
“LE  FUGITIF” 

Pour  réaliser  le  prochain  film  de 
René  Dary,  Le  Fugitif,  drame 
d’aventures,  dont  l’action  se  dé- 
roule dans  les  régions  désertiques 
du  Canada,  il  fallait  trouver  dans 
les  Alpes  françaises  un  lieu  sus- 
ceptible d’évoquer  fidèlement  les 
paysages  du  Grand  Nord. 

Robert  Bibal,  le  metteur  en 
scène,  Roger  Granger,  directeur  de 
production  et  Burel  chef-opérateur, 
sont  donc  partis  une  dizaine  de 
jours  explorer  le  Massif  du  Mont- 
Blanc. 

Après  avoir  parcouru  de  nom- 
breuses vallées,  escaladé  de  multi- 
ples sommets,  entre  autres  le  Mont 
Joly  et  le  Mont  Joux,  rendu  visite 
au  Col  de  Voza,  le  choix  de  l’équipe 
technique  s’est  arrêté  sur  les  iConta- 
mines-Montjoye,  près  de  Saint- 
Gervais. 

Tapi  dans  la  vallée  de  la  Mont- 
joye, au  pied  des  neiges  éternelles 
et  des  glaciers,  ce  charmant  village 
offre  des  possibilités  illimitées. 
Grâce  à l’entente  des  habitants  et 
à l’initiative  de  plusieurs  d’entre 
eux  qui  se  sont,  avec  la  plus  grande 
complaisance,  mis  à la  disposition 
des  cinéastes,  les  Contamines- 
Montjoye  vont  devenir  pendant 
quelques  semaines  un  Hollywood 
des  neiges,  en  attendant  d’être, 
quand  la  station  aura  pu  recevoir 
l’équipement  nécessaire,  une  Reine 
des  Sports  d’Hiver.  , 


= Charles  Vane.l  sera  la  vedette 
de  Loaga  que  Jean  Dréville  réa- 
lisera à la  Côte  d’ivoire. 

= Notre  excellent  confrère  Georges 
Chaperot,  auteur  des  scénarios 
originaux  des  deux  films  de  Noël- 
Noël  L’Innocent  et  La  Cage  aux 
Rossignols  va  faire  ses  débuts 
comme  metteur  en  scène.  Il  réa- 
lisera deux  courts  sujets  : His- 
toire de  Fous  et  Un  rigolo. 


I 2 

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ANALYSE  ET 


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C MASTIQUE  DES  FILMS 


Tant  que  je  vivrai  (A) 

Comédie  sentimentale  (90  min) 

SI  RI  US 


Origine  : Française. 

Production  : Ariane-O  C.A. 

Réalisation  : Jacques  de  Baroneelli. 

Dir.  de  proeî.  : Francis  Cosne 

Auteurs  : Scénario  de  J.  Compatirez, 
d'après  une  nouvelle  originale  de 
J.  Compancez  et  Alex  Jaffé.  Adapt. 
de  Pierre  Brive  et  Solange  Térac. 
Dialogue  : Mat  c-Gilbert  Sauvajon. 

Musique  : IV al-Rerg 

Prises  de  vues  : Christian  Matras. 

Décors  : Guy  de  Gastynem 

Son  : La  Charmoise. 

Montage  : Paula  Neurrisse. 

Interprètes  : EDWIGE  FEUILLURE, 
JACQUES  BERTI1  IER,  GEORGES 
LANNES,  Germaine  Kerjean,  Jean 
Debucourt , Maryo  Lion,  Marguerite 
Dotal.  Léon  Walther,  Maurice  Nasil, 
Pierre  Juvenet,  Henry  Houry,  Ger- 
maine Michel,  Henry  Chai  et t,  A ma- 
ta, Marcelle  Duval,  Fernand  Rau- 
zena,  Ginette  Roy . 

Première  Représentation  (Paris): 

23  janvier  1910,  Normandie. 


EXPLOITATION.  Les  admi- 
rateurs d’Edwige  Feuillère  

ils  sont  nombreux  et  les 

autres  verront  ce  film  avec  un 
réel  plaisir.  En  effet  la  très  fine 
comédienne  s’y  montre  particuliè- 
rement attachante.  Le  scénario, 
qui  s'apparente  par  endroits  à 
« J’étais  une  aventurière  » se 
suit  avec  intérêt  et  comporte  de 
jol  ies  scènes  sentimentales  et 
gaies.  Edwige  Feuillère  par  son 
jeu  si  personnel,  son  élégance  et 
son  talent,  assurera  au  film  un 
grand  succès  d’exploitation. 

SCENARIO.  — Un  jeune  peintre, 
Bernard  (Jauques  Berthier)  roule  vers 
un  sanatorium  de  montagne  près  de 
la  frontière  suisse.  Un  orage  a déra- 
ciné un  arbre  qui  barre  la  route. 
Ne  pouvant  poursuivre  son  voyage, 
il  va  à l’aubergem  Un  autocar  venant 
en  sens  inverse  est  également  arrêté 
par  l'obstacle.  Une  jeune  femme  en 
descend  Bernard  reçoit  le  coup  de 
foudre  et  lui  demande  un  rendez-vous 
pour  la  sentaine  suivante  II  monte  au 
sanatorium  et  fait  de  mémoire  le 
portrait  de  l’inconnue.  Elle  ne  vient 
pas  au  rendez-vous  et  nous  apprenons 
qu’Ariane  (Edwige  Feuillère^  est  une 
aventurière  qui  pratique  l’escroquerie 
à l’héritage  avec  son  amant  Jean 
(Jean  Debucourt). 

Traquée  par  un  policier  chilien 
Brennan  (Georges  Lannes)  elle  doit 
disparaître  un  certain  temps.  Elle  se 
rend  au  sanatorium  où  Bernard  est 
très  sérieusement  malade.  Grâce  à la 
présence  de  la  jeune  femme,  Bernard 
guérit.  Ariane  aime  elle  aussi,  mais 
« donnée  » par  Jean,  Brennan  l'ar- 
rête. Elle  peut  pourtant  passer  une 
nuit  à l’auberge  ave,c  Bernard  et  elle 
prévient  Brennan  de  bien  la  garder 
car  elle  a un  important  rendez-vous 
auquel  elle  se  rendra. 

REALISATION.  — Bonne  techni- 
que, enregistrement  sans  défaut.  Ed- 
wige Feuillère  est  toujours  fort  bien 
photographiée.  Les  décors  de  Guy  de 
Gastyne  ont  le  grand  mérite  de 
n’avoir  pas  cherché  un  luxe  éblouis- 
sant. Nous  déplorerons  toutefois  que 
pour  certaines  scènes  les  photos 
soient  si  sombres. 

INTERPRETATION.  — L’interpré- 
tation remarquable  d’Edwige  Feuil- 
lère supporte  à peu  près  tout  le 
film.  Jacques  Berthier  lui  donne  la 
réplique  avec  conviction  mais  pas 
toujours,  semble-t-il,  avec  assez  de 
métier.  Marguerite  Deval,  Jean  De- 
bucourt, Georges  Lannes  ont  donné  le 
maximum  de  relief  à leur  rôle.  Mau- 
rice Nasil  a fait  une  excellente  créa- 
tion du  personnage  de  Jacquelin, 
faussaire  élégant  et  bon  comédien. 


L’Esprît  s'amuse  (A) 

(Bliïhe  Spirit) 

Comédie  fantastique  (90  min.) 
(V.O.,  en  Technicolor) 

G. P. L. F. -GAUMONT 


Origine  : Britannique. 

Production  : Noël  Coward  - Ciné 
Guild  (1944-1945). 

(Two  Cities  Films).  : 

Edition  : Gaumont  Eagle-Lion 

Réalisation  : David  Léan 

Directeur  de  Production:  Anthony 
Havelock-Allan. 

Auteur  : Pièce  de  NOËL  COWARD 
( Adaptation  Anthony  Havelock- 

Allan,  David  Léan,  Ronald  Neame. 

Prises  de  vues  : Ronald  Neame. 

Interprètes  : Rex  Harrison,  Kay 
Hammond,  Constance  Cummings, 
Margaret  Rutherford,  Hugh,  Wake- 
field,  Joyce  Carey,  Jacqueline  Clark. 

Première  Représent  ation  (Paris)  : 
25  janvier  1946,  « Rex  » et  « Er- 
mitage ». 


EXPLOITATION.  Cette  très 

jolie  et  spirituelle  comédie  en 

couleurs  le  plus  récent  des 

films  britanniques  que  nous 
ayons  vu  depuis  la  Libération 
puisque  sa  réalisation  ne  date 

que  d’une  année  confirme  les 

immenses  progrès  accomplis  par 
le  cinéma  anglais  au  cours  de  la 
guerre.  Le  sujet  fantaisiste  et  un 
peu  fantastique  qui  met  en  scène 
des  humains  et  des  fantômes, 
elû  au  célèbre  auteur  plein  d’un 
humour  très  britannique,  Noël 
Coward,  la  parfaite  réalisation  de 
David  Léan,  le  remarquable  dia- 
logue, l’utilisation  très  originale 
des  couleurs  et  la  parfaite  inter- 
prétation font  de  ce  film  un  spec- 
tacle très  fin,  et  distrayant,  d’une 
rare  qualité. 

SCENARIO.  — L’auteur  de  romans 
policiers,  Charles  Condomine  (Rex 
Harrison),  vit  dons  son  charmant 
cottage  du  Kent  avec  sa  seconde 
femme,  Ruth  ( Constance  Cummings) 
qu'il  a épousée  voici  cinq  ans,  après- 
deux  années  de  veuvage.  Ce  soir-lù 
il  a invité  chez  lui,  avec  le  Dr  Brad- 
man  (Ilugh  Wakefield)  et  Mrs  Brad- 
man  (Joyce  Carey ) un  médium,  Mme 
Arcati  (Margaret  Rutherford) , afin  de 
se  renseigner  sur  les  pratiques  du  spi- 
ritisme pour  le  livre  qu'il  va  écrire_ 
Au  cours  de  la  séance  d’ évocation  des 
esprits,  la  première  femme  de  Con- 
domine ( Elvira ) se  matérialise,  mais 
seulement  aux  yeux  de  l’écrivain 
(Elle  est  revenue  de  l’au-delà  pour  es- 
sayer de  séparer  son  ancien  mari  de 
H.ith,  enu-rs  laquelle  elle  éprouve 
une  grande  jalousie.  Il  s'ensuit  toutes 
sortes  d’incidents  inattendus  et  Char- 
les a beaucoup  de  mal  pour  essayer 
d’expliquer  à Ruth  la  situation.  Com- 
me le  médium  ne  peut  réussir  à ren- 
voyer Elvira  d'où  elle  vient,  celte 
existence  à trois  — l’écrivain,  sa  fem- 
me vivante  et  sa  femme  fantôme  — 
devient  bientôt  impossible.  Elvira 
provoque  un  accident  d’auto  où  elle 
espère  que  son  mari  périra  et  pourra 
ainsi  venir  la  retrouver  dans  l’autre 
monde  Mais  c’est  Ruth  qui  eln  est  la 
victime  et  maintenant  l’écrivain  se 
voit  affublé  de  deux  femmes  fantô- 
mes ..  Finalement,  toute  les  deux  le 
font  périr  dans  un  nouvel  accident 
d’auto  et  il  ira  les  rejoindre,  deve- 
nant également  fantôme... 

REALISATION.  — Il  faut  louer  le 
merveilleux  travail  technique  de  Da- 
vid Léan,  Anthony  Havelock-Allan 
et  Ronald  Neame.  Le  maqui’lage  vert 
tle  l’épouse  fantôme  est  d’un  curieux 
effet.  Les  couleurs  sont  beaucoup  plus 
douces  que  dans  les  films  américains. 
Adapté  id’une  pièce,  le  film  comporte 
beaucoup  de  dialogues,  mais  un  dia- 
logue tout  à fait  excellent,  de  Noël 
Coward.  L’action  est  assez  rapide  et 
il  y a de  bons  effets  de  truquage  en 
couleurs. 

INTERPRETATION.  — 'Fin  et 
racé,  Rex  Harrison,  qui  ressemble  un 
peu  au  roi  Georges  VI,  est  un  parfait 
comédien  qui  connaît  à fond  son  mé- 
tier. Kay  Hammond  est  charmante  et 


Le  Dernier  Sou  (A) 

Comédie  dramatique  (88  min.) 

ADMINISTRATION 
DES  DOMAINES 


Origine  : Française. 

Production  : Continental-Films . 

Réalisation  : André  Cuyatle 

Auteurs  : Scénario  original  d’André 
Cuyatle,  Adapt.  et  dialogue  : Louis 
Chavance 

Musique  : Georges  Dupont. 

Prises  die  vues  : Charlie  Bauer. 

Décors  : Andrew  Andréjew 

Son  : William  Sivel. 

Montage  : Marguerite  Beaugé. 

Interprètes  : GINETTE  LECLERC 
GILBERT  GIL,  NOËL  ROQUEVERT, 
Annie  France,  Gabrielle  Fontan, 
René  Génin,  Suzanne  Courtal,  Geor- 
ges Chamarat,  Jacques  Grétillat. 

Première  représentation  (Paris): 
23  janvier  1946,  Max  Linder. 


EXPLOITATION.  Intéressant 

sujet,  d’une  réelle  originalité, 
ayant  trait  à une  forme  assez 
curieuse  d’escroquerie,  se  prati- 
quant par  les  petites  annonces 
des  journaux.  L’intrigue  est  at- 
tachante et  le  film  bien  réalisé. 
Action  rapide.  Milieux  bien  dé- 
peints. Scènes  et  personnages 
assez  immoraux,  mais  qui  fina- 
lement sont  justement  punis. 
Très  bon  succès  d’exploitation. 

SCENARIO.  — Un  individu  taré, 
Stéfani  (Noël  Roquevert*  assisté  de 
sa  maîtresse  Marcelle  (Ginette  Leclerc) 
dirige  une  agence  pratiquant  sur  une 
grande  échelle,  mais  sans  jamais  sor- 
tir de  la  légalité,  l'escroquerie  aux 
petites  annonces.  Des  gens  versent 
des  cautions  pour  vendre  des  appa- 
reils de  radio,  que,  après  d'infruc- 
tueuses démarches,  l’agence  leur  re- 
prend ensuite,  à bas  prix.  Un  jeune 
champion  cycliste,  Pierre  Durban 
(Gilbert  Gil)  risque  ainsi  de  perdre 
toutes  les  économies  de  sa  mère  (Ga- 
brielle Fontan)  mais  comme  il  a 
retrouvé  en  Marcelle  une  amie  d'en- 
fance qui  s’éprend  de  lui,  il  est  sauvé 
à temps 

Stéfani  jure  de  se  venger  de  Pierre 
et  de  Marcelle.  Il  tient  celle-ci  en  la 
personne  de  son  grand-père  (René 
Génin)  compromis  dans  une  escro- 
querie. Il  fait  acheter  à Pierre  par 
l'intermédiaire  un  fonds  de  mar- 
chand de  vins  qui  ne  vaut  rien, 
en  l'absence  de  Marcelle.  Celle-ci 
oblige  le  arand-père  qui  a servi  de 
faux  vendeur  à rembourser  mais 
Pierre  croit  que  Marcelle,  jalouse  de 
sia  jeune  fiancée  (Annie  France)  a 
monté  le  coup  et  tire  un  coup  de 
revolver  sur  le  grand-père.  Il  est 
condamné  à trois  mois  de  prison 

A sa  libération,  il  court  chez  Mar- 
celle mais  apprend  que  celle-ci  vient 
d être  abattue  par  Stéfani  qu’el’e 
avait  « donné  » à la  police  pour 
se  venger. 

REALISATION.  — André  Cavatte 
est  certainement  un  de  nos  metteurs 
en  scène  d’avenir  Auteur  de  ce  sujet, 
il  l’a  traité  avec  beaucoup  de  réa’isme 
et  de  sobriété.  Mise  en  scène  vivante, 
sans  effet  appuyé.  Très  belle  photo- 
graphie. 

INTERPRETATION.  — Ginette 
Leclerc  est  parfaite  dans  son  person- 
nage de  femme  immorale  qui  se  donne 
à tout  venant,  pour  accomplir  ses 
desseins.  Excellente  interprétation  de 
Gilbert  Gil,  très  en  progrès,  dans  un 
rôle  qui  lui  convient  tout  à fait.  La 
création  de  Noël  Roquevert  est  criame 
de  vérité  dans  un  personnage  anti- 
pathique et  cynique. 


pleine  d’humour  sous  un  maquillage 
vert  de  fantôme  avec  les  lèvres  et 
les  ongles  rouge-vif  Constance  Cum- 
mings est  bien  jolie.  Mais  la  palme 
revient  certainement  à Margaret  Ru- 
therford, (qui  semble  un  Michel  Si- 
mon féminin)  inénarrable  de  fantaisie 
et  de  comique  dans  le  rôle  de  la 
médium. 


Baraque  N°  1 (G) 

Drame  de  la  résistance  (85  min.) 

(parlé  en  français) 

CINEFI 


Origine  : Belge. 

Production  :'  Probeldis  (Bruxelles) 
Réalisation  : Robert  Lussac  et  G 
Demeyst. 

Interprètes  : Robert  Lussac,  Simom 
Pondu , Frida  Iloubert,  André  Ge- 
vrey,  Marcel  Jos,  Gevers 
Première  Représentation  (Paris): 
23  janvier  1946,  Cinépresse  et  Radio- 
Cité. 


EXPLOITATION.  Production 

sur  la  résistance  belge  au  mo. 
ment  de  la  marche  des  Alliés  sur 
Bruxelles.  Quelques  scènes  sont 
intéressantes  mais  on  peut  re- 
gretter  que  l’enregistrement  soit 
aussi  peu  net  et  que  les  inter, 
prêtes  manquent,  pour  la  plupart, 
de  métier. 

SCENARIO.  — Un  peintre  bruxel- 
lois, Bob  (II.  de  Lussac)  membre 
d un  organisme  de  résistance  dessine 
(les  fausses  cartes  d'identité  Une 
jeune  fille,  Marthe  (Frida  Houbert) 
par  dépit  amoureux  bavarde  trop 
et  il  est  arrêté  par  la  Gestapo.  Apre > 
un  interrogatoire  au  cours  duquel  i, 
ne  dévoile  évidemment  rien,  il  est 
enfermé  à la  baraque  n°  1 de  la  pri- 
son de  la  gestapo  allemande  à Bru- 
xelles. L’un  de  ces  camarades  de  dé-' 
tention  est  fusillé  par  les  Allemand; 
quelques  heures  avant  la  Libération 
et  grâce  aux  Alliés  il  retrouve  sot 
amie  (Simonne  Poncin)  et  tous  se* 
camarades.  j 

REALISATION.  — J]  semble  qu’ur 
souci  constant  d’économie  a présirk 
à la  réalisation  de  ce  film  dont  Ir 
technique  n’eist  pas  particulièrement 
brillante.  Les  meilleures  scènes  si 
passent  dans  la  « baraque  ».  El'e; 
sont  bien  typées  et  le  décor  est  juste 

INTERPRETATION.  — Robert  Lus 
■ac,  Simonne  Poncin  et  Gevers  fon 
jeun-  possible  pour  défendre  un  dia 
logue  un  peu  théâtral  qui  n’éparmi 
pas  les  effets  faciles.  Plusieurs  ac, 
teurs  de  ce  film,  nous  dit  le  générique 
ont  vécu  ces  scènes.  On  aimerai 
qu  ils  les  revivent  mais  ne  les  jouen 
pas. 


Le  Retour  (G) 

Rc  portage  commenté  en  français 
(25  min.) 

REGINA 


Origine  : Américaine.  Production 
Services  américains  d’information 
Conseiller  technique  : Henri  Ca’ 
tier-Bresson.  Commentaires  : Claud 
Roy.  Musique  : Robert  Larmoy.  Or 
chestre  : Roger  Desormières.  Pre 
rniere  représentation  : Paris,  2 
janvier  1946,  Cinéma  des  Champs 
Elysees. 


1- et  émouvant  film  de  court  métrag 
réalisé  par  les  Services  Américain 
d Information  montre  le  gigantesqu 
effort  de  l’Armée  américaine  pour  1 
rapatriement,  de  l’Allemagne  ver 
leurs  différents  pays  d’origine,  de 
millions  d’exilés,  tant  prisonniers  d 
guerre,  que  travail'eurs  ou  déporté 
politiques.  Les  différents  morceau 
qui  forment  cette  production  révèlen 
magnifiquement,  par  leur  choix  trè 
judicieux,  la  joie  immense  qu’on 
connue  tous  les  déportés  lorsqu’en 
fin  ifs  ont  pu  librement  prendre  J 
chemin  du  « Retour  » 

Les  invraisemblables  équipages  ave 
’esqueis  ils  transportaient  tout  leu 
avoir,  les  marches  harassantes,  mai 
légères  parce  que  volontairement  en 
Reprises  pour  se  rapprocher  de  1 
terre  de  France,  puis  l’embarquemen 
dans  des  wagons  de  tous  genres  O' 
bien,  pour  les  très  chanceux,  le  rc 
tour  en  avion,  tout  cela  est  dans  cet! 
courte  réalisation  extrêmement  inti 
ressante  pour  tous  et,  avec  le  reçu 
attendrissante  pour  ceux  qui  ont  véc 
ces  moments  pénibles  mais  si  joyeux 

L.  O. 


-TTTTYXxrrxxxrxxxxxxxxx:  ciive 


RAPIDE 

ISE 


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4MALYSE  ET  CRITIQUE  DES  FILMS 


Lss  Conquérants  iG) 

( Doctge  City) 

Drame  d’aventures  en  Technicolor 
(105  min.) 

( doublé  ) 

WARNER  BROS. 


Irigine  : Américaine. 

Production  : Warner  Dros.  (Robert 
, Lord). 

îéalisation  : MICHAEL  CURTIZ. 
tuteur  : Scénario  de  Robert  Buchner 
Musique  : Max  Steincr. 

Prises  de  vues  : Sol  Polito. 
nterprètes  : ERROL  FLYNN,  OLP 
] VIA  DE  HAVILLAND,  Ann  Sheridan. 
\ Bruce  Cabot,  Frank  McIIugh,  Alan 
) Ilale,  John  Litel,  Henry  Travers, 
i Victor  Jory. 

•Première  Représentation  (Paris): 

; 25  janvier  1040,  Gaumont  Palace. 


EXPLOITATION.  Grand  film 

l’aventures  en  couleurs  dans  la 
neilleure  tradition  des  « Wes. 
ern  ».  La  mise  en  scène  de  ce 
lirame  à l’action  rapide  qui  se  dé- 
coule dans  une  cité  en  bois  de 
'ouest  américain  au  temps  des 
jow  boys,  des  chercheurs  d’or  et 
[les  aventuriers,  comporte  énor- 
mément de  mouvement  avec  pour- 
suites équestres,  batailles  et  une 
‘tonnante  charge  de  troupeaux 
;ur  les  chars  des  pionniers.  Il  y 
a également  une  lutte  à mort 
Bans  un  train  en  flammes,  des 
Jirls  dans  un  « saloon  »,  des 
ixtérieurs  grandioses  en  couleurs 
et  l’interprétation  hors  pair  de 
■Errol  Flynn,  Olivia  de  Havilland 
et  de  Ann  Sheridan  qui  font  de 
se  film  un  très  grand  succès 
f 'exploitation.  Excellent  doublage. 

SCENARIO.  — En  1872,  Wadc 
Hatlon  (Errol  Flynn),  soldai  de  for- 
'une  libéré  de  la  guerre  de  Succession, 
conduit  vers  l’Ouest  des  Etats-Unis, 
ii  Dodye-City,  nouvelle  ville  au  suil 
(/u  K an  s'ils,  un  gVand  troupeau  de 
buffles  qu’il  doit  y vendre.  Ëiv  route, 
il  fait  connaissance  de  la  ravissante 
Abbie  Irviny  (Olivia  de  Havilland)  et 
de  son  frère.  La  ville  est  en  proie 
uix  trafiquants  et  aux  aventuriers 
qui  y déchainent  les  meurtres  et  la 
débauche  Cette  situation  et  la  mort 
\de  son  acheteur  décident  Wadc  à ac- 
cepter le  dangereux  poste  de  shérif  f. 

Après  des  batailles  incessantes  avec 
la  bande  de  Jeff  Surrett  (Bruce  Cabo  ) 
la  « terreur  » de  Dodye-City,  Dation 
■rétablira  l'ordre  et  épousera  Abbie 
qu’il  emmènera  plus  à l’Ouest  dans 
| une  autre  ville, 

REALISATION.  — Michael  Curliz, 
l’un  des  meilleurs  metteurs  en  scène 
américain,  a réalisé  un  grandiose  film 
d’action  avec  une  très  discrète  et  très 
belle  utilisation  des  couleurs.  Remar- 
quables extérieurs.  De  l’excellent  ci- 
néma. 

INTERPRETATION.  — Sympa- 
thique, beau  garçon,  le  populaii" 
Errol  F'ynn  domine  le  film.  Olivia 
de  Havilland  est  charmante  et  bien 

I 


L’Occident  (G) 

Drame  (90  min.) 

( Réédition  ) 

UNION  DES  PRODUCTEURS 
DE  FILMS 


Origine  : Française. 

Production  : Claude  Dolbert  (1937). 

Réalisation  : Henri  Fescourt. 

Auteur  : Pièce  d’Henry  Kistemaëc- 
kers. 

Musique  : Jane  Bos. 

Prises  de  vues  : Atfncl  et  Douari- 
nou . 

Décors  : Jean  Douarinou. 

Interprètes  : CHARLES  VANEL, 
JULES  BERRY,  Rama  Ta  hé,  Hé- 
lène Robert.  José  Noguéro,  Raymond 
Cordy,  André  Bacqué,  Le  Vigan. 

Présentation  Gorporatïve  (Reddi- 
tion) : Paris,  25  janvier  1940. 


EXPLOITATION.  Cette  pièce 

bien  connue  de  Kistemaëckers 
qui  avait  déjà  fait  l’objet  d’un 
film  muet  a été  rajeunie  et  mo- 
dernisée dans  cette  version  ciné- 
matographique parlante  réalisée 
en  1937.  Le  film  d’Henri  Fes- 
court connaîtra  actuellement,  au 
moment  où  les  salles  manquent 
de  nouveautés,  un  nouveau  suc- 
cès public  grâce  surtout  à l’in- 
terprétation de  Charles  Vanel. 

SCENARIO.  — Hassina.  fille  de 
riches  Marocains  (Rama  Tnhë),  est 
étudiante  ci  la  Sorbonne.  Sa  famille 
triant  été  assassinée  par  un  rezzou 
de  pillards,  elle  se  trouve  sans  res- 
sources Un  officier  de  Marine,  Ca- 
dière  (Charles  Vanel),  la  ramène  à 
Casablanca. 

L’aventure  s’est  transformée  en 
amour  Mais  un  chef  indigène,  Ttiicb 
(Le  Vigan),  reconnaissant  en  Cadière 
l’officier  qui  a poursuivi  sa  bande  de 
pillards,  décide  de  se  venger.  Il  as- 
sure à Hassina  que  Cadière  était  le 
commandant  du  torpilleur  français 
qui  a détruit  son  village  et  lue  les 
habitants.  Il  suggère  à la  jeune  maro- 
caine d'entraincr  le  jeune  enscilnc 
Meyroney  (José  Noguéro),  le  meilleur 
ami  de  Cadière  à déserter  Sans  P 
dévouement  de  l’ordonnance  de  Ca- 
dière. cette  nenaeanec  réussirait  mais, 
tout  rentre  dans  l’ordre,  Hassina  avant 
compris  la  traîtrise  de  Taieb  qu’elle 
abat  d’un  coup  de  revolver. 

REALISATION.  — Moyenne.  Ryth- 
me lent.  Que'ques  beaux  extérieurs. 

INTERPRETATION.  — Charles 
Vanel  porte  tout  le  poids  du  film. 
Rama  Tahé  est  jolie  mais  assez  mal 
photographiée.  José  Noguéro  est  sym- 
pathique. 


jolie  dans  son  rôle  d’Abbie.  Ann  She- 
ridan a fait  une  bonne  création  de 
vamp  blonde,  fille  de  « saloon  ». 
Bruce  Cabot  est  antipathique  à sou- 
hait et  Alan  Haie  joue  avec  bonho- 
mia  un  personnage  d’aventurier  au 
bon  cœur,  amateur  de  bagarres. 


La  Grande  Épreuve  (C.) 

Documents  de  guerre  (92  min.) 

CONSORTIUM  DU  FILM 


Origine  : Française . 

Production  : Service  Cinématogra- 
phique de  l’Armée. 

Montage  : Pierre  Poutays 
Commentaires  : André  Gillois. 
Musique  : G.  Tzipinc. 

Première  Représentation  (Paris): 
30  janvier  1946,  Ciné-Presse-Ely- 
sées  et  Radio-Ciné-Opéra. 


EXPLOITATION.  Ce  film  com- 

posé d’un  nombre  vraiment  énor- 
me de  documents  cinématogra- 
phiques fournis  par  les  différentes 
cinémathèques  des  Services  cT’In- 
formation  Ahiés  et  Français,  et 
aussi  de  films  trouvés  lors  de  la 
pénétration  des  troupes  en  terri- 
toires ennemis,  tant  Allemands 
que  Japonais,  est  une  véritable 
fresque  de  la  grandiose  épopée 
qu’à  vécue  la  France  lors  des 
cinq  années  terribles. 

Le  monteur,  habile,  a dû 
choisir  parmi  60.000  mètres 
de  négatifs  tournés  par  les 
opérateurs  des  différents  ser- 
vices cinématographiques  des 
armées,  les  2.500  mètres  pro- 
jetés maintenant.  Il  a le  très 
grand  mérite  de  ne  pas  être 
tombé  dans  la  facilité.  Le  choix 
était  d’autant  plus  délicat  que 
d’autres  bancies  du  même  genre 
avaient  été  déjà  réalisées,  qui 
pour  être  de  courts  métrages 
avaient  cependant  déjà  fait  con- 
naître de  nombreux  documents. 
Fort  heureusement  « La  Grande 
Epreuve  » est  constituée  par  des 
morceaux  filmés  inédits  encore 
pour  la  plus  grande  part. 

Cette  énorme  quantité  de  do- 
cuments montés  en  oppositions 
brutales,  retracent  de  façon  sai- 
sissante les  souffrances,  les  hu- 
miliations, les  défaites,  les  succès 
aussi  et  enfin  la  Victoire  des  Ar- 
mée, du  peuple,  de  tout  l’Empire 
Colonial  Français. 

En  effet  die  mai-juin  1 940  au 
jour  « V »,  nous  assistons  à la 
lutte  gigantesque  qu’a  soutenue 
la  France  pendant  ces  cinq  an- 
nées, qu’ont  gagnée  les  meilleurs 
de  ses  fils  avec  une  volonté  ma- 
gnifique tant  à l’intérieur  qu’à 
l’extérieur,  tant  sur  mer,  que  sur 
terre,  que  dans  les  airs. 

Les  commentairs  très  justes  et 
fort  bien  dits  d’André  Gillois,  la 
musique  à la  très  réelle  puis- 
sance d’évocation  de  G.  Tzipine, 
fournissent  dos  éléments  de  plus, 
s’il  en  était  besoin,  au  grand 
succès  certain  de  cette  œuvre 
que  tous  les  Français  doivent  voir 
car  c’est  un  document  d’histoire 
contemporaine,  plus  frappant, 
plus  émouvant  parce  que  plus 
vivant  qu’aucun  manuel  ne  peut 
l’être. 


Les  Invités  de  ® Meures  (G) 

Comédie  Policière  (94  min.) 

(parlée  en  français) 

VEDIS  FILM 


Origine  : Belge. 

Production  : Gaston  Sehoukens. 

Réalisation  : Gaston  Sehoukens. 

Auteur  : Roman  de  Thomas  O'.ven. 
Adapt.  et  dial.  : Thomas  Owen 

Musique  : V.  Onrsmar. 

Prises  de  vues  : Paul  Flon. 

Son  : José  Lebrun. 

interprètes  : Charles  Gontier,  An- 
dré Berger,  Liliane  Simonet,  Robert 
Murat.  • 

Première  Représentation  : Paris, 
16  janvier  1946,  Cinéma  « Le  Cli- 
chy  » . 


EXPLOITATION.  Film  poli- 

cier belge  sans  originalité  parti- 
culière. Sujet  peu  conventionnel. 
Production  réalisée  avec  des 
moyens  simples.  Quelques  passa- 
ges distrayants.  Pas  de  vedettes 
con  nues. 

SCENARIO.  Un  jeune  misan- 

thrope vit  dans  une  maison,  d’ailleurs 
bien  agréable,  assez  Loin  d’un  village. 
H reçoit  uni  mot  laconique  lui  annon- 
çant que  des  bons  amis  viendraient 
faire  une  surprise-party  chez  lui  à 
8 heures  du  soir.  Les  invités  arrivent: 
deux  jeunes  fous,  la  tante  de  l’un, 
deux  fiancés  et  un  docteur.  Leur 
passe-temps  est  de  faire  des  blagues 
idioles.  La  plus  belle  est  l’apparition 
d’un  fantôme.  Cette  apparition  cause 
la  mort,  d’ailleurs  simulée,  du  doc- 
teur. La  tante  et  son  neveu  sont  com- 
plices. Restée  seule  avec  le  mort,  la 
vieille  piquée  prend  sa  place  et  celui- 
ci  sort  par  une  fenêtre.  Le  misan- 
thrope excédé,  étrangle  la  jeune  femme 
et  tue  le  docteur  pour  continuer  la 
macabre  blague.  Mais  nous  ne  le  sau- 
rons qu’après  avoir  cnleèidu  un  nom- 
bre incalculable  de  folies 

REALISATION.  Technique 

assez  élémentaire.  Décor  varié. 

INTERPRETATION.  Les  artis 

tes  belges  de  cette  production  font 
leur  maximum  pour  défendre  ce  film. 


ÉCOLES  DE  CINÉMA 

Le  Syndicat  des  Techniciens  de 
la  Production  Cinématographique 
informe  les  trop  nombreux  jeunes 
gens  dont  la  bonne  foi  peut  être 
surprise,  que  PI.D.H.E.C.,  6,  rue  de 
Penthièvre,  et  l’Ecole  de  Photo- 
graphie, 85,  rue  de  Vaugirard,  sont 
les  seules  institutions  reconnues 
pour  former  les  techniciens  de  la 
production  cinématographique. 

Toutes  les  références  provenant 
d’une  autre  école  donnant  des  cours 
pratiques  ou  par  correspondance 
seront  nulles  et  non  avenues. 


AGENCES 

BORDEAUX-TOULOUSE 

MARSEILLE-LILLE-LYON 

STRASBOURG 


A PROPOS  DE 

SYILVÜE  & BLE  EAMTODME 

QUI  PASSERA  MERCREDI  PROCHAIN  6 FÉVRIER  EN  EXCLUSIVITÉ  AUX 

BALZAC  * HELDER  * SCALA  * VIVIENNE 


•Le  charme  qu'Autant-Lara  et  Aurenche  avaient  mis  dans  le  mariage  de  Chiffon  et  dans  les 
scènes  les  mieux  venues  de  Douce,  on  le  retrouve,  en  quelque  sorte,  magnifié  dans  ce  "SYLVIE 
ET  LE  FANTOME”,  à coup  sûr  leur  meilleur  film.  Je  suis  très  sûr  de  ne  pas  me  tromper  en 
prévoyant  que  cet  ouvrage  aura  un  succès  aussi  grand  que  "LES  ENFANTS  DU  PARADIS”,  et 
qu'il  ira,  comme  celui-ci,  témoigner  à l'étranger  de  la  vitalité  du  cinéma  français. 

NINO  FRANK. 


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RAPINE 

ISE 


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TRIBUNE  DES  DIRECTEURS 


Jean  Mercanton,  Jiiumy  Gaillard,  Jean  Daurand, 


Famery  et  Genevoix  dans  Fils  de  France, 
réalisation  de  Pierre  Blondy.  Prod  Sigma-S. C. A. 

( Films  Vog.) 

L’Assemblée  Générale 
du  Syndicat  des  Directeurs 
de  la  Région  Toulousaine 

Toulouse.  Au  cours  de  la  séance  extraor- 
dinaire du  mardi  22  janvier,  le  Syndicat  des 
Directeurs  de  la  Région  Toulousaine  a pro- 
cédé à l’élection  du  nouveau  Conseil  d’admi- 
nistration du  Syndicat  et  a donné  pouvoir  à 
îles  délégués  pour  le  représenter  à l’assemblé: 
fédérale  des  30  et  31  janvier,  à Paris. 

Ont  été  nommés  délégués  : 

Haute-Garonne  : MM.  Gurgui  et  Despax. 

Tarn-et-Garonne  : MM.  Sansepée  et  Roy. 

Lot  : M.  Reséguier. 

Aveyron  : M.  Grégoire. 

Gers  : MM.  Brana  et  Falk. 

Corrèze  : MM.  Glory  et  Reynaud. 

Tarn  : MM.  Ain  et  F’acieu. 

Hautes-Pyrénées  : MM.  Cledat  et  Alary. 

Creuse  : M.  Tessier. 

Lot-et-Garonne  : Mme  Toussaint. 

Ariège  : MM.  Madinier  et  Surry. 

Haute-Vienne  : MM.  Luzé  et  Pinier. 

Pour  les  départements  n’ayant  qu’un  délé- 
gué : MM.  Bourdalé,  Taillefer,  Leonard  et  Ali- 
bert. 

A Toulouse  : Mme  Lafabrier.  MM.  Galia,  Lor- 
riaux,  Guittou. 

Les  nouveaux  membres  du  Conseil  d’adminis- 
tration une  fois  élus,  se  retirent  pour  délibérer 
au  sujet  de  la  formation  du  nouveau  bureau; 
ils  conviennent  au  bout  de  quelques  instants  et 
font  connaître  la  liste  du  bureau  pour  la  sai- 
son 1940  : 

Président  d’honneur  : M.  Pouget. 

Présidente  : Mme  Georges  Lafabrier. 

Vice-Présidents  : MM.  Luzé  et  Reynaud. 

Secrétaire  général  : M.  Lorriaux. 

Secrétaire  adjoint  : M.  Guittou. 

Trésorier  : M.  Michel  Gurgui. 

'Trésorier  adjoint  : M.  Despax. 

Bureau  du  Syndicat  des  Cadres 
pour  la  saison  1946  : 

Secrétaire  du  Syndicat  : M.  Bosc. 

Secrétaire  adjoint  : M.  Dudon. 

Trésorier  : M.  Geissat. 

M.  Dudon  a été  nommé,  en  outre,  délégué,  de 
la  Région  de  Toulouse,  qui  comprend  14  dépar- 
tements, pour  représenter  son  Syndicat  à l’as- 
semblée générale  de  Paris,  le  6 février. 


M.  BOISSELIER  aux  FILMS  VOG 

A la  suite  d’accords  conclus  entre  la  Direc- 
tion des  Films  Vog-Productions  Sigma  et 
M.  Boisselier,  ce  dernier  a été  appelé  au  Secré- 
tariat général  de  ces  firmes. 

C’est  le  1er  février  que  M.  Boisselier  a pris 
possession  de  ses  noux'elles  fonctions. 


LES  DIRECTEURS  DES  SALLES 
D’EXCLUSIVITÉ  DE  NICE 
DEMANDENT  LA  MAJORATION 
DU  PRIX  DES  LOGES 

Nice.  — Les  directeurs  des  grandes  salles 
niçoises  d’exclusivité  ont  demandé  à plusieurs 
reprises  au  C.O.l.C.  l’autorisation  de  créer  une 
catégorie  de  luxe  pour  l’utilisation  de  leurs 
loges  qui  sont  toutes  particulièrement  spacieu- 
ses et  confortables.  Ils  se  sont  toujours  heurtés 
au  refus  brutal  de  cette  administration. 

Cependant,  quelle  pourrait  être  l’influence 
sur  le  coût  de  la  vie,  si  les  directeurs  pouvaient 
majorer  de  5 francs  les  trente  ou  quarante  pla- 
ces de  loges  dont  ils  disposent  chacun  ? Au- 
cune assurément  puisque  tous  les  autres  prix 
demeureraient  les  mêmes.  Il  est  d’ailleurs  évi- 
dent que  les  recettes  ne  seraient  que  très  fai- 
blement affectées  par  pareille  dérogation. 

Mais,  ce  n’est  pas  une  question  de  recettes 
supplémentaires  qui  anime  les  directeurs  ni- 
çois, mais  uniquement  le  souci  de  maintenir 
le  standing  de  leur  salle. 

Il  faut  tenir  compte,  en  effet,  que  Nice  est 
une  ville  de  grand  tourisme,  une  ville  de  luxe 
comprenant  de  nombreux  spectateurs  qui  ac- 
cepteraient très  volontiers  de  payer  un  peu 
plus  cher  en  échange  d’un  plus  grand  confort. 

Or.  avec  la  réglementation  actuelle  ((ui  n’au- 
torise que  trois  prix  de  places,  les  loges  doivent 
être  vendues  au  même  tarif  que  les  places  les 
plus  chères. 

Elles  sont  évidemment  aussitôt  prises  par 
les  premières  personnes  ayant  fait  la  queue, 
et,  lorsque  se  présentent  au  guichet  les  specta- 
teurs susceptibles  de  payer  le  prix  fort,  les 
directeurs  n’ont  plus  à leur  offrir  ([lie  des  pla- 
ces de  second  ordre. 

Cette  situation,  d’ailleurs,  ne  peut  que  créer 
du  désordre  et  certaines  « combines  „ avec  les 
placeuses  qu’il  conviendrait  d’éviter.  L’impres- 
sion désastreuse  de  marché  plus  ou  moins  noir 
qui  en  résulte  ne  peut  qu’affecter  faussement 
le  public. 

Une  fois  de  plus,  les  directeurs  niçois  de- 
mandent l’autorisation  de  pouvoir  majorer  de 
5 francs  leurs  places  de  loges. 

L’Administration  continuera-t-elle  à la  leur 
refuser  ? 

Gilbert  Nivet. 

Directeur  du  « Mondial  » de  Nice  ; 
Secrétaire  général  du  Syndicat  des 
Directeurs  Niçois  de  Théâtres  ciné- 
matographiques. 


FORMAT  RÉDUIT 


DEVRONS-NOUS  STANDARDISER  ? 

Sous  ce  titre;  « Devrons-nous  standardiser?  ", 
nous  voudrions  appeler  l’attention  des  distri- 
buteurs de  films  1(5  mm.  sur  certains  faits  qui 
sont  de  nature  à freiner  la  marche  en  avant 
du  F. R. 

En  effet,  alors  que  la  technique  moderne 
s’efforce  d’apporter  de  constants  et  réels  pro- 
grès quant  à la  mise  au  point  des  appareils  et 
des  installations  ou  In’ont  plus  que  peu  de 
choses  à envier  aux  salles  équipées  en  stan- 
dard, un  point  noir  subsiste  : la  question  du 
film  lui-même. 

L’exploitant  du  F.R.  est-il  voué  à rester  le 
parent  pauvre  du  Cinéma  ? 

Ne  paie-t-il  pas  les  mêmes  taxes,  les  mêmes 
impôts,  n’a-t-il  pas  en  un  mot  les  mêmes 
charges  nue  son  confrère  le  Standard  ? 

Dans  l’affirmative,  n’a-t-il  pas  le  droit  de 
bénéficier  lui  aussi  des  mêmes  avantages  que 
celui-ci  en  ce  nui  concerne  le  choix  et  surtout 
la  nouveauté  des  productions  ? 

Pour  le  choix,  passe  encore,  quoique  celui-ci 
se  borne  très  souvent  à des  films  ayant  plu- 
sieurs années  d’existence. 


Nous  reconnaissons  volontiers  que  parmi  ces 
films,  un  certain  nombre  plaît  encore  au  pu- 
blic, mais  ne  gagnerions-nous  pas  à agrémen- 
ter nos  séances  par  la  présentation  de  films 
nouveaux,  à l’instar  de  ceux  qu’offrent  très 
souvent  les  salles  de  35  mm.  ? 

Ne  sommes-nous  pas  en  droit  de  nous  de- 
mander quelles  sont  les  raisons  pour  lesquel- 
les les  distributeurs  de  films  F.R.  retardent  la 
mise  en  location  des  copies  de  films  nouvel- 
lement sortis  ? 

Ne  pourrait-on  pas  également  s’efforcer  de 
comprendre  dans  nos  programmes  quelques 
dessins  animés  qui  sont  toujours  bien  accueil- 
lis par  le  public  ? 

Quant  aux  actualités,  n’y  aurait-il  pas 
moyen  de  réduire  ce  retard  qui  fait  que  nous 
passons  généralement  ces  films  15  jours  plus 
tard  que  nos  concurrents  35  mm.  ? 

Pouvons-nous  enfin  espérer  dans  un  avenir 
prochain  pouvoir  offrir  à notre  clientèle  quel- 
ques films  en  couleurs  ? 

Pour  que  le  10  mm.  vive  et  prospère,  il  im- 
porte que  les  exploitants  trouvent  auprès  des 
distributeurs  un  esprit  de  compréhension  et 
que  ces  derniers  s’efforcent  de  combler  ces 
profondes  lacunes. 

Il  faut  absolument  éviter  que  les  exploi- 
tants du  F.R.  se  tournent  vers  le  Standard  et 
ne  laissent  qu’aux  non-initiés  le  soin  de  pous- 
ser la  campagne  en  faveur  du  1(5  mm. 

Nous  croyons  nous  faire  l’interprète  de  nom- 
breux de  nos  collègues  en  souhaitant  que  ces 
observations  soient  accueillies  favorablement- 
par  ceux  auxquelles  elles  s’adressent. 

G.  Lockwood, 

- Central-Cinéma  -,  Ardres  (P.-de-C.). 


CONTRATS  DE  LOCATION 
DES  PRODUCTIONS  CONTINENTAL 

Une  lettre  de  M.  Schoubrenner 

.4  la  suite  du  communiqué  du  Syndicat  Fran- 
çais des  Directeurs  de  Théâtres  Cinématogra- 
phiques intitulé  « Les  Contrats  de  location  des 
F roductions  Continental  signés  avant  la  Li- 
bération sont  caducs  ",  paru  dans  notre  nu- 
méro du  19  janvier.  M.  Schoubrenner,  conseil- 
ler technique  auprès  des  Domaines,  nous  adresse 
la  réponse  suivante  : 

Dix  mois  après  la  reprise  de  la  location  des 
films  Continental.  l’Administration  des  Do- 
maines a reçu  trois  lettres  recommandées  ci 
trois  réclamations  verbales  de  clients  deman- 
dant l’exécution  d’accords  passés  avec  A.C.E.- 
Tobis  avant  la  Libération. 

Ce  total  de  six  directeurs  ne  peut,  nous  l’es- 
pérons, représenter  les  nombreuses  réclamations 
que  signale  le  Syndicat  Français  des  Directeurs 
de  Théâtres  Cinématographiques  parmi  leurs 
adhérents. 

Les,  Domaines  n’ont  pu  donner  suite  ; la 
demande  d’arbitrage  formulée  par  le  Syndicat 
des  Directeurs  de  Théâtres  Cinématographi- 
ques, la  circulaire  du  2 octobre  1944  étant  for- 
melle. 

La  lettre  du  7 janvier  1946  de  la  Direction 
Générale  du  Cinéma  confirme  bien  que  " cette 
circulaire  annule  de  plein  droit  les  accords  pas- 
sés avec  A.C.E.-Tobis  ».  Toutefois,  à la  suite 
de  la  déclaration  du  Syndicat  Français  des  Di- 
recteurs de  Théâtres  Cinématographioues,  pré- 
tendant que  nous  n’avons  pas  sollicité  les 
clients  ayant  signé  les  films  Continental  et 
que  cette  façon  de  procéder  est  très  peu  com- 
merciale, nous  invitons  M.  Douvin,  secrétaire 
général  du  Syndicat,  à venir  contrôler  cette 
affirmation,  à savoir  que  presque  tous  les 
clients  ayant  retenu  les  films  Continental  ont 
été  sollicités,  puisque  95  °/o  de  ceux-ci  ont  bien 
voulu  signer  de  nouveaux  accords,  ce  dont  nous 
les  remercions. 

Le  Conseiller  technique 
auprès  des  Domaines, 

J.  Schoubrenner.  * 


I ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦] 


15 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦  ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ 


ACTUALITÉS  DU 
31  JANVIER  1946 


3 AU  M ONT  -ACTUALITES.  — Le  j 

;ross  des  champions.  — Construire 
a paix  (Paul  Boncour  à l’O.N.U.).  — 
La  aie  qui  reprend  : Le  port  d’Anvers, 
3n  repose  les  vitraux  de  la  cathé- 
drale de  Strasbourg,  Les  maisons 
3ré -fabriquées  à Boulogne-sur-Mer.  — 
Juand  le  Tyrol  danse  (Tyrol  occupé). 

— En  Indochine  : L’Amiral  Thierry 
l’Argenlieu  à Mitho.  — Souvenirs 
La  remise  du  Lysander.  — Eu  fin  de 
la  crise  : Remise  des  pouvoirs  à M. 
Gouin.  Visite  de  M.  Gouin  au  Général 
de  Gaulle.  MM.  Pleven,  Mendès-Francc 
et  André  Philip.  Présentation  du 
cabinet  et  déclaration  de  M.  Gouin. 

LES  ACTUALITES  FRANÇAISES 

(340  m.),  — Le  Sport  : Le  Cross  des 
champions.  — La  semaine  politique  : 
lia  fin  de  la  crise.  — Les  uns  et  les 
autres  : Ibn  Séoud,  le  Pandit  Nehru. 

M.  Churchill  en  Floride.  — Re- 
gards sur  le  monde  : En  Indochine. 

— La  presse  libre  en  Allemagne.  — 
Le  isoleil.  — I7envers  du  décor.  — 
Madame  Rasimi  et  le  Franch  Cancan. 

ECLAIR-JOURNAL.  — M.  Félix 
Gouin  a constitué  son  ministère.  — 
Souvenirs.  M.  Duff  Cooper  remet  à 
la  France  un  avion  ang'ais  qui  a par- 
ticipé au  premier  parachutage.  — 
Nouvelles  Eclair  : La  centième  loco- 
motive sort  des  ateliers  de  réfection 
de  la  S.N.C.F.  à Lille.  — En  Hol'andc, 
on  fait  sauter  le  pont  de  Zalt-Bom 
mel.  — A Java,  civils  hollandais 
iiréembarqués  à bord  d’un  navire  de  la 
Croix-Rouge.  — Les  nouvelles  muses. 

— ■ Le  62e  salon  de  l’Union  du  Jour- 
nal Intime.  — Prison  sans  barreaux. 

— L’aquarium  du  Musée  des  Colo- 
nies. — Au  Zoo  de  Vincennes.  — Un 
petit  tour  au  Bois  : Raphaël  Pujazon 
gagne  le  Croiss  du  Bois  de  Boulogne. 

PATHE-JOURNAL  N"  5 (371  m.). 

— Les  Sports.  Cross  cyclo-pédestre.  — 
Boxe  en  Suède.  — Horizons  du  Monde. 

Le  nouveau  Ministère.  — Dessin  de 
Jean  EfTel.  — Sauvetage  de  l’équipage 
d’un  avion  en  Birmanie.  — Entrée  des 

(troupes  russes  en  Mandchourie.  — Le 
loi  Michel  de  Roumanie  reçoit  l’Or- 
dre de  la  Victoire.  — Anniversaire  de 
la  Grande  Duchesse  de  Luxembourg. 

— - Anniversire  de  la  mort  de  Lénine. 

— Inauguration  d’un  monument  aux 
marins  français  en  Ecosse.  — Re- 
mise d’un  avion  anglais  aux  Invali- 
des. — M.  Bidault  à l’Assemb’ée  des 
Nations  Unies.  — - Le  problème  de 
la  Ruhr. 

ACTUALITES  FOX-MOVIETONE 
(Volume  29.  N°  33).  — Cérémo- 
nies d’amitié  franco-britannique  (Pa- 
ris et  Greenock).  — Régates  en  Tas- 
manie. — Exposition  de  peinture...  à 
l’asile’  de  Sainte-Anne  — L’industrie 
allemande  travaille  pour  les  Alliés.  ■ — 
Eisenhower  au  Canada  A bon 

rat...  bon  chat.  — Fête  nationale 
luxembourgeoise.’  — Le  gouvernement 
Fé'ix  Gouin  est  constitué.  — Semaine 
sportive.  Le  Cross  du  Bois  de  Bou- 
logne. — - Le  Prix  Pasbecq. 


LE  CINÉOPSE 

REPARAITRA  LE  1er  MARS 

Pour  des  raisons  d’ordre  maté- 
riel, notre  confrère  Le  Cinéopse, 
73,  boulevard  de  Grenelle,  Paris 
115e),  qui  comptait  reparaître  vers 
le  10  février,  ne  sortira  définiti- 
vement que  le  1er  mars. 


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(Seine)  AVRON  08-85 


FAUTEUILS 

pour  Salle*  de  Spectacle* 


Sylvie  et  le  Fantôme  ” sortira 
en  exclusivité  à Paris  le  6 Février 


Odette  Joyeux  dans  Sylvie  et  le  Fantôme,  le  nouveau  film  de  Claude 
Autant-Lara  d’après  la  piècte  d’Alfred  Adam,  Prod.  Ecran  Français-Paulvé. 

i ( Discina .) 


Le  grand  film  produit  par  André 
Paulvé  et  l’Ecran  Français,  Syl- 
vie et  le  Fantôme  sortira  en  ex- 
clusivité mercredi  prochain  6 fé- 
vrier dans  les  quatre  salles  sui- 
vantes : <i  Balzac  ",  « Helder  », 
<i  Scala  » et  « Vi vienne  ». 

Cette  sortie  de  Sylvie  el  le  Fan- 
tôme peut  être  considérée  comme 
l’un  des  événements  cinématogra- 
phiques de  la  saison.  Claude  Au- 
tant-Lara à qui  nous  devions  déjà 
Le  Mariage  cle  Chiffon  et  Douce 
a réussi  là  une  œuvre  d’émou- 


vante poésie  qui  fera  le  plus 
grand  honneur  au  cinéma  fran- 
français  tout  entier.  Odette  Joyeux, 
François  Périer,  Jean  Dessaillv, 
Louis  Salou,  Carette,  Larquey, 
Claude  Marcy  et  Jacques  Tatti 
sont  les  principaux  interprètes 
de  cette  œuvre  charmante  et  ro- 
manesque à,  laquelle  des  techni- 
ciens avertis  ont  prêté  le  concours 
de  leur  esprit  ingénieux...  Et  c’est 
pourquoi  ce  film  si  curieux  four- 
mille de  trouvailles  et  d’inventions 
réalisées  dans  l’esprit  de  Méliès... 


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LES  EXCLUSIVITÉS 

A LONDRES 


SEMAINE 

DU  25  AU  31  JANVIER  1946 

(Les  films  nouveaux  sont  indiqués 
en  caractères  gras) 


FILMS  FRANÇAIS 


Us  Kids  (Nous  les  Gosses)  (21  dé 
ceinbre),  Academy. 

La  Mort  du  Cygne  (reprise). 

(26  déc.).  Studio  One. 


FILM  RUSSE 


Lénine  en  1918  (11  janv.),  Tatler. 


FILMS  AMERICAINS 


Because  of  Hïm  (28  janv.),  Lei- 
cestcr.  Square  Théâtre. 

The  Dolly  S isters  (27  janvier), 
Gaumont  and  Marble  Arch. 

What  nent,  Gorporal  Hargrove 
(25  janv.).  Empire. 

Masquerade  in  [Vücxico  25  janv.), 
Piaza. 

Saratoga  Tiunk  (25  janv.),  Warner. 

Corne  back  lo  me  et  The  Spidcr 
(20  janv.),  Tivoli. 

The  Love  of  Ours  (20  janv.),  New 
Gallery. 

To-morrow  is  for  ever  (18  janv.), 
Odeon  de  Leicest.  Sq. 

Whislle  Stop  (11  janv.),  London 
Pavilion. 

Lit/ g (28  déc.),  Carllon. 


FILMS  BRITANNIQUES 


César  et  Cléopâtre  (Technicolor) 
(13  déc.),  Odéon  de  Marble  Arch. 


LES  EXCLUSIVITÉS 

A BRUXELLES 


(Les  nouveaux  films  sont  indiqués 
en  caractères  gras) 
SEMAINE 

DU  25  JANV.  AU  1er  FEV.  1946 


FILMS  FRANÇAIS 

lrc  SEMAINE 

L’Amant  de  Bornéo,  Normandie. 
A vos  ordres  Madame,  Marivaux 
et  Roy. 

Le  Bienfaiteur,  Acropole,  Am- 
bassador. 

3”  SEMAINE 

L’ile  d'Amour,  Coliséum. 


FILMS  AMERICAINS 


l‘°  SEMAINE 

Du  sang  sur  la  neige  (Northern 
Pursuit),  Crosby,  Leopold-III. 

La  Lum  ière  qui  s’éteint  (V.O.), 
Ga'eries, 

Le  Sergent  York  (V.O.),  Roxy. 

La  Dame  du  Vendredi  (V.  O.), 
Stuart. 

Rendez-Vous  (V.O.l,  Beaux-Arts. 

La  Chanson  du  Passé  (V.O.), 
Cinémax. 

La  Charge  de  la  Liberté  (V.O.), 
Cinévox. 

2»  SEMAINE 

Sergent  York  (doublé),  Pathé- 
Palace. 

Il  était  line  fois  (A  Woman’s  face), 
Caméo. 

4°  SEMAINE 

Les  Fils  du  Dragon  (V.O.),  Chur- 
chill. 

6»  SEMAINE 

Hollywood  Canteen  (V.O.),  Aren- 
berg. 


61 


CIME 


LES  EXCLUSIVITÉS 

& PARIS 

SEMAINE 

DU  30  JANV.  AU  5 FEV.  1940 

4 FILMS  NOUVEAUX 


OU 


FILMS  FRANÇAIS 
ETRANGERS  DOUBLES 


1 re  SEMAINE 

Raboliot  (Ciné-Sélection),  Le  Fran- 
çais (30  janv.). 

La  Grande  Epreuve  (Consortium 
du  film).  Ciné-Presse-Elysées  et 
Radio-Ciné-Opéra  (30  janv.). 

2*  SEMAINE 

Tant  que  je  vivrai  (Sinus),  Nor- 
mandie (23  janvier). 

Le  Dernier  Sou  (Domaines),  Max 
Linder  (23  janvier). 

Les  Conquérants  (Warner),  Gau- 
mont-Palace (23  janvier). 

Baraque  nT  1 (Cinéfi),  Sal'es  Ciné- 
Presse  et  Radio-Citc  (23  janv.). 

Lac  aux  Dames  (Cinefl)  (reprise), 
Mar  beu  1'  (25  janvier). 

3°  SEMAINE 

Lunegarde  (Lux),  Portiques,  Im- 
périal, Cinécran,  Eldorado  (10 
janvier). 

La  Vraie  Gloire  (Columbia),  Ci- 
néinonde-Opéra  et  La  Royale 
(10  janvier). 

4®  SEMAINE 

Sais  (C. P. L. F. -Gaumont)  (2e  vision). 
Royal  Haussmann  (9  janvier). 

6°  SEMAINE 

le  Hoi  des  rtesquilleurs  1915 
(Gray-Film),  Paramount  (27  déc.). 
9e  SEMAINE 

Sortilèges  (Diseina),  Balzac,  Hel- 
der,  Vivienne,  Scala  (5  déc.). 

VERSIONS  ORIGINALES 
lr»  SEMAINE 

Ceux  de  chez  nous  (Minerva), 
Studio  de  l’Etoile  (30  janv.). 

Deux  mille  Femmes  (C.  P.  L.  F.- 
Gaumont),  Caméo  (30  jànv.). 

2e  SEMAINE 

L’Esprit  s'amuse  (C.P.L.F.-Gau- 
inont),  Rex  et  Ermitage  (25  janv.). 
3e  SEMAINE 

Missions  Secrètes  (Richebé),  Ciné- 
phone-Elysées  (10  janv.). 

Tonnerre  sur  l’Atlantique  (M.G.M.) 
(reprise).  Avenue  (10  janvier). 

Soubrette  (Paramount)  (reprise) 
(16  janvier),  Elysées-Cinéma. 

7e  SEMAINE 

Le  Livre  de  la  Jungle  (Régina), 
Colisée,  Aubert-Palace,  Club  des 
Vedettes  (19  décembre). 

2.000  Femmes  (C.P.L.F.-Gaumont), 
Lord-Byron  (19  déc.). 

La  Dernière  Chance  (Dis.pa). 
Biarritz  (19  décembre).  César 
(23  janvier). 

Lad  q Ilamilton  (Regina),  Made 
leine  (20  décembre, 

10»  SEMAINE 

Aventures  en  Birmanie  (Warner), 
Triomphe  (28  nov.i. 

12»  SEMAINE 

30  Secondes  sur  Tokio  (M.G.M.) , 
Marivaux  (14  novembre). 

SORTIES  GENERALES 
A PARIS 

SEMAINE 

DU  31  JANV.  AU  5 FEV.  1940 
FILMS  FRANÇAIS 

Christine  se  marie  (Francinex), 
Circuit  Pathé. 

Seul  dans  la  Nuit  (Pathé-Consor- 
tium). 

t.es  Caves  du  Majestic  (A.C.E.). 

Le  Mystère  Saint-Val  (C.C.F.C.). 

La  Cage  aux  Rossignols  (C.P.L.F.- 
Gaumont). 

FILMS  DOUBLÉS 

La  Mousson  (Fox). 

La  Vie  Privée  d'Elizabeth  d’Angle- 
terre (Warner). 

La  Vie  de  Thomas  Edison  (M.G.M.). 

Par  la  Porte  d’Or  (Paramount). 

Eléphant  Boy  (Régina). 


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Demandes  et  ollres  d’emploi  : 5 fr. 
la  ligne.  — Autres  annonces  : 75  fr.  la 
ligne.  — Ventes  de  salles  : 100  fr.  la 
ligne.  — Ventes  de  films  : 300  fr.  la 
ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
journal,  2 fr.  de  isupplément  pour 
France  et  Empire  Français;  4 fr.  pour 
l’Etranger.  Les  petites  annonces  sont 
payables  d’avance.  L’administration  du 
journal  décline  toute  responsabilité 
quant  à leur  teneur. 


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commcrcia'e,  recherche  situation  Pa- 
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dard, actif,  pouvant  fournir  caution, 
recherche  représentation  maison  de 
distribution,  contrée  sud-ouest,  Dor- 
dogne, Périgord. 

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FRANÇAIS,  10  heures 
Eclair-Journal 
Master  Love 

JEUDI  7 FEVRIER  1946 

FRANÇAIS,  10  heures 
Eclair-Journal 
Vive  la  Liberté! 

VENDREDI  8 FEVRIER  1946 

FRANÇAIS,  10  heures 
Eclair-Journal 
Leçon  de  Conduite 

MARDI  12  FEVRIER  1946 

FRANÇAIS,  10  h.  - Albert  Lauzin 
Monsieur  Bibi 


JEUDI  14  FEVRIER  1946 

MADELEINE,  10  heures  - Dis.Pa 
Marie-Louise 

VENDREDI  15  FEVRIER  1946 

MADELEINE,  10  heures  - Dls.Pa 
Sous  les  Verrous 

SAMEDI  16  FEVRIER  1946 

MADELEINE,  10  heures  - Dis. Pu 
La  Dernière  Chance 

MARDI  19  FEVRIER  1946 

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Un  Ami  viendra  re  soir 


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de  la  Presse  Périodique,  Tech- 
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LE  5 FÉVRIER  A EU  LIEU  LA  PREMIÈRE  RÉUNION 
DE  LA  COMMISSION  PARITAIRE  DE  L’O.  P.  C. 


Le  mardi  5 février,  la  commission  paritaire 
le  l’O.P.'C.,  s’est  réunie,  pour  la  première  fois, 
u 92,  Champs-Elysées,  en  présence  de  M.  Four- 
é-Cormeray,  Directeur  Général  de  la  Cinéma- 
ographic  et  de  MM,  Philippe  Acoulon,  Admi- 
nistrateur de  l’O.P.C.  et  Claude  Jaeger,  Admi- 
îistrateur-adjoint. 

Différentes  questions  ont  été  étudiées  no- 
amment  celle  du  7 %.  A ce  sujet,  aucun  accord 

A Vienne,  Grand  Succès 
des  “Visiteurs  du  Soir” 

Mercredi  23  janvier,  a eu  lieu  à 1’  « Apol- 
o » de  Vienne  la  première  du  grand  film 
jFïançais  Les  Visiteurs  du  Soir.  Cette  séance 
|i  été  donnée  sous  le  patronage  du  Comman- 

Eint  en  Chef  français  en  Autriche. 

Le  film  de  Carné  a remporté  auprès  du 
îblic  un  succès  considérable  qui  est  confir- 
é par  une  note  que  le  Chef  de  la  Section 
Cinéma  en  Autriche  a fait  parvenir  à M. 
André  Paulvé  et  dont  nous  publions  un 
Dxtrait  : 

« ...Le  succès  est  immense.  C’est  la  raison 
pour  laquelle  j’ai  tenu  à vous  en  faire  part 
sans  tarder,  je  vous  ferai  parvenir  des  ex- 
traits de  presse  dès  que  toutes  les  critiques 
auront  été  rassemblées.  » 

Le  Cinéma  Belge 
“ Mis  en  Cage  ” 

C’est  sous  ce  titre  que  notre  confrère  belge 
j«  La  Cinématographie  Belge  » vient  de  publier 
trois  textes  officiels  : un  Arrêté-Loi  du  Régent 
et  deux  Arrêtés  du  Ministre  de  la  Défense 
Nationale,  datés  des  16  et  21  janvier  1946. 

R Jusqu’au  jour  fixé  par  arrêté  royal  pour  la 
remise  de  l’armée  sur  pied  de  paix...  » ainsi 
commencent-ils. 

Car  c’est  une  Commission  de  Contrôle  mili- 
taire des  Films  qui  est  instituée.  Toute  projec- 
tion de  films  en  public,  clubs  compris,  est 
soumise  h son  autorisation.  Egalement  une 
Commission  consultative  d’enquête  contrôle 
l’exploitation  des  salles,  la  production  et  la 
distribution  des  films. 

; Tous  les  films  destinés  là  la  projection  pu- 
blique doivent  être,  d’ici  le  21  février,  déclarés 
au  Ministre  de  la  Défense  Nationale,  123,  rue 
de  la  Loi,  à Bruxelles. 

Cette  décision  d’aspect  tardif,  cette  charge 
entre  des  mains  militaires,  ont  causé  quelque 
surprise  dans  les  milieux  cinématographiques 
de  Bruxelles  et  d’Anvers. 

— « — 

De  Bonnes  Nouvelles  de 
Grégor  Rabinovitch 

Nous  avons  reçu  d’Hollywood  de  bonnes  nou- 
velles du  producteur  de  films  Grégor  Rabino- 
vitch, auquel  le  cinéma  français  est  redevable  en 
particulier  de  Quai  de  Brumes  et  de  J’étais  une 
Aventurière. 

M.  Rabinovitch  qui  est  aux  Etats-finis  depuis 
194i9  nous  annoncie  son  prochain  retour  en 
France  où  il  reprendra  son  activité  à la  tête  de 
sa  société  «Ciné-Alliance»  en  réalisant  «n  film 
avec  Danielle  Darrieux. 


n’est  encore  intervenu.  Une  discussion  assez 
vive  a eu  lieu,  à la  suite  de  laquelle  les 
délégués  de  l’Exploitation  ont  quitté  la 
salle. 

Il  fut  procédé  ensuite  à la  création  d’une 
commission  permanente  composée  de  huit 
membres  qui  seront  chargés  de  l’étude  et  de 
la  mise  au  point  des  différentes  propositions 
inter-syndicales. 

Alexander  Korda  acquiert 
le  contrôle  de  British-Lion 

Londres.  — Il  .y  a huit  jours,  la  presse 
anglaise  annonçait  que  Sir  Alexander  Korda 
allait  faire  de  la  production  en  France.  Au- 
jourd’hui, on  apprend  que  le  fondateur  de 
la  London-Film  vient  d’acquérir  le  contrôle  de 
la  société  cinématographique  British-Lion,  qui 
fut  fondée  en  1927  par  S.  W.  Smith,  décédé  au 
cours  de  l’année  dernière. 

Cette  société  est  la  seule  compagnie  anglaise 
indépendante  qui  produise  et  distribue  elle- 
même  ses  films.  Elle  assure  également  en 
Grande-Bretagne  la  distribution  de  la  produc- 
tion américaine  Republic  Pictures. 

A la  suite  de  l’acquisition  de  British-Lion 
par  Alexander  Korda,  MM.  H.  Burford  Judgc 
et  Paul  Natanson  ont  démissionné  et  quatre 
nouveaux  administrateurs  ont  été  rommés  : 
MM.  Harold  Boxall,  Hugli  Quennell,  Sir  David 
Gunynghame  et  Sir  Claude  Dansey. 

S.  A.  Myers,  Directeur  général  des  ventes  de 
British-Lion  est  actuellement  aux  Etats-Unis 
auprès  de  M.  Gherbert  Yates  de  Republic  Pic- 
tures. 


“LES  ENFANTS  DU  PARADIS ” 
présentés  à Londres  devant 
les  membres  de  l’O.  N.  U. 

Londres.  — Nous  avons  annoncé  que  le  der- 
nier numéro  de  La  Cinématographie  Française 
que  des  présentations  spéciales  de  films  amé- 
ricains et  anglais  avaient  été  organisées  pour 
les  membres  de  l’O.N.U.  actuellement  présents 
dans  la  capitale  britannique. 

On  sera  heureux  d’apprendre  que  le  film 
français  ne  sera  pas  oublié  dans  ces  mani- 
festations. En  effet,  une  projection  exception- 
nelle du  grand  film  Pathé  de  Marcel  Carné, 
Les  Enfants  du  Paradis,  va  avoir  lieu  ici  à 
l’intention  des  diplomates  qui  se  trouvent  à 
Londres. 

— ♦ — 

La  première  du  film  de  Feyder 
“ Une  Femme  Disparait  ” 
a eu  lieu  à Londres  le  5 Février 

Londres.  — Le  film  réalisé  en  Suisse  par 
Jacques  Feyder  pendant  la  guerre,  Une  Femme 
disparait,  avec  Françoise  Rosay,  Claude  Dau- 
phin et  Henri  Guisol,  et  qui  n’a  pas  encore 
été  projeté  en  France,  vient  d’être  présenté 
à T « Academy  Cinéma  » de  Londres  en  une 
grande  soirée  de  gala  qui  a eu  lieu,  le  5 février 
et  à laquelle  Françoise  Rosay  assistait. 

Une  Femme,  disparaît  succède  sur  l’écran  de 
l’Academy  au  film  français  Nous  les  Gosses. 


La  ravissante  vedette  de  l’Universal  Maria  Montez 
(Madame  Jean-Pierre  Aumont)  que  l’on  verra  dans 
le  grand  film  en  Technicolor 

Les  Mille  et  une  Nuits 


NOTABLES  ASSOUPLISSEMENTS  DES 
AUTORISATIONS  DE  FONCTIONNER 

L’Office  professionnel  du  cinéma  com- 
munique : 

L’article  42  de  la  Loi  de  Finance  pu- 
bliée au  Journal  Officiel  du  1er  janvier 
1946  porte  abrogation  partielle  du  décret 
du  9 septembre  1939  subordonnant  toutes 
extensions  de  fonds  de  commerce  à une 
autorisation  préfectorale.  Cette  abrogation 
témoigne  des  intentions  libérales  des  pou- 
voirs publics. 

Un  assouplissement  important  vient  donc 
d’être  apporté  à l’application  de  l’Acte 
dit  Loi  du  26  octobre  1940  validé  par  les 
ordonnances  des  30  septembre  et  30  dé- 
cembre 1944. 

En  conséquence,  la  carte  d’autorisation 
ministérielle  qui  reste  toujours  en  vigueur 
pour  les  entreprises  à caractère  commercial 
sera  délivrée  dans  les  plus  plus  brefs  délais, 
dès  la  fourniture  à l’Office  Professionnel 
du  Cinéma  d’un,  dossier  établi  sur  formule 
spéciale  que  l’Office  Professionnel  du  Ciné- 
ma tient  à la  disposition  des  intéressés. 

Le  régime  de  l’autorisation  préfectorale 
reste  en  vigueur  pour  toutes  les  communes 
déclarées  sinistrées  par  Arrêté  du  Ministre 
de  la  Reconstruction.  Par  ailleurs,  il  sera 
tenu  compte  des  droits  des  entreprises 
sinistrées  dans  toutes  les  localités  non 
classées. 

En  ce  qui  concerne  l’exploitation,  il  est 
rappelé  à MM.  les  Distributeurs  qu’aucune 
fourniture  de  programme  ne  peut  être 
effectuée  sans  présentation  de  la  carte 
d’autorisation  ministérielle  délivrée  au 
resDonsable  de  la  salle  de  cinéma. 

En  vue  de  sauvegarder  les  droits  des 
entreprises  cinématographiques  qui  acquit- 
tent de  lourdes  taxes,  toute  fourniture 
régulière  de  programme  est  interdite  aux 
associations  ou  collectivités  ne  répartis- 
sant  pas  de  bénéfices  et  qui  font  des 
séances  à caractère  gratuit.  Ces  associa- 
tions doivent  être  alimentées  en  films  par 
les  cinémathèques  spécialisées. 


4 


EXXXX  T1LXTTTYTTT1LXTTTTTT1 


tiïiummmmimn  1 


M.  HENRY  DE  SAINT-GIRONS 

devient  Directeur 
de  la  Distribution  de  D.P.F. 

Nous  apprenons  avec  plaisir  que  le  nouveau 
Conseil  d’administration  de  la  Distribution 
Parisienne  de  Films  vient  de  confier  la  direc- 
tion de  son  service  de  distribution  à M.  Henry 
de  Saint-Girons. 

Nous  profitons  de  cette  occasion  pour  rap- 
peler la  brillante  carrière  de  M.  de  Saint- 
Girons,  qui  est  particulièrement  connu  dans 
les  milieux  cinématographiques  auxquels, 
avec  un  allant  et  une  volonté  jamais  défail 
lante,  il  a pendant  25  ans  voué  toute  son 
énergie. 

Il  entra  dans  la  profession  en  novembre  1919 
en  travaillant  à la  Société  Albert  Fornet.  En 
juin  1920,  Mt  de  Saint-Girons  participa  avec 
M.  Ravénaz  à la  constitution  de  la  Société 
GjM.-Films,  laboratoire  de  tirage,  où  il  remplit 
les  fonctions  de  directeur  adjoint. 

Il  devint  en  1934  directeur  à la  C.P.L.F.,  li- 
liale de  la  G.M.-Film,  et  occupa  ces  fonctions 
jusqu’en  fin  octobre  1945. 

Notons,  parmi  les  films  à la  production  des- 
quels il  participa  : Adémciï  Aviateur,  Le  Bossu. 
Le  Bébé  de  l’Escadron,  Le  Grand  Refrain,  Car- 
facalha.  Le  Journal  tombe  à 5 heures,  Vautrin, 
P.  H.  contre  Gestapo. 

Pour  mémoire,  rappelons  également  sa 
participation  à deux  films  muets  : L’IIe  En- 
chantée et  Capitaine  Fracasse. 

•M.  de  (Saint-Girons  sera  assisté  dans  ses 
fonctions  à la  D.P.F.  par  M.  Lucien  Leduc,  qui 
assurera  plus  spécialement  la  direction  du  Ser- 
vice de  la  location  de  l’agence  de  Paris. 


Londres.  Pour  la  première  fois  dans  l’his- 
toire du  cinéma,  la  Grande-Bretagne,  par  l'in- 
termédiare du  Groupe  Rank,,  et  la  Russie,  par 
celui  de  son  Industrie  Cinématographique  éta- 
tisée, ont  conclu  des  accords  pour  que  leurs 
meilleurs  films  soient  représentés  dans  chacun 
des  deux  pays. 

On  espère  ainsi  que  dans  un  délai  très  pro- 
chain, chaque  pays  sera  à même  d’exploiter 
six  filins  de  l’autre.  Les  films  anglais  déjà 
cceptés  par  la  Russie  sont  Millions  like  us  (Ceux 
de  chez  nous),  Johnny  Frenchman  avec  Fran- 
çoise Rosay  et  Tom  Walls  et  Le  Septième  Voile. 
Aucun  film  russe  englobé  dans  cet  accord  n’a 
encore  été  envoyé  en  Grande-Bretagne. 

Le  Groupe  Rank  est  actuellement  en  train  de 
mettre  sur  pied  une  importante  organisation 
mondiale  de  production  et  de  distribution.  Elle 
s’apprête,  de  plus,  à engager  des  écrivains,  au- 
teurs, producteurs,  metteurs  en  scène,  techni- 
ciens de  bon  renom  international. 

IM.  Bevin,  Ministre  des  Affaires  Etrangères 
de  Grande-Bretagne,  attache  la  plus  grande 
importance  au  développement  de  l’Industrie 
Cinématographique  anglaise  qu’il  considère 
comme  un  moyen  essentiel  pour  entretenir  de 
bonnes  relations  internationales.  Il  a eu  ré- 
cemment plusieurs  entretiens,  à ce  sujet,  avec 
M.  Rank  et  d’autres  dirigeants  de  l’industrie 
ainsi  qu’avec  des  acteurs  et  actrices  de  cinéma. 

M.  Rank  a déclaré  voici  quelques  jours  : 

« Nous  avons  maintenant  une  puissante 
chaîne  de  distribution  au  ICanada  où  nous 
liions  entrenrendre  également  un  programme 
de  construction  de  nouvelles  salles.  En  Austra- 
lie, l’un  des  plus  importants  circuits  de  cinéma 
va  projeter  des  films  britanniques  dans  ses 
plus  grandes  salles. 

« Avant  la  fin  de  la  guerre,  une  organisation 
de  distribution  avait  été  installée  aux  Indes. 
Nous  avons  également  ouvert  des  bureaux  à 
Cliungkinff  cl  nous  commençons  à recevoir  de 
substantiels  revenus  des  films  britanniques  ex- 
ploité-, sur  le  marché  chinois. 

« De  Hong  Kong  et  Singapour  les  premières 
recettes  d’après  guerre  viennent  de  parvenir  à 
Londres,  Nos  bureaux  du  Caire  contrôlent  la 


Michèle  Morgan  et  Pierre  Blanchar  en  compagnie 
de  M.  Guillemin,  représentant  l’Ambassadeur  de 
France  à Berne,  venu  assister  au  premier  tour 
de  manivelle  de  La  Symphonie  Pastorale. 

(Photo  Gibé.) 


L’activité  du  Département  d’Etat  des  U, S, A. 

NeM  York.  — Le  Département  d’Etat  des 
U. S. A.  aura  désormais  des  représentants  dans 
soixante-deux  pays  étrangers  pour  y dirigei 
les  services  américains  d’information,  y com- 
pris la  distribution  des  films  de  court  métrage 
de  propagande. 


distribution  dans  le  Moyen-Orient  tandis  que 
celle  de  Transjordanie  est  assurée  depuis  la 
Palestine.  Les  films  britanniques  sont  projetés 
en  Erythrée  et  dans  les  Somalies  Françaises  et 
Britanniques. 

« Nous  recevons  également  de  bonnes  ren- 
trées de  notre  agence  du  Portugal.  En  Espagne, 
le  nombre  de  passages  de  nos  filins  est  de  plus 
en  plus  élevé. 

ii  Enfin  le  Groupe  Rank  possède  une  orga- 
nisation de  distribution  pour  la  France,  la 
Belgique  et  la  Suisse,  et  des  agences  en  Suède, 
Norvège,  au  Danemark,  et  en  Hollande.  Les 
films  britanniques  triomphent  dans  ces  pays. 
Nous  avons  huit  bureaux  en  Italie.  La  Turquie 
aussi  voit  nos  films  et  en  Tchécoslovaquie  ils 
sont  de  plus  en  plus  appréciés  ». 


AVIS  TRÈS  IMPORTANT 

Afin  de  simplifier  les  démarches  de 
MM.  les  Producteurs  et  Editeurs,  MM.  Guy 
Maïa  de  Marseille,  Dodrumez,  de  Lyon,  et 
Bruitte  et  Delemar  de  Lille,  les  informent 
que  leur  adresse,  à Paris,  est  fixée  pro- 
visoirement, 99,  AVENUE  DES  CHAMPS- 
ELYSEES,  99  (2e  étage).  — Téléphone  : 
ELYsées  19-45. 

L’un  ou  l’autre  sera  généralement  pré- 
sent en  ces  bureaux. 

En  cas  d’absence,  leur  correspondant, 
M.  Hainsselin,  recevra  toutes  offres  collec- 
tives ou  individuelles  et  les  transmettra 
immédiatement  aux  intéressés. 

MM.  les  Producteurs  et  Editeurs  auron' 
donc,  à leur  portée,  la  facilité  de  pré- 
senter toutes  propositions  pouvant  éven- 
tuellement intéresser  ces  trois  important? 
distributeurs  régionaux,  soit  pour  l’un  ou 
l’autre  des  territoires  qu’ils  prospectent, 
soit  pour  les  trois  régions  réunies  et  éviter 
ainsi  un  échange  de  correspondance  fasti- 
dieux et  toute  perte  de  temps. 

( Communiqué.) 


DEUX  CONFÉRENCES  * 
DE  JEAN  PA1NLEVÉ  d 

A Bruxelles,  le  réalisateur  de 
“l’Hippocampe”  a exposé  la  situa< 
tion  du  film  scientifique  français 

Bruxelles.  De  passage  à Bruxelles,  où  i! 
a donné  une  conférence  sur  les  filins  scienti- 
fiques réalisés  sous  sa  direction,  M.  Jean  Pain- 
levé  a été  reçu  le  23  janvier  par  le  comité  ch 
« Séminaire  des  Arts  ». 

Se  prêtant  de  bonne  grâce  aux  questions  - 
M.  Painlevé  a exposé  la  situation  difficile  du 
cinéma  français  due  surtout  à la  pénurie  de 
matériel  et  à de  nombreuses  difficultés  dan; 
les  moyens  techniques. 

Il  parla  ensuite  des  résultats  qu’il  a obte- 
nus dans  la  mise  au  point  de  deux  appareils  ; 
l’un  pour  la  prise  de  vues  en  relief  et  l’autre 
d’une  grande  importance  du  point  de  vue  scien- 
tifique, puisqu’il  permettra  la  prise  de  5.001 
images  par  seconde,  sur  60  m.  de  longueui 
de  film. 

» Le  film  scientifique  revêt  une  importance 
considérable  pour  l’édu, cation  des  masses  » 
déclare  M.  Jean  Painlevé.  Aussi,  ajoute-t-il 
si  les  milieux  belges  intéressés  envisageaienl 
un  jour  l’établissement  à Bruxelles  d’un  centre 
de  cinéma  scientificiue,  je  me  tiendrais  hier 
volontiers  à leur  disposition  pour  les  aidei  I 
de  mes  conseils,  dans  la  plus  large  mesure 
possible  ». 

4 

A Paris,  au  Palais  de  Chaillot, 
conférence  “Science  et  Cinéma’ 

Jeudi  31  janvier  dans  la  salle  du  Palais  du 
Chaillot  archi-comble  (à  21  heures  les  « jeu  i 
nés  » se  bousculaient  encore  joyeusement  au;i 
portes)  M.  Jean  Painlevé,  Directeur  de  17ns 
/ il  ut  de  Cinématographie  Scientifique,  a fai 
un  très  intéressant  exposé  de  l’usage  du  Cinérn; 
pour  la  haute  vulgarisation  des  Sciences. 

Pour  son  vaste  auditoire,  il  commenta  filin 
muets  et  films  sonores,  tous  mis  en  œuvri 
par  lui  : Voyage  dans  le  Ciel,  Daphnie,  Hippo 
campe,  Hyas,  4''  Dimension,  Solutions  Fran 
çaises  et  termina  par  Vampire,  images  et  mu 
sique  jointes  en  un  saisissant  poème. 

M.  Fourré-Cormeray,  Directeur  Général  cl 
la  Cinématographie,  avait  présenté  le  confé 
rencier  en  une  sympathique  allocution. 

« 

Les  films  américains  en 
Allemagne 

Londres.  Dans  le  numéro  du  2 février,  d 
Daily  Mail,  Norah  Alexander  relate  que  le 
films  américains  projetés  dans  la  zone  améri 
caine  de  l’Allemagne  occupée  ont  rencontr 
très  peu  de  succès  auprès  du  publie,  non  seu 
lement  les  films  de  guerre  comme  Convoi  ver 
la  Russie  où  il  a fallu  couper  toutes  les  scène 
défavorables  aux  Allemands  mais  même  de 
films  comme  Le  Défunt  récalcitrant . Le  plu 
grand  succès  dans  la  zone  britannique  a éf 
le  vieux  film  de  Korda  avec  Charles  Laughton 
Rembrandt. 

« 

Reprise  de  la  Production  à Vienn 

Vienne.  — La  première  compagnie  de  pre 
duction  à Reprendre  son  activité  depuis'  1 
guerre  est  la  société  Cziffra  qui  vient  de  com 
mencer  Croyez-moi  avec  Fritz  Immhof  ( 
Ewald  Baiser.  Quatre  autres  productions  au 
trichiennes  sont  en  préparation  dont  une  ser 
réalisée  en  quatre  langues  : allemand,  anglai 
français  et  sans  doute  russe. 

On  discute  actuellement  la  question  de  1 
nationalisation  du  cinéma  autrichien,  mais,  e 
raison  des  difficultés  financières  présente 
aucune  décision  ne  pourra  être  prise  à ce  suji 
avant  plusieurs  mois. 


ARTHUR  RANK  SIGNE  DES  ACCORDS  AVEC  LES  RUSSES 

Le  groupe  Rank  ne  cesse  d’étendre  son  organisation  mondiale 
de  distribution  des  films  britanniques 


5 


TTZTXZITZZTXTZXZXZTXm 


CINEP 


[HliRAPHIE 

LISE 


m$ m ♦♦♦  ♦*.♦♦♦  ♦♦♦♦♦♦♦  ♦♦♦♦  ♦ 


s/t.  Pierre  Frogerais,  nouveau  président 
tu  Syndicat  Français  des  Producteurs 
de  Films  demande  : 

1.  - La  détaxation. 

2.  - La  protection  des  Films  Français 


■ 

« Le  Syndicat  poursuivra  la  même  politique 
.<  ue  celle  suivie  sous  la  présidence  de  M.  Sefert 
ui  avait  déjà  obtenu  d’utiles  résultats.  Mal- 
heureusement notre  tâche  se  complique  énor- 
îément  du  fait  des  changements  de  ministère, 
e qui  oblige  à exposer  a chaque  fois  nos  do- 
léances, à les  expliquer  pour  convaincre  et 
I lorsque  nous  pensons  aboutir,  il  nous  faut 
[commencer  envers  d’autres  personnalités  plus 
u moins  averties  des  problèmes  du  cinéma 
rançais.  Les  hommes  s’en  vont  mais  les  pro- 
lèmes,  eux,'  demeurent. 

M.  André  Malraux,  qui  semblait  le  mieux 
lisposé  et  le  plus  compréhensif  des  différents 
ninistres  qui  se  sont  succédé  à l’Information, 
vait  élaboré  différents  projets  de  détaxation, 
'tous  espérons  que  le  nouveau  ministre  les 
dmettra  et  surtout  les  appliquera. 

Les  Producteurs  français  qui  avaient  décidé 
'arrêt  de  toutes  productions  pour  le  mois  de 
anvier  — si  les  Pouvoirs  Publics  n’interve- 
îaient  pas  — puis  repoussé  cet  arrêt  au  1er 
nars,  attendent  avec  impatience  non  pas  des 
iroinesses  mais  des  mesures  concrètes  en  leur 
aveur,  car  leur  situation  est  des  plus  difficile. 

Le  Gouvernement  doit  comprendre  que,  si 
aucun  remède  n’est  apporté  à la  situation  pré- 
sente, le  Cinéma  Français  n’existera  plus  dans 
quelques  années  — trois  ou  quatre  au  maxi- 
mum — tout  au  moins  sur  le  marché  inter- 
national. En  effet,  les  capitaux  investis  dans 
me  production  n’étant  pratiquement  pas  ainor- 
issables,  les  films  seront,  de  plus  en  plus, 
éalisés  avec  un  souci  constant  d’économie  qui 
paralysera  tous  les  efforts  de  production,  ce 
qui  aura  pour  conséquence  immédiate  de  cou- 
per absolument  les  possibilités  d’exportation. 
[On  en  arrivera  à faire  de  petits  films,  exploi- 
tables uniquement  en  France  et  qui,  concur- 
rencés avantageusement  par  les  films  étrangers 
importés  chez  nous,  n’obtiendront  plus,  même 
auprès  des  spectateurs  français,  que  des  succès 
s’amenuisant  constamment.  On  s’acheminera 
ainsi  vers  l’arrêt  complet  de  la  production 
française  et  vers  la  « colonisation  » de  l’es- 
prit français  au  profit  des  goûts  et  des  façons 
d’être  et  de  voir  des  pays  étrangers. 

D’autre  part,  les  Producteurs  ne  pouvant  per- 
mettre aux  Industries  Techniques  d’employer 
du  matériel  nouveau  tant  au  point  de  vue 
éclairage,  son  et  même  couleur,  du  fait  des 
restrictions  constantes  des  prix  de  revient  des 
films,  le  matériel  employé  dans  les  studios,  la- 
boratoires, etc.,  déjà  désuet,  sera  de  plus  en 
plus  en  retard  par  rapport  au  matériel  étran- 
ger et  deviendra  rapidement  inutilisable. 

Au  contraire  si  nous  sommes  aidés,  si  l’Etat 
comprend  que  le  film  est  un  produit  d’exporta- 
tion magnifique  qui  fait  rentrer  des  devises 
étrangères  en  ne  laissant  sortir  que  quelques 
I kilogrammes  de  pellicule,  non  seulement  le 
! cinéma  français  reprendra  la  place  qu’il  avait 
acquise  en  1939  sur  le  marché  international 
mais  aussi  fera  connaître  à l’étranger  les  sites 
français  qui  inviteront  an  tourisme  chez  nous, 
le  goût  français,  l’élégance,  le  travail  français 
notamment  en  couture,  en  ébénisterie,  en  mille 
autres  choses  et  facilitera  l’exportation  de 
i tout  ce  qui  aura  été  remarqué  dans  nos  pro- 
ductions. 

Enfin,  du  moment  où  l’on  considère  le  film 
, comme  -un  moyen  d’éducation  pour  les  niasses 
— puisque  la  censure  existe  — il  est  paradoxal 
d’admettre  que  les  films  français  soient  rem- 
placés sur  nos  écrans  par  des  films  étrangers 
1 ce  qui  aurait  donc  pour  conséquence  à priori 
de  remplacer  le  goût  français  par  le  goût  étran- 
ger. H est  non  moins  paradoxal  de  constater 
l’indifférence  des  Pouvoirs  Publics  pour  le  ci- 
néma qui  permet  pourtant  à l’Etat  de  toucher 
en  taxes,  surtaxes  et  impôts  de  toutes  sortes, 
plusieurs  fois  les  sommes  investies,  par  des 
particuliers,  dans  les  productions  françaises. 


Pour  toutes  ces  raisons  il  faut  : 

a)  La  détaxation. 

h)  Des  mesures  protectionnistes  pour  que 
nos  écrans  ne  soient  pas  « colonisés  » par  les 
films  étrangers,  pour  que  les  Français  ne 
soient  pas  « colonisés  ». 

M.  Frogerais  poursuit  : 

« Nous  ne  voulons  pas,  au  Syndicat  des  Pro- 
ducteurs, créer  la  discorde  entre  les  différentes 
branches  de  l’Industrie  cinématographique, 
mais  toutefois  notre  idée  est  que  le  fond  de 
soutien,  qui  a été  créé  et  jamais  appliqué 
puisque  la  décision  de  la  répartition  des 
sommes  bloquées  dans  les  caisses  de  l’exploi- 
tation n’est  jamais  parue,  doit  nous  revenir. 
Cette  non-application,  en  effet,  nous  a fait 
perdre  20  à 22  % de  nos  recettes  et  les  quel- 
ques 250’  ou  300  millions  actuellement  bloqués 
nous  appartiennent.  Les  discussions  et  tracta- 
tions en  cours  amèneront  prochainement,  nous 
l’espérons,  un  réglement  équitable  à ce 
conflit  ».  Laurent  Ollinier. 

« 


» La  ligne  de  conduite  générale  du  Syndicat, 
nous  dit  le  nouveau  Président  M.  Metzger,  qui 
nous  a fort  aimablement  reçu,  restera. la  même. 

Notre  rôle,  en  effets  consiste  essentiellement 
à soutenir  les  intérêts  de  nos  membres  et  à 
faciliter  l’exportation  des  productions  fran- 
çaises. 

Jusqu’à  présent,  et  tant  que  des  traités  com- 
merciaux ne  seront  pas  signés  entre  la  France 
et  les  pays  étrangers,  la  tâche  des  Exporta- 
teurs est,  et  restera,  difficile,  puisqu’il  faut 
passer  par  les  différentes  ambassades  pour  ob- 


I'rancine  Bessy  et  Alibert  dans  une  amusante  scène 
du  film  de  Maurice  Caïn  Au  Pays  des  Cigales, 
qui  va  sortir  prochainement  à Paris  en  exclusivité 
au  « Cinémonde-Opéra  » et  à « La  Royale  ». 

(Prod.  nV.C.  Disl  : Films  Hivers.) 


tenir  les  visas  et  le  réglement  des  marchés 
conclus. 

En  effet,  mettant  à part  la  Belgique  et  la 
Suisse,  seules  la  Finlande  et  la  Tchécoslova- 
quie ont  actuellement  signé  des  accords  com- 
merciaux avec  le  cinéma  français.  Aussi  le 
Syndicat  doit-il  multiplier  les  interventions 
auprès  des  Pouvoirs  Publics  français  et  étran- 
gers et  auprès  d’organisations  similaires  à la 
nôtre,  notamment  pour  les  questions  doua- 
nières et  de  devises. 

Il  y a un  courant  très  dur  à remonter  dans 
certains  pays  pour  redonner  au  film  français 
la  place  qu’il  avait  acquise  avant  la  guerre, 
mais  nous  nous  y employons  avec  d’autant 
plus  d’ardeur  que  l’exportation  est  absolument 
nécessaire  pour  l’amortissement  des  films  à 
prix  de  revient  élevé,  donc  des  grands  films, 
qui  font  honneur  à la  production  française 
et  qui  servent  par  conséquent  le  prestige  fran- 
çais à l’étranger. 

Actuellement  de  grands  efforts  sont  faits  pâl- 
ies exportateurs  français,  et  de  nombreux 
voyages  à l’étranger,  malgré  les  difficultés  ren- 
contrées pour  l’obtention  des  visas  et  des  de- 
vises nécessaires  à un  séjour  assez  long  hors 
de  France,  prouvent  l’activité  des  exportateurs, 
tout  au  moins  à titre  individuel. 

D’autre  part,  de  nombreux  acheteurs  étran- 
gers sont  en  France  et  ont  repris  les  relations 
commerciales  qu’ils  avaient  ici  avant  la  guerre. 
Aussi  pouvons-nous  regarder  l’avenir  avec  une 
pointe  d’optimisme. 

Le  Syndicat  des  Exportateurs  travaille  ac- 
tuellement à l’élaboration  d’un  contrat-type 
pour  l’Exportation  qui,  approuvé  par  l’Office 
Professionnel  du  Cinéma,  les  Producteurs  et 
les  divers  organismes  intéressés,  facilitera  la 
tâche  des  Exportateurs  en  garantissant  leurs 
droits  grâce  à l’étude  approfondie  des  condi- 
tions commerciales  internationales,  et  en  sau- 
vegardant ceux  de  la  production  française  ». 

Nul  doute  que  le  Syndicat  des  Exportateurs, 
sous  l’impulsion  de  son  nouveau  Président  ne 
continue  à faire  œuvre  utile  pour  le  plus  grand 
bien  du  cinéma,  donc  au  prestige  français  à 
l’étranger.  L.  O. 


EST  CE 

UN  CHAMPION  DE  BOXE 


M.  Metzger,  nouveau  président  du 
Syndicat  Français  des  Exportateurs 

annonce  la  création  d’un  Contrat  type 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


a CINE 


RAPHIE 

ISE 


Le  célèbre  chanteur  noir  Paul  Robeson  dans  la 
production  d’Alexandre  Ivorda  Bozambo,  qui  passe 
cette  semaine  en  exclusivité  à Paris  dans  le  salles 
« Ciné-Presse  » et  « Radio-Cité  ». 

(Régina-Distribution.) 


Aux  Etats-Unis 
chaque  semaine  100  millions 
de  personnes  vont  au  Cinéma 

Les  dernières  statistiques  américaines  révè- 
lent qu’aux  dernières  estimations  le  nombre 
d’entrées  dans  les  salles  des  Etats-Unis  se 
monte  à 100  millions  de  spectateurs  par  se- 
maine. En  Grande-Bretagne  le  chiffre  n’est  que 
de  25  millions...  et  en  France  de  fi  millions. 


Deux  nouvelles  Productions  Sirius 
sont  nées  le  même  jour 

Deux  productions  Sirius  ont  reçu  le  baptême 
de  la  caméra  le  4 février...  En  effet,  tandis  que 
Robert  Bibal  commençait  dans  les  Alpes,  aux 
Contamines-Montjoye,  les  extérieurs  du  Fugi- 
tif, le  nouveau  film  avec  René  Dary,  Made- 
leine Robinson,  Alfred  Adam,  Georges  Lannes, 
etc.,  exactement  à la  même  heure  Jacques  de 
Baroncelli  donnait  le  premier  tour  de  mani- 
velle, aux  studios  Photosonor,  de  La  Rose  de 
la  Mer,  d’après  le  roman  de  Paul  Vialar,  avec 
Fernand  Ledoux,  Roger  Pigaut,  Denise  Bosc, 
Germaine  Kerjean,  Noël  Roquevert  et  Génin. 


Un  demi-milliard  de  francs  pour 
équiper  les  Studios  anglais 

Londres.  — Normah  Walker,  directeur  géné- 
ral des  studios  D.  et  P.,  actuellement  aux  Etats- 
Unis,  a déclaré  que  cinq  des  studios  anglais 
étaient  prêts  à dépenser  plus  d’un  million  de 
livres  (500  millions  de  francs)  pour  acheter 
en  Amérique  du  matériel  nouveau  d’équipement. 


L’EFFORT  MINERVA 

Quatre  lignes  sautées  à l’imprimerie  ont 
déformé  l’article  paru  dans  notre  numéro 
du  2 février  (page  4)  concernant  les  exclu- 
sivités des  films  Minerva  dans  les  salles 
parisiennes.  Sur  les  52  semaines  mention- 
nées dans  cet  article,  figuraient  également 
le  total  des  16  semaines  d’exclusivité  réa- 
lisées au  Studio  de  l’Etoile  et  au  Caméo 
du  grand  film  anglais  L’Homme  en  Gris 
(The  Man  in  Grey),  avec  James  Mason,  Mar- 
garet Lockwood  et  Phyllis  Calvert. 


EN  PALESTINE,  ON  ATTEND  LES  FILMl 
FRANÇAIS  RÉALISÉS  DEPUIS  1940 


Tel  Avili.  — L’activité  cinématographique  en 
Palestine  est  assez  vive.  Le  cinéma  est  aimé 
de  la  majorité  du  public  et  des  films  à succès 
sont  projetés  pendant  huit  !à  dix  semaines 
consécutives  dans  la  même  salle.  Tel  Aviv,  la 
première  ville  commerciale  de  Palestine  et 
la  plus  grande  en  population,  possède  six 
salles  de  première  vision  d’un  millier  de  places 
chacune,  équipées  avec  des  appareils  sonores 
excellents  pour  la  majorité  de  marque  améri- 
caine. Sept  salles  de  moindre  importance  pas- 
sent des  films  en  seconde  vision  et  toutes,  sans 
exception,  travaillent  à souhait. 

La  grande  majorité  des  films  projetés  en 
Palestine  sont  de  production  américaine.  Vien- 
nent en  second  lieu  les  films  soviétiques,  an- 
glais et  ces  derniers  temps  quelques  films  dou- 
blés en  hébreu  à sujet  national. 

Quelques  reprises  en  films  français  ont  été 
signalées  ces  dernières  semaines,  avec  Frisons 
de  Femmes,  Prison  sans  barreaux,  Lac  aux 
Dames,  etc.  Les  actualités  françaises  sont  très 


appréciées  du  public  à cause  de  la  variété  dt 
sujets,  la  clarté  de  la  voix  et  la  photo  exce 
lente. 

Les  films  français  étaient  très  apprécié 
avant  les  hostilités;  mais  depuis  que  la  mi 
raille  du  silence  nous  sépara  de  la  Franci 
c’est  le  film  américain  qui  s’implanta,  et  cee 
à plus  forte  raison  que  la  jeunesse  palest 
nienne  reçoit  une  éducation  purement  anglais* 

Les  films  français  d’après  l’occupation  n’or 
pas  encore  fait  leur  apparition  sur  le  march 
palestinien,  malgré  qu’on  sait  qu’une  dizain 
de  ces  films,  parmi  lesquels  Boule  de  Sui, 
L’Eternel  Retour,  L’Ange  de  la  Nuit,  etc.,  or 
déjà  été  achetés. 

Une  bonne  partie  du  public  attend  avec  im 
patience  de  voir  quel  a été  le  développemen 
de  la  technique  et  de  l’art  français  pendan 
toutes  ces  années  de  silence.  Nous  ne  manque 
rons  pas  de  donner  des  détails  sur  le  succè 
que  les  films  français  auront  en  Palestine. 

Apalfico. 


>> 


Succès  du  “ Couple  Idéal 
au  Cercle  Technique  de  l’Ecran 


Au  cours  de  sa  réunion  de  mardi  dernier 
5 février,  le  « Cercle  Technique  de  l’Ecran  ", 
que  dirigent  avec  beaucoup  de  compétence 
Maurice  Hiléro  assisté  de  Pierre  Robin,  a 
présenté  devant  ses  membres  deux  films  fran- 
çais inédits  : Transports  Rapides,  comique 
original,  court  métrage  de  Pierre  Montazel  et 
Albert  Rémy,  tourné  en  extérieurs  et  sans  dia- 
logue, qui  a beaucoup  amusé,  et  Le  Couple 
Idéal,  le  nouveau  film  de  Raymond  Rouleau 
produit  par  la  S. U. F.  et  réalisé  par  Bernard 
Roland. 

Ce  film,  d’une  facture  tout  à fait  originale, 
lui  aussi,  nous  ramène  dans  les  coulisses  du 
cinéma  français  en  1912,  au  temps  des  premiers 
films  à épisodes  et  des  aventures  rocamboles- 
ques  de  Fantomas,  Judex,  etc.  Bernard  Roland 
a réussi  avec  cet  excellent  sujet  de  Pierre 
Léaud  un  film  vraiment  amusant,  plein  d’es- 
prit, de  gags,  de  mouvement  et  d’imprévu  qui, 
en  plus  de  sa  nouveauté,  présente  un  spectacle 
très  distrayant.  Nous  espérons  voir  bientôt  ce 
film  que  les  spectateurs  du  « Cercle  Tech- 
nique » applaudirent  avec  chaleur,  projeté 
dans  une  salle  d’exclusivité  parisienne. 


Cinéma  obligatoire  pour  les 
Allemands  en  zone  Américaine 


L’Agence  Française  de  Presse  a publié  l’in- 
formation suivante  : 

Les  autorités  de  la  zone  d’occupation  améri- 
caine de  l’Allemagne  ont  radiodiffusé  une  or- 
donnance aux  termes  de  laquelle  tous  les  Alle- 
mands qui  n’auront  pas  assisté  à la  projec- 
tion de  films  sur  les  horreurs  des  camps  de 
concentration  seront  privés  de  leurs  rations 
alimentaires. 

Les  cartes  d’alimentation  des  Allemands  qu 
assisteront  à cette  projection  seront  timbrées 
d’un  cachet  spécial.  Les  titres  de  rationnement 
des  possesseurs  de  cartes  non  timbrées  ne  seront 
pas  renouvelées. 

Seules  les  personnes  alitées  seront  dispensées 
d’aller  voir  les  films  en  question. 


MAURICE  SORIANO  EST  M0R1 


Nous  îipprenons  avec  peine  le  décès  de  Mau 
rice  Soriano,  survenu  samedi  2 février,  à 
suite  d’une  opération.  C’est  un  des  pionnier 
de  l’exportation  des  films  et  du  matériel  ciné 
matographique  français  qui  disparaît  en  la  pei 
sonne  de  M.  Soriano,  qui,  depuis  plus  d 
quarante  ans,  s’était  spécialisé  dans  la  vent 
cle  notre  production  et  de  nos  appareils  dan 
les  pays  d’Amérique  latine,  principalement  ei 
Amérique  centrale  et  à Cuba,  où  il  était  asso 
cié  dans  une  entreprise  de  distribution  locale 

Toute  notre  corporation  déplorera  la  pert 
de  cet  homme  sympathique  et  honnête,  qu 
consacra  sa  vie  à l’expansion  du  Ciném 
français. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  mercredi  6 févriei 
dans  la  plus  stricte  intimité. 


A propos  du  film 
“LES  PORTES  DE  LA  NUIT” 


“ Gaumont- Actualités”  jamais  mort 

Nous  disions  la  semaine  dernière  que  le 
titre  Gaumont-Actualités  avait  disparu  au 
temps  du  muet,  en  1928,  pour  s’associer  dans 
l’édition  du  Pathé-Gaumont-Métro-Journal.  11 
faut  ajouter,  pour  être  complet,  que  Gaumont 
édita  ensuite,  et  jusqu’à  la  guerre,  France- 
Actualités-Gaumont.  Ainsi  la  fameuse  margue- 
rite de  Léon  Gaumont  n’a  jamais  quitté  l’écran. 


M.  Charles  Chézeau,  Secrétaire  de  la  Branch 
Nationale  du  Cinéma  de  la  Fédération  Natio 
nale  du  Spectacle  nous  a adresse  la  note  sw 
vante  que  nous  avons  reçue  trop  tardivemen 
pour  être  insérée  dans  notre  dernier  numéro 

Nous  avons  pris  connaissance  d’un  comme 
niqué  adressé  à la  presse  par  la  Direction  Gé 
nérale  du  Cinéma  et  dans  lequel  nous  somme 
mis  en  cause. 

Nous  avons  apporté  toute  notre  impartialit 
afin  d’éviter  qu’une  polémique  s’engage  au  se 
jet  du  film  Les  Portes  de  la  Nuit,  mais  ) 
semble  que  le  communiqué  en  question  ai 
été  rédigé  d’une  façon  qui  ne  reflète  pas, 
notre  sens,  le  climat  véritable  de  l’affaire. 

Dans  le  contrat  signé  entre  M.  Jean  Gabi 
et  la  Société  Pathé,  il  y a une  clause  qui  in 
dique  que  celui-ci  doit  rester  à la  dispositio 
de  cette  Société  jusqu’à  la  réalisation  définitiv 
du  film,  clause  qui,  du  point  de  vue  juridiquf 
peut  être  utilisée  par  la  Société  Pathé. 

En  dehors  de  cette  clause  contractuelle,  i 
est  apparu  au  cours  des  conversations  qu 
nous  avons  eues,  et  des  sentiments  divers  d 
chacun  de  ceux  qui  ont  partie  liée  à la  ques 
tion,  que  M.  Jean  Gabin  n’a  pas  apporté 
l’exécution  du  contrat,  toute  la  bonne  volont 
souhaitable,  contrairement  à ce  que  sembl 
indiquer  le  communiqué  de  la  Direction  Gé 
nérale. 

Tenant  absolument  à rester  objectifs  en 
circonstance,  nous  ne  pouvons  accepter  la  po 
sition  commune  avec  la  Direction  (Généra' 
qu’on  a bien  voulu  nous  prêter. 

.Charles  Chézeau. 


tiiïTimirnimiimi]  cime 


RAPHIE 

ISE 


♦ ♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦♦♦♦ 


POUR  LES  DIRECTEURS 

AU  COURS  DE  SON  ASSEMBLÉE  GÉNÉRALE 
DU  3 I JANVIER,  LE  CONSEIL  DE  LA  FÉDÉRATION 
NATIONALE  DU  CINÉMA  FRANÇAIS  A DÉCIDÉ: 

1 - Rupture  avec  l’O.P.C 

2 - Reprise  des  paiements  à la  S.Â.C.E.M. 

3 - Continuation  de  la  grève  des  Actualités 


PASDECHANGEMENT 
POUR  LES  SPECTACLES 
avec  le  nouveau  ré- 
gime de  l’électricité 

Le  Journal  Officiel  du  5 février  publie 
les  nouveaux  horaires  autorisés  pour  l’uti- 
lisation du  courant  électrique  : 

Spectacles  : de  14  heures  à 17  h.  30  et 
de  21  à 24  heures,  chaque  jour  ouvrable, 
et  de  12  à 24  heures  les  dimanches  et 
jours  fériés. 

L’éclairage  des  vitrines,  des  enseignes  et 
motifs  lumineux  reste  interdit  à toute 
heure. 


“LES  ENFANTS  DU  PARADIS” 

sortent  cette  semaine  dans 
20  salies  parisiennes 

Après  son  long  et  triomphal  succès  d’exclu- 
i sivité  au  « Colisée  » et  au  « Madeleine-Ci- 
néma »,  la  grande  production  de  Pathé-Cinéma 
réalisée  par  Marcel  Carné,  (Les  Enfants  clu 
Paradis,  commence  cette  semaine  sa  sortie  gé- 
nérale sur  Paris. 

Du  mercredi  G février  au  mardi  12  février, 
ce  film  est  projeté  dans  20  salles  parisiennes  : 
’ « Gaumont-Théâtre  »,  « Lafayette  »,  « Sélect  », 
« Victor-Hugo  »,  « Lutétia-Pathé  »,  « Mozart 
Pathé  »,  « Saint-iMarcel-Pathé  »,  <>  Ciné-Miclio- 
| dière  »,  « Le  Picardy  »,  « Pacific  »,  « Palais 
des  Fêtes  »,  « Danton  »,  « Monge-Palace  », 
! « Batignolles-Cinéma  »,  « Péreire  »,  » Pa- 
lace »,  « Palace-Italie  »,  « Le  Chézy  »,  <<  Neuil- 
ly  » et  « Magic-Levallois  ». 

Comme  pour  l’exclusivité,  les  deux  époques 
sont  données  en  une  seule  séance  avec  prix 
des  places  doublé,  puisqu’il  s’agit  en  réalité 
d’un  programme  double.  En  raison  de  la  lon- 
gueur du  spectacle,  qui  dure  trois  heures  et 
demi,  les  séances  commencent  en  soirée  à 20  h 
et  en  matinée  à 14  h.  Il  n’y  a que  deux  mati- 
nées le  dimanche. 

Le  public  des  quartiers  a fait  un  accueil 
enthousiaste  à ce  très  beau  film  français  qui 
; contribuera  dans  le  monde  entier  au  prestige 
de  notre  pays. 

* 

A Brest,  5 Salles 
totalement  détruites 
5 Salles  en  activité 

Les  cinémas  brestois  ont  payé  un  lourd 
tribut  à la  guerre.  En  effet,  les  salles  suivantes 
ont  été  totalement  détruites  : P <>  Omnia- 
Pathé  »,  rue  de  Siam  — la  plus  ancienne,  si 
mes  souvenirs  sont  exacts  — ; le  « Tivoli  », 
rue  Jean-Jaurès  ; le  « Celtic  »,  rue  Anatole- 
France;  1’  « Océan  »,  rue  Amiral-Linois  et 
1’  « Olympia  »,  à Saint-Pierre-Quilbignon. 

Les  salles  qui  ont  pu  reprendre  leur  exploi- 
tation, après  réparations,  sont  les  suivantes  : 
« Vox  » (M.  Monconduit),  rue  Coat-ar-Guéven  ; 
» Rex  » (Mme  Holley),  rue  de  la  Porte;  « Ar- 
mer »,  rue  Armorique;  « Sélect  »,  à Lambé- 
zellec  et  le  « Cinéma  des  Familles  ».  à Saint- 
Marc. 

Enfin,  la  salle  de  1’  « Eden  »,  rue  Jean- 
Jaurès,  est  en  cours  de  réparation. 

Ch.  Lefeuure. 

~ On  nous  signale  que  le  cinéma  « Napo- 
léon »,  à Ajaccio,  a réalisé  une  recette  de 
110.700  francs  en  une  semaine  avec  Fantômes 
en  Croisière. 

~ A Toulon,  le  cinéma  « Royal  » a atteint 
2150.894  francs  avec  le  film  de  la  Paramount, 
La  lumière  qui  s’éteint. 


L’Assemblée  Générale  de  la  Fédération  Na- 
tionale des  Cinémas  Français  s’est  tenue  à 
Paris  le  31  janvier  1946. 

La  séance  a été  présidée  par  H.  Blauwblomme, 
Vice-Président. 

Les  statuts,  définitivement  modifiés  après 
l’expérience  d’un  an  de  fonctionnement,  ont 
été  adoptés  à l’unanimité. 

En  vertu  de  ces  statuts,  toutes  les  Associa- 
tions Syndicales  ou  Groupements  de  Syndicats 
peuvent  demander  à faire  partie  de  la  Fédéra- 
tion Nationale  des  Cinémas  Français. 

Le  Conseil  Fédéral  sera  composé  des  délé- 
gués de  chaque  Syndicat  adhérent  représenté, 
à raison  d’un  délégué  par  100  membres  ou 
fraction  de  100  membres  adhérant  à ce  Syn- 
dicat. 

Chaque  Syndicat  disposera,  au  sein  du 
Conseil  Fédéral  par  la  voix  d’un  seul  de  ses 
délégués,  d’autant  de  voix  qu’il  aura  d’adhé- 
rents, pour  lesquels  il  versera  à la  Fédération 
les  cotisations  fixées. 

Un  comité  Directeur  nommé  par  le  Conseil 
Fédéral  dirigera  la  Fédération. 

Ce  comité  Directeur  est  composé  des  membres 
du  bureau  auquel  s’ajoute  un  délégué  par  ré- 
gion cinématographique  désigné  par  les  Syn- 
dicats existants  dans  cette  région. 

Ont  été  élus  à l’unanimité  : 

Président  : M.  Barrière. 

Vice-Présidents  : MM.  Bonnet,  Blauwblomme, 

Couzinet,  Pouradier-Duteil. 

Secrétaire  Général  : M.  Reynaud. 

Secrétaire  Général  Adjoint  : M.  Douvin. 
Trésorier  Général  : M.  Boussereau. 

Trésorier  Général  Adjoint  : M.  Vaccon. 
Membres  : Paris  ; M.  Trichet  ; Nord  : M.  Her- 

mez;  Lyon  : M.  Villebœuf;  Rhin  et  Moselle  : 

M.  Xardel;  Nancy  : M.  Jung;  Marseille  : 

M.  Rouge-Bouge;  Toulouse  : M.  Luze;  Bor- 
deaux (pas  encore  désigné). 

Le  Syndicat  des  Propriétaires  de  Cinémas 
Indépendants  ayant  envisagé  de  reprendre  sa 
place  au  sein  de  la  Fédération,  il  a été  décidé, 
dans  ce  cas  qu’un  deuxième  poste  de  Secrétaire 


Général  Adjoint  serait  créé  pour  la  personne 
qu’il  désignera. 

Le  Conseil  passe  ensuite  à l’examen  des 
questions  plus  importantes. 

Après  discussions,  il  est  décidé  de  rompre 
avec  l’O.P.C.  en  ne  payant  plus  les  cotisations 
et  en  n’envoyant  plus  les  bordereaux. 

MOTION  SUR  LA  S.A.C.E.M. 

La  question  des  auteurs  donne  lieu  ensuite 
à une  discussion  très  animée. 

Après  de  nombreux  échanges  de  vues  la  mo- 
tion suivante  a été  adoptée  par  2.760  voix 
contre  1.337  : 

« La  Fédération  Nationale  des  Cinémas 
Français,  après  avoir  pris  connaissance  de  la 
lettre  du  Syndicat  Français  des  Producteurs 
de  Films  en  date  du  31  janvier  1946,  décide 
de  ne  pas  s’opposer  au  paiement  par  les 
Directeurs  des  droits  d’auteurs  de  la  S. A. 
C.E.M.,  sous  réserve  que  les  reçus  délivrés 
porteront  la  mention  : 

EN  EXÉCUTION  DE  LA  DÉCISION  N°  75 

« Déclare  formellement  que  si  un  accord 
n’est  pas  intervenu  pour  le  1er  janvier  1947, 
entre  le  Syndicat  des  Producteurs  et  la  S. A. 
C.E.M.  permettant  aux  Producteurs  de  prendre 
intégralement  à leur  charge  le  montant  des 
droits  d’auteurs  ainsi  qu’ils  s’y  sont  engagés 
par  leur  lettre  précitée,  la  Fédération  don- 
nera l’ordre  à tous  ses  adhérents  de  cesser 
définitivement  le  paiement  de  tous  droits 
d’auteurs  ». 

Ont  voté  contre  cette  motion  les  délégués  de  : 
Marseille,  Toulouse,  Bordeaux,  Lyon. 

Ne  prenait  pas  part  au  vote,  mais  a déclaré 
être  contre  : le  Syndicat  des  Propriétaires  de 
Cinémas  Indépendants. 

Tous  les  autres  ont  voté  pour. 

LES  ACTUALITÉS 

La  Fédération  décide  à l’unanimité  de  ne 
pas  traiter  d’actualités  tant  que  le  minimum 
sera  obligatoire. 


SUCCES  DE 
SYLVIE  ET  LE 
FANTOME  » 


La  belle  décoration  (le 
façade  duj  « Pathé-Pa- 
lace  » de  Lyon  pour  le 
filin  de  Claude  Autant- 
Lara,  Sylvie  et  le  Fan- 
tôme, qui  a remporté 
un  très  grand  succès 
et  commence  cette  se- 
maine son  exclusivité  à 
Paris  dans  quatre  salles 
à la  fois,  aux  « Bal- 
zac »,  « Helder  », 

« Vivienne  » et  à la 
« Scala  ». 

(Diseina) 


8 


cii\Éi^TmR/iPHiE 

FRmi&ISE 


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LA  GREVE  DES  CINEMAS  DE  TUNIS 
N’A  PAS  ENCORE  REÇU  DE  SOLUTION 

(Textes  et  Documents  de  nos  correspondants  Slouma  Abderrazak  et  François  Mari) 


Tunis.  Pourquoi  fait-il  que  les  commer- 
çants soient  réduits  à user  de  la  grève  pour 
contraindre  les  Pouvoirs  Publies  à s’intéresser 
à leur  sort  ? Pourquoi  les  fonctionnaires  se 
comportent-ils  en  terroristes  » dès  qu’il  s’agit 
de  se  pencher  sur  un  problème  commercial  et 
d’alléger  le  lourd  fardeau  des  impôts  qui  pèsent 
sur  certaines  industries  ? 

Ne  vaudrait-il  pas  mieux  faire  preuve  d’in- 
telligence, en  étudier  les  comptabilités,  étudier 
les  bilans  et  juger  si  l’industrie  imposée  est 
viable  ou  s’il  ne  faut  pas  en  réviser  les  taux 
de  l’impôt  qui  provoque  par  son  exagération 
des  protestations  par  trop  violentes  ? 


A la  réception  de  cette  lettre,  l’Association 
de  l’Industrie  du  Spectacle  de  Tunis  a adressé 
une  lettre  ouverte  à M.  de  Montéty  dont  nous 
reproduisons  le  texte  comme  l’ont  publié  les 
journaux  de  Tunis  : 

Tunis,  le  IX  janvier  1940. 

Monsieur  le  Président 

de  la  Municipalité  de  Tunis. 

Nous  vous  accusons  réception  de  votre  lettre  du  10 
et  reçue  ce  jour  qui  a retenu  toute  notre  attention. 

Au  moment  oii  notre  Industrie  vit  sa  plus  grande 
crise  par  suite  d’une  fiscalité  excessive  dont  vous 
êtes  le  bénéficiaire,  vous  jugez  opportun  de  lui  adres- 
ser des  menaces  non  légitimées. 


VOILA  POURQUOI  LES  CINÉMAS  SONT  FERMÉS 

TABLEAU  COMPARATIF  DES  TAXES 


TAUX 

PRIX 

maximum 

maximum 

des  taxes 

des  places 

En  FRANCE 

35,37  % 

45  frs 

En  ALGÉRIE 

40% 

35  frs 

A TUNIS 

54,54  % 

22  frs 

(A  cette  fiscalité  excessive  viennent  s’ajouter  les  impôts  de  fin  d’année) 


Les  Cinémas  de  Tunis  subissent  cette  fiscalité  depuis  Mars  1945 


Aujourd’hui,  ils  se  trouvent  dans  l’impossibilité  de  faire  face  aux  besoins 

de  leur  exploitation. 


Patricia  Roc,  Phyliis  Calvert  et  Joan  Kent  dans 
le  film  anglais  Deux  mille  Femmes  qui  est  pro- 
jeté en  exclusivité  à Paris  au  « Lord  Byron  »,  et 
au  « Caméo  ». 

(C.  P.  L.  F. -Gaumont.) 


“ Prison  Centrale  ” en  tête 
des  recettes  de  la  semaine 
à Marseille 

Semaine  du  23  au  29  Janvier 


ODEON,  Prison  Centrale  836.000  » 

PÀTHE,  Madame  et  son  Flirt  ....  777.600  » 

HOLLYWOOD,  Madame  et  son  Flirt.  636.000  » 
MAJESTIC,  Femmes  Marquées  ■ ■ ■ ■ 499.800  » 

STUDIO,  Le  Capital x (lr"  époque)..  492.400  - 
RIALTO,  Le  Capitan  (lre  époque)..  429.300  » 
ETOILE,  Le  Gladiateur  (2e  semaine)  380.000  » 
(lro  semaine  : 456.000  ») 

CINEVOG,  La  Femme  aux  Brillants.  319.200  » 

VARIETES,  Y oschimara  296.000  » 

NOAILLBS,  Nais  (3e  semaine) 248.500  » 

CI  N EA  C-TSELS  UN  CE , Adrien  237.700  » 

ECRAN,  Aventures  au  Ranch 225.900 

P H OC  E AC,  La  Vie  de  Bohème 173.100  « 

ROXY,  New-York-Express  108.000  » 

TOULON 

ROYAL,  Le  Bossu  277.700  .. 

(Fermeture  totale  mardi  et  ven- 
dredi pour  restrictions  (élec- 
triques). 


DANS  L’EXPLOITATION 

= Après  une  réquisition  au  profit  de  l’armée 
américaine,  F « Alcazar  »,  la  plus  ancienne 
salle  de  Marseille,  annonce  sa  réouverture  au 
public  pour  le  mercredi  6 février. 

DANS  LES  AGENCES 

= Les  Films  de  Provence  viennent  de  s’assurer 
les  services  de  M.  Flottes,  ex-chef  de  l’Agence 
de  Paris  à l’Universal-çFilms,  comme  repré- 
sentant. 

“La  Grande  Meute”  en  tête 
à Toulouse 

Toulouse.  — Les  derniers  résultats  d’exploi- 
tation, dans  nos  salles*  ont  été  marqués  par  le 
succès  de  La  Grande  Meute,  de  Rosalie,  et  de 
Soldats  sans  Uniforme. 

La  Grande  Meute,  pendant  sa  semaine  d’ex- 
clusivité aux  « Variétés  » (23-29  janvier)  a 
réalisé  une  recette  de  594.072  frs;  Rosalie,  au 
« Plaza  »,  qui  totalisa  en  une  semaine  : 
567.415  frs  avec  14.379  entrées,  (23  au  29  jan- 
vier) tandis  que  Soldats  sans  Uniforme,  au 
« Trianon-Palaee  » a établi  une  recette  to- 
tale de  : '566.025  frs  (23  au  29  janvier). 

La  reprise  de  La  Vie  de  Bohème  a réalisé  au 
« Gaumont-Palace  » un  rendement  moyen  : 
262.000  frs  (23  au  i29  janvier).  Pour  terminer, 
signalons  le  résultat  obtenu  par  le  « Ciné  45  », 
avec  Dédé  la  Musique,  qui  s’élève  à 321.520 
francs  (23  au  29  janvier). 

= M.  Delespaul,  de  l’Agence  « Universal  »,  a 
quitté  Toulouse,  pour  diriger  l’Agence  de  Stras- 
bourg de  la  même  société.  Il  est  remplacé  par 
M.  J.-C.  Feraud,  bien  connu  des  Exploitants 
toulousains,  qui  dirigera  les  succursales  Uni- 
versal de  Bordeaux  et  de  Toulouse. 

Y.  Bruguière. 


Mais,  ce  serait,  paraît-il,  trop  demander  au 
fisc  et  à ses  commis.  Aussi  ne  nous  étonnons 
pas  si  le  contribuable  rue  de  temps  à autre 
dans  les  brancards  et  recourt  au  seul  moyen  do 
se  faire  comprendre  : la  grève. 

Depuis  de  longs  mois  l’exploitation  cinémato- 
graphique tunisienne  demandait  à l’Adminis- 
tration la  révision  des  taxes.  Mais  devant  la 
passivité  et  l’indifférence  de  l’Administration, 
l 'Association  de  l’Industrie  du  Spectacle  Ciné- 
matographique de  Tunisie,  réunie  en  assemblée 
générale  le  15  janvier  1945,  décidait  finalement 
la  fermeture  des  cinémas  de  Tunis  à partir  du 
lundi  21  janvier. 

En  réponse  à cette  décision,  M.  de  Montety, 
vice-président  de  la  municipalité  de  Tunis  a 
adressé  au  président  des  Exploitants  une  lettre. 

En  voici  le  texte  in-extenso  que  toute  la 
Presse  tunisoise  a publié  : 

Le  Contrôleur  Civil  de  Tunis, 
Vice-Président  délégué  de  la 
Municipalité, 

à M.  le  Président  de  l’Association 

de  l’Industrie  du  Spectacle  Ciné- 
matographique de  Tunisie. 

Tunis,  le  16  janvier  1946. 

Monsieur  le  Président, 

■J’apprends  par  la  presse  de  ce  jour  que  les 
Directeurs  des  Cinémas  de  la  Ville,  réunis  en  as- 
semblée extraordinaire,  le  15  janvier  1946,  ont 
décidé  de  fermer  les  Cinémas  de  Tunis  à compter 
du  lundi  21  janvier. 

Je  vous  demande  de  profiter  de  cette  fermeture 
pour  faire  procéder  à la  désinsectisation  générale 
de  toutes  les  salles  à l’aide  d’un  procédé  agréé  par 
le  Service  d’Hygiène  Municipal.  Vous  voudrez  bien 
aviser  par  lettre  ce  Service  48  heures  à l’avance 
du  commencement  des  opérations  afin  qu’il  puisse 
en  assurer  le  contrôle. 

Je  M'autoriserai  la  réouverture  des  Cinémas  que 
lorsque  les  désinsectisations  prescrites  auront  été 
achevées  et  dûment  contrôlées. 

Veuillez  agréeil.  Monsieur  le  Président,  l’as-su- 
rance  do  ma  haute  considération. 

Signé  : H.  de  Montetg. 


Nous  nous  attendions,  certes  à tort,  nous  nous 
en  apercevons  aujourd’hui,  à la  compréhension  de 
l’Administration  municipale,  qui  du  fait  d’être 
devenue  notre  « Associée  »,  serait  la  première  à 
trouver  un  intérêt  direct  au  maintien  de  nos  exploi- 
tations en  activité. 

C’est  non  seulement  l'incompréhension  que  vous 
nous  signifiez  par  lettre,  mais  encore  un  genre  de 
quolibet  que  l'on  adresse  à un  corbillard. 

A titre  purement  indicatif,  vous  ne  pouvez  certai- 
nement lias  ignorer  que  nos  salles  ont  été  désinsec- 
tisées « très  récemment  » à grands  frais  (environ 
40.000  fr.  par  salle)  au  moyen  des  gaz  toxiques, 
sur  l’injonction  formelle  du  Service  d’Hygiène,  ap 
puyée  chaque  fois  par  des  arrêtés  de  fermeture. 

Vous  ne  pouvez  non  plus  ignorer  nos  multiples 
démarches  tendant  à l’allégement  de  la  fiscalité, 
notamment  auprès  de  vous-même,  démarches  au 
cours  desquelles  vous  nous  avez  déclaré  que  la  Ville 
était  devenue  notre  Associée. 

Vous  devez  très  bien  comprendre,  en  conséquence, 
que  notre  décision  de  fermeture  n’est  due  ni  à un 
mouvement  irréfléchi  de  mauvaise  humeur,  ni  à un 
quelconque  esprit  d’intimidation. 

Nous  vous  faisons  observer  que  nos  salles  répon- 
dent certainement  mieux  aux  prescriptions  de  l’hy- 
giène que  l’ensemble  de  la  Ville  de  Tunis. 

A toutes  fins  utiles,  nous  avons  transmis  copie  de 
votre  lettre  et  de  l,a  nôtre  à la  Résidence  Générale 
de  France.  J 

Veuillez  agréer,  Monsieur  le  Président,  l’assurance 
de  notre  haute  considération. 

L’Association  de  l'Industrie 
du  Spectacle  Cinématographique 
de  Tunisie 

' 

De  plus,  depuis  le  troisième  jour  de  grève. 
l’Association  de  l’Industrie  du  Spectacle  Ciné' 
malograpliique  de  Tunisie  a fait  apposer  dans 
tous  les  halls  des  s,alles  deux  exemplaires  d’une 
affiche  60  x 80  dont  est  ci-dessus  le  modèle. 

De  leur  côté,  les  distributeurs  de  films  de 
l’Afrique  du  Nord  étaient  alertés  et  sous  la 
présidence  de  M.  André  Fassina,  décidaient  de 
soutenir  à fond  le  mouvement  de  grève.  A son 
tour,  la  Presse  tunisienne  prenait  partie  pour 
l’exploitation,  suivie  par  le  public  désorienté  et 
prenait  bientôt,  car  les  Pouvoirs  Publics,  indif- 
férents, laissaient  faire  comme  si  cette  affaire 
ne  les  concernait  pas. 


9 


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CUVE 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦  ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦  ♦ ♦ ♦ ♦ 


A LYON,  LE  PERSONNEL  DES  CINÉMAS 
EST  EN  GRÈVE  DEPUIS  LE  27  JANVIER 

Dans  le  centre  de  la  ville,  trois  salles  seulement 
fonctionnent  : “la  Scala”,  “l'Athénée”  et  les  “ Jacobins ” 


Cependant,  après  huit  jours  de  fermeture 
l|des  établissements,  M.  Roger  Gromand,  secré- 
taire général  du  Gouvernement,  convoquait 
dans  son  cabinet  les  dirigeants  des  Exploitants 
et  ceux  de  l’Administration  des  Finances,  afin 
de  trouver  une  solution  au  conflit.  Après  une 
longue  discussion,  l’accord  semblait  être  réa- 
lisé et  la  fin  d’une  grève  qui  avait  déjà  coûté 
près  d’un  million  de  francs  aux  caisses  publi- 
ques pouvait  être  envisagée.  De  plus,  ajoutons 
que  les  prévisions  d’impôt  sur  , l’exploitation 
cinématographique  pour  l’année  1946  sont  de 
l’ordre  de  49  millions.  Ce  qui  fait  dire  à un 
confrère  tunisien  : « Que  ceci  vaut  tout  de 
même  la  peine  qu’on  ait  certains  éga.rds  pour 
lune  aussi  bonne  laitière  ». 

Mais  devant  l’intransigeance  de  la  Direction 
des  Contributions  indirectes  cet  espoir  était 
itdéçu,  les  pourparlers  rompus  et  la  grève  con- 
|tinue... 

Avant  la  grève,  de  nom- 
breux films  français  avaient 
été  projetés  à Tunis 

I Tunis.  - M.  Gari,  directeur  du  « Colisée  » 
de  Tunis,  a donné  le  chef-d’œuvre  du  cinéma 
français  Les  Enfants  du  Paradis,  production 
Pat  hé.  La  première  a eu  lieu  en  grande  soirée 
de  gala  sous  la  présidence  du  général  Mast, 
notre  Résident  général  de  France  en  Tunisie, 
[ainsi  que  de  Mme  Mast,  avec  les  hautes  person- 
nalités civiles  et  militaires  de  la  Régence. 

Ce  film  a été  donné  au  public  tunisois  en 
entier,  c’est-à-dire  les  deux  époques  à la  fois; 

I soit  plus  de  trois  heures  de  spectacle.  Pendant 
deux  semaines,  le  succès  a été  sans  précédent; 
les  prix  des  places  avaient  été  majorés  au  pro- 
fit de  l’œuvre  « Secours  aux  nécessiteux  », 
présidée  par  Mme  la  générale  Mast. 

Nous  disons  bravo  à M.  Gari  d’avoir  donné, 
avant  d’autres  villes,  ce  film,  et  mérite  tous 
les  éloges  de  la  population  tunisoise. 

SUR  NOS  ECRANS 

Nos  salles  ont  donné  ces  dernières  semaines 
des  films  à recettes  et  à succès. 

« Mondial  » : Anges  aux  Figures  Sales  (deux 
semaines).  Charlie  Chan  au  Cirque  et  La  Sau- 
vagesse  Blanche,  avec  Maria  Montez  (en  tech- 
nicolor.) 

« Colisée  » : Le  Carrefour  des  Enfants  Per- 
dus ; Pontcarral  et  Promesse  à l’Inconnue. 

L’ic  A.B.C.  » : La  Fausse  Maîtresse  et  Les 
Mille  et  une  Nuits,  avec  Maria  Montez.  (En 
technicolor.) 

« Capitole  » : Pamela  ; Florence  est  Folle; 
Murine  au  Combat  et  Rendez-vous  Cliamps- 
Elgsées. 

» Paris  » : Le  Grand  Combat  ; La  Bonne 
Etoile  et  Une  Nuit  de  Folie. 

« Royal  » : Festival  Chariot,  avec  Charlie 

Chaplin  ; L’Assassin  a peur  la  Nuit  ; La  Dili- 
gence Survivra,  avec  Bob  Livingston,  et  Bibi 
la  Purée. 

« Parnasse  » ; C’est  donc  Ton  Frère,  avec 
Laurel  et  Hardy  ; Mlle  Mozart  et  Destination 
Toldo. 

« Midi-Minuit  » : Les  Horizons  Perdus;  Fran- 
\ cois  Ier  ; Boule  de  Feu.  et  Bombardier. 

« Apollo  » : En  Descendant  le  Défilé,  avec 
Roy  Roger  ; Succès  43,  avec  Gail  Patrick,  et 
Josette. 

« (Empire  » : La  Vie  de  Bohème  ; Les  Nou- 
velles Aventures  de  Tarzan  ; China,  avec  Lo- 
retta Young  ; Berceuse  à l’Enfant. 

« Mon  Ciné  » : Avant  la  Musique,  avec  Mic- 
key  Rooney  ; Gibraltar  et  Les  Nouvelles  Aven- 
tures de  Tarzan. 

« Studio  38  » : Lés  Limites  du  Ciel  ; Elle 
défend  sa  Patrie  et  Abus  de  Confiance. 

« 'Ciné-Globe  » (Salles  d’actualités)  : Sortilè- 
ges Exotiques  (en  deux  semaines)  et  Ascension 
du  Dr  Picard. 

« Ecran  » : Le  Fantôme  de  l’Opéra  (en  tech- 
nicolor) (deux  semaines)  : La  Sœur  de  son 
Valet  et  Les  Conquérants , avec  Errol  Flynn. 
(En  technicolor.) 

« Ciné-Soir  » : .4»  Cœur  du  Far-West,  avec 
Roy  Rogers  ; Revue  sur  la  Glace,  avec  Ellen 
Drew  ; Epouse  par  Intérim,  avec  Assia  (film 
égyptien). 

« Odéon  » : Les  Aventures  de  Buffalo  Bill, 
avec  Tom  Tyler  ; Gung  Ho  et  Les  Deux  Délé- 
gués (film  égyptien). 

||  Alhambra  » : Le  Lgs  Brisé,  etc. 

Slouma  Abderrazak. 


Lyon.  — Dans  notre  article  du  27  janvier 
paru  dans  le  précédent  numéro  du  2 février, 
nous  n’avions  pu  prévoir  que  la  grève  des  Ciné- 
mas lyonnais  aurait  une  telle  durée  et  prendrait 
cette  ampleur.  Directeurs  de  salles  et  opéra- 
teurs sont  restés  résolument  sur  leurs  positions 
respectives. 

Dans  le  courant  de  la  semaine  suivante,  le 
Syndicat  du  personnel  a fait  à la  presse  plu- 
sieurs déclarations  à ce  sujet.  Dans  l’une  de  ces 
récentes  notes,  il  était  dit  que  « les  employés 
maintenaient  leurs  revendications,  mais  étaient 
décides  à faire  l’abandon  de  leur  prime,  à 
condition  que  le  prix  des  places  fut  diminué 
d’une  valeur  égale  à l’abattement  des  taxes. 

« Cette  décision  a été  prise,  ajoute  ce  com- 
muniqué, pour  montrer  que  la  classe  ouvrière 
ne  lutte  pas  seulement  pour  l’augmentation  de 
ses  salaires,  mais  aussi  pour  faire  diminuer  le 
coût  de  la  vie.  L’ Assemblée  s’est  prononcée  con- 
tre tout  arbitrage,  celui-ci  étant  contraire  aux 
principes  de  la  C.G.T.  » 

Après  huit  jours  de  grève,  aucun  accord 
n’avait  pu  être  conclu  à la  date  du  3 février, 
entre  les  représentants  de  la  Chambre  patro- 
nale et  du  Syndicat  des  opérateurs.  Les  réu- 
nions et  les  pourparlers  se  succèdent  sans  ame- 
ner la  solution  de  ce  grave  conflit. 

Les  salles  fermées 

Voici  la  liste  des  salles  fermées  communi- 
quée par  la  Chambre  Patronale  : 

Lyon.  — A.B.C. ; Alhambra;  Artistic;  Astoria; 
Bellecour;  Bocage;  Caméo;  Chanteclair;  Cigale; 
Cinébref  ; Cinéjournal;  Cinémonde;  Ciné-Cité; 
Coucou;  Cristal-Palace;  Eden;  Eldorado;  Ely- 
sée; Empire;  Gloria;  Grolée;  Kursaal  ; La 
Fourni;  La  Perle;  Lux-Cinéma;  Magic;  Ma- 
jestic;  Marly;  Melkior;  Modern’39;  Montchat- 
Palace;  Moulin-Rouge;  Normandie;  Oasis; 
Olympie;  Paris-Ciné;  Palace;  Perrache;  Pathé- 
Palace  (ouvert  seulement  pour  un  spectacle  de 
musie  hall);  Paul  Bert;  Rexy;  Rialto;  Royal; 
Splendid;  Splendor;  Studio  38;  Terreaux;  Ti- 
voli; Trianon;  Victoria;  Vox. 

Banlieue.  — Apollo,  Eden,  Impérial  et  Kur- 
saal (Villeurbanne)  ; Arc  en  Ciel  et  Sélect 
'(Bron)  ; Bungalow  (Caluire)  ; Eden  (Oullins)  ; 
Palace  et  Rex  (Saint-Fons)  ; Idéal  et  Lux  (Saint- 
Fons)  ; Palace  ( Vaulx-en-Velin). 

Le  « Pathé-Palace  » a ouvert  exceptionnel- 
lement cette  semaine  pour  les  représentations 
de  « Tout  va  très  bien  » données  par  Jean- 
Jacques  Vital  et  l’orchestre  de  Ray  Ventura. 
Vendredi  1er  février  ce  spectacle  a été  radio 
diffusé  « en  direct  » sur  la  chaîne  parisienne, 
depuis  la  scène  du  Pathé-Palace. 

Dans  le  centre  de  la  ville  trois  établisse- 
ments fonctionnent  : ce  sont  la  « Scala  » qui, 
après  Peloton  d’exécution,  présente  en  pre- 
mière vision  Griffes  Jaunes  ; l’«  Athénée  » 
et  les  « Jacobins  ».  Un  certain  nombre  de  petits 
xploitants  de  Villeurbanne  et  des  quartiers 
de  Gerland,  Vaise  et  Oullins  ont  également 
ouvert  leurs  portes. 

Le  point  de  vue  du  Syndicat 
des  Opérateurs 

« Devant  le  refus  de  la  Chambre  patronale 
et  la  position  ferme  adoptée  par  les  ouvriers, 
le  conflit  se  prolonge,  nous  ont  déclaré  les  di- 
rigeants du  Syndicat  des  Opérateurs.  Cepen- 
dant de  petits  exploitants,  comprenant  le  bien- 
fondé  des  revendications  ouvrières,  continuent 
à signer  des  accords  : c’est  ainsi  que  trois  éta- 
blissements d’Oullins  ont  recommencé  leurs 
séances. 

<i  Afin  de  ne  pas  priver  le  public  de  specta- 
cle dans  les  quartiers  où  les  patrons  n'ont  pas 
| toujours  compris  les  accords,  le  Syndicat  ouvre 
I des  salles  de  projection  ; la  salle  Etienne ‘ 


Dolet  à Perrache  et  la  salle  des  Fêtes  de  lu 
Croix-Rousse. 

« L’Union  départementale  des  syndicats  ou- 
vriers appuie  le  Syndicat  des  opérateurs.  » 

Les  explications 
de  la  Chambre  Patronale 

I)e  leur  côté,  les  membres  de  la  Chambre 
patronale  nous  ont  donné  les  explications  sui- 
vantes : 

« La  remise  en  ordre  des  salaires  faite  par 
arrêté  ministériel  du  28  juillet  1945,  avec  effet 
du  15  mars,  prévoyait  une  différence  de  15  % 
entre  salaires  minima  et  salaires  moyen 
maxima. 

« Le  24  août  1945,  un  accord  paritaire  est 
intervenu  à Lyon,  fixant  les  salaires  réels  à 
13  % au-dessus  du  salaire  minimum  pour  les 
opérateurs  et  7,5  % au-dessus  du  salaire  mini- 
mum pour  le  reste  du  personnel. 

« En  cette  circonstance  les  opérateurs  ne  se 
sont  pas  oubliés. 

ii  Par  lettre  du  27  novembre  1945,  le  Syndi- 
cat des  Opérateurs  a demandé  à la  Chambre 
Patronale  70  % d’augmentation  sur  les  salaires 
fixés  le  24  août  1945. 

« Après  diverses  réunions  paritaires,  la 
Chambre  Patronale  a accepté  de  payer  l’en- 
semble du  personnel  au  salaire  moyen  maxi- 
mum de  Paris,  diminué  de  l'abattement  de  5 %. 

« Cette  proposition  amène  le  paiement  à 
Lyon  d’un  sedaire  horaire  de  37,15  pour  les 
opérateurs. 

« Il  y a lieu  de  rappeler  que  M.  Croizat, 
dans  son  allocution  du  30  janvier,  a déclaré 
qu’à  Paris,  le  salaire  du  spécialiste  hautement 
qualifié  dans  la  métallurgie  était  de  36,55  de 
l’heure. 

« Il  convient  de  préciser  que,  pendant  la 
nierre,  clés  femmes  ont  parfaitement  remplacé 
les  opérateurs  après  un  apprentissage  de  deux 
mois  seulement. 

» La  grève,  évitée  par  les  patrons  lors  des 
fêtes  de  fin  d'année,  a été  déclanchée  sans 
préavis  par  le  Syndical  clés  Opérateurs. 

ii  Le  document  que  ce  Syndicat  voulait  faire 
signer  à chaque  propriétaire  de  salle  contenait 
des  revendications  nouvelles  au  nombre  des- 
quelles figurait  une  augmentation  générale  de 
salaires  présentée  sous  le  nom  de  prime  de 
rendement  et  qui  était  de  1)0  % pour  certaines 
catégories  de  salariés  et  cle  20  % pour  les 
autres,  ce  qui  aurait  eu  pour  résultat  de  fixer 
les  salaires  à Lyon,  de  6 à 10  % au'-clessus 
de  ceux  pratiqués  ci  Paris. 

<i  Cette  demande  est  illégale  et  a été  rejetée. 

« De  plus,  les  opérateurs  demandent  à pas- 
ser, sans  examen  préalable,  dans  la  catégorie 
des  , ouvriers  hautement  qualifiés,  capables 
d’exécuter  des  travaux  d’art  ou  de  haute  va- 
leur technique. 

« La  Chambre  Patronale  ne  s’oppose  pas  à 
cette  demande  qui  amène  un  sedaire  supérieur, 
mais  à la  condition  que  les  opérateurs  aient 
les  compétences  exigibles. 

« Quelques  petites  revendications  d’orclre  in- 
térieur ont  été  accordées  sans  difficulté. 

« Malgré  diverses  réunions  paritaires  aucun 
changement  n’est  intervenu  dans  les  positions 
prises  par  les  parties  en  cause. 

« A noter  que  la  Chambre  Patronale  main- 
tient son  refus  de  payer  les  journées  de  grève  ». 

Lundi  4 février,  le  Syndicat  des  Opérateurs 
a fait  apposer  sur  les  murs  de  la  ville  et 
notamment,  aux  alentours  des  salles  de  ciné- 
ma, un  grand  nombre  d’affiches  qui  portent 
le  titre  suivant  : « Provocation  des  trusts  du 
Cinéma  » et  invitent  le  public  lyonnais  à se 
rendre  dans  les  quelques  établissements  qui 
continuent  à fonctionner. 

Jean  Clére. 


10 


»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE  tXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl 

I3t 


A Nancy  et  à Metz,  après  un  mois 
difficile,  les  recettes  remontent 


EN  ALGÉRIE 

Records  de  Recettes 
au  “Roxy”  d’Alger 

Alger.  — Cet  établissement  très  luxueux,  di- 
rigé avec  autorité  et  compétence  par  M.  Rivec- 
cio  et  M.  Pareggi,  vient  de  connaître  pendant 
trois  semaines  un  succès  sans  précédent.  Le 
« Iloxy  i>  projette  les  films  après  la  première  vi- 
sion du  centre,  et  après  le  quartier  Bab-el- 
Oued,  c’est-à-dire  en  troisième  vision  sur  Alger. 

Programmé  avec  soin  et  parfaitement  ex- 
ploité^ le  « Roxy  » vient  de  réaliser  du  21  au 
27  décembre  217.288  francs  avec  L’Ile  cl’ Amour 
(Tino  Rossi),  du  28  décembre  au  3 janvier 
211.480'  francs  avec  Lucrèce  (Edwige  Feuil- 
lère),  et  du  11  au  17  janvier  225.468  francs  avec 
Le  Carrefour  des  Enfants  Perdus  (René  Dary). 
Notons  que  ces  trois  films  sont  distribués  par 
le  Comptoir  Général  Cinématographique. 
« 

Réajustement  de  la 
Taxe  des  Pauvres 

Après  de  longues  et  laborieuses  discussion, s. 
le  Syndicat  des  Exploitants  d’Algérie  vient  d’ob- 
tenir la  révision  des  paliers  de  la  taxe  dite  du 
« droit  des  pauvres  » sur  les  recettes  des  ciné- 
mas. 

La  nouvelle  taxation  s’établit  ainsi  : 


de  1 à 15.000  francs  16  % 

de  15.001  à 25.000  francs  20  % 

de  25.001  à 50.00Q  francs  30  % 

de  50.001  à 100.000  francs  35  % 

Au-dessus  de  100.000  francs  40  % 

L’ancien  barême  s’établissait  ainsi  : 

de  là  7.000  francs  10  % 

de  7.001  à 12.000  francs  20  % 

de  12.001  à 25.000  francs  30  % 

de  25.000  à 50.000  francs  35  % 

Au-dessus  40  % 


= Une  nouvelle  salle  à Blida  (Algérie).  — 

Blida  va  s’enrichir  d’une  nouvelle  salle,  1’  « Im- 
pérator  ».  AI.  Torrès,  pro priét a i re- directeur, 
espère  l’inaugurer  d’ici  quelques  mois. 

= M.  Robert  Tenoudji,  directeur  de  Maroc- 
Film,  est  actuellement  à Alger. 

= M.  Hochard,  directeur  du  Comptoir  Général 
Cinématographique,  vient  d’engager  Mme  Aïche 
en  qualité  de  programmatrice.  Mme  Aïche  oc- 
cupait les  mêmes  fonctions  à l’agence  Univer- 
sal, qu’elle  quitte  en  plein  accord  avec 
M.  Guaitela,  directeur. 

= M.  Edmond  Tenoudji,  directeur-propriétaire 
de  Maroc-Film  et  d’Isly-Film,  a quitté  Alger 
pour  Paris. 

= M.  Ferris,  directeur-propriétaire  de  l’Alliance 
Cinématographique  Nord-Africaine,  est  actuel- 
lement en  voyage  d’inspection  au  Maroc. 

= M.  Maurice  Faraud,  anciennement  directeur 
de  « Paramount  » en  Egypte,  vient  d’arriver  en 
Algérie,  où  il  assurera  la  direction  de  l’agence 
nord-africaine  de  cette  firme,  en  remplacement 
de  M.  Rochefort,  aujourd’hui  à Paris. 

= MM.  Chester  et  Albert  Lamy,  de  la  société 
C.I.D.N.A.,  sont  à New  York  pour  procéder  à 
des  achats  de  matériel  cinématographique. 

= M.  Chèbre,  voyageur  de  la  société  Sonociné 
Nord-Africaine,  vient  d’être  nommé  inspecteur 

des  ventes  de  cette  firme.  ,,  . ,, 

François  Man. 


Réouvertures 
du  44 Select*'  du  Havre 
et  du  44 Normandie'* 
de  Rouen 

Le  Syndicat  Français  des  Directeurs  de 
Théâtres  Cinématographiques  est  heureux  de 
nous  faire  savoir  que  le  « Sélect  » du  Havre 
— de  la  Société  Pathé-iCinéma  — et  le  « Nor- 
mandy  de  Rouen  — appartenant  à M.  Leroy  * — 
font  leur  réouverture,  la  réquisition  ayant  été 
levée  par  les  autorités  américaines 


Nancy.  — A l’exception  des  quelques  bons 
rendements  qui  annonceraient  la  fin  d’une  pé- 
riode difficile,  s’ils  étaient  plus  généralisés  et 
plus  suivis,  l’exploitation  dans  l’Est,  celle  de 
Nancy  en  particulier,  était  demeurée  inchangée. 
On  espérait  que  le  début  du  mois  de  février 
déciderait  de  sa  reprise. 

Elle  sera,  certes,  plus  favorisée  lorsque  les 
restrictions  de  l’énergie  électrique  lui  auront 
permis  de  reprendre  son  activité  normale.  Car  il 
va  sans  dire  que  la  suppression  des  matinées 
permanentes  pendant  toute  la  semaine,  sauf  le 
dimanche,  et  la  fermeture  complète  des  salles 
les  lundis,  mardis  et  mercredis,  en  matinée,  di- 
minuent considérablement  le  potentiel  des  recet- 
tes. Mais  cette  diminution  devrait  augmenter  la 
clientèle  des  soirées,  qui  est  loin  d’être  nom- 
breuse. Le  mauvais  temps  peut  excuser  la  bou- 
derie actuelle  du  public  à l’égard  de  son  spec- 
tacle favori. 

En  tous  cas,  ce  n’est  point  la  reprise  de  lies 
anciens  films  qui  est  la  cause  de  cette  indiffé- 
rence car,  les  chiffres  le  prouvent,  les  films 
« ancêtres  » connaissent  souvent  un  nouveau 
succès,  qui  dépasse  très  largement  celui  des 
productions  nouvellement  sorties.  C’est  ainsi  que 
Les  Gaietés  de  l’Escadron  à 1«  Eden  » a réalisé 
une  recette  de  340.000  francs,  chiffre  qui  n’a 
pas  été  atteint  pour  un  film  pourtant  nouveau 
et  de  grande  valeur  et  projeté  dans  la  même 
salle  à un  moment  où  l’exploitation  n’était  pas 
encore  touchée  par  les  « coupures  » de  la 
lumière. 

Les  nouveautés  présentées  à Nancy  depuis 
janvier  1946  sont  les  suivantes  : au  « Pathé  », 
La  Rabouilleuse  et  L'Escalier  sans  Fin;  à 
1’  « Empire  »,  Gung-Iio!  et  Marie-Antoinette  ; 
au  ii  Majestic  »,  A chaque  Aube,  je  meurs,  qui 
a obtenu  un  très  bon  rendement  en  deux  se- 
maines, dont  une  semaine  en  tandem  avec 
1’  «<  Olympia  ». 

A P « Eden  »,  aucune  production  nouvelle 
n’est  à noter,  exception  faite  pour  Le  Combat- 
tant, film  de  guerre  en  couleur,  sur  lequel  nous 
reviendrons  à la  suite  de  son  exclusivité,  qui 
débute  seulement  au  milieu  de  cette  semaine. 
Au  h Nancéac  » Convoi  vers  la  Russie;  au 
« Shéhérazade  »,  Les  Flibustiers. 

La  petite  exploitation  se  plaint  moins  que  la 
grande  des  mauvaises  affaires;  il  est  vrai  qu’elle 
n’est  pas  astreinte  aux  fermetures  puisqu’elle 
ne  se  manifeste  que  le  dimanche  en  matinées. 
Au  surplus,  la  petite  clientèle  bourgeoise,  tou- 
jours esclave  de  ses  habitudes,  lui  reste  acquise, 

Vers  une  reprise  de  la  Saison 

Le  niveau  des  recettes  dans  l’exploitation  des 
deux  grandes  villes  lorraines,  Nancy  et  Metz, 
s’est  élevé  au  cours  de  ces  dernières  semaines, 
ce  qui  peut  faire  présager  une  reprise  solide 
de  la  saison,  après  un  fléchissement  inquiétant. 

Cependant,  cette  reprise  des  affaires  ne  de- 
vrait pas  faire  oublier  que  le  spectacle  ciné- 
matographique, à Nancy  en  particulier,  mérite- 
rait une  organisation  plus  rationnelle.  C’est 
ainsi  que  nous  souhaiterions'  voir  les  films 
inédits  avant  les  villages  et  les  bourgs  envi- 
ronnants ; c’est  ainsi  que  nous  voudrions  ne 
pas  voir  se  rencontrer  dans  la  même  semaine 
quatre  ou  cinq  films  du  même  caractère.  La 
distribution  des  progammes  sur  Nancy  n’in- 
combe pas  aux  directeurs  des  grandes  salles, 
et  je  suis  persuadé  qu’ils  seront  d’accord  avec 
moi  à ce  sujet,  car  cette  rencontre  de  plusieurs 
genres  identiques  dans  la  même  huitaine  n’est 
pas  sans  porter  préjudice  au  rendement  géné- 
ral. Dans  la  semaine  du  30  janvier  au  5 fé- 
vrier, les  écrans  nancéiens  ne  présentèrent  pas 
moins  de  cinq  films  réalistes.  Il  est  facile  de 
comprendre  qu’un  client  ne  se  complaît  pas 
cinq  jours  de  suite  dans  le  milieu  des 
« durs  ». 

Le  Carrefour  des  Enfants  Perdus,  L’Ile 
d’Amour  («  Pathé  »),  Les  Voyages  de  Gulliver 
(ii  Majestic  »,  « Olympia  »),  L’Homme  Invi- 
sible (<i  Empire  »),  ont  largement  profité  de 
la  reprise,  dont  nous  parlions  tout  à l’heure. 
On  nous  annonce  maintenant  Peloton  d’Exé- 
cution. 


= Une  réunion  du  Syndicat  des  Directeurs 
de  la  région  aura  lieu  début  de  la  deuxième 
semaine  de  février,  à Nancy. 

= On  parle  depuis  longtemps  d’une  « Nuit  du 
Cinéma  »,  mais  plus  le  coût  de  la  vie  aug- 
mente, plus  on  hésite  à la  réaliser. 

= L’Association  Lorraine  du  Cinéma,  club 
des  cinéphiles  nancéiens  fondé  en  1938,  de- 
meure dans  le  silence,  alors  que  partout  ail- 
leurs des  clubs  similaires  semblent  marcher 
à tel  point  qu’ils  vont  jusqu’à  inquiéter  l’ex- 
ploitation professionnelle. 

= A Metz,  une  section  du  Club  Français  du 
Cinéma  se  crée  à l’image  de  Paris.  Avant-  ; 
guerre,  cette  ville  avait  aussi  son  association 
nommée  Ciné-Club.  Celui  d’aujourd’hui  se 
donne  pour  but  principal  de  réunir  le  publie 
et  le  Cinéma  (le  Cinéma  avec  un  grand  C),  de! 
faire  de  la  propagande,  des  causeries  cinémato- 
graphiques et  deux  séances  par  mois  de  filmsi 
de  grande  valeur,  pour  les  adhérents  qui  seront 
entrés  au  Club  pour  une  adhésion  de  120  frs 
par  an  et  une  cotisation  mensuelle  de  40  frs. 

Les  Rendements  à Metz 

= Toujours  de  Metz,,  voici  quelques  recettes  ] 
des  salles  qui  nous  les  ont  fait  parvenir  : 

Du  G décembre  1945  au  28  janvier  1946,  le 
« Rex  » a programmé  10  films  parmi  lesquels  : i 
Alerte  au  Bagne,  294.700  francs  en  5 jours  et  ] 
10.943  entrées;  L’Assassinat  du  Père  Noël,  j 
217.0CI0  francs  en  3 jours  et  7.625  entrées;! 
Documents  Secrets,  336.000  francs  en  5 jours  ! 
pour  12.033  entrées  ; Frédérica,  189.700  francs  I 
en  3 jours  pour  6.708  entrées  ; enfin  Blanche-  | 
Neige,  480.000  francs  en  7 jours  pour  16.762  j 
entrées. 

Au  « Palace  »,  on  relève  sept  rendements  ] 

excellents  : La  Route  Impériale,  364.000  francs  I 
en  5 jours  et  13.140  spectateurs  ; Plongée  à J 

l’Aube,  246.600  francs  en  3 jours  pour  9.087  I 

spectateurs  ; Premier  Rendez-vous,  375.000  frs  | 
en  5 jours  et  13.237  spectateurs  ; La  Veuve  I 

Joyeuse,  429.600  francs  en  6 jours  et  15.269 
spectateurs  ; L’Eternel  Retour,  571.300  francs! 
en  7 jours  et  20.120  entrées  ; Caprices. 
433.700  francs  en  7 jours  et  16.240  entrées  ; 
et  enfin,  encore  en  7 jours,,  Tarzan  trouve  un 
Fils,  609.000  francs  et  21.927  entrées. 

Dans  le  même  laps  de  temps,  le  « Vox  », 
pour  lequel  nous  ne  pouvons  malheureuse- 
ment pas  donner  les  mêmes  précisions,  a pro- 
grammé Les  Deux  Combinards,  Peloton  d'Exé- 
cution  êprès  de  six  semaines  avant  Nancy) 
L’Inconnue  de  Monte-Carlo,  Le  Charme  de  le 
Bohème,  Marthe  Richard  espionne,  La  Fiancée 
de  Frankenstein,  Prisons  de  Femmes,  Attentioi 
aux  Faux  Monnaueurs,  Tarass  Boulba,  La  Cara 
varie  du  Désert , Le  Drame  de  Shanghaï,  Le: 
Vautours  de  la  Jungle  (première  et  deuxiènu 
époques),  Délicieuse  et  Le  Mystérieux  Docteu. 
Clitterhouse. 

Les  derniers  programmes  messins  sont,  ai 
« Vox  »,  Eve  a commencé  ; au  h Rex  »,  Un  di 
la  Légion,  et  Huit  Hommes  dans  un  Château 
au  n Palace  »,  La  Chute  du  Tyran  et  Ange: 
de  Miséricorde. 

Dans  l'ensemble  des  deux  villes,  nous  répé 
tons  donc  que  le  deuxième  mois  de  l’annéi 
s’annonce  plus  favorablement  ; mais,  nou 
disent1  les  directeurs,  nous  sommes  encore  loii 
des  recettes  d’antan. 

M.-J.  Relier. 


MARSEILLE 

Semaine  du  30  janvier  au  6 février  1946 

« Majestic  » : Le  Sous-Marin  D.  1 (re- 

prise). 

n Odéon  » : Bons  pour  le  Service  (reprise). 
a Pathé-Hollywood  » : La  Part  de 

l'Ombre. 

ii  Studio  » et  « Rialto  » : Le  Capitan 

(lre  époque). 

» Noailles  » : Nais  (4e  semaine). 

« Etoile  » : Le  Gladiateur  (3e  semaine). 


XXZXXZXTXIXXXI  CI1NE 


FR 


RAPHIE 

SE 


L’IMPOT  DE  SOLIDARITÉ  DANS 
L’EXPLOITATION  CINÉMATOGRAPHIQUE 


Le  Syndicat  des  Directeurs  de  Théâtres  Ciné- 
muloyraidiiqu.es  communique  : 

La  taxation  des  personnes  physiques  à l’im- 
pôt de  solidarité  va  soulever  dans  la  pratique 
:1e  nombreuses  et  délicates  difficultés,  notam- 
ment dans  l’évaluation  de  fonds  de  commerce. 

En  effet,  il  est  actuellement  très  difficile 
[l’évaluer  les  fonds  de  commerce,  puisque  dans 
leur  valeur  il  entre  non  seulement  des  éléments 
corporels  que  l’on  peut  aisément  chiffrer  : 
matériel,  installation,  etc.,  mais  des  éléments 
incorporels,  dont  l’appréciation  ne  peut  pas 
reposer  sur  un  critérium  fixe. 

Le  déséquilibre  économique  a considérable- 
ment augmenté  la  valeur  de  ces  éléments, 
mais  cette  augmentation  n’est  souvent  qu’ar- 
tificielle. 

A la  suite  de  conversations  que  nous  avons 
eues  avec  la  Direction  Générale  de  l'Enregis- 
trement, nous  avons  essayé  de  fixer  un  crité- 
rium susceptible  de  pouvoir  déterminer  la  va- 
leur des  éléments  incorporels  des  fonds  de 
commerce  (exploitation  cinématographique). 

Pour  les  entreprises  particulières,  e’est-<à- 
dir'e  pour  les  personnes  physiques,  proprié- 
taires de  leur  fonds  de  commerce,  on  détermi- 
jnera  la  valeur  des  éléments  incorporels  du 
fonds  de  la  façon  suivante  : 

Prendre  la  moyenne  du  chiffre  d’affaires  brut 
[réalisé  pendant  les  exercices  1942-1943  et 
1944.  Du  chiffre  ainsi  obtenu,  retrancher  le 
montant  des  timbres,  la  taxe  sur  les  spectacles 
Jet  la  taxe  sur  les  transactions  De  la  valeur 
ainsi  obtenue,  appliquer  le  coefficient  pour  le 
'temps  restant  à courir  du  bail. 

Exemple  : Supposons  une  salle  de  cinéma 
acciuise  en  1939  et  ayant  réalisé  les  chiffres 

d’affaires  suivants  : 

a)  1942  ; 1.000.000  » 

1943  1.500.000  » 

1944  2.000.000  » 


4.500.000  >■ 

et  avant  payé  pendant  ces 
mêmes  exercices  pour  les 
timbres  : 

1942  20.000  » 

1943  30.000  » 

1944  40.000  » 


90.000  » 

Ic)  pour  la  taxe  sur  les  spectacles  : 

1942  200.000  .. 

1943  300  000  » 

1944  400.000  „ 

900.000  » 

d ) pour  la  taxe  sur  les  tran- 
sactions : 

1942  120  000  « 

1943  270  000  » 

1944  300.000  « 


810.000  » 

Nous  obtenons  pour  les  recettes  une  moyenne 
de  : 

4.500.000  : 3 = 1 500.00)0 
et  nour  les  dépenses  déductibles  : 

a)  Timbres,  90.000  : 3 = 30.000  » 

b)  Taxe  sur  les  snectacles, 

900.000  : 3 — 300.000  » 

c)  Taxe  sur  les  transactions, 

810.000  : 3 = 270.000  » 


La  valeur  des  éléments  incorporels  de  cette 
salle  pour  la  durée  totale  de  son  bail  sera 
doue  éffale  à : 

1.500.000  —'30.000 

-P  300  000  -i-  270.000  = 900.000 
En  supposant  nue  le  bail  nui  avait  été  con- 
senti à cette  salle  au  moment  de  l’acquisi- 
tion soit  de  9 années  et  qu’il  ne  reste  plus  nue 
5 ans  à courir,  la  valeur  des  éléments  incor- 
noroK  sera;  par  consennent  égale  aux  5 / 9e  de 
900  000  francs,  soit  5100.000  francs. 

Eléments  corporels.  — L’évaluation  de  ces 
éléments  est  beaucoup  plus  aisée  à réaliser. 
Eu  effet,  il  suffira  d’appliquer  au  prix  d’ac- 
quisition des  immobilisations,  le  rapport'  des 
indices  de  l’année  d’évaluation  et  de  l’année 
d’acquisition. 


Ces  indices  sont  fixés  par  un  arrêté  spécial 
du  Ministère  des  Finances.  Il  conviendra  en- 
suite d’en  déduire  le  montant  des  amortisse- 
ments pratiqués.  La  valeur  réévaluée  doit  don- 
ner lieu  à une  valeur  vénale  réelle  et  non  à 
une  valeur  forfaitaire;  nous  déterminons 
ainsi  la  valeur  intégrale  de  tous  les  éléments 
constituant  le  fonds  de  commerce. 

Nous  avons  pu  faire  admettre  par  les  ser- 
vices compétents  de  l’Administration  de  l’En- 
registrement cette  manière  de  procéder  et  J 
est  absolument  indispensable  que  celte  appli- 
cation soit  la  règle  générale  pour  tous  les  ex- 
ploitants,. 

Sociétés.  — L’Administration  a demandé  en 
principe  à toutes  les  Sociétés  dont  les  titres 
ne  sont  pas  cotés  en  Bourse  de  lui  fournir  une 
estimation  de  leur  valeur  à la  date  du 
4 juin  1945. 

Cette  estimation  établie  dans  certains  cas 
contradictoires  avec  l’Administration  devra  être 
adoptée  dans  les  déclarations  que  doivent  éta- 
blir les  titulaires  de  ces  titres. 

L’évaluation  fournie  par  la  Société  à titre  de 
simple  indication,  n’engage  ni  la  Société,  ni 
l’Administration,  qui  pourra  ultérieurement  en 
établir  l’insuffisance. 

L’Administration  se  trouvera  donc  dans  beau- 
coup de  cas  engagés  moralement  lorsque  la  fixa- 
tion de  la  valeur  des  titres  aura  eu  lieu  con- 
tradictoirement entre  l’un  de  ses  Agents,  même 
s’il  est  plus  ou  moins  qualifié,  et  la  Société. 

Pratiquement,  les  titulaires  de  titres  non 
cotés,  doivent  s’informer  soit  au  siège  de  la 
Société  soit  au  bureau  de  l’Enregistrement  au- 
quel la  Société  est  attachée  pour  le  paiement 
des  taxes  trimestrielles  de  la  valeur  donnée 
aux  titres  qu’ils  possédaient  à la  date  du 
4 iuin  1945. 

Dans  le  cas  oîi  ultérieurement  l’Administra- 
tion établirait  que  les  titres  ont  été  insuffi- 
samment évalués,  elle  réclamerait  un  simple 
supplément  d’imnôt  de  solidarité  nationale  aux 
titulaires  des  titres  oui  auraient  adopté  cette 
estimation,  à l’exclusion  de  toute  pénalité 

Cette  manière  de  pratiquer,  doit  donc  inciter 
les  Sociétés  à se  montrer  modérées  dans  l’éva- 
luation des  titres  qu’elles  ont  émis. 

Le  Conseil  Fiscal  du  Svndicat  Français 
des  Directeurs  de  Théâtres  'Cinéma- 
tographiques : 

R.  Piton , 

Comptable  agréé  et  Conseil  Fiscal. 


Le  Format  Réduit  sera 
représenté  au  sein  de 
la  Fédération  Nationale 

Le  mercredi  30  janvier  dans  la  grande  salle 
du  92.  Champs-Elysées,  une  réunion  a eu  lieu 
en  présence  d’un  certain  nombre  d’exploitants 
de  Paris  et  de  Province:  M.  Ravnaud,  secrétaire 
général  de  la  Fédération  Nationale  de  l’Ex- 
ploitation remplaçait  le  Président  démission- 
naire. 

La  iournée  entière  fut  consacrée  à l’étude 
des  divers  problèmes  qui  pèsent  lourdement 
sur  la  bonne  marche  de  l’exploitation  du  For- 
mat Standard  et  du  Format  Réduit. 

On  passa  ensuite  au  vote.  Les  statuts  furent 
adoptés  à l’unanimité. 

Le  lendemain  ieudi.  le  bureau  fédéral  se 
réunit  pour  procéder  à l’élection  de  ses  membres. 

Nous  avons  la  satisfaction  d’annoncer  à nos 
camarades  que  la  Fédération  a décidé  d’ad- 
mettre dans  son  sein  deux  délégués  du  For- 
mat Réduit  Notre  Président,  M Bonnet,  a été 
élu  Vice-Président  de  la  Fédération  et  M Bous- 
sere.au  Trésorier  général. 

Nous  pouvons  aussi  penser  que  les  droits  de 
l’exploitation  rurale  en  18  mm.  sont  et.  seront 
défendus  au  sein  de  cette  ienne  fédération  oui 
croupe  le  plus  grand  nombre  de  Syndicats  de 
l’exploitation, 

Luc  Roy. 


L’UNION 

DES 

PRODUCTEURS 

11,  Boul.  de  Strasbourg  - PARIS 

Téléphone  : PRO.  63-10  - 63-1  I 


Présente 

des  Succès  DRAMATIQUES 

L'OCCIDENT 

avec 

Charles  VANEL  - Jules  BERRY 
Raymond  CORDY 

ü 

du  RIRE 

VIVE  LA  COMPAGNIE 

avec 

NOEL-NOEL  - Mireille  BALIN 
LARQUEY 

ü 

MARIE  des  ANGOISSES 

avec 

Françoise  ROSAY  _ Mireille  BALIN 
Suzy  PRIM  - Samson  FAINSILBER 


des  Recettes  CERTAINES 

LES 

BATELIERS 

DE  LA  VOLGA 

avec 

Charles  VANEL  - Pierre  BLANCHAR 
INKIjINOFF 


ET  TRÈS  PROCHAINEMENT 

UNE  PRODUCTION  AMÉRICAINE 

avec 

BUSTER  CRABBE 


16 


gxxxixxxxxxxxixxrxrxTTn  cime 


IfAPlIIE  mrXXYYXXXXXXXXXXXXXXXXI 

I5L 


ANALYSE  ET  CRITIQUE  RES  FILMS 


Ceux  de  chez  Nous  (G) 

(Millions  like  us) 

Comédie  dramatique  (85  min.) 

(Version  originale) 
MINERVA 

Origine  : Britannique. 

Production  : Gainsborough . 

Réalisation  : Frank  Launder  et 
Sidnci J Gilliat. 

Auteurs  : Scénario  de  Frank  Laun- 
der  et  Sidney  Gilliat. 

Interprètes  : PATRICIA  ROC,  Eric 
Portman,  Gordon  Jackson,  Anne 
Crawford,  Basil  liadford,  Mooie 
Marriott,  Naunton  Wayne. 

Première  Représentation  : Paris, 
30  janvier  1046,  « Studio  de  L’E- 
toile ». 


EXPLOITATION.  Get  excel- 

lent film  britannique,  dont  le  ti- 
tre original  « Des  Millions  com- 
me Nous  »,  est  certes  plus  évo- 
cateur que  celui  qui  lui  a été 
donné  en  français,  apporte  un 
nouveau  témoignage  du  bel  effort 
fourni  par  le  cinéma  anglais  de- 
puis cinq  ans.  Il  nous  montre, 
grâce  à une  intrigue  attachante, 
quelle  fut  la  vie  du  peuple  an- 
glais pendant  la  guerre  et  les 
transformations  sociales  qui  en 
ont  découlé.  La  réalisation  est 
vivante  et  l’interprétation  de 
qualité. 

SCENARIO.  — U ne  famille  moyen- 
ne anglaise  en  1040  : Le  Père,  veuf, 
vit  avec  ses  deux  filles.  On  mobilise 
toutes  les  énergies  du  pays  Le  père 
fait  partie  des  gardes  civiques  du  ter- 
ritoire ; l’aînée  s’engage  dans  les 
A.T.S.  et  la  plus  jeune  (Patricia  Roc) 
est  appelée  au  service  du  travail 
obligatoire  dans  une  usine.  Ses  voisi- 
nes du  travail  sont  une  étudiante  et 
une  authentique  aristocrate. 

La  jeune  fille  fait  connaissance 
d'un  jeune  aviateur  du  camp  voisin 
venu  visiter  l’usine.  Une  idylle  nail 
entre  les  jeunes  gens  et  ils  se  ma- 
rient. Après  deux  jours  de  permission 
qui  constitueront  leur  voyage  de  no- 
ces, elle  retourne  à l’usine  et  lui  re- 
part pour  ses  missions  de  bombar- 
dement au-dessus  de  l'Allemagne  Un 
jour,  il  ne  reviendra  pas.  Sa  femme 
surmonte  sa  douleur  et  continuera 
son  travail  à l’usine,  pour  son  pays. 

REALISATION.  Ce  film,  qui 

marque  un  bon  début  comme  réali- 
sateurs des  deux  scénaristes  Frank 
Launder  et  Sidney  Gil'iat,  frappe 
par  la  vérité  et  la  simplicité  de 
sa  mise  en  scène.  II  faut  louer  celle 
sobriété  qui  donne  à chaque  scène 
un  étonnant  sentiment  d’authenticité. 
On  a l’impression  de  partager  cette 
vie  nouvelle  causée  par  la  guerre.  Les 
scènes  dramatiques  d’alerte  et  de 
bombardement,  celles,  amusantes,  du 
bal  à l’usine,  les  passages  sentimen- 
taux, constituent  des  documents  éton- 
nants. 

INTERPRETATION.  — Patricia 
Roc  est  très  charmante  et  fai'L  vrai- 
ment « jeune  fille  » par  son  inter- 
prétation simple  et  vraie.  Gordon 
Jackson  (le  pilote)  est  excelient.  Anne 
Crawford  (la  duchesse)  est  très  belle 
et  séduisante. 


LA  MAISON 
DU  16  m/m 

Marcel  LEVILLAIN 

Tout  ce  qui  concerne 

LE  MATERIEL 
CINEMATOGRAPHIQUE 

pour  r exploitation 
FORMAT  RÉDUIT 


122,  Champs-Elysées,  PARIS  (8e) 

Tél.  : ÉLY.  41-65 

Catalogue  sur  demande 


, Claude  Dauphin  (Cyrano)  dans  une  scène  mouvementée  de  Cyrano 
de  Bergerac  d’Edmond  Rostand,  réalisé  par  F'crnand  Rivets,  qui  passe 
en  exclusivité  au  Paramount  (depuis  le  8 février. 

( Films  Rivers.) 


Lac  aux  Dames  (G) 

Comédie  sentimentale  (100  min.) 

( Réédition  ) 

CINEFI 


Origine  : Française. 

Production  : Sopra  1933 
Réalisation  : Marc  Allégret. 

Auteur  : Roman  de  Vichy  Baumm 
Dialogues  : Colette. 

Prises  de  vues  : Kriiger  et  Ribault. 
Décors  : Meerson 

Interprètes  : SIMONE  SIMON.  JEAN- 
PIERRE  AUMONT.  MICHEL  SI- 
MON. Rosine  Déréan,  Maroulka,  lia 
Meery,  Sokoloff,  Asselin,  Romain 
Bouquet,  Odette  Joyeux 
Première  Représentation  (Reprise): 
Paris,  25  janvier  1946,  « Marbeuf  ». 


EXPLOITATION.  Parmi  les 

nombreuses  rééditions  de  produc- 
tions anciennes  qui  ont  lieu  ac- 
tuellement, celle  de  Lac  aux  Da- 
mes, était  certainement  l’une  des 
plus  justifiées  et  des  plus  atten- 
dues, car,  après  plus  de  dix  ans, 
l'adorable  film  de  Marc  Allégret 
qui  fit  autrefois  courir  tout  Pa- 
ris n’a  rien  perdu  de  son  char- 
me ni  de  sa  fraîcheur  et  consti- 
tue toujours  un  excellent  succès 
d’exploitation  qui  attirera  un 
nombreux  public.  C'est  une  œu- 
vre qui  reste  un  classique  de 
l’écran  et  qui  mérite  d'être  vue 
et  revue.  A signaler  la  réunion 
sur  une  même  affiche  des  noms 
de  Jean-Pierre  Aumont,  Simone 
Simon,  Michel  Simon,  Rosine  Dé- 
réan et  Odotte  Joyeux. 

SCENARIO.  — Erich  Relier  (JP. 
Aumont),  ingénieur  sans  emploi,  de- 
venu mnilre  baianeur  dans  nne  sla- 
lion  estivale  aux  bords  d’un  lac  tnro- 
lien.  est  admiré  par  toutes  ses  jolies 
clientes.  l!ne  seule  l'attire.  Danièle 
(Rosine  Réréan).  fille  du  richissime 
hanmiier  Lyssenhnp  La  petite  baronne 
Pvrk  (Simone  Simon),  exanise  sau- 
vaaconne,  s’énrend  pour  Erich  d'nn 
amour  profond.  Elle  refoulera  cet 
amour  novr  rendre  possible  le  bnn- 
he”„  d'Erich  en  le  réunissant  à Da- 
n\ièle. 

REALISATION.  — Marc  Allégret 
a réussi  un  film  d’une  rare  beauté 
nictura'e.  Très  beaux  extérieurs  tyro- 
liens. Reaucoun  de  délicatesse  et  de 
sensibilité.  Joli  dialogue  de  Mme  Co- 
lette. 

INTERPRETATION.  — Simone  Si 
mon,  dont  ce  hlm  devait  faire  une 
grande  vedette  domine  toute  l’action 
par  sa  grâce  primesautière,  sa  mé- 
lancolique juvénilité.  Jean  Pierre  Au- 
mont est  fort  séduisant  Odette  Joyeux 
joue  un  petit  rôle.  Rosine  Déréan  est 
charmante. 


Christine  se  marie  (G) 

Comédie  gaie  (88  min.) 

FRANCINEX 


Origine  : Française. 

Production  : Fernand  Vidal. 

Réalisation  : René  Le  Ilénaff. 

Dir.  de  Production  : Fernand  Vi- 
dal. 

Auteurs  : Scénario  original  d’Ale- 
xandre Jaffé  et  Jean  Sacha.  Adap- 
tation Iiddy  Ghilain.  Dialogue  : 
Jeun  Lévitte. 

Musique  : René  Sylviano 

Prises  de  vues  : Jean  Bouryoin. 

Décors  : Jacques  Colombier 

Son  : Roger  Rampillon. 

Montage  : Fabienne  Tzank. 

Interprètes  : MONIQUE  ROLLAND. 
JEAN  MURAT.  SATURNIN  FABRE, 
Henri  Guisol,  Alexandre  Rignault, 
Huguette  Duflos,  Andrée  Guize,  Ma- 
deleine Suffel,  Paul  Démangé,  Paul 
Olivier,  Geargetle  Tissier,  Marie 
Laurence,  Wanda,  Gilberte  Bon- 
homme . 

Sortie  (Paris)  : « Royal-Pathé  », 

« Sélect-Palhé  »,  30  janvier  1946. 


EXPLOITATION.  Comédie 

alerte  à rebondissements.  Situa- 
tions et  dialogue  parfois  drôles 
et  comiques.  Bonne  technique, 
de  belles  photos  et  des  toilettes 
élégantes.  Monique  Rolland  joue 
un  quadruple  rôle. 

SCENARIO.  — Monique  (Monique 
Rol'and)  est  mariée  à Olivier  (Hen- 
ry Guissol)  et  comme  lui,  journaliste. 
Sophie  (Monique  Rolland),  la  plus 
jeune  organiste  de  France  est  la  fem- 
me du  professeur  de  musique,  Au- 
rcllc  (Saturnin  Fabre)  et  Rerlhe  (Mo- 
nique Rolland)  mariée  à Armand  Le- 
petit  (Alexandre  Rignault)  dirige  les 
affaires  de  leur  élevage  de  renards 
argentés.  Sophie,  se  rendant  à Evian 
pour  une  messe  de  mariage,  est  bles- 
sée dans  un  accident  d'auto.  Trans- 
portée à la  clinique  du  docteur  Serge 
(Jean  Murat),  l’infirmière  major  (Hu- 
guette Duflos)  ayant  trouvé  trois 
adresses  dans  sdn  sac,  a prévenu  les 
trois  maris  qui  arrivent  à la  clinique. 
Touché  par  la  grâce  de  Christine 
(Monique  Rolland),  qui  a pris  l’état 
civil  de  ses  trois  sœurs  pour  se  ma- 
rier trois  fois,  Serge  appelle  les  trois 
jeunes  filles,  ainsi  mariées  sans  le  sa- 
voir, et  épouse  Christine . 

REALISATION.  — De  beaux  dé- 
cors, enregistrement  soigné,  quelques 
gags  amusants. 

INTERPRETATION.  — Monique 
Rolland,  Jean  Murat,  Huguette  Du- 
flos sauvent  grâce  à leur  talent  des 
situations  embarrassantes.  Henri  Gui- 
sol se  montre  excellent  comédien, 
plein  de  dynamisme. 


Master  Love  (G) 

Comédie  (95  min.) 

ECLAIR- JOURNAL 


Origine  : Française . 

Production  : B. A P. 

Réalisation  : Robert  Péguy. 

Dir.  de  Production  : Charles  Bat- 
tes ti_ 

Auteurs  : Scénario  original,  adap- 
tation et  dialogue  de  liobert  Péguy 
et  Pierre  Muudru_ 

Musique  : Vincent  Scotlo. 

Prises  do  vues  : Géo  Clerc. 

Décors  : Druarl. 

Son  : Keiffer. 

Montage  : Renée  Guérin  cl  Andrée1- 
Sélignac. 

Interprètes  : Claude  May,  Fernand 
Fabien,  Léon  Bélières,  Georges  Lati- 
nes, Simone  Alain,  André  Ber'vil, 
Eddy  EdnuAid,  Colette  Brosset, 
Charles  Lemontier 

Présentation  Corporative  : Paris, 
5 février  1946. 


EXPLOITATION.  Comédie  à 

tendance  policière  sur  les  milieu» 
hippiques,  ce  qui  a donné  lieu 
à des  scènes  assez  bien  observées 
tournées  sur  les  hippodromes. 
Bonne  interprétation.  De  jolis 
extérieurs. 

SCENARIO.  — Ribéro  (Georges 
Lamies),  directeur  de  music-hall,  u 
des  ennuis  d’urgent.  Seule  la  victoire 
de  son  cheval  « Music-Hall  » dans 
une  course  dotée  de  deux  millions 
de  prix  peut  lui  permettre  de  sauva 
la  situation.  « Music-Hall  » doit  ga, 

! /ner,  mais  lord  Slcvcns  engage  son 
crack  « Master  Love  » qui,  en  pleine 
forme,  boira  « Music-Hall  ».  Ribén' 
et  son  amie  Fanny  (Simone  Alain!- 
décident  que  le  crack  anglais  ne  pren 
dra  pas  part  ci  la  course.  Grâce 
une  troupe  de  girls,  dont  le  capitaim 
Doudan  (Claude  May)  est  la  fille  di 
lord  Slevens  et  à un  jeune  sporlman 
Reauehamps  (Eddy  Edmond),  les  ma 
nœuvrent  de  Ribéro  échouent.  « Mas 
leur  Love  »,  monté  par  Reauehamps  » 
qui  remplace  le  jockey  habituel,  vie 
lime  d'une  agression  quelques  minu 
tes  avant  le  départ  de  la  course,  ga- 
gne l'épreuve  d’une  courte  tête  Beau 
champs  épousera  Dcnidan,  el  son  ani 
le  radioreporter  (André  Bervil),  sert 
l’heureux  époux  d'une  jeune  girl  d< 
la  troupe,  Marie  (Colette  Brosset).  T 

REALISATION.  — Technique  san 
recherche,  mais  sans  défaut  Bon  en 
registrement,  quelques  silhouettes  di 
turfistes  bien  observées  et  bien  cani 
pées. 

INTERPRETATION.  — Claude  Ma; 
bien  jolie),  Simone  Alain  très  élé 1 
gante,  et  Colette  Brosset  ingénue  e 
sympathique  sont  les  vedettes  férni 
nines.  Georges  Lannes,  Eddy  Edmond 
Fernand  Fabre,  Léon  Bellières  intei 
prêtent  avec  aisance  leur  personnage 
André  Bervil  est  dynamique  et  sou 
vent  drôle. 


EXPLOITANTS... 

ÿuzé- 


APPAREILS 

SONORES 


:«0»0  ,6-». 
.0.  'f , ( "I  -V, 


PROJECTEUR  SONORE  MONOBLOC 
ET  TOUT  LE  MATÉRIEL  DE  CABINE 
POUR  FORMAT  STANDARD 


A l’occasion  de  la  soriie  de 

“ TANT  QUE  JE  VIVRAI 

SIRIUS 


été  son 


15 


eme 


anniversaire 


|ïl  le  premier  four  de  manivelle  du  "FUGITIF”  et  de  "LA  ROSE 
DE  LA  MER”  qui  seroni  les  I72'''ne  el  I73cme  grands  films  réalisés 
sous  le  contrôle  de  MM.  Antoine  de  ROUVRE  et  Lucien  MASSON, 
dont  l'activité  dans  l’industrie  cinématographique  remonte  a 1924. 

Par  la  qualité  de  sa  production,  la  Société  des  Films  SIRIUS 
s'est  rapidement  élevée  au  rang  des  premières  sociétés  fran- 
çaises. Nul  n’a  oublié  en  effet  certains  de  ses  films  tels  que  : 

DEUXIÈME  BUREAU”,  "LES  LOUPS  ENTRE  EUX”,  L'HOMME 
\ ABATTRE”,  "ALERTE  EN  MEDITERRANÉE”  (Grand  Prix  du 
fcinéma  Français  en  1939)  "DOUBLE  CRIME  SUR  LA  LIGNE 
j\AAGINOT”,  "LE  CAPITAINE  BENOIT”,  "L'ÉMIGRANTE”,  qui 

surent  un  retentissement  considérable  tant  en  France  qu'è 
^Étranger.  La  plupart  de  ces  films,  interdits  pendant  l’occupa- 
ion,  connaissent  encore 
aujourd’hui  un  très  gros 
succès. 

Malgré  les  grandes 
difficultés  inhérentes  à l'oc- 
supation,  la  Société  des 
-ilms  SIRIUS  n’a  pas  cessé 
son  activité  et  a pu  pro- 
duire un  certain  nombre  de 
ilms,  parmi  lesquels 
C ARtACALHA”,  ‘avec 
Viviane  ROMANCE,  "LES 
ÎROQUEVILLARD”,  avec 
Charles  VANEL,  "HUIT 
HOMMES  DANS  UN 
CHATEAU”,  avec  René 
DARY,  etc... 

Dès  la  libération,  un 
(nouveau  programme  de 
production  put  être  mis  sur 
pied  et  c’est  ainsi  que 
furent  réalisés  : "LE  CAVA- 
LIER NOIR”  (interprété  par 
Georges  GUÉTARY),  puis 

"LA  ROUTE  DU  BAGNE”  avec  Viviane  ROMANCE,  dont  le 
public  a consacré  le  succès  et  qui  a réalisé  des  recettes 
records  à TOURS,  TOULOUSE,  NICE,  TOULON,  LE  HAVRE, 
etc*..;  "120,  RUE  DE  LA  GARE”,  film  policier  mis  en  scène  par 
Jacques  DANIEL-NORMAN,  "TANT  QUE  JE  VIVRAI”,  en 
participation  avec  ARIANE-O.C.A.  et  enfin,  pour  reprendre  les 
traditions,  un  grand  film  d’espionnage  "NUITS  D’ALERTE”. 


Sur  la  photo  ci-dessus  prise  lors  du  gala  au  Normandie,  on  reconnait, 
de  gauche  à droite  : MM.  Dallenne,  Charles  Lemasson  (O.C.A.)  J.  de 
Baroncelli,  Mlle  Girard,  MM.  Alamenne  (S.O.G.E.C.),  1 hiollet,  Wévert, 
Chéradame,  Masson,  Danciger  (Ariane),  Broillet,  Jacques  Berthier, 
Cosne,  Mnouchkine  (Ariane) 


Roger  Pigaut  aux  prises  avec  les  policiers  dans 
une  scène  importante  de  “NUITS  D’ALERTE" 


Pour  reprendre  egalement  ses  traditions  d'avant-guerre, 
SIRIUS,  conviait  à PARIS  tous  ses  agents  de  province  et  ses 
correspondants  à l’étranger,  à l'occasion  de  la  sortie  en  exclu- 
sivité au  Normandie  de  "TANT  QUE  JE  VIVRAI”,  film  au 
sujet  duquel  Jean  FAYARD,  critique  du  journal  "Opéra”  a pu 

écrire  : “On  a plaisir,  enfin, 

à voir  un  film  très  réussi  et  à 

le  dire,  surtout  quand  il 
s'agit  d'un  flm  français,  j Grâ- 
ces en  soient  rendues  à Jacques 
de  Baroncelli , un  des  plus  an- 
ciens artisans  de  notre  cinéma ” 
Et  réunis  autour  de  M.  An- 
toine de  ROUVRE, M.  Lucien 
MASSON,  gérant  de  la 
société,  M.  CHERADAME, 
directeur  de  la  location, 
Mademoiselle  GIRARD, 
chef  de  publicité,  MM. 
BROILLET,  P,  R RE  et  SA- 
CARDY,  de  l'agence  de 
Pans,  MM.  WEVERT  et 
CAMOIN,  de  Marseille, 
M.  DAlLENNE,  de  Lille, 
MM.  GIRIN  et  SCHEIDER, 
de  Lyon,  MM-  THIOLLETet 
GODARD  de  Bordeaux, 
M.  Charles  LEMASSON, 
administrateur  de  l’Office 
Cinématographique  Algérien  à Alger,  M.  FANNOY,  de 
Bruxelles,  M.  BRUNNER,  de  Geneve,  purent  apprécier  le 
nouveau  flm  d’Edwige  FEUILLÈRE,  de  même  que  "120,  RUE 
DE  LA  GARE’  et  "NUITS  D’ALERTE”  qui  leur  furent 
présentés  en  projection  privée  et  dont  l'action  et  le  mouvement 
réunirent  tous  les  suffrages. 

Le  programme  de  production  1945-1947  fut  également  mis 
au  point  et,  dès  le  4 février,  deux  premiers  tours  de  manivelle 
ont  été  donnés  : l'un  aux  Confamines-Monfjoye,  dans  le  massif 
du  Mont-Blanc,  où  pendant  trois  semaines  auront  lieu  les  prises 
de  vues  en  extérieur  d’un  film  mis  en  scène  par  Robert  BIBAL, 
intitule  "LE  FUGITIF”,  avec  pour  interprètes  René  DARY,  Made- 
leine ROBINSON,  DINAN,  Georges  LANNES,  Pierre  DUDAN, 
Philippe  HERSENT,  Arlette  MERRY  et  Alfred  ADAM;  l’autre  au  Stu- 
dio Photosonor,  pour  "LA  ROSE  DE  LA  MER”,  adaptation  ciné- 
matographique du  roman  bien  connu  de  Paul  VIALAR,  avec 
Fernand  LEDOUX,  Roger  PIGAUT,  ROQUEVERT,  GENIN, 
BROCHARD,  Denise  BOSC,  Germaine  KERJEAN,  Lily  BARON, 
mise  en  scène  de  Jacques  de  BARONCELLI  Par  ailleurs,  Marc- 
Gilbert  SAUVAJON  écrit  actuellement  les  dia- 
logues d’un  film  à grande  mise  en  scène  qui 
relatera  les  Aventures  de  Casanova,  avec  Geor- 
ges GUETARY  dans  le  rôle  du  grand  séducteur. 


Edwige  Feu i 1 1ère,  Jacques 
Berthier  et  Georges 
Lannes  dans  une  des  scè- 
nes vivantes  de  “TANT 
QUE  JE  VIVRAI” 


Le  premier  tour  de  manivelle  sera  donné  en  mai. 


ON  ANNONCE 


L’ON 


SLLANCOURT 


ÉPINAY -ÉCLAIR 


= Raymond  Leboursier  va  bien- 
tôt donnei'  le  premier  tour  de  ma- 
nivelle dï  L’Assassin  était  trop 
Familier,  qui  sera  interprété  par 
Paulette  Langlais,  Jean  Bazin, 
André  Le  Gall,  Paul  Olivier,  Mau- 
rice Salabert,  Jean  Gosselin,  Pier- 
re Ringel,  Nicolas  Amato,  Jane 
Pierly  et  Paul  Démangé,  Produc- 
tion : Pacifrc-Films. 

= Raymond  Bernard  doit  réaliser 
Caf  Conc',  sujet  qui  avait  été  déjà 
annoncé  voici  quelques  années. 

= Maurice  Cloche  va  réaliser  La 
Table  aux  Crevés  de  Marcel  Aymé 
avec  Jacques  Dumesnil. 

= Christian  Stengel  qui  doit  por- 
ter à l’écran  la  pièce  de  René  Fau- 
chois  Rêves  d’Âmour  a engagé 
Mila  Parély. 


FICHE  TECHNIQUE 
DE  PRODUCTION 

PANIQUE 

Production  Regina 
Distribution  : 

Regina- Distri  but  ion 

Réalisateur  : JULIEN  DUVI- 
V1ER. 

Auteurs  : Roman  de  GEORGES 
SIMENON,  Les  Fiançailles  de 
Monsieur  Hirc. 

Adaptation  : Charles  Spaak  et  Ju- 
lien Duvivier. 

Dialogue  : Charles  Spaak. 
Interprètes:  MICHEL  SIMON,  VI- 
VIANE ROMANCE,  PAUL  BER- 
NARD, Charles  Dorât.  Max  Dal- 
ban,  Emile  Drain,  Marcel  Perès, 
Guy  P’avières,  Lucas  - Gridoux, 
Lita  Recio,  Florencie,  Louis 
Lions,  Michel  Ardan,  Olivier 
Darrieux,  Emeric  Lyonel,  Josiane 
Dorée. 

Musique  : JACQUES  IBERT. 
Directeur  do  Production:  Pierre 
Duvivier, 

Assistants  réalisateurs  : Georges 
Reguier,  lise  Goudblat. 
Script-Girl  : Martine  Guillou. 
Régisseur  général  : Lucien  Pino- 
teau. 

Régie  extérieurs  : Heynraet. 

Régie  intérieui  s : Henri  Lepage. 
Chef  Opérateur  : NICOLAS 
HAYER. 

Opérateur  : André  Germain. 
Deuxièmes  Opérateurs  : Claude- 
Noël  Martin,  Paul  Souvestre. 
Photographe  : Raymond  VoinqueL 
Décors  : Serge  Pimenoff. 
Assistant-Décorateur  : Robert  An- 
dré. 

Maquilleur  : Chakatouny. 

Chef  Opérateur  du  Son  : de 
Bretagne. 

Assistants  du  Son  : Gaston  Dcmèdc, 
Sarrasin. 

Enregistrement  : S. I.S.  et  R.C. A. 
Montage  : Marthe  Poncin. 
Studios  : La  Victorine. 
Commencé  le  3 janvier  1946  en 
studio. 

Sujet  : Drame  à fond  policier, 
Cadre-Epoque  : Banlieue  pari- 
sienne, 1937. 

Un  crime  a été  commis  dans 
une  petite  commune  de  la  ban- 
lieue parisienne  où  vient  de  s’ins- 
taller une  fête  foraine , L’assassin 
est  un  pâle  voyou,  « Alfred  » 
(Paul  Bernard).  Sa  maîtresse  Alice 
(Viviane  Romance),  qui  sort  de 
prison,  sait  qu’il  est  le  criminel. 
Les  soupçons  des  gens  du  quartier 
se  portent  cependant  sur  un  per- 
sonnage un  peu  étrange  qui  put 
toute  société  : M.  Dire  (Michel  Si- 
mon), 

M.  Dire,  malheureusement  attiré 
par  Alice  qui  ne  songe  elle  même 
qu’à  sauver  Alfred,  sera  victime 
de  la  bêtise  et  de  la  méchanceté 
collective  qui  se  déchaînent  au- 
tour de  lui  en  une  véritable  « Pa- 
nique ». 


Adieu  Chérie. 

Réal.  : Raymond  Bernard. 

Auteurs  : Scénario  de  Companeez. 
Dialogue  de  M.-G.  Sauvageon. 

Ved.  : Danielle  Darrieux,  Louis 
Salon,  Gabrielle  Dorziat,  Larquey, 
Jacques  Barthier,  J. -J.  IJelbo, 
Alice  Tissot,  Pierre  Sergeol. 

Prod.  : Osso-Roitl'eld. 

Commencé  le  12  novembre  1945. 

On  tourne  actuellement  dans  le  dé- 
cor du  grand  salon.  Encore  une  se- 
maine de  studio  et  les  extérieurs 
commenceront  à Grasse. 

Illusions. 

Réal,  : Pierre  Chenal. 

Auteur  : Scénario  de  Companeez  et 
Neuville.  Dial.  : L.  Ducreux. 

Dir  de  prod.  : Ralph  Baum. 

Ved.  : Erich  von  Stroheim,  Made- 
leine Sologne,  Claudine  Dupuis. 

Prod.  : Cinéma-Productions. 

Commencé  le  4 février  1946. 

On  tourne  dans  le  décor  d’un  ap- 
partement pauvre  avec  Erich  von 
Stroheim. 

BOULOGNE 


L’Ennemi  sans  visage. 

Réal  : Maurice  Cammage. 

Auteur  : Steeman,  Adapt.  : Steeman 
et  R.  Wheeler. 

Ved.  : Louise  Carletti,  Frank  Vil- 
lars,  Roger  Karl,  Jean  Tissier, 
Tcmerson,  Jim  Gérald,  Michel 
Marsay. 

Prod.  : Stella-Productions. 

Commencé  le  4 février  1946. 

Décors  : Hall,  salon  et  couloir  du 
château. 

BUTTES-CHAUMONT 

Histoires  de  Femmes  (titre  provi- 
soire). 

Réal.  : Jean  Stelli. 

Auteur  : Scénario  de  Françoise  Gi 
roud. 

Ved.  : Gaby  Morlay,  Jean  Marchai. 
Jacque'ine  Porel,  Henri  Nassiet, 
Catherine  Damet,  Dominique  No- 
hain. 

Dir.  de  Prod.  : Pierre  Danis. 

Prod.  : Jason. 

Commencé  le  12  décembre  1945. 

Décors  : Une  salle  de  fêtes . Une 
cour  d’assises. 

On  compte  encore  une  semaine  de 
tournage. 


L’Idiot. 

Décor  : Maquette  d’une  péniche. 
Derniers  jours  de  tournage  avec 
Edwige  Feuillèrc,  Lucien  Coëdel  et 
Nathalie  Nattier-Bélaïeff. 


FRANÇOIS  1er 

Music  (titre  provisoire), 

4 courts  sujets  de  Music  Hall. 

Orchestres  de  Spiers  et  Noël  Chi 
boust. 

Sketches  de  Raymond  Souplex  ci 
Robert  Rocca. 

Ved.  : Georges  Ullmar,  Rose  Mania, 
Jany  Laferrière,  Yvette  Giraud, 
Les  sœurs  Etienne,  Pierre  Dudan. 

Prod.  : Sirius, 

Commencé  le  30  janvier  1946. 

JOINVILLE-PA  THÉ 

Les  Portes  de  la  Nuit. 

Réal,  : Marcel  Carné. 

Auteur  : Jacques  Prévert. 

Décors  : Trauner. 

Ved.  : Yves  Montand,  Nathalie  Nat- 
tier-Belaïeff,  Pierre  Brasseur,  Serge 
Reggiani,  Saturnin  Fabre,  Caretle, 
Raymond  Bussières,  Sylvia  Ba- 
taille, Jane  Marken,  Jean  Vilar, 
Fabien  Loris,  Maddy  Berry. 

Commencé  le  30  janvier  1946. 

On  tourne  dans  le  décor  de  la  cham 
bre  de  Germaine . 

N EU  I LLY 

= On  monte  les  décors  de  La  Sym- 
phonie Pastorale. 

Les  scènes  d’ intérieurs  commence 
vont  la  semaine  prochaine 

PHO T O S O N O R 

La  Rose  de  la  Mer. 

Réal.  : Jacques  de  Baroncelli. 

Auteur  : Paul  Vialar,  Adapt.  et 
dialogue  : M.-G.  Sauvageon. 

Dir.  de  prod.  : Georges  Bernicr. 

Chef-  opérât.  : Isuard 

Ved.  : F.  Ledoux,  R.  Pigaut,  Roque- 
vert,  Génin,  Beauchamps,  Wasley, 
Tourville,  Brochard,  Germaine 

Kerjean,  Denise  Bosc,  Liîy  Baron. 

Prod.  : Sirius. 

Commencé  le  4 février  1946. 


SAINT -MAURICE 


L’Homme  au  Chapeau  rond  (ex 

« L’Eternel  Mari  »). 

Réal.  : Pierre  Billon. 

Auteur  : Dostoïewsky. 

Ved.  : Raimu,  A.  Clariond,  Gisèle 
Casadessus,  Jane  Marken,  Arlette 
Méry,  Micheline.  Boudet,  Hé'éna 
Manson. 

Prod.  : Alcina. 

Commencé  le  9 janvier  1946. 

On  tourne  dans  le  décor  d’un  grand 
salon  avec  escalier.  On  compte  encore 
trois  semaines  de  tournage. 

NICE  (VICTORINE) 

Panique. 

Réal.  : Julien  Duvivier. 

Auteur  : Georges  Simenon. 

Adap.  : Ch.  Spaak. 

Ved.  : Viviane  Romance,  Michel  Si- 
mon, Paul  Bernaud,  Lqcas-iGri- 
doux. 

Décors  : Pimenoff. 

Prod.  : Bégina. 

Commencé  le  5 janvier  1946. 

On  tourne  des  scènes  de  nuit  duns 
les  grands  décors  avec  une  impor- 
tante figuration;  Michel  Simon,  main- 
tenant rétabli,  a recommencé  à tour- 
ner comme  prévu  le  4 février 


EN  EXTÉRIEURS 


SUISSE 

(Château  d’Oex) 

La  Symphonie  Pastorale. 

Aut.  : André  Gide. 

Réal.  : Jean  Delannoy. 

Ved.  : Michèle  Morgan,  Pierre  Blan- 
char,  Jean  Desailly,  Line  Noro. 

Prod.  : Gibé. 

Commencé  en  extérieurs  le  14  jan- 
vier 1946. 

HAUTE  SAVOIE 
( Cont ami  nos- Montjoye) 

Le  Fugitif  (ex  « Camp  des  Hommes 

perdus  »). 

Réal.  : Robert  BibaL 

Auteur  : René  Jolivet. 

Ved.  : René  Dary,  Madeleine  Ro- 
binson, Alfred  Adam,  Arlette 
Méry,  Georges  Lannes,  Pierre 
Dudan,  Philippe  Hensent  et  Di- 
nan. 

Prod.  : Sirius. 

Commencé  le  4 février  1946. 


STU  DIOS 
ÉTRANGERS 


BALE 

Petrus. 

Réal.  : Marc  Allégret. 

Auteur  : Pièce  de  Marcel  Aehard. 
Adapt.  et  dialogue  : Marcel  Aehard 
et  Marcel  Rivet. 

Version  anglaise  : Capitaine  Camp- 
bell. 

Chef-opérat.  : Michel  Kelber. 

Ved.  : Simone  Simon,  Fernande!, 
Pierre  Brasseur,  Dalio,  Simonne 
Silvestre,  Corinne  Calvet. 

Prod.  : Films  Impéria  et  Cie  Ciné- 
matographique Suisse 

Commencé  le  4 février  1946  aux 
studios  de  Bâle. 

BRUXELLES 
STUDIO  SON  A RT 

En  êtes-vous  bien  sûr? 

Réal.  : Jacques  Houssin. 

Dir  Prod.  : Georges  Chevallier. 

Ved.  : Coco  Aslan,  Robert  Dhéry, 
Martine  Carol,  Colette  Brosset, 
Tramcl,  Joss. 

Prod.  : Ostend-Film-Chevallier. 

Dist.  : Corona-Films. 

Commencé  le  28  janvier  1946. 


René  Dary,  Jean  Parëdès  et  Sophie  Desmarets  dans  1 20,  rue  c!g  la  Gare, 
d’après  le  roman  policier  de  Léo  Malet,  réalisé  par  Daniel-Norman,  qui  vient 
de  sortir  en  exclusivité  dans  quatre  salles  parisiennes.  ( Films  Sirius.) 


m ♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ m+œm 


CUVE 


A Bruxelles,  Jacques  Houssin 
tourne 

“ En  êtes-vous  bien  sûr?” 

Bruxelles.  — Le  metteur  en 
scène  Jacques  Houssin  vient  de 
commencer  aux  studios  Sonart  la 
réalisation  d’un  film  franco-belge, 
En  êtes-vous  bien  sûr?  produit  par 
la  Société  Ostende-Films  dont  le 
mandataire  est  les  Productions 
Chevallier,  1150,  Champs-Elgsées  à 
Paris  et  dont  M.  Robert  Dorfmann 
( Corona-Films ) assurera  la  distri- 
bution en  France. 

C’est  une  comédie  sur.  un  scé- 
nario original  de  Jean  Féline  et 
Jacques  Houssin  avec  une  impor- 
tante partition  musicale  écrite  par 
Paul  Misraki,  de  retour  d’Holly- 
wood,  où  il  vient  de  faire  la  mu- 
sique de  la  version  américaine  de 
Battement  de  Cœur  avec  Ginger 
Rogers. 

L’interprétation  réunit  les  noms 
de  Coco  Aslan,  transfuge  du  jazz, 
Rag  Ventura  et  de  la  tournée  Jou- 
vet  en  Amérique  du  Sud.  Robert 
Dhér ” Martine  Carol,  Colette  Bros- 
set,  du  côté  français.  Le  célèbre 
comique  Joss,  MM.  Jamin  et  Pey- 
ral  représentant  le  côté  belge. 

Les  prises  de  vues  ont  commencé 
le  28  janvier  et  se  poursuivent  nor- 
malement et  dureront  cinq  à six 
semaines  au  studio.  De  grands  dé- 
cors vont  être  montés  : intérieur 
d’une  banque,  Opéra,  cabaret.  Des 


RAPHIE 

ISE 


19 


mmmmmmmm  ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


et  à Paris. 

PRISES  DE  VUES 
TERMINÉES 

5 fév.  — Messieurs 
(Optimax-Film). 

Ludovic 

6 fév.  — Jeux  de 
. (E.I).I.C. -Essor). 

Femmes 

Pathé-Consortium-Cinéma  distribuera 
“Symphonie  Pastorale ”,  d’André  Gide , 

production  Gibé  réalisée  par  Jean  Delannoy 


Le  grand  film  des  Productions 
Gibé,  Symphonie  Pastorale,  adap- 
té du  roman  célèbre  d’André  Gide 
et  réalisé  par  Jean  Delannoy  sera 
distribué  pour  la  (France  conti- 
nentale et  l’Afrique  du  Nord  par 
la  Société  Pathé-Consortium-Ci- 
néma. 

Les  prises  de  vues  en  extérieurs, 
au  château  d’Oex  touchent  à 
leur  fin  et  toute  la  distribution 
qui  comprend  notamment  Michèle 
Morgan,  Pierre  Blanchar,  Jean 
Desailly,  Line  Noro.  rejoindra 


bientôt  Paris  où  la  réalisation  sera 
poursuivie  au  studio  de  Neuilly. 

La  troupe  de  la  Symphonie  Pas- 
torale a reçu  un  accueil  chaleu- 
reux des. populations  montagnardes 
et  de  nombreux  confrères  suisses 
sont  venus  interviewer  les  ve- 
dettes françaises.  Des  scènes'  de 
tournage  ont  même  été  filmées  par 
tes  journaux  d’actualités  suisses 
ce  qui  prouve  l’importance  et  la 
sympathie  accordées  à cette 
grande  production  française. 


Les  prises  de  vues  de 
Petrus  ” ont  débuté  à Bâle 

Dimanche  soir,  3 février,  Si- 
mone Simon,  Pierre  Brasseur, 
Fernandel  et  le  metteur  en  scène 
Marc  Allégret  sont  partis  pour 
Bâle,  où  ont  lieu,  en  studio,  les 
prises  de  vues  de  Petrus,  la  grande 
production  française  (les  Films 
Impéria. 

C’est  une  comédie  dramatique 
tirée  de  la  pièce  de  Marcel  Achard, 
adaptation  et  découpage  de  Mar- 
cel Rivet  et  'Marc  ARégret.  Les 
dialogues  sont  de  Michel  Kléber 
et  les  décors  de  Max  Douy. 

Le  cadre  de  l’action  est  Mont- 
martre où  d’ailleurs  des  prises  de 
vues  de  nuit  ont  eu  lieu  avant  le 
départ  pour  la  Suisse.  L’interpré- 
tation comprend  Fernandel  (Pe- 
trus), Simone  Simon  (la  danseuse 
Migo),  Pierre  Brasseur  (Rodrigue) 
et  Dalio  (Luciani). 


LES  AIRS  A SUCCES 

Raymond  Bernard  termine  aux 
studios  de  Billancourt  les  prises 
de  vues  d ’ Adieu  Chérie  avec  Da- 
nielle Darrieux,  Louis  Salou,  Ga- 
brielle  Dorziat,  Jacques  Berthier 
et  Larquey. 

Deux  chansons  qui  seront  bien- 
tôt sur  toutefe  les  lèvres  « Adieu 
Chérie  et  « Jolie  petite  Etoile  » 
sont  chantées  par  Danielle  Dar- 
rieux. La  musique  est  du  compo- 
siteur bien  connu  Wal-Berg,  à qui 
l’on  doit,  entre  autres  succès  de 
l’écran  celle  de  Iiatia.. 


FILM  EN  PREPARATION 

Le  Père  Tranquille. 

Réal.  : René  Clément. 

Adapt_  : Noël-Noël. 

.Ved.  : Noël-Noël,  Jean  Varras,  José 
Arthur. 

Prod.  : B.C.M. 

Commencera  vers  le  11  février  aux 
studios  des  Buttes-Chaumont. 


A Joinville,  Marcel  Carné 
réalise 

“ Les  Portes  de  la  Nuit  ” 

Malgré  tous  les  contre-temps, 
discussions,  caprices,  la  volonté  et 
l’obstination  de  Marcel  Carné  ont 
triomphé  et  Les  Fôrtes  de  la  Nuit 
est  en  cours  de  réalisation  au 
studio  Pathé  de  Joinville. 

Jean  Gabin  a été  remplacé  par 
Yves  Montand,  la  vedette  de  l’an- 
née dont  Maurice  Chevalier  a 
dit  : « Voilà  mon  successeur  », 
et  Marlène  Dietrich  par  Nathalie 
Nattier-Bélaieff  en  qui,  depuis 
quelques  mois,  chacun  pressentait 
une  future  grande  vedette.  Nous 
la  verrons  prochainement  dans 
L’Idiot,  son  dernier  film,  où 
Georges  Lampin  n’a  pas  hésité  à 
lui  confier  un  rôle  important. 

Actuellement  on  tourne  dans  un 
décor  de  Trauner,  la  chambre  de 
Germaine,  avec  Yves  Montand, 
Serge  Reggiani,  Jean  Vialar,  Jeanne 
Marken,  Sylvia  Bataille.  Nathalie 
Nattier  a déjà  tourné  quelques 
scènes;  dans  lesquelles  elle  s’est 
montrée  remarquable. 


CONNAISSANCES  DU  MONDE 

Dans  le  cycle  des'  conférences 
« Connaissances  du  Monde  » orga- 
nisées par  les  Editions  du  Pavois, 
l’Association  « Septième  Art  », 
dont  les  animateurs  sont  nos  amis 
Jean  Mitry  et  Alain  Jeff  donne  à 
la  Salle  des  Arts  et  Métiers,  9 bis, 
avenue  d’Iéna,  tous  les  deux 
lundis  à 21  h.  et  tous  les  deux 
samedis  à 1(1  h.  des  projections 
rétrospectives  de  films.  Prochain 
programme,  lundi  2(5  février  et 
samedi  2 mars  : Laurel  et  Hardy 
et  les  Marx  Brothers. 


VOICI  DU  RII 

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Roland  TOUTAIN 
Pierre  LARQUEY 
Deva  DASSY 

Wanda  GRÉVILLE 

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AVEC 

Marie  BIZET 
Jean  TISSIER 

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ET 

Marguerite  PIERRY 

Producfion:  Films  MALESHERBES 

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PRÉSENTATION  CORPORATIVE  : 

Mardi  1 2 Février,  à 10  h.  du  matin 

AU  CINÉMA  LE  FRANÇAIS 



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AVEC 

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ET 

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DANS 

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osse  et  Mo 

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VERSION  FRANÇAISE 

PRÉSENTATION  CORPORATIVE  : 

Mardi  19  Mars  à 10  h.  du  matin 

AU  CINEMA  LE  FRANÇAIS 

DISTRIBUTION:  FILMS  ALBERT  LAUZIN,  61,  RUE  DE  CHABROL 


PARIS 


20 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦  ♦♦  ♦ ♦ «#:#  ♦♦♦♦  ♦ ♦ ♦ 


ril\ÉTOff&R/\PHIE 

FRSiTjftWSE 


♦ ♦ .-♦*  ♦♦♦♦♦  ♦ ♦ ♦♦♦♦ 


CINÉ - CLUBS 


PROGRAMMES  DES  CLUBS 
ET  CERCLES  AFFILIES 

A LA  FEDERATION  FRANÇAISE 
des  Ciné-Clubs 

du  lundi  11  au  lundi  1S  février 

PARIS  ET  BANLIEUE 

Lundi  1 1 février 

CINE-CLUB  DE  PARIS  : Salle  S.N.C.F., 
21,  rue  de  l’Entrepôt,  à 20  h.  30  : 
Pygmalion. 

Mardi  1 2 février 

CINE-CLUB  UNIVERSITAIRE  : Salle 
S.N.C.F.,  21,  rue  de  l’Entrepôt,  à 
20  h.  30  : L’Iîomme  le  plus  laid 
du  Monde  et  Les  Chasses  du  Comte 
Zarhof. 

CERCLE  DU  CINEMA  : Salle  des 
Arts  et  Métiers,  9 bis,  avenue  d’Iéna, 
à 20  h 30  : Le  Vieux  Manoir  et 

l’Exode 

CINE-CLUB  DE  LA  JEUNESSE  : Salle 
« Cinépolis  »,  35,  rue  Laborde,  à 
20  h.  30  : Le  Million  et  Romance. 

CERCLE  TECHNIQUE  DE  L’ECRAN  : 
Salle  « Le  Villiers  »,  21,  rue  Le- 
gendre, à 20  h 30  : Film  inédit. 

CINE  CLUB  DE  ' LA  JEUNESSE,  A 
NEUILLY  : Salle  « Le  Trianon  » : 
Patrouille  perdue  et  La  Zone. 

Mercredi  13  février 

JEUNESSES  CINEMATOGRAPHIQUES  : 
Salle  de  la  Chimie,  28  bis,  rue  Saint- 
Dominique,  à 20  h.  30  : Le  Maudit 
et  Chariot. 

CERCLE  DU  CINEMA  : Salle  des 
Arts  et  Métiers,  9 bis,  avenue 
d’Iéna,  à 20  h.  30  : I.e  Vieux  Ma- 
noir et  l’Exode. 

Jeudi  1 4 février 

CLUB-FRANÇAIS  DU  CINEMA  : Salle 
S.N.C.F.,  21,  rue  de  l’Entrepôt,  ff 
20  h.  30  : Éoudu  sauvé  des  Eaux  ; 
Trois  films  de  Jean  Painlevé, 

Vendredi  1 5 févrer 

CLUB-FRANÇAIS  DU  CINEMA  : Salle 
« Cégos  »,  31,  rue  Picrre-Ier-de-Ser- 
bie,  à 20  h.  30  ; Eoudu  sauvé  des 
Eaux  ; Trois  films  de  Jean  Pain - 
levém 

Samedi  1 S février 

RADIO-CLUB  « AGRICULTEURS  » : 

Salle  des  « Agriculteurs  »,  8,  rue 
d’Athènes,  à 17  heures,  avec  Jean- 
Jacques  Vital  et  Bourville. 

Samedi  1 6 février 

CLUB-FRANÇAIS  DU  CINEMA  : sec- 
tion de  Saint-Mandé  : Salle  « Le 
Rex  » : Le  Maudit  et  1 Chariot. 

Dimanche  1 T février 

MOULIN  A IMAGES  : Salle  de, s « Ah 
besses  »,  place  des  Abbesses,  à 10 
heures:  Âlalante  et  Zéro  de  conduite. 

Lundi  18  février 

CINE-CLUB  DE  PARIS:  Salle  S.N.C.F., 
21,  rue  de  l’Entrepôt,  à 20  b.  30  : 
La  Charette  fantôme. 

PROVINCE 

Lundi  1 1 février 

CLUB-FRANÇAIS  DU  CINEMA  : Sec- 
tion de  Sète  : Les  Comiques. 

CLUB-FRANÇAIS  DU  CINEMA  : Sec- 
tion de  Lyon  : Salle  « Le  Marly  » : 
Eoudu  sauvé  des  Eaux  et  Galant 
Picrat. 

CLUB-FRANÇAIS  DU  CINEMA  : Sec- 
tion d’Annecy  : Symphonie  des 
Brigands. 

Mercredi  1 3 février 

NORD  CINE-CLUB  DE  Lille  : Village 
du  Péché  et  Les  Débris  d’un  Em- 
pire 

NORD-CINE  CLUB  : Section  d’Arras: 
Dernier  Milliardaire  et  Dandy  fait 
un  béguin. 

Jeudi  1 4 février 

CINE-CLUB  DE  Rouen:  Salle  « Beau- 
voisine  » : Les  Comiques  améri- 

cains. 

Dmanche  1 7 février 

NORD-CINE-CLUB  A Lille  : I.e  Che- 
min de  la  Vie 

CINE-CLUB  DE  Rouen:  Salle  « Beau- 
voisine  »,  rue  Beauvoisine  : Les 
Comiques  américains 

CLUB-FRANÇAIS  DU  CINEMA  : Sec- 
tion de  Nice  : Samba  et  Recca. 


A PRAGUE,  L'EXPOSITION  DU 
CINQUANTENAIRE  DU  CINÉMA 
CONNAIT  UN  GRAND  SUCCÈS 

Drague.  — L’exposition  du  ««  Cinquantenaire  du  Cinéma  »,  organisée 
à Prague  par  la  Cinémathèque  tchécoslovaque,  connaît  un  très  grand 
succès. 

AI.  Lucien  Vittet,  Délégué  de  la  Direction  Générale  de  la  Cinémato- 
graphie à Prague,  nous  adresse  à ce  sujet  les  précisions  suivantes  : 

Dans  cette  exposition,  des  places  d’honneur  ont  été  réservées  aux 
pionniers  du  Cinéma  français  : Demény,  Reynaud,  Méliès,  Cohl.  Une 


L’exposition  du  dessin  animé  français 


salle  spéciale  a été  consacrée  à Louis  Lumière.  Une  importante  céré- 
monie en  l’honneur  de  celui-ci  s’est  déroulée  le  28  décembre  dernier, 
date  anniversaire  du  cinquantenaire  de  la  projection  du  premier  film 
en  public. 

Le  12,  notre  ambassadeur  à Prague,  AI.  Alaurice  Dejean,  accompagné 
de  notre  ministre.  Al.  Garnier,  et  du  général  Flipot,  ont  visité  cette  expo- 


La  salle  des  films  muets  des  années  1896-1930.  Au  plafond,  des  agrandissements 
gigantesques  : Mé'iès,  Chaplin,  « Ivan  le  Terrible  ». 

sition  sous  la  conduite  de  AI.  Brichta,  Président  de  la  /Cinémathèque 
tchécoslovaque. 

A l’issue  de  cette  visite.  Al.  Dejean  a remercié  chaleureusement 
AI.  Brichta  au  nom  de  la  France  pour  la  part  consacrée  à nos  inventeurs. 

Un  public  nombreux  parcourt  chaque  jour  cette  exposition  cjui  se 
termine  fin  février  et  admire,  en  particulier,  les  maquettes  et  décors 
adressés  par  la  Société  Françaie  de  dessins  animés,  les  Gémeaux. 


LES  FILS  DU  DRAGON 

Par  suite  d’engagements  anté- 
rieurs, du  Gaumont-Palace,  la 
carrière  du  grand  film  Al. G. AI.  Les 
Fils  du  Dragon , avec  Katharinc 
Hepburn,  avait  dû  être  interrom- 
pue malgré  un  succès  éclatant. 

La  belle  réalisation  de  Jack 
Conway  et  Harold  S.  Bucquet,  à 
la  gloire  de  la  résistance  chinoise, 
est  donnée  à nouveau  à Paris  en 
exclusivité  au  « Royal-Hausmann  » 
à partir  du  mercredi  6 février. 


ACHAT  CINES 

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PARIS  - PROVINCE 


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ACTUALITÉS 

DU 

7 FÉVRIER 

19  46 

GAUMONT-ACTUALITES  N"  2.  j 

Anniversaire  de  la  Libération  de  I 
Colmar.  — La  Semaine  : Les  obsè-  | 
«lues  de  Maryse  Hiisz  à Paris.  — Le  | 
Pèlerinage  de  Notre-Dame  du,  Grand- 
Retour  à Paris.  — Le  nettoyage  de  | 
la  colonne  de  Nelson  à Londres.  — | 
On  liquide  la  guerre  : Six  destroyers  | 
allemands  sont  remis  à l|a  France  j 
à Cherbourg.  — La  France  achète  | 
pour  un  milliard  et  demi  de  francs  | 
de  surplus  américains.  — Un  monas-  I 
1ère  d'aujourd'hui  : L’Abbaye  d’Or-  j 
val  en  Belgique.  — Corse  1946.  — | 
Les  Sports  : Le  match  de  l'oot-ball  j 
Marseille-Le  Havre.  — Lcls  courses  | 
à la  nage  à Sébastopol.  — L’exercice 
des  Rovales-Marines  à Londres. 

ACTUALITES  FOX- M O VI  ETONE 
(318  m.).  — Colmar  fête  sa  libéra- 
tion. — Cible  pour  la  bombe  atomi-  | 
que.  — Saint-Denis  et  le  mariage  des  : 
rosières.  — Fin  de  la  guerre  civile 
en  Chine.  — Le  général  Leclerc  au 
Cambodge.  — New  York  vous  pré-  j 
sente  les  Dames.  — Nouvelles  unités  ) 
pour  la  marine  française.  — En  Aus  ■ 
tralie,  un  concours  original.  — j 
Sports  : Autos  miniatures.  — Rigou-  I 
lot  s’entraîne.  — Entre  deux  eaux.  — ] 
Sports  d’hiver. 

LES  ACTUALITES  FRANÇAISES 

(350  m.).  — Foot-ball  Marseille-Le 

Havre.  — Concours  de  ski  dans  l’Il- 
linois. — Culture  physique  à l’amé- 
ricaine. - — A Xstres,  ou  M.  Félix  I 
Gouin  est  maire.  — A Paris,  le  Prc-  1 
sidlent  du  Gouvernement  habite  le  1 
Petit  Luxembourg.  — Le  général  de 
Gaulle,  simple  citoyen,  se  promène  ! 
à Sagnon.  — Fêtes  à Rome  : Le  Saint- 
Père  s’adresse  à 50.000  enfants  de 
l’U. N. R. R. A.  — Paix  en  Chine  entre! 
communistes  et  Tchang-Kaï-Chek.  - — 
A Cherbourg,  la  Grande-Bretagne 
remet  à la  France  huit  bâtiments  al- 
lemands. — Pour  la  première  fois,  ; 
la  terre  a correspondu  avec  la  lune. 

— Anniversaires  de  la  Libération  à | 
Colmar  et  à Varsovie.  — Il  y a trois  I 
ans  : Stfalingrad. 

PAT  H E-JOÜRNAL  n»  6 (395  m.).  j 

— De  la  Guerre  à la  Paix.  — La 
grande  épreuve  — Colmar,  anniver- 
saire de  la  Libération.  • — Le  général  ! 
Leclerc  au  Cambodge.  — L’Angleterre 
nous  cède  des  bateaux  de  guerre  al- 
lemands. — La  procession  de  N.-D.  | 
du  Grand  Retour.  — Sur  la  neige  : I 
Le  Val  d’Isère.  — Sauts  en  ski  en  | 
Suède.  — Le  dessin  de  Jean  Effel.  — I 
En  famille  : Anniversaire  de  la  Prin  I 
cesse  Magriet  de  Hollande.  — Les 
épouses  anglaises  des  G.I  partent 
pour  l’Amérique.  — Horizons  du 
monde  : La  mort  de  Maryse  Hiisz.  | 

— Le  « Shoo'ting  Star  » vient  d’éta 
blir  de  nouveaux  records  de  distance. 

— L’as  des  parachutistes  russes  Sf 
lance  de  son  avion  en  pleine  stra  | 
tosphère.  — La  terre  prend  contact  I 
avec  la  lune.  — Le  nouveau  porte-  i 
avions  « Franklin-Roosevelt  ». 

ECLAIR-JOURNAL  n»  6.  — Le: 
troupes  du  général  Leclerc  progres- 
sent lentement  au  nord  de  Saigon.  — 
Le  général  Marshall  négocie  la  ces-  I 
sation  des  hostilités  entre  les  troupe; 
de  Mao-Tse-Tong  et  celle  de  Tchang 
Kaï-Check.  — À Cherbourg,  huit  na 
vires  allemands  sont  remis  à 1: 
France.  — Le  « Prinz-Eugen  » v:  j 
servir  de  cible  pour  des  essais  d« 
bombardement  atomique.  — Le  porte 
avions  « Franklin-Roosevelt  ».  — 

Maryse  Hiisz  n’est  plus.  — Des  An 
glaises  mariées  à des  G.I.  s’embar  l 
quent  avec  leurs  enfants  pour  l’Amé 
rique.  — Présentation  comique  d 
chapeaux  fantaisistes  en  Amérique.  — | 
Un  âne  d’appartement.  — L’école  d 
ski  du  Val  d’Isère.  — Sauts  à ski: 

— Ovidius  Naso  gagne  la  finale  di 
Grand  Prix  d’Amérique.  — Le  mate! 
de  catch  Rigoulot-Ujovic  à Bruxelles 


CERCLE  FRANÇAIS 
DU  CINÉMA 

La  prochaine  séance  sera  consa 
crée  à Fceuvrc  de  Jean  Renoii 
Eoudu  sauvé  des  Eaux  avec  Miche 
Simon  et  à trois  films  de  Jea 
Painlevé.  Elle  aura  lieu  jeudi  1 
février  à 20  h.  45,  salle  de  1 
S.N.C.F..  21,  rue  de  l’Entrepôt. 


CIIVE 


21 


RAPHIE 

ISE 


mxxxxxxxxxxxxxxxmma 


Monaco  réclame 
la  “ Biennale  ” 

(M.  Loze,  ministre  plénipoten- 
tiaire de  la  Principauté  de  Mo- 
)aco  auprès  du  Gouvernement 
rançais  au  Congrès  International 
lu  Cinéma,  a demandé  que  la  pro- 
haine exposition  biennale  du 
•inéma,  qui  se  tenait  avant-guerre 
i Venise,  ait  lieu  dorénavant  à 
Monaco,  qui  par  sa  situation  et  sa 
■enommée  mondiale  pourrait  don- 
ner à cette  exposition  tout  son 
ustre. 


= Le  Club  Français  du  Cinéma 
qui  a présenté  la  semaine  der- 
nière Le  Puritain  projette  cette 
semaine  un  programme  consacré 
iux  films  de  gangsters,  avec 
L’Homme  le  plus  laid  du  Monde, 
La  Cane  Sanglante,  et  donnera  la 
hemaine  prochaine  La  Croisière 
[Jaune. 

— Les  autorités  américaines  ont 
rendu,  le  6 février,  à l’exploi- 
tation privée,  la  magnifique  salle 
lu  « Forum  »,  Promenade 
tes  Anglais,  à Nice.  Les  séances 
pour  les  >G.l.  auront  dorénavant 
jlieu  dans  la  salle  du  « Théâtre 
:lu  Palais  de  la  Méditerranée  » 
qui  vient  d’être  équipé  avec  des 

I appareils  sonores  ; ces  représen- 
tations auront  lieu  conjointement 
avec  des  représentations  théâ- 
trales. 

P.-A.  Buisine. 

NICE 

Programmes  de  la  semaine  cL 
6 au  12  février  1946  : 

« Paris-Palace  » : Trente  et 

Quarante. 

« Variétés  » : La  Grande  Ba- 

garre. 

a Rialto  » et,  « Excelsior  » : 

Missions  Secrètes. 

h Escurial  » et  « Casino  » : 

L’Impasse. 

» Edouard-VII  » : Un  Scandale 
Mondain  (Confîdential  Lady)  fV.O  ' 

« Mondial  » : Les  Gaîtés  de 

l’Escadron. 


LES  EXCLUSIVITÉS 
A GENÈVE 

(Les  nouveaux  films  sont  Indiqués 
en  caractères  gros) 

SEMAINE  DU  1"  AU  6 FEV.  1946 
FILMS  FRANÇAIS 


Lucrèce,  Alhambra. 

La  Grande  Epreuve,  Hollywood. 
Pierre  et  Jean,  Rio. 

Vautrin,  Rex. 

François-ler,  Trianon. 

L’Eternel  Retour,  Central. 


FILMS  AMERICAINS 


La  Vraie  Gloire,  Motard. 

Le  Gardien  de  la  Flamme 

(Hepburn,  Spencer  Tracy),  Rial- 
to. 

La  5e  Chaise,  Studio  10. 

Le  Loup-Garou.  — Deux  Se- 
norita  de  Chicago,  Apollo. 
Fidèle  à toi-même  (T  Power, 
Joan  Fontaine),  Corso. 
Ninotchka,  Olympia. 


FILM  ANGLAIS 


Major  Barbara,  A.B.C. 


= Le  comédien  Jean  Wall,  que 
l’on  peut  voir  actuellement  dans 
le  rôle  de  M.  Ancelot  de  La  Part 
de  l’Ombre,  va  faire  ses  débuts  de 
metteur  en  scène  de  cinéma.  Il 
réaliserait  un  film  de  René  La- 
porte. 


iC’est  toute  l’histoire  du  Far- 
W-est,  chère  à nos  souvenirs  de 
jeunesse  et  à notre  perpétuel  be- 
soin d’évasion,  que  le  film  de 
Warner  Les  Conquérants  évoque 
devant  nos  yeux.  L’acheminement 
des  pionniers  vers  l’Ouest,  les 
villes  champignons  poussant  en 


Naissances 

Nous  sommes  heureux  d’appren- 
dre que  M.  Marcel  Pagnol  est,  de- 
puis le  dimanche  3 février,  le 
père  d’un  petit  garçon  qui  porte 
le  prénom  de  Frédéric. 

Frédéric  Pagnol  est  né  à la  cli- 
nique Molitor,  à Boulogne. 

Toutes  nos  félicitations  à M. 
Marcel  Pagnol,  à Mme  Jacqueline 
Bouvier  et  à leur  famille. 


M.  René  Demoulin,  directeur  de 
location  des  Films  Lutétia  est 
l’heureux  papa  d’une  petite  fille, 
Françoise. 


C’est  avec  le  plus  grand  plaisir 
que  nous  Savons  appris  que  M. 
Charles  Moretti,  l’actif  directeur 
des  salles  Gaumont  de  Nice,  vient 
d’avoir  un  fils,  Christian. 


quelques  années,  les  passions  vio- 
lentes des  chercheurs  d’or  et  des 
marchands  de  buffles,  les  convois 
pittoresques  que  guettent  les  In- 
diens... Errol  Flynn,  Olivia  de  Ha- 
villand,  Ann  Shéridan  sont  les  hé- 
ros de  cette  grande  aventure  tour- 
née en  Technicolor. 


PRESENTATIONS  « DISPA  » 

La  Société  des  Films  Dispa  nous 
(informe  qu’elle  n’enverra  pas 
d’invitations  pour  ses  présenta- 
tions, seule,  la  carie  corporative 
est  valable  et  MM.  les  Exploitants 
n’auront  qu’à  se  présenter  au  con- 
trôle munis  de  cette  carte. 

Nous  rappelons  les  dates  aux- 
quelles trois  films  seront  proje- 
tés : 

cc  Madeleine-Cinéma  »,  14  fé- 
vrier, 10  heures  : Marie-Louise  ; 
a Madeleine-Cinéma  »,  15  février, 
10  heures  : Sous  les  verrous  ; 
» Madeleine-Cinéma  »,?  16  février, 
10  heures  : La  Dernière  Chance. 


= On  annonce  le  retour  dans  les 
studios  français  de  Sessue  Haya- 
kawa  avec  un  sujet  de  Jean 
d’Esme  : Les  Dieux  Rouges. 


LES  EXCLUSIVITÉS 

A LONDRES 

SEMAINE 

DU  1er  AU  7 FEVRIER  1946 

(Les  films  nouveaux  sont  Indiqués 
en  caractères  gras) 

FILMS  FRANÇAIS 

La  Mort  du  Cygne  (reprise). 

(26  déc.).  Studio  One. 

FILM  RUSSE 

La  Dernière  Colline  (1er  l'évj, 
Tatler. 

FILMS  SUISSES 

Une  Femme  disparait  (5  fév.), 
Academy. 

La  Dernière  Chance  (1er  fév). 
Empire. 

FILMS  AMERICAINS 

The  Spiral  Staircase  (8  fév.», 
Odéon  de  Leicest.  Sq. 

Tarzan  et  le  Léopard.  Shady 
Lady  (3  fév.).  Tivoli. 

Too  Voung  to  Know.  Eve  knew 
her  apple  (3  fév.),  Astoria. 

Two  years  before  the  Mast 
(1er  fév.),  Carlton. 

Madame  Pimpernel  (Paris-Un- 
derground) (1er  fév.),  London 
Pavilion. 

Becau.se  of  Him  (28  janv.),  Lei- 
cester,  Square  Theatre. 

The  Dolly  Sislers  (27  janvier), 
Gaumont  and  Marble  Arch. 

Masquerade  in  Mexico  (25  janv), 
Plaza. 

Saratoqa  Triink  (25  janv.),  Warner. 

T his  Love  is  Ours  (20  janv.),  New 
Gallery. 

FILMS  BRITANNIQUES 

César  et  Cléopâtre  (Technicolor) 
(13  déc.),  Odéon  de  Marble  Arch. 

LES  EXCLUSIVITÉS 

A BRUXELLES 

(Les  nouveaux  films  sont  indiqués 
en  caractères  gras) 

SEMAINE 

DU  1er  AU  6 FEVRIER  1946 

FILMS  FRANÇAIS 

ire  SEMAINE 

Boule  de  Suif,  Patlié-Palace. 

2e  SEMAINE 

L'Amant  de  Bornéo,  Normandie. 

A vos  ordres  Madame,  Marivaux 
et  Roy. 

Le  Bienfaiteur , Acropole,  Ambas- 
sador. 

4°  SEMAINE 

L’ile  d'Amour,  Coliséum. 

FILMS  AMERICAINS 

SEMAINE 

La  Mystérieuse  Miss  X.  (V.O.), 
Cinévox. 

Caravane  d’Amour  (V.O.),  Chur 
Chili  (Deanna  Durbin). 

Des  Pas  dans  la  Nuit  (Errol 
Flynn)  (V.O.),  Arenberg. 

The  gang’s  ail  here  (V.O.),  Ci- 
néphone. 

Débuts  à Broadway  (Mickey 
Rooney)  (V.O.),  Queen’s. 

2»  SEMAINE 

Du  sang  sur  la  neige  (Nothern 
Punsuït),  Croby,  Léopold  III. 

La  Lumière  qui  s'éteint  (V.O.), 
Galeries. 

Le  Sergent  York  (V.O.),  ltoxy. 

La  Dame  du  Vendredi  (V.O.), 
Stuart. 

Hendez-Vous  (V.O.),  Beaux-Art.s. 

La  Chanson  du  Passé  (V.  O.), 
Cinémax. 

3»  SEMAINE 

Il  était  une  fois  (A  Woman’s  face), 
Caméo. 

AGENCEMENT  GÉNÉRAL 
DE  THÉÂTRE  ET  DE  CINÉMA 

Société  de  Représentation  de  l'Industrie  Moderne 


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LES  EXCLUSIVITÉS 

A PARIS 

SEMAINE 

DU  0 AU  22  FEVRIER  1946 

3 FILMS  NOUEAUX 


FILMS  FRANÇAIS 
OU  ETRANGERS  DOUBLES 

1«  SEMAINE 

Sylvie  et  le  Fantôme  (Discina), 
Balzac,  Vivienne,  Heldcr,  Scala 
(G  fév.). 

1 20,  rue  de  la  Gare  (Sirius), 
Portiques,  Impérial,  Cinécran, 
Eldorado  (6  fév.). 

Cyrano  de  Bergerac  (Rivers), 
Paramount  (8  fév.). 

Les  Beaux  Jours  (reprise),  Ciné- 
phone-Elysées  (6  février). 

2»  SEMAINE 

Raboliot  (Ciné-Sélection),  Le  Fran- 
çais (30  janv.). 

La  Grande  Epreuve  (Consortium 
du  film).  Ciné-Presse-Elysées  et 
Radio-Ciné-Opéra  (30  janv.). 

3»  SEMAINE 

Tant  que  je  vivrai  (Sirius),  Nor- 
mandie (23  janvier). 

Le  Dernier  Sou  (Domaines),  Max 
Linder  (23  janvier). 

Les  Conquérants  (Warner),  Gau- 
mont-Palace (23  janvier). 

Lac  aux  Dames  (Cinefl)  (reprise), 
Marbeuf  (25  janvier). 

4e  SEMAINE 

La  Vraie  Gloire  (Columbia),  C.i- 
némonde-Opéra  et  La  Royale 
(16  janvier). 

VERSIONS  ORIGINALES 

lre  SEMAINE 

Les  Fils  du  Dragon  (2e  vision) 
(M.G.M.),  Royal  Haussmann  (6 
fév.). 

2e  SEMAINE 

Ceux  de  chez  nous  (Minerva), 
Studio  de  l’Etoile  (30  janv.). 

Deux  mille  Femmes  (C.  P.  L.  F.- 
Gaumont),  Caméo  (30  janv.). 

3e  SEMAINE 

L'Esprit  s'amuse  (C. P. L. F. -Gau- 
mont), Rex  et  Ermitage  (25  janv.). 

4 e SEMAINE 

Tonnerre  sur  l'Atlantique  (M.G.M.) 
(reprise).  Avenue  (16  janvier). 

Soubrette  (Paramount)  (reprise) 
(16  janvier),  Elysées-Cinéma. 

8e  SEMAINE 

Le  Livre  de  la  Jungle  (Régina), 
Colisée,  Aubert-Palace,  Club  des 
Vedettes  (19  décembre). 

2.000  Femmes  (C. P. L. F. -Gaumont), 
Lord-Byron  (19  déc.). 

La  Dernière  Chance  (Dis.pa). 
Biarritz  (19  décembre),  César 
(23  janvier). 

Ladq  Ilamilton  (Regina),  Made- 
leine (20  décembre, 

11»  SEMAINE 

Aventures  en  Birmanie  (Warner), 
Triomphe  (28  nov.). 

13»  SEMAINE 

30  Secondes  sur  Tokio  (M.G.M.), 
Marivaux  (14  novembre). 

SORTIES  GENERALES 
A PARIS 

SEMAINE 

DU  6 AU  11  FEVRIER  1946 
FILMS  FRANÇAIS 

Les  Enfants  du  Paradis  (Pathé- 
Consortium). 

L’Invité  de  la  11e  heure  (Eclair- 
Journal). 

Christine  se  marie  (Francinex), 

Les  Caves  du  Majestic  (A.C.E.). 

Le  M g stère  Saint-Val  (C.C.F.C.). 

Quartier  sans  soleil  (Vedis). 

Soldats  sans  Uniforme  (Cinéfl). 

FILMS  DOUBLÉS 

A chaque  aube,  je  meurs  (War- 
ner) . 

La  Mousson  (Fox). 

La  Vie  Privée  d’Elizabeth  d'Angle- 
terre (Warner). 

La  Vie  de  Thomas  Edison  (M.G.M.). 

Par  la  Porte  d’Or  (Paramount). 

Eléphant  Boy  (Régina). 


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ligne.  — Ventes  de  salles  : 100  fr.  la 
ligne.  — Ventes  de  films  : 300  fr.  la 
ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
journal,  2 fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français;  4 fr.  pour 
l’Etranger.  Les  petites  annonces  sont 
payables  d’avance.  L’administration  du 
journal  décline  toute  responsabilité 
quant  à leur  teneur. 


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Présentations  à Paris 

(Renseignements  communiqués  par  le  Syndicat  Français  des  Distributeurs  de 
Films,  en  application  de  l’article  IV  du  décret  du  25  juillet  1935). 


MARDI  12  FEVRIER  1946 

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Monsieur  Bibi 

JEUDI  14  FEVRIER  1946 

MADELEINE,  10  heures  • Dis.Pa 
Marie-Louise 

VENDREDI  15  FEVRIER  1946 

MADELEINE,  10  heures  - Dis.Pa 
Sous  les  Verrous 

SAMEDI  16  FEVRIER  194C 
MADELEINE,  10  heures  - Dis.Pa 
La  Dernière  Chance 


MARDI  19  FEVRIER  1946 

MADELEINE,  10  heures  - Francinex 
Un  Ami  viendra  ce  soir 

JEUDI  21  FEVRIER  1946 

FRANÇAIS,  10  heures  ; « Cinéfi  »: 
Le  Danger  d’Aimer  (v.  doublée) 

MARDI  19  MARS  1946 

FRANÇAIS,  10  h.  - Albert  Lauzin 
Ma  Gosse  et  moi  (V.  française) 


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Chèques  Postaux  n°  700-90, 
Paris.  Rcg.  du  Com.,  Seine 
n°  216.468  R.  Rédacteur  en 
Chef  : M.  COLIN-REVAL. 
Rédacteur  en  Chef  par  inté- 
rim : A.  TOE. 


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N 1144 


16  FEVRIER  1946 


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de  la  Presse  Périodique,  Tech- 
nique et  Professionnelle. 


REVUE 


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La  Première  Réunion  de  la  Commission 
permanente  de  l’O.P.C.  a eu  lieu  lundi 

MM.  Acoulon  et  Jaeger  annoncent  d’importantes  réformes 

Nous  avons  annoncé  dans  notre  précédent  présence  de  MiM.  Acoulon,  administrateur  de 


numéro,  la  première  réunion  de  la  Commission 
Paritaire  de  l’O.P.C.  du  5 février. 

Nous  avons  signalé  également  la  création 
d’une  Commission  Permanente  composée  de 
huit  membres,  destinée  à étudier  et  à résou- 
dre les  différents  problèmes  de  la  corporation 
cinématographique. 

Le  lundi  11  février,  cette  Commission  per- 
manente s’est  réunie  pour  la  première  fois  en 


Première  à Londres  de 
“ L’Eternel  Retour” 

Londres.  La  première  du  grand  film 

français  de  Jean  Cocteau  et  Jean  Delannoy, 
U Eternel  Retour,  a eu  lieu  à Londres  mardi 
dernier  en  soirée  de  gala  à l’occasion  de  la 
réouverture  du  « Curzon  Cinéma  M.  André 
Paulvé,  producteur  du  film,  était  présent. 

Un  immense  succès  a accueilli  cette  œuvre 
qui  est  largement  commentée  dans  la  presse. 

“ Les  Gueux  au  Paradis  ” 
sortiront  le  20  février  au 
Gaumont- Palace 

C’est  mercredi  prochain  20  janvier  que  sor- 
tira en  exclusivité  au  « Gaumont-iPalace  » la 
grande  production  de  la  S.N.E.-Gaumont  Le  s 
Gueux  au  Paradis.  Rappelons  que  cette  réali- 
sation de  René  le  Hénaff  est  tirée  de  la  pièce 
de  G.-M.  Maertens  adaptée  par  André  Obev. 
La  distribution  réunit  Raimu,  Fernandel, 
Alerme,  Armand  Bernard  et  Gaby  Andreu,  Mi- 
chèle Philippe,  Gerlatta  et  Félix  Oudart. 
« 

Christian  Stengel  va 
commencer  “Rêves  d’Amour” 

Christian  Stengel  donnera  prochainement  le 
premier  tour  de  manivelle,  pour  la  S.N.-tPathé 
Cinéma,  de  Rêve  d’ Amour,  la  pièce  de  René 
Fauchois  qu’il  a adaptée  en  compagnie  de  Jean 
Ferry.  C’est  en  effet  dans  une  quinzaine  de 
jours  que  toute  la  troupe  partira  en  Suisse 
tourner  les  extérieurs  de  cette  production  qui 
réunit  Annie  Ducaux,  Pierre-Richard  Willm  et 
Jules  Berry.  Quelques  scènes  seront  aupara- 
vant réalisées  dans  Paris. 


“ Par  18  mètres  de  Fond 99 
présenté 

avec  succès  à Londres 

Londres.  — Le  magnifique  documentaire  de 
Jacques-Yves  Cousteau,  Par  18  mètres  de  fond, 
vient  d’être  présenté  aux  exploitants  et  aux 
journalistes  de  cinéma  britanniques  par  les 
soins  de  General  Film  Distributors.  Ce  film  a 
fait  sensation  et  sortira  bientôt  en  exclusi- 
vité avec  une  grande  production  dans  une  salle 
du  West  End. 


l’O.P.C.  et  Jaeger,  administrateur-adjoint. 

Les  huit  membres  de  cette  Commission 
étaient  présents  : MM.  Frogerais,  Jif,  Bar- 
rière, Daquin,  Chézeau,  Radou,  Weil-Lorac  et 
Hugues. 

De  vastes  réformes  ont  été  proposées  par 
MM.  Acoulon  et  Jaeger.  Cette  première  réu- 
nion semble  permettre  d’espérer  que  des 
décisions  rapides  seront  prises  bientôt  par 
l’O.P.C. 

Arthur  Rank  envisage  de  tourner 
à Prague  des  Films  An  glo -T chèque  s 

Londres.  — Des  représentants  de  M.  Rank 
vont  se  rendre  à Prague  pour  examiner  les 
studios  tchécoslovaques.  On  pense  que  M.  Rank 
serait  intéressé  dans  une  co-production  b!- 
lingue  anglo-tchèque.  D’autre  part,  le  met- 
teur en  scène  anglais  Anthony  Asquith  est 
actuellement  à Prague  pour  représenter  l’In- 
dustrie Cinématographique  britannique  à l’ex- 
position Cinquante  ans  de  Cinéma.  Il  y fera 
des  conférences  sur  la  situation  du  cinéma  bri- 
tannique. 

II  est  probable